Extrait du livre audio "La charge émotionnelle, comment s'en libérer" de Christèle Albaret lu par Clotilde Seille. Parution numérique le 24 août 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/la-charge-emotionnelle-comment-sen-liberer-9791035410506/
Il existe des signes qui ne trompent pas. Je promets de les détailler plus longuement dans ce livre, mais comme j’aime aller directement au cœur du sujet, je vous en livre ici déjà quelques-uns. Oui, l’épuisement physique ou émotionnel, la fatigue, notamment chronique, toutes les somatisations (mal au ventre sans raison, mal au dos…), les TOC (troubles obsessionnels compulsifs), le TAG (trouble anxieux généralisé), les TCA (troubles du comportement alimentaire) peuvent être des indicateurs d’une charge émotionnelle .
La charge émotionnelle, c’est ce trop-plein d’émotions que vous gardez en vous, que vous n’utilisez pas. C’est comme si votre boîte aux lettres était remplie de courriers, et que vous ne l’ouvriez jamais… Un jour, elle déborde, voire explose ! Pourquoi ce trop-plein ? Il y a plusieurs explications. Soit vous vivez aujourd’hui des événements difficiles qui vous empêchent d’écouter et exprimer vos émotions, soit ce trop-plein est lié à un traumatisme du passé, ou à votre éducation, votre environnement.
Je suis ton sac à dos émotionnel : jour après jour, il s’alourdit avec tes peurs, tes ruminations, les comportements que tu adoptes mais qui ne te correspondent pas vraiment, les émotions que tu éprouves mais dont tu ne sais pas quoi faire… Tu vois un peu mieux qui je suis maintenant ?
. L’émotion nous donne une information. Si vous traitez cette information, l’émotion laisse la place à l’action. Si vous ne la traitez pas, l’émotion va s’installer dans votre sac à dos émotionnel, avec les autres émotions non traitées.
Je suis ce poids que tu as sur les épaules, ce poids invisible à l’œil nu qui pèse sur ton moral, qui te fait douter, ressasser, qui t’empêche d’être vraiment toi, d’avoir confiance en toi. Je suis toute cette charge que tu cumules, que tu retiens en toi, parce que tu n’as pas pu dire ou su dire, ce qui t’empêche de dormir, de sourire, de partager, de partager, je suis celle qui t’empêche d’être bien avec toi et d’être à l’aise avec les autres. de partager, je suis celle qui t’empêche d’être bien avec toi et d’être à l’aise avec les autres.
Je me souviens du cas de cette patiente, une jeune femme d’origine malgache. Sa vie professionnelle est accomplie : très intelligente, elle a un poste important dans lequel elle s’épanouit, elle a un très bon salaire, elle est donc indépendante sur le plan financier, elle s’assume parfaitement. Mais sa vie personnelle et amoureuse est plus chaotique. Elle partage sa vie avec un homme toxique, qui la maintient sous son emprise, et qui lui fait subir de nombreuses brimades.
Les émotions en lien avec ce que l’on observe ou ce que l’on entend vont être réprimées, alors qu’elles devraient en fait nous pousser à passer à l’action et à avancer. Pourquoi ? Parce que l’on a peur, parce qu’on se l’impose ou alors parce que notre environnement nous l’impose.
Comme un déclic, une prise de conscience au bon moment. Il est d’ailleurs facile de repérer quand un enfant est prêt à ce changement de paradigme : il sourit avec un petit air complice. Et un jour, peut-être, il vous dit : « C’est bon, arrêtez votre sketch, je n’y crois plus. »
Quand on naît dans une famille mafieuse, on n’a pas le choix. On est obligé d’adhérer aux règles du jeu du clan. Impossible de fonctionner autrement. Et on respecte l’omerta, c’est-à-dire la loi du silence. En ce qui concerne les émotions, c’est la même chose.
On peut très bien décider d’adhérer à l’humour ou encore accepter la capacité à rebondir présents dans la famille, mais refuser l’héritage de l’anxiété, ou du silence des émotions. Mais pour cela, il faut avoir pris conscience de cet héritage du passé.