Basée sur un concept de tomes séparés confiés à des équipes d’auteurs différentes (à l’image des sagas du "Décalogue" et de "L'Histoire Secrète"), cette série dirigée par Nicolas Tackian au sein de la collection «Terres secrètes» de Soleil passe le relais au duo composé d'Axel Gonzalbo et Christophe Palma.
L'histoire, construite sous forme de long flashback, est assez efficace, sans pour autant révolutionner le 9ème art. Le Corpus Hermeticum reste plutôt dans l'ombre du récit et a finalement un rôle assez limité dans cette deuxième histoire. Attendu comme véritable fil rouge tout au long de la saga, le rôle de cet ouvrage fondateur de l’hermétisme contenant les secrets de l'Histoire humaine s’avère donc un peu maigrichon.
Au niveau de l’ambiance, cette série continue cependant de marquer des points. Le décor polaire arctique du premier tome avait déjà réussi à installer une ambiance glaciale, inhospitalière et prenante et, malgré un décor totalement différent, «Les Hautes Terres» parvient à confirmer ce point fort. L’expédition au plus profond des territoires pictes se fait dans un climat menaçant et hostile. Le danger semble guetter les protagonistes à tout moment et cette ambiance est très bien rendue graphiquement.
Bref, une série dont l'atout majeur semble être l’atmosphère et un deuxième tome qui consacre une histoire à un détachement de l’armée romaine, dont on prend plaisir à retrouver la «formation de combat en carré» ailleurs que dans un album d’"Asterix".
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"Corpus Hermeticum" retrace, à travers une série de one shots, le parcours du Corpus Hermeticum, au fil des âges. Grimoire occulte renfermant les mystères de ce monde, il fut abondé de tous temps par les mages, sorciers, chamans et autres alchimistes...Les rares personnes au courant de son existence sont prêtes à tout pour mettre la main dessus.
Scénarisé par Axel Gonzalbo et dessiné et colorisé par Christophe Palma (les auteurs changent à chaque tome), cet album nous narre une histoire se déroulant dans l'antiquité, en 121 apJC. Antoninus, au soir de sa vie, se confie à Marcellus et lui raconte une aventure qui lui est arrivé dans sa jeunesse, alors qu'il est à la recherche du légat Decimus Varo, mystérieusement disparu en Brittonie, en plein territoire picte.
Vous vous dîtes qu'on cherche à mêler décors historiques et ambiances lovecraftienne ? Et vous avez bien raison de le penser...Pour le coup, le cocktail fonctionne : shamanisme, grands anciens, rites impies, tout y est....Les dessins de Christophe Palma, sans être exceptionnels, sont plutôt agréables et le rythme de l'histoire, comme il se doit, favorise la montée de la tension, au fur et à mesure de l'avancée des centuries commandées par Antoninus, au sein du territoires des Pictes, ces mystérieux barbares, détenteurs d'horribles secrets.
Le concept d'une succession de one-shots, confiés à des auteurs différents, (à l'instar de beaucoup d'autres séries en ce moment), me semble plutôt pertinent pour varier les décors, les ambiances et donc les plaisirs...Une bd agréable et un hommage certain rendu à Lovecraft.
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La saga des vierges guerrières tueuses de dragons continue avec ce tome 14 intitulé "La Première" et consacré au thème de l'éternité du combat entre la Femme et la Bête.
L'histoire prend lieu peu de temps après le 11, puisqu'on retrouve la vénérable Everlyne et les apprenties chevalière de "Toutes les milles est une lunes" (dont Amarelle, destinée à changer à jamais l'Ordre des Chevaliers Dragon !). L'aînée raconte aux novices l'histoire de la première chevalière dragons… Et grosso modo, la série fait un détour par l'univers de Rahan, le fils des âges farouches ! ^^
Et le récit est plutôt sympa avec cette opposition entre le chef qui se laisse envahir par la folie du veill et le sorcier qui lutte de toutes ses forces contre la folie du veill, le triangle amoureux entre N'Dala, Jumeau-Qui-Parle et Jumeau-Qui-Ne-Parle-Pas, la relation entre la vieille shaman et la jeune guerrière, la deuxième étant à la fois la marionnette, l'héritière mais aussi la libératrice de la première…
Mais il y a des trucs qui font que cela ne décolle pas vraiment si on est un habitué de la série :
- le sabir préhistorique qui remplit les phylactères devient assez rapidement plus lourd qu'autre chose
- les péripéties et les rebondissements qui font avancer le récit ont tous déjà tous été usités précédemment dans la saga,
- les interruptions du récit du passé par les remarques du présent, destinés à nous faire réfléchir sur la différence entre mythe et réalité, ne dépasse guère le statut d'interludes dispensables…
- le tome est graphiquement un peu fluctuant, mais vu que pour des raisons que la raison ignore pas moins de trois dessinateurs se sont relayés c'est déjà un miracle que l'ensemble reste très cohérent et satisfaisant (Christophe Palma, Brice Cossu et Alexis Sentenac, assistés de l'inusable Stéphane Paitreau aux couleurs)
Cette série est capable du très bon comme du moins bon, donc ce tome-ci celui-ci ne reflète sans doute pas la valeur d'ensemble de "La Geste des chevaliers dragons".
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Ce tome est également pour moi l'un des meilleurs de la série puisqu'il nous plonge véritablement dans les sources obscures de l'ordre. Une histoire qui nous raconte la survie d'un peuple "primitif" duquel viendra la "première", le chevalier dragon à l'origine de l'ordre. Cette histoire nous est contée par la bouche d'une vénérable à 3 jeunes disciples, qui remettent sans cesse en cause la véracité de la légende ( ce qui apporte une note d'humour et de légèreté bienvenus). Au fil du récit, l'on découvre qu'il s'agit d'une ultime épreuve pour ces jeunes filles, ainsi que les origines du fort secret de l'ordre ( voir tomes précédents). D'ailleurs ce tome fait plusieurs fois références à des tomes précédents, indirectement par l'histoire elle même et comment elle se place dans la mythologie, et directement par le biais de rappels.
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Mosdi est accompagné de Palma, l'illustration est complètement différente comparée à Ledroit. Les dessins sont moins sombres, plus lisses et plus colorés, le style change, on aime ou pas, c'est juste une histoire de goût...
Moi j'ai bien aimé, l'histoire est moins tordue, plus abordable pour la jeunesse.
Mais si vous avez adoré les 2 premiers tomes, passez votre chemin.
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Nul ne sait comment les dragons apparaissent, mais quelques sages de l'ordre des chevaliers dragons savent comment leur ordre est apparu. Ici, une vénérable chevalier raconte aux apprenties remarquées dans "Toutes les mille et une lunes" l'histoire de la première chevalier dragon.
On plonge avec elles dans la préhistoire de leur monde, au coeur d'une tribu ordinaire que le Veill commence à déchirer.
Le mythe fondateur de l'Ordre est éclairant, il montre que rien n'y a jamais été évident, ni pour les guerrières ni pour les victimes du Veill.
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