Christopher Morley

« Les rayons du soleil semblaient converger vers la librairie ambulante et nous avancions sur la route blanche dans un halo doré. Les feuilles plates des cèdres se balançaient doucement dans l’air salé et je me disais que, pour la première fois en dix ans, j’avais enfin le luxe de choisir mes mots pour décrire l’éclat d’une matinée. »

« ‘La levure fait lever la pâte comme la littérature élève l’esprit‘ dis-je, surprise par ma propre inspiration. Ça faisait cinq ans que je n’avais pas sorti une remarque aussi subtile à Andrew. »

« Le fait de nous appeler des hommes, ne fait pas de nous des hommes. Aucune créature sur terre n’a le droit de se considérer comme un être humain si elle ne connaît pas au moins un bon livre par cœur. »

Seigneur! dit-il, lorsque vous vendez un livre à quelqu'un, vous ne lui vendez pas seulement un livre de papier, d'encre et de colle vous lui vendez une nouvelle vie. L'amour, l'amitié, l'humour et une croisière en mer la nuit - il y a tout, de la terre aux cieux, dans un livre.

Les présidents d’université peuvent bien continuer à vanter leurs étagères d’un mètre cinquante de grande littérature et les éditeurs à faire la publicité de leurs classiques illustrés, ce dont les gens ont vraiment besoin, c’est de belles histoires, simples et authentiques, des histoires qui les prennent aux tripes, qui les fassent rire et trembler, et qui les rendent humbles en réalisant à quel point nous sommes peu de choses sur cette planète !

Oh, espèce l'idiote ! Abandonne ton fourneau, tes casseroles et tes corvées, même si ce n'est que pour une journée ! Sors te dorer au soleil et laisse toi bercer par le fleuve au loin!

Le bon sens ? répéta-t-il. Mon Dieu, Madame, le bon sens est la chose la plus rare au monde

... lorsque vous vendez un livre à quelqu'un, vous ne lui vendez pas seulement un livre de papier, d'encre et de colle - vous lui vendez une nouvelle vie. L'amour, l'amitié, l'humour et une croisière en mer la nuit - il y a tour, de la terre aux cieux, dans un livre.

Je compris que ce petit colporteur à la barbe rousse était comme un sachet de levure dans la grande et lourde pâte de l'humanité : il avait voyagé en essayant de réaliser à sa manière ses idéaux de beauté.

Nous, les êtres humains, sommes aussi impuissants à concevoir le mobile ou la morale du tout que le chien est impuissant à comprendre le raisonnement dans l'esprit de son maître.

(À propos des éditeurs)
Certains d'entre eux refusent même de me faire crédit parce que je vends leurs livres pour ce qu'ils valent au lieu du prix qu'ils en veulent. Ils m'écrivent des lettres sur le maintien des prix et je leur écris des lettres sur le maintien du talent. Publiez un bon livre et j'en obtiendrai un bon prix, voilà ce que je leur réponds, moi !

Les cracks en maths et autres grands poètes ne m'ont jamais paru plus efficaces pour laver la vaisselle ou repriser des chaussettes.

Un homme qui a quelques bons livres chez lui rend sa femme heureuse, donne à ses enfants un bon départ dans la vie et est susceptible d’être lui-même un meilleur citoyen.

Déconcertée, j’observais ce petit coquin un tantinet ratatiné. Je découvrais une nouvelle facette de cet aimable idéaliste. Il y avait en lui, à côté de son doux amour des livres, un grain de diablerie intrépide.