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Nos amis les livres
Liste créée par glegat le 09/06/2023
137 livres. Thèmes et genres : livres et lecture , Bibliothérapie , librairie , lecteur

Cette liste a vocation à rassembler tous les livres (romans ou essais) dont le thème tourne autour de l'histoire du livre, de la lecture ou des bibliothèques. Merci de contribuer à faire vivre cette liste en me proposant d'autres titres. Dans cette liste manquent notamment des livres anciens, introuvables que je dois au préalable enregistrer dans babelio.



1. La Librairie des rêves ensevelis
Madeline Martin
4.19★ (2235)

Ce livre me fait irrésistiblement penser à cette photo prise en octobre 1940 après le bombardement de la résidence « Holland House » située dans l'ouest de Londres. Elle montre une immense bibliothèque dévastée, le toit ouvert, le sol jonché de livres éventrés. Les murs sur lesquels s'appuient les étagères pleines de livres reliés ont cependant résisté et l'on voit au milieu de cette scène trois hommes debout, chapeautés et vêtus d'un long manteau. L'un d'entre eux lève les yeux vers les étagères, un autre tend le bras pour saisir un ouvrage tandis que le troisième, face à la bibliothèque lit un livre qu'il tient dans les mains. Ils semblent tous les trois indifférents aux ruines qui les entourent. Cette photo, sans doute mise en scène pour envoyer un message aux Londoniens est néanmoins saisissante. Elle témoigne de la volonté de résister face à l'adversité et de ne pas céder devant la barbarie. le livre de Madeline Martin « La librairie des rêves ensevelis » transmet la même idée avec sans doute un peu moins de réalisme et d'authencité, mais il s'agit avant tout d'un roman dont l'action se déroule à Londres alors sous les bombardements allemands. Grace Bennett et son amie Viv quittent leur village pour rejoindre Londres et commencer une nouvelle vie. Mrs Weatherford, une amie de la mère de Grace leur propose de louer chez elle une chambre à des conditions avantageuses. Grace qui n'a pas le sou doit absolument trouver un emploi, mais sans recommandation elle se trouve en difficulté. Sa bienveillante logeuse lui trouve une place de vendeuse dans une petite librairie. Mr Evans un libraire au caractère irascible accueille Grace en bougonnant. Celle-ci va déployer toute son énergie pour ne pas décevoir son employeur bien qu'elle ne connaisse rien aux livres. Peu à peu Grace découvre Londres et s'intègre dans le foyer de Mrs Weatherford qui vit avec son fils Colin âgé de 22 ans. Grace va peu à peu s'attirer l'affection paternelle de Mr Evans. Elle rencontre George Anderson un client de la librairie. Celui-ci l'initie à la lecture en lui faisant lire le comte de Monte-Cristo. Mais la guerre éclate et les malheurs vont s'abattre un à un sur tous les protagonistes de cette histoire. Grace va se montrer héroïque et pleine de compassion pour aider les clients de la librairie et plus largement tous les habitants du quartier, elle s'inscrit dans le groupe ARP (la défense civile) tout en s'occupant de développer la librairie. Elle trouvera dans la compagnie des livres les ressources nécessaires pour faire face à l'adversité. Elle prend goût à la lecture qui lui procure un refuge et se met à lire tous les livres qui lui tombent sous la main. Elle s'éprend de George Anderson, mais celui-ci est mobilité dans la RAF, Colin l'ami d'enfance de Grace est également mobilisé tandis que madame Weatherford et Viv rejoignent la branche féminine de la British Army. Grace reste à Londres pour remplir sa mission à la librairie. Elle organise des séances de lecture publique dans le métro pendant les bombardements et à la librairie. Malgré les difficultés les ventes augmentent, tout le monde apprécie le dévouement et la gentillesse de Grace qui parvient à rassembler une communauté de lecteurs en les réunissant autour de la lecture. Tous sont reconnaissants à Grace de leur offrir un moyen d'évasion et une raison de garder l'espoir. Je ne dévoilerais pas la suite qui comporte de nombreux rebondissements. Ce roman se lit facilement avec plaisir. Je l'ai choisi pour sa thématique, car je ne connais pas du tout l'auteure qui est américaine et dont c'est le premier livre traduit en France. Il semble que ses livres remportent un certain succès auprès d'un large public. On comprend pourquoi en lisant « La librairie des rêves ensevelis » même si je suis resté un peu sur ma faim. Je m'attendais à plus de développement sur le livre et la lecture. L'histoire manque d'originalité et tout y est un peu convenu. L'auteur parvient à nous plonger au coeur de Londres pendant les bombardements allemands et décrit assez bien l'ambiance générale et les difficultés rencontrées par la population civile, mais le tout manque cependant d'un peu de profondeur et le message de l'auteure sur le pouvoir des livres est un peu passé à côté. Un bon divertissement sans plus. Un livre que l'on peut lire avec plaisir sur la plage. — « La librairie des rêves ensevelis », Madeline Martin, J'ai lu (2023), 343 pages.
2. La bibliothèque des livres brûlés
Brianna Labuskes
3.70★ (294)

L’autrice est une journaliste américaine et se propose dans ce roman de défendre la cause des livres et de la lecture contre la barbarie. C’est ce thème qui a motivé mon envie de le lire. Qu’en est-il en réalité ? Le début est un peu poussif et cela ne s’arrange pas vraiment par la suite. Je m’attendais à beaucoup plus de développement sur le livre, la lecture et ses bienfaits, le développement de la connaissance, l’éducation, l’importance des mots, etc. En réalité l’autrice nous raconte l’histoire croisée de trois femmes dans une période centrée sur la Seconde Guerre mondiale et ses prémisses. Trois femmes certes engagées pour la défense du livre et contre le fascisme sous toutes ses formes, mais qui ne brillent pas spécialement par leur philosophie et ne m'ont pas convaincu de leur passion pour les livres et la lecture. Grâce à ce livre j’ai appris l’existence du conseil des livres en temps de guerre, formé en 1942 par un groupe d’éditeurs américains et dont l’objectif était de mettre en œuvre tous les moyens permettant d’utiliser la littérature comme moyen de lutte contre l’envahisseur. J’ai aussi appris que suite aux terribles autodafés des années 1933 au cours desquels des milliers de livres, des librairies et des bibliothèques avaient été pillées et incendiées, un comité d’initiative avait créé la Bibliothèque allemande des livres brûlés. Cette Bibliothèque avait pris naissance grâce à l’initiative de l’écrivain Romain Rolland et sous les auspices d’André Gide et de H. G. Wells entre autres. Encore m’a-t-il fallu faire quelques recherches pour avoir ces précisions, car le livre de Brianna Labuskes n’étant pas à proprement parler un livre d’histoire reste très flou sur les institutions dont elle parle. À part ces deux informations importantes, j’ai été globalement déçu par ce livre qui ne m’a pas séduit, ni par son style, ni par la structure narrative (de nombreux aller et retour dans le temps qui ont pour effet de perdre un peu le lecteur), ni par la puissance de ses personnages (relativement fades), ni par l’intrigue (très faible) ni par le discours philosophique (réduit au minimum). Le tout est enveloppé dans une espèce de romance américaine très convenue ou les détails vestimentaires et une certaine frivolité cassent un peu le sérieux du thème. Je pense que l’autrice est partie d’une très bonne idée, mais qu’elle a raté son sujet en voulant trop plaire à tous les lecteurs. Je suis étonné qu’un tel livre ait fait l’objet d’une traduction en France. J’ai relevé dans cette traduction l’usage intensif de la forme verbale « Ses yeux s’étrécirent », au moins 5 ou 6 fois. Ce verbe étant relativement assez peu employé dans la langue française il choque lorsqu’il se retrouve ainsi systématiquement utilisé. — « La bibliothèque des livres brûlés », Brianna Labuskes, Harper Collins, (2023), 440 pages.
3. Ma bibliothèque : Lire, écrire, transmettre
Cécile Ladjali
3.20★ (58)

Au fil du temps ma bibliothèque s'est enrichie de nombreux ouvrages consacrés aux livres, aux bibliothèques et à la lecture. Une centaine de titres composent cette collection, on y trouve pêle-mêle : « L'art de lire » d'Émile Faguet (un classique), « Petit éloge de la lecture » de Pef (ou se mêlent poésie et humour), « Le silence des Livres » de George Steiner (un petit essai très sérieux et plein de bonnes idées), « Je déballe ma bibliothèque » de Walter Benjamin (avec une caractéristique étonnante, on y trouve une liste non exhaustive, mais déjà très longue des livres lus par l'auteur), « Bouquiner » d'Annie François (une autobibliographie) etc. Mon préféré est celui d'un des maîtres en la matière : Alberto Manguel « La bibliothèque la nuit », un passionnant essai dans lequel l'essayiste argentin explique comment il s'est installé dans le Poitou avec ses 30 000 livres. Le livre de Cécile Ladjali « Ma bibliothèque » vient rejoindre cette série d'ouvrages qui sont l'occasion pour leurs auteurs de parler de leurs lectures, de leur rapport aux livres, des souvenirs, des anecdotes et des réflexions sur les bienfaits de la lecture. Cécile Ladjali est enseignante et femme de lettres, son essai porte en sous-titre « Lire, écrire, transmettre », ces trois verbes reflètent le contenu de son ouvrage qui tente de guider le lecteur dans le labyrinthe de sa bibliothèque et de ses va-et-vient entre l'acte de lecture, l'acte d'écriture et l'enseignement de la littérature. L'auteure fait l'inventaire des 5000 livres de sa bibliothèque et évoque ses souvenirs de lectrice à la bibliothèque nationale et à la bibliothèque de la Sorbonne. Un ouvrage parfois un peu difficile qui fait de nombreuses références à des auteurs pas très connus du grand public, mais qui m'a permis de redécouvrir George Steiner qui, dans son livre « Dans le château de Barbe-Bleue » pose l'intéressante question de savoir pourquoi la culture n'a-t-elle pu empêcher la barbarie. le début du livre de Cécile Ladjali est un peu laborieux, car elle consacre environ 80 pages à l'énumération des titres composant sa bibliothèque. Ce catalogue un peu sec est heureusement agrémenté de quelques commentaires. La visite est organisée par thème et par époque ce qui est l'occasion de faire un tour d'horizon sur la production littéraire de plusieurs siècles et de noter au passage quelques titres. Cette visite se poursuit avec des considérations de plus en plus larges et variées sur différents thèmes liés à la lecture avec des éclairages particuliers sur certains auteurs comme Paul Celan, Dostoïeski. Un chapitre est consacré à l'enseignement et à la manière de former de bons lecteurs. le dernier chapitre dresse les avantages et les inconvénients de la bibliothèque à l'ère de l'internet, de l'ebook et du pdf. Dans l'épilogue l'auteure nous invite à sortir de la bibliothèque pour retrouver sa propre pensée et la connaissance que chacun porte en soi en dehors de la parole écrite des auteurs « À un moment, pour vivre, il est nécessaire d'oublier les livres. » Mais lorsqu'on quitte les livres, on consacre plus de temps à l'écriture et l'écriture nous ramène aux livres dans un mouvement comparable aux vagues qui montent puis redescendent sur la plage.
4. 100 idées pour pratiquer la bibliothérapie
Marine Nina Denis
3.75★ (49)

Plusieurs sources convergentes démontrent que les effets bénéfiques de la lecture sur notre santé sont connus depuis l'Antiquité. Sur ce sujet, donnons la parole à Albert Cim (Le Livre : historique, fabrication, achat, classement, usage et entretien. 1905) : « La plus ancienne mention d'une bibliothèque et le plus ancien jugement porté sur les livres remontent à plus de 3000 ans. Cette bibliothèque est celle qu'Osymandias (Ramsès II) avait réunie, selon l'historien Diodore de Sicile, dans son magnifique palais de Thèbes, et ce jugement n'est autre que l'inscription gravée par ce roi au-dessus de la porte cette bibliothèque : “Remèdes de l'âme”… du premier coup, le livre se trouve admirablement et immuablement défini. Jamais on ne dira mieux. » Plus tard de nombreux auteurs célèbres loueront les bienfaits de la lecture par exemple : Montesquieu : « Je n'ai jamais eu de chagrin qu'une heure de lecture n'ait dissipé » Le romancier Bulwer-Lytton appliquera la lecture de certains ouvrages à la guérison de certaines maladies et tracera ainsi une espèce de « Thérapeutique bibliographique ». Jules Renard : « Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux ». Même sans ces références historiques et littéraires tous les lecteurs sont à même de constater que la lecture d'un bon livre non seulement dynamise l'esprit, mais nous réconforte de nos peines et soulage nos douleurs morales et même physiques par la distraction et l'évasion qu'elle nous apporte. Enfin, pour convaincre les derniers sceptiques, une étude citée par la journaliste Alice Develey dans le Figaro du 9 août 2016 démontre que la lecture agit comme une eau de jouvence. D'après des chercheurs de l'Université de Yale, lire plus de 3 h 30 par semaine aiderait à prolonger l'espérance de vie de plus de 20 % sur douze ans. Lecture et espérance de vie sont liées. Le livre de Marine Nina Denis est consacré à la pratique de la bibliothérapie mais n'aborde pas les fondements de cette nouvelle discipline. Son ouvrage est particulièrement destiné aux soignants et à tous les passeurs de livres qui souhaitent connaître les outils et les méthodes qui permettent d'utiliser le livre et la lecture notamment à des fins thérapeutiques. C'est plus une synthèse pratique qu'un ouvrage de fond. Comme le veut cette collection, le sujet est traité en 100 fiches exprimant chacune une idée à développer. Si le principe est séduisant, la réalisation est plus difficile et on reste un peu sur sa faim en ayant tourné la 140e page avec l'impression que l'autrice n'a pas fait le tour du sujet et qu'elle a peiné à trouver réellement des idées originales. Cette impression provient du fait que cet ouvrage est conçu comme un guide pratique et ne fait que survoler certains thèmes qui mériteraient un plus gros développement. Cela ne serait pas critiquable si le prix de l'ouvrage était celui d'un petit livre de poche (autour de 7 euros), mais il est vendu plus du double de ce prix (16 euros). On pourrait penser qu'en si peu de pages le texte serait condensé sans digression, en fait il y a quand même quelques redites et des renvois à l'intérieur de l'ouvrage à tel point que l'on a un peu l'impression de tourner en rond autour de quelques idées maîtresses, une dizaine tout au plus. Un tel sujet méritait mieux même si l'on peut glaner dans ce livre quelques passages intéressants. Ce que j'ai trouvé le plus utile dans cet ouvrage commence à la page 130 ou l'autrice donne quelques conseils de lecture par thème (la peur, la mort, la colère, la tristesse, le chagrin d'amour, etc.). Par exemple sur la thématique « Apprendre à vieillir » elle nous propose la lecture de « La naissance du jour » de Colette. C'est l'histoire d'une femme de 55 ans qui se retire dans le midi avec ses chats et ses livres. Elle s'occupe de son jardin, de sa treille, bavarde avec de vieux amis, jouit de sa solitude et de sa liberté. Je mets volontiers ce roman dans ma liste de livres à lire. L'autrice cite volontiers le docteur Pierre-André Bonnet qui a rédigé une thèse sur la bibliothérapie en médecine générale. Je ne peux que vous recommander de lire cette thèse qui en seulement une centaine de pages en dit plus et mieux que ce petit livre de Marine Nina Denis et peut se télécharger gratuitement sur internet. Toutefois il ne s'agit pas tout à fait de la même approche, la thèse du docteur Bonnet est plus orientée vers le traitement et la prévention des troubles de santé mentale par la pratique de la lecture. L'ouvrage de Marine Nina Denis est un simple guide pour la création et l'animation d'ateliers de bibliothérapie pour les enfants et adultes. Elle donne les pistes et les conseils utiles pour s'adapter à tous les publics (EPHAD, Bibliothèques, Ecoles, Hopital), à tous les âges (très jeunes enfants, personnes âgées), et à tous les profils (dyslexie, troubles de l'attention). Ce livre peut aussi servir d'introduction à des lectures plus complètes sur le sujet de la biblioth
5. Le chat qui voulait sauver les livres
Sosuke Natsukawa
3.45★ (949)

Le Japon, pays du soleil levant, a connu le 6 août 1945 à 8 h 16 du matin, l’apogée de l’horreur. Ce tragique cataclysme, fruit de la démence des hommes, trouve un écho dans le mythe d’Orphée qui, revenu de l’enfer, continua de chanter même après sa mort. Le Japon s’est relevé en puisant dans sa riche culture ancestrale, héritée du bouddhisme et du confucianisme, une source d’inspiration et de résilience. Mes connaissances sur la culture japonaise sont limitées. J’ai vu et apprécié « Le voyage de Chihiro », ce film d’animation génial qui nous introduit sans un monde onirique et fantastique. Je connais aussi les haïkus inventés par le poète Masaoka Shiki (1867-1902), il s’agit de poèmes très courts hautement symboliques et qui évoquent la brièveté de la vie et l’évanescence de toute chose. Dans le domaine de la peinture je peux citer Hokusai auteur de la célèbre estampe « La vague » mondialement connue et Foujita qui a 27 ans s’installa à Paris pour y produire des œuvres qui ont marqué son époque. C’est avec ces quelques notions de la sensibilité des artistes japonais que j’ai commencé la lecture du livre de Sosuke Natsukawa « Le chat qui voulait sauver les livres ». J’ai retrouvé dans ce roman ou plutôt dans cette fable, un peu de la poésie, du charme et de l’originalité qui caractérise les œuvres précédemment citées. Un très bon divertissement sur l’amour des livres et de l’usage que l’on en doit faire. On peut cependant regretter une certaine superficialité sur l’aspect philosophique, un développement un peu court sur l’enseignement à tirer des différentes missions assignées au héros Rintaro sous l’égide d’un chat qui n’a pas sa langue dans sa poche. On reste un peu sur sa faim, mais j’ai apprécié les hors d’œuvres et l’entrée, dommage que du plat principal je n’ai humé que les effluves.
6. Le Libraire
Régis de Sa Moreira
3.21★ (843)

Ce livre a atterri dans ma bibliothèque par hasard. Son titre ne pouvait que m'inciter à le lire. Trois jeunes femmes qui semblent ne pas se connaître, l'une habillée en noir, l'autre en blanc et la troisième en jaune se trouvent ensemble sur un paquebot avec des idées suicidaires. À des milliers de km de là un libraire aux habitudes curieuses, arrache des pages de livres et les envoie à ces frères et soeurs, neveux et nièce sans plus d'explication. On retrouve plus loin mention de ces trois femmes qui semblent être celles qui ont le plus compté dans la vie du libraire. Entre-temps on découvre la vie du libraire, enfermé le jour et le nuit dans sa librairie à boire du thé, à converser de manière étrange avec ses clients non moins bizarre. J'ai d'abord été un peu surpris par le ton de cet ouvrage puis je me suis laissé séduire par cette prose curieuse un peu déjantée à la manière d'un Boris Vian. Voici un petit échantillon : « Un client cherche Anna Karénine, le libraire se leva prestement, suivez-moi dit-il… Voilà dit le libraire en désignant une petite étagère. le client s'approcha et découvrit que l'étagère était tout entière remplie d'édition différente ou semblable d'Anna Karénine… le client se mit à lire les titres : Anna Karénine..Anna Karénine..Anna Karénine..Anna Karénine..Anna Karénine..Anna Karénine.. Le librairie prit le livre que le client lui tendait et le regarda. — Anna Karénine, dit-il. » Poésie, humour, originalité un style particulier à la fois terre à terre et surréaliste, l'auteur nous propose un voyage dans l'intimité d'un librairie loufoque et attachant. Il n'y a pas vraiment d'histoire, mais je suis allé au terme de cette lecture sans m'ennuyer. — « Le libraire » Régis de Sa Moreira, éditions au diable Vauvert (2004), 190 pages.
37. Lire !
Bernard Pivot
4.26★ (282)

49. Dewey
Vicki Myron
3.79★ (616)

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