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Critiques de Christopher Paolini (1216)
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Murtagh

Un nouvel opus de la saga Erago mais sous l'oeil de son demi frère Murtagh.



Si l'auteur signifie que ce n'est pas une suite ( c'est a la fois vrai et faux), il faut absolument avoir lu la série des Eragon pour bien comprendre les tenants et les aboutissants.



L'histoire est assez prenante et l'écriture agréable.

On retrouve bien l'univers d'Eragon mais il m'a manqué les nains et les elfes qui étaient peu présents dans cet épisode.



Même si l'histoire a une fin, elle reste ouverte... Ce qui prédit d'autres histoires. Ce qui n'est pas.pour me déplaire.



J'avais adoré la saga d'Eragon, mais je reste un peu sur ma réserve avec ce tome, qui malgré tout présente quelques longueurs, et puis il faut avouer que Safira qui est mon personnage préféré est complètement absente de ce roman. Ce qui a un peu gâché mon plaisir.
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Idéalis, tome 1 : À la lueur d'une étoile incon..

Finalement j'ai devant moi ce petit échantillon de poudre noire...

Qu'en faire ?

Noire, fait donc penser à du carbone, l'élément chimique de la vie ... Donc lorsqu'on est en présence d'une poudre noire sur une exoplanète, la première pensée d'un exobiologiste doit aller vers le numéro atomique numéro six : 1s2, 2s2, 2p2 Hybridations sp2 et surtout sp3 permettant quatre liaisons covalentes... Une multitude de combinaisons chimiques possibles, des molécules à foison : acides nucléiques, protéines . . .

Nous avons donc dans ce livre une exobiologiste qui se retrouve en présence d'une poudre noire...

Que fait-elle ?

a) Elle se méfie

b) Elle se sauve

c) Elle goûte

d) Elle s'approche de trop près.

Pour savoir ce qui va se passer, je vous invite à lire ce livre.

Il a un défaut majeur : il est lourd : 800 pages, cela pèse et il m'est arrivé plusieurs fois d'être assommé puis réveillé brutalement au moment où je m'endormais et que le livre m'échappait des mains. L'auteur a sans doute été élevé aux séries étatsuniennes : on peut trainer en longueur, s'appesantir sur des dialogues pas forcément utiles, inventer des jeux de société qui courent sur plusieurs pages pour creuser la psychologie des personnages là où un autre se serait contenté d'un échange sommaire...

Mais d'un autre côté, pour initier un space opera, prendre le temps de camper des personnages qui vont évoluer au fil des romans (car ce n'est que l'amorce d'une saga) c'est presque une obligation. Ceux-ci sont d'ailleurs assez bien définis, jouent des rôles important à côté de l'héroïne qui manque un peu d'épaisseur dans ce premier opus.

L'auteur nous met en présence d'univers à la limite du familier : systèmes planétaires terra formables, voyage spatial et cryogénisation, peut-être même des civilisations extraterrestres, allez savoir ?

L'équation de Drake, célèbre fonction mathématique motivant le projet SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) stipule que si N=R*×fp×ne×fl×fi×fc×L est supérieur à 1... Il y aura des extraterrestres dans ce livre !

Mieux, si N = 2 on rencontrera dans ce livre deux nouvelles civilisations !

Voilà, je ne vais pas spoiler ce premier tome, j'ajoute que, par moment, cela tire dans tous les sens et qu'il faut rester concentré pour bien appréhender l'ensemble de ce riche univers. Quelques cartes stellaires (mal placées, en fin de chapitre concerné) agrémentent ce live de belle facture (le papier est très agréable) et un glossaire fort utile est disponible en fin d'ouvrage.

Les éditions Bayard qui ont gentiment offert ce livre ont donc bien travaillé et je les remercie de la confiance qu'ils ont mise dans la rédaction d'une critique (avec moi, on ne sait jamais, c'est comme les aliens, ça peut partir en vrille ! ). Je les en remercie donc, et je lirai la suite pour voir comment tout cela évolue.

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L'héritage, tome 4

Je suis d'accord avec la majorité d'entre vous qui juge la fin de l'histoire pour le moins décevante. Après avoir essuyer une amère déception à la fin du bouquin, j'ai réfléchi plus profondément, et avec le recul de quelques heures, à ce qui m'a déçu , et ai tenté de distinguer la déception due au récit lui-même de celle d'en avoir fini avec cette épopée que je suivais depuis que j'étais gamine.

D'abord, on a effectivement l'impression que l'histoire n'est pas terminée de manière assez évidente puisqu'il reste trop de zones d'ombre. Angela l'herboriste et Solembum le chat-garou, pourquoi ce lien entre eux ? D'où viennent le savoir et l'experience d'Angela ? Plusieurs fois, l'herboriste dit : "Peut-être un jour te le raconterais-je..." pour répondre aux questions dEragon qui taraudent tout autant le lecteur.

Ensuite, il y a l'histoire en elle-même. Le village de Cravahall, Roran...j'ai l'impression qu'il manque quelque chose...Mais sans s'attarder sur ce point, il y en a un autre que je voudrais aborder, et qui me semble le plus important.

C'est celui sur la relation entre Arya et Eragon. On sait depuis le début qu'Eragon est amoureux d'Arya. Mais il n'y a pas d'histoire d'amour alors qu'on l'espérait depuis le premier tome. Sur ce point je pense que Monsier Paolini en aura déçu quelques un(e)s...pour ne pas dire beaucoup. A vrai dire, je vois plutôt ce dernier tome comme les rêves de combats et de dragons d'un petit garçon. Bien que de nombreux propos soient sages et très intelligents, que j'ai trouvés remarquables et profonds pour un jeune auteur ! Pour en revenir à cette relation presque bafouée, certes la fin est très romanesque (SPOIL), lui qui essaie pour la énième fois de lui faire comprendre ses sentiments, elle qui le fait taire et qui s'envole brusquement avec son dragon...[D'ailleurs je trouve le fait d'avoir rendue Arya dragonnier était assez inapproprié. Franchement, pourquoi l'auteur en a t-il ressenti le besoin ? Chaque chose à sa place, et les moutons seront bien gardés...non ? Déjà, Arya devient reine, ce qui me paraît largement suffisant sans lui donner un dragon. Avec ça, comment voulez-vous que le pauvre Eragon la surpasse un jour ? Il ne pourra jamais la surpasser en rien puisqu'elle a tout ce qu'il a et bien d'autre chose. Bref : ] Je trouve aussi que l'auteur a été bien prude sur ce coup là, et la différence et énorme entre la brutalité et la passion de Roran et celle d'Eragon. Certes, c'est un roman "jeunesse" et on ne s'attendait pas à des scènes érotiques - bien qu'on sache tous que dans les bouquins jeunesse -surtout ceux plus pour les filles- les détails ne manquent pas. Je ne comprends pas cette pudeur entre eux. Ou alors, la seule explication que je vois c'est qu'Arya n'aime pas ce pauvre Eragon en réalité ! Et dans ce cas, cela gâche cruellement l'histoire. Ce pauvre Eragon, voué à même pas 20 ans à vivre toute sa vie seul dans une terre plus que lointaine, et sans avoir vécu aucune experience d'un certain type -si vous voyez ce que je veux dire, enfin le minimum quoi, un petit bisou-, pour moi, c'est limite une fin noire et déprimante. J'aime les tragédies, vraiment. L'idée d'être condamné à des responsabilités pour le restant de ses jours, le déchirement entre deux amants, j'adore le concept, mais là...on ne peut même pas parler d'amants, on ne connaît même pas les sentiments d'Arya, on ne sait pas ce qu'elle pense, c'est presque une inconnue alors que c'est l'un des personnages principaux, tout cela aurait pu être beaucoup plus passionnel, non d'un chien ! Eragon part, frustré jusqu'à la fin de ses jours, quelle belle fin.

Murtagh et Nasuada aussi, juste un petit chouïa de romance n'aurait fait aucun mal...

Enfin, cette espèce de petite relation amoureuse entre Saphira et Firnen, le dragon d'Arya, tout à la fin du récit, n'a pas de sens d'après moi. Je pense que l'auteur aurait du approfondir davantage les sentiments des personnages, peut-être au détriment de quelques scènes de tueries un peu trop longues...

Oh j'allais oublier ! Personne n'aurait voulu connaître le vrai nom d'Eragon ? Mais quel suspens ! Je pensais que l'auteur allait nous le révéler à la fin, mais rien, pas un mot !

Bref, vous aurez compris toutes les facettes de ma déception. Néanmoins, la saga Eragon reste pour moi une épopée absolument géniale, et je dois dire que le dernier tome m'a énormément plu, que je l'ai lu avec avidité mais en restant -carrément- sur ma fin.

Si seulement Paolini pouvait lire nos commentaires !!! (peut-être ferait-il un cinquième tome, qui sait ? ;)... )
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L'héritage, tome 1 : Eragon

Ce merveilleux premier tome de saga fantasy jeunesse ne fut pas un coup de coeur. Mais c'est passé vraiment, vraiment pas loin.







Pourquoi, mais pourquoi ai-je attendu aussi longtemps pour démarrer cette saga ? Parce que j'avais vu le film et qu'il ne m'avait pas laissé une impression impérissable ? Parce qu'il est vraiment très très gros et a tendance à rebuter un tout petit peu quand on pense au temps qu'on va probablement mettre pour le lire ? Parce que tout le monde l'adore et que ça paraît du coup plutôt louche ?



Probablement un peu de tout ça en même temps...



Et grâce à Crouton, qui m'avait mise au défi de le lire parmi 19 autres romans l'année dernière, il était passé dans mes lectures prioritaires. Malheureusement, en 2013, je n'ai pas eu le temps de m'occuper de son cas. Aussi, je me suis décidée à le repasser dans les urgences de 2014 :)

Grand bien m'en a pris car ce fut vraiment vraiment une bonne lecture.

J'ai tout de même mis 9 jours pour le lire, eh oui, pratiquement 700 pages, à porter à bout de bras, ça manque de confort et ça demande du temps. Mais j'ai savouré, ça oui :)



J'ai trouvé l'aventure d'Eragon, ce jeune humain à priori ordinaire, mais pas tant que ça finalement, absolument palpitante et chaque page m'a apporté grand plaisir. Je me suis sentie un peu comme à l'époque d'Harry Potter, ou de A la croisée des mondes (pour ne citer que des livres de la même catégorie que celui-ci) vraiment complètement absorbée dans l'histoire, au point de rêver de dragons presque toutes les nuits. Il m'a juste manqué un poil d'attachement à notre jeune Héros, Eragon, qui, en tout cas au début, n'est pratiquement encore qu'un enfant. Je l'ai beaucoup aimé, mais pas encore au point que mon coeur brûle pour lui, ou se serre d'angoisse lorsqu'il était en danger. Mais je gage que cela peut parfaitement s'arranger avec le tome 2, si le personnage poursuit sur sa lancée et continue de grandir et de murir aussi vite et de façon aussi spectaculaire. A la fin de ce tome 1, on y était presque, je crois. En revanche, j'ai tout de suite aimé Saphira, sa dragonne, et la relation qu'ils nouent tous les deux. Voués à un grand destin en duo, ils sont un peu là pour sauver le monde, et tous les peuples qu'on peut retrouver dans une histoire fantasy, elfes, nains, magiciens... Beaucoup de belles et grandes âmes à découvrir dans ce roman.



Malgré le grand nombre de pages de ce livre, j'en ai apprécié chaque mot, bien à sa place, et n'en aurais retiré aucun. Je n'y ai trouvé aucune longueur, et chaque page a sa raison d'être. J'ai vraiment vraiment aimé ce début ! J'espère autant apprécier ses suites. (certains blogueurs m'ont pourtant déjà annoncé quelques bémols pour les tomes suivants, nous verrons bien ! L'Aîné est dans ma PAL, les autres me restent à acquérir...)







Dans le détail :



- La couverture : Je la connais depuis longtemps, bien avant qu'il atterrisse dans ma bibliothèque, et je l'ai toujours énormément aimée. Je ne m'en lasse pas à vrai dire. La couleur bleu saphir de l'ensemble attire le regard, le contraste avec le titre doré l'accroche, et la magnifique dragonne Saphira le conserve. Un livre qu'il est vraiment plaisant d'avoir dans sa bibliothèque, et qu'on peut être fier de mettre en valeur. Une vraie réussite selon moi. Je dirais que les deux premières sur les quatre que composent la saga me sont particulièrement chères, les deux autres un petit peu moins, j'en trouve les couleurs moins aguicheuses et le dragon moins attirant, mais de pas grand chose ^^.



- Le style : Wahou ! Voilà un style "jeunesse" qui me plaît. Loin d'être simplet, il peut convenir à tous les âges. A la manière de Philip Pullman et J.K. Rowling, on n'est pas ici dans un style maladroit ou enfantin, mais dans un style adulte adapté à une histoire jeunesse de qualité. Christopher Paolini a une plume parfaite, extrêmement claire et addictive, sans en faire des tonnes. Une écriture qui est là pour appuyer une histoire déjà formidable, et la faire grimper au rang d'excellente. Les dialogues sont parfaitement dosés, ni trop ni trop peu, les descriptions ne sont pas ennuyeuses, l'action arrive quand elle le doit, dure le temps qu'il faut. L'aventure est belle est c'est AUSSI grâce à la plume de Mr Paolini.



- L'histoire : Vraiment palpitante, prenante, immersive. La quête d'Eragon est une magnifique épopée. Il part pour comprendre et finit par suivre sa destinée, traversant bien des embûches, et progressant dans son apprentissage, avec sa personnalité altruiste et son courage. Eragon est ce que tout roman fantasy (jeunesse notamment) devrait être. Un bijou entre imagination et respect des codes. Suivre un dragonnier et sa rutilante monture, apprendre avec lui comment on s'occupe d'un dragon, comment on tisse avec lui un lien si particulier, presque fusionnel, et vivre avec eux toutes ces aventures m'a ramenée à un âge où on peut croire à tout, et où, surtout, la magie est omniprésente. Et... Dieu que c'est bon ! J'ai vraiment passé 9 jours immergée dans un monde surnaturel et merveilleux où on ne sait à qui se fier, et où invoquer le feu et chevaucher dans les cieux sur la selle d'un dragon peuvent paraître des choses vraiment réelles. Une très, très belle histoire, qui touche notre coeur d'enfant avec brio.



- Les personnages : Comme je le disais plus haut, je ne me suis pas encore complètement approprié le personnage d'Eragon, qui était peut-être encore un peu trop immature dans ce premier tome, même si cela s'améliore quand même beaucoup sur la fin. Je suis à peu près certaine qu'il me plaira encore davantage dans les tomes suivants, car il grandit et murit beaucoup dans ce premier opus déjà. C'est un jeune garçon courageux, il a du caractère, et des rêves plein la tête. Il a toujours apprécié les histoires de dragonnier et les légendes qui gravitent autour, et c'est son rêve qu'il voit se réaliser lorsque Saphira le choisit.

Pour parler un peu de Saphira, je l'ai, par contre, apprécié immédiatement, elle. Un bébé dragon choisit son dragonnier avant même d'éclore, et lui est fidèle jusqu'à la mort, le protégeant du danger au péril de sa vie. Elle aussi doit apprendre à vivre avec son dragonnier. C'est un personnage fort, avec sa personnalité propre, plein de qualités, parfois d'incertitudes, ce qui la rend terriblement attachante. Durant tout le livre, on rêve d'avoir un jour, nous aussi, notre propre dragon.

Arya est un personnage secondaire qui m'a bien plu aussi. Normal c'est une elfe, et j'aime les elfes d'amour. On ne la connaît pas encore très bien dans ce premier tome, mais j'espère la revoir dans les suivants, car je l'ai beaucoup appréciée.

Dans l'ensemble, tous les personnages sont bien pensés, bien construits, une réussite aussi de ce côté-là.



- L'édition : Rien à redire, un ouvrage superbe. Une couverture de fou, une solidité à toute épreuve (oui je maltraite assez mes livres pour en juger !) Un livre que j'ai acheté d'occasion, qui avait déjà fait rêver plusieurs personnes avant moi, et auquel j'ai ajouté les marques de ma propre lecture. Un livre qui a vécu, et, si cela se voit, qui reste pourtant parfaitement présentable. Rien ne se détache, rien ne s'abime vraiment, à part les coins, un petit peu ^^.

Rien à redire non plus sur la correction, je crois que j'ai relevé 2 coquilles (j'en ai peut-être laissé passer aussi, prise que j'étais dans ma lecture) sur près de 700 pages, un très joli score donc !







Je ne peux que vous conseiller de commencer la saga Eragon si ce n'est pas encore fait, et quelques soient vos hésitations à son égard. C'est vraiment un excellent premier opus, et j'attaquerai le 2 plus vite et avec plus d'ardeur, j'en suis certaine :)
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L'héritage, tome 1 : Eragon

Ca faisait un petit moment que je voulais lire cette série et je l'ai enfin trouvée disponible à la bibliothèque. Je m'attendais à être un peu déçue, car c'est souvent le cas avec des livres qui ont beaucoup fait parler d'eux et que l'on attend depuis un moment. Mais j'ai été agréablement surprise, d'autant plus en prenant en compte le jeune âge de l'auteur au moment de l'écriture de ce tome 1.

Le style laisse apparaître quelques maladresses et des tournures un peu simplistes, mais ça reste très adapté pour un public adolescent. C'est linéaire et ça ne se perd pas dan des détails inutiles, malgré la complexité de cet univers et de la multitude de peuples existants. Les personnages sont vraiment très attachants et le suspens est bien entretenu par des chapitres courts.

Je vais découvrir la suite avec grand plaisir.
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Idéalis, tome 1 : À la lueur d'une étoile incon..

Première découverte de la plume de Christopher Paolini grâce à une masse critique privilégiée de Babelio que je remercie ainsi que les éditions Bayard.



L'objet livre est vraiment beau: qualité du papier, couverture sublime et envoi soigné (j'ai adoré recevoir un échantillon j'étais déjà dans l'ambiance du roman toute frétillante d'impatience).



C'est un bon gros pavé que nous a écrit Christopher Paolini : 848 pages.

J'ai beaucoup aimé le début. On y découvre un space opéra avec comme héroïne une jeune scientifique du nom de Kira. La jeune femme est exobiologiste et sur le point d'épouser son compagnon Allan. Lors d'une banale mission de routine sur la planète Adrastée, Kira se retrouve en présence d'une étrange poussière noire qui va prendre le contrôle de son corps en s'introduisant dans son scaphandre. La jeune femme devient l'hôte d'un extraterrestre qui va former une sorte d'exosquelette. Malgré les tentatives et les recherches des médecins, rien ne peut ôter cet indésirable corps étranger. Il résiste à tous les examens et outils et forme une coque dure autour du corps de Kira.



Kira va devoir apprendre à vivre avec la Lame souple et à la contrôler. Surtout que dans le même temps, des Aliens appelés Medz vont s'attaquer aux humains. Bientôt les Medz livreront combat contre d'autres Aliens, une race encore plus agressive qui menace aussi bien les Medz que les humains.

Kira qui a subi beaucoup de changements est capable de comprendre la langue des Medz. Elle comprend aussi des choses sur les Medz grâce aux rêves que lui envoie la Lame souple. Kira décide de partir à la recherche d'un Baton Bleu pour sauver le monde accompagnée d'un drôle d'équipage mais aussi de la Lame souple qui la protège ou lui sert d'arme.



j'aime beaucoup la série de films "Aliens" mais certaines choses m'ont gênée dans ma lecture. L'auteur a construit un univers riche mais je me suis sentie perdue dans les termes techniques et les explications. J'ai trouvé que le récit manquait de rythme et traînait en longueur.













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Idéalis, tome 1 : À la lueur d'une étoile incon..

Christopher Paolini, le célèbre auteur d'Eragon, série que ma fille adolescente avait dévorée, nous emporte ici dans un océan d'étoiles.



Attention ! Attachez-vous car vous allez voyager à une vitesse supraluminique, c'est comme ça qu'on dit je crois... Et surtout vous risquez d'éternuer en inhalant la poussière d'étoile noire un peu spéciale. Mettez-vos masques...



Kira n'a pas fait qu'éternuer cet organisme vivant d'origine extra terrestre, son corps l'a absorbé pour en faire une sorte d'exosquelette parasite qui s'hérisse quand une émotion se pointe, et répare à tout va la moindre anomalie. Elle est têtue et n'en fait qu'à sa mauvaise tête sans tête. Elle fait comme si elle était chez elle.



Kira devra l'adopter, l'amadouer, la comprendre, la sonder. Chacune se fondera l'une dans l'autre pour vaincre le péril qui décime les humains, les pieuvres, et autres créatures étranges, nauséabondes et repoussantes disséminées jusque dans les confins de l'univers.



C'est plein de vaisseaux, de tentacules, de choses gluantes. Il y a même un bâton bleu, module de commande incroyable, et un Traqueur plus forts que la mort elle-même. Ça m'a fait penser à Harry Potter !



Parfois j'ai apprécié l'ambiance, les personnages, l'imaginaire débordant. Parfois je me suis perdue dans les détails techniques dont je me serai passée pour aller jusqu'à mi-chemin de cette histoire, puisque ce tome nous stoppe dans notre élan ; la suite dans le prochain tome. Mince alors !

Avec 800 pages l'auteur aurait pu écourter l'échelle et nous emmener plus vite dans les étoiles pour découvrir le mystère de la poussière noire qui m'a fait éternuer. Il aurait pu donner plus de profondeur aux personnages, aux dialogues, à l'intrigue sans pour autant nous enliser à certains moments de la narration, ou nous faire pirouetter vers des dénouements plutôt tirés par les cheveux d'une comète. Nom de Thulé !



Mais c'était bien quand-même, malgré l'impression de déjà-vu sur les écrans quant aux monstres et autres crabes extra terrifiants. C'est un roman jeunesse intéressant qui gagnerait à être écourté.



Je remercie les Éditions Bayard et l'opération masse critique de Babelio pour ce petit tour dans les étoiles.



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L'héritage, tome 1 : Eragon

Dès sa parution, ce livre est devenu un phénomène littéraire que je m’étais promis de lire. Et puis le temps a passé et je ne l’avais toujours pas acheté quand que le film est sorti. Il fut tellement mal reçu qu’il fit de l’anti-pub au livre et d’ailleurs j’avais abandonné l’idée de le lire un jour. Quelques année plus tard ma sœur (qui n’est pourtant pas une grande amatrice de fantasy) me le donne en me le conseillant vivement. Je commence donc la lecture avec une certaine appréhension et là PAF! mais c’est vrai que c’est génial !



Certains reprocheront à Eragon d’être uniquement un mix ingénieux de ce qui a déjà été fait et ce n’est pas tout à fait faux mais le mot est là : c’est un mélange INGENIEUX ! Oui Eragon est influencé par des univers déjà existants mais quel livre d’héroic-fantasy ne l’est pas de nos jours ? Mais ce n’est pas tout, il possède aussi un univers qui lui est propre et complètement passionnant.



L’histoire est palpitante et on se sent emporté dans l’aventure de ce jeune héros et de sa dragonne. Leur périple à travers l’Alagaesia à la recherche des Vardens, des rebelles s’opposant au régime dictatorial du roi régnant, est époustouflant et plein de rebondissements. Chaque lieu traversé apporte son lot de surprises et de révélations.



Les personnages quant à eux sont aussi très attachants et bien ficelés. Un point d'honneur à Brom, le vieux conteur, ex-dragonnier qui tient le role du mentor malicieux et mystérieux d'Eragon. +1 à Saphira, la toute jeune dragonne déjà pleine de sagesse et bien sûr GROS coup de coeur pour Murtagh, le bad boy au grand coeur.



Vraiment je vous le conseille à tous! Il mérite bien son premier acceuil par le public lors de sa publication et par la même occasion une place dans mon Top-10.

Et surtout n’allez pas voir le film (que j’ai finalement regardé par curiosité) qui ne ressemble en rien au livre. Et si vous l'avez vu, oubliez le et lisez ce superbe livre !
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Idéalis, tome 1 : À la lueur d'une étoile incon..

Voici la version audio du roman Idéalis écrit par Christopher Paolini.

Il dure 23h et nous est conté par l'actrice Noémie Bianco

Tout d'abord j'ai été charmée par cet univers SF bien construit et son intrigue bien ficelée.

Mais je l'avoue j'ai eu beaucoup de mal à finir cette écoute, qui a mon goût contient beaucoup trop de longueurs. Et qui amène une certaine lourdeur au récit, avec trop de détails superflus.

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L'héritage, tome 1 : Eragon

Je viens tout juste de terminer ma lecture d'où j'en sors avec un point de vue mitigé. 

Tout d'abord je me suis dit il y a peu de temps que je devrais un peu me lancer dans le Fantasy j'avoue que Tolkien m'en a donné l'envie. Ce livre avait trouvé refuge dans la bibliothèque de mon frère alors entre deux lectures en été ( un peu à cours ) je me suis dit : pourquoi pas ? 

J'étais assez emballé je pensais que j'allais plus aimer que ça, vu comment on en parle et comment le quatrième de couverture en fait son éloge en comparant à l'œuvre de Tolkien je dois dire que j'ai été déçu. 

L'histoire est assez bien faite elle est prenante, on se retrouve dans un monde imaginaire propre à la Fantasy, et assez sombre dirigé par un roi assoifé de pouvoir du nom De Galbatorix ( ex dragonnier ). Le monde dans lequel Eragon vit est un monde ou l'aire des dragonniers, des elfes, des nains, battaient leurs pleins. Petit à petit on en apprends un peu plus sur l'histoire de L'alagaesia une histoire d'ailleurs assez plaisante. À la découverte de l'oeuf par Eragon je dois dire que j'aimais bien malgré les phrases trop courtes et trop simple, cette écriture assez mal maîtrisé malheureuse au début ignoré dans la suite de l'histoire ça pose un gros problème. Certains passages emballent alors que d'autres ennuient par leur longueur, de plus il y avait trop de discours qu'à d Brom et Eragon voyagent ensemble par exemple j'adore les discours ça donne de la vie mais trop c'est trop, on oublie même la narration et les descriptions après. 

Le voyage d'Eragon long et dur est le cœur de l'histoire c'est la ou il y à temps de suspens pourtant j'ai trouvé que Christopher Paolini utilisait parfois trop les mêmes chose : Eragon s'évanouit plusieurs fois et en plus toujours quand les événements se corsent . Pour ma part je trouve aussi que Paolini nous n'ont d'informations et de paroles et de petits détails ce qui n'empêchent que les personnages sont assez fades, mal travaillé. Je n'ai rien ressenti quand Brom est mort ni même Garrow, Eragon est un garçon dragonnier on n'en sait pas plus, je ne me souviens pas non plus avoir ri. 

J'ai beaucoup aimé la place du dragon dans ce livre qui est le vrai ami du garçon, un immense et fort lient se crée entre eux, assez beau d'ailleurs. 

Le périple d'Eragon, Murthagh et Brom soutenaient le rythme du récit avec un peu d'action et un peu de suspens alors je dois dire qu'à leur arrivé chez les Vardens tout ralentit et la je décroche...je n'ai pas aimé ce passage. Quant à la bataille final rien d'extraordinaire ....on aura retenu qu'Eragon est un tueur d'Ombres. 



Peut-être suis-je passé à côté d'un livre, peut être que la période à laquelle je l'ai lu n'était pas propice à la Fantasy, retour des vacances, rentrée scolaire...je n'en sait rien. 



En somme je conclus sur cette lecture : Un vaste monde génialement inventé, une histoire bien ficelé assez attirante mais malheureusement l'écriture et les maladresse de Christopher Paolini font défauts et rendent la lecture tantôt ennuyante, tantôt  lourde. Je ne décourage pas écrire c'est dur et la Fantasy je pense que c'est les romans les plus complexes à écrire, je pense que les autres romans sont mieux écrit avec l'âge et l'expérience et on est loin de tous les rudiments qu'il faut mettre dans les débuts d'une sage pour planter le décor comme on dit. Je lirai donc le second tome de cette saga un de ces quatre pour me forger un avis plus sûre. 
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Idéalis, tome 1 : À la lueur d'une étoile incon..

La saga Eragon a contribué à révéler la passion de mon aîné pour la lecture en général et le genre de la fantasy en particulier. Impossible de passer à côté d’un nouveau livre de Christopher Paolini, surtout avec une couverture aussi splendide. Et voilà que l’équipe de Babelio nous invite à une rencontre en ligne avec cet auteur ! Nous avons donc plongé avec enthousiasme dans le Fractalverse, un univers de science-fiction à mille lieux d’Alagaësia, qui voit les humains quitter la Terre pour explorer le cosmos…



Kira travaille comme exobiologiste dans le cadre de la terraformation de nouvelles planètes. Lors d’une mission de routine, elle découvre un corps étranger avec lequel elle ne semble bientôt faire qu’un. Quelle est l’origine de cet organisme, est-il en train de prendre possession d’elle ? C’est le début d’une transformation qui entraîne Kira dans une véritable odyssée spatiale sur fond de guerre des étoiles. Il en va de la survie de la Terre, de ses colonies et de l’humanité.



L’intrigue démarre sur les chapeaux des roues et rebondit au fur et à mesure que les fronts se précisent et que Kira prend la mesure de ce qui lui arrive. Le récit est dynamique et l’univers crédible pour autant que je puisse en juger, travaillé dans ses moindres détails, avec de chouettes trouvailles comme les intelligences de bord. Les personnages sont intrigants pour certains (mais qui est Falconi ?), sympathiques pour beaucoup. La curiosité de Kira qui prend toujours le dessus sur les craintes vis-à-vis des espèces étrangères m’a plu. Paolini fait la part belle à des personnages féminins forts et hauts en couleurs.



Malheureusement, la mécanique se grippe dans la deuxième, et surtout la troisième partie. L’intrigue m’a paru de plus en plus diluée, touffue et mouvante dans certains arcs (cette histoire de Baton bleu par exemple). Sans doute est-ce lié à mon manque de familiarité avec les space operas, mais l’univers m’a semblé prendre le pas sur l’histoire et j’ai eu du mal à garder le fil face à tant de digressions, de péripéties et de longueurs. Un sentiment partagé par mon fils, pourtant plus adepte du genre, qui n’a pas renoué avec le plaisir éprouvé à la lecture du classique Tau Zéro, de La stratégie Ender d’Orson Card ou même de Phobos de Victor Dixen.



Un grand merci tout de même à Babelio pour la possibilité d’échanger avec Christopher Paolini que j’ai trouvé sympathique et généreux dans ses réponses aux questions de lecteur.ice.s : un moment passionnant et très émouvant pour mon fils !
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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Idéalis, tome 1 : À la lueur d'une étoile incon..

Bonjour à tous,

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Voici donc le dernier roman de Christopher Paolini, écrivain américain de 37 ans, avant tout connu pour son cycle « jeunesse» en Fantasy (Série « L'héritage »). Cet auteur a commencé à écrire dès 15 ans et son premier grand succès,« Eragon », a été publié alors qu'il n'avait que 19 ans. Pour le livre que je vous présente, « Idéalis », publié en septembre 2020 il s'attaque à la science-fiction. Il aurait bénéficié d'un « contrat à 7 chiffres » et présente cet ouvrage comme « un space opera plein de vaisseaux spatiaux, de lasers, d'aliens et de batailles spatiales épiques » (Interview de l'auteur en novembre 2019 sur ABC news). Cet ouvrage, d'un écrivain connu, vise donc un grand succès commercial.

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L' « objet-livre » est conforme à cette ambition. Il est imposant, avec ses 845 pages, le papier est de qualité et la présentation au goût du jour pour romans « jeunesse », avec une première de couverture bleue et noire, qui brille selon l'angle lumineux retenu. La quatrième de couverture nous annonce que « L'espace cache des secrets infinis. Elle vient de découvrir le plus terrifiant d'entre eux ». L'éditeur est Bayard et la collection « pageturner-romans.com » (tout un programme !). Les différentes parties de ce long roman sont annoncées par des pages illustrées destinées à placer le lecteur dans l'ambiance et le travail graphique est de qualité.

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Ce roman est accompagné par une feuille A4 (première découverte lorsque j'ai ouvert le colis) nous annonçant : » Lors d'une mission sur une planète inconnue, Kira découvre un organisme vivant d'origine extraterrestre. Fascinée elle s'approche de l'étrange poussière noire… En voici un échantillon ! ». Juste en dessous figure un petit flacon, soigneusement scotché, comprenant un sable ( ?) noir avec de très légères paillettes brillantes. Suit une invitation : « Laissez-vous emporter dans un océan d'étoiles et plongez au coeur de l'infini avec Christopher Paolini ! »

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Au verso de la première de couverture nous avons le traditionnel résumé figurant habituellement sur la quatrième de couverture : »Kira Navarez rêvait d'un monde nouveau. Elle vient de réveiller un cauchemar d'une ampleur intersidérale… Lors d'une mission de routine sur une planète inconnue Kira découvre un organisme vivant d'origine extraterrestre. Fascinée elle s'approche de l'étrange poussière noire. La substance s'étend sur tout son corps et commence à prendre le contrôle. Kira, en pleine transformation, va explorer les dernières limites de sa condition d'être humain. Mais quelle est l'origine de cette entité ? Quelles sont ses intentions ? La scientifique n'a pas le temps de répondre à ces questions : la guerre contre les aliens est déclarée, et Kira pourrait bien être le plus grand et le dernier espoir de l'humanité »

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Ouf, présentation « objective et neutre » terminée ! Mission accomplie et je justifie les 2 étoiles (3.5/5 pour l'objet et 1/5 pour le texte lui-même). le livre est « un objet bien fait et pouvant plaire au pied du sapin ».

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N'en déplaise à l'auteur, qui nous propose une sympathique postface (8 pages) expliquant la genèse du roman, cet ouvrage me semble viser bien plus un public adolescent (au sens large) qu'adulte. Tentons donc de le regarder selon cet axe, avec un regard de professeur-documentaliste de collège.

- Genre : Science-fiction. Lectorat faible actuellement mais ce peut être l'occasion de faire glisser des passionnés de Fantasy vers ce genre, la renommée de l'auteur pouvant y aider.

- Lectorat possible : Les deux sexes, avec une héroïne de sexe féminin mais très aventureuse et un livre comprenant de très nombreuses scènes d'action. le livre est long mais est accessible dès la 6e vu sa simplicité de lecture comme des dialogues nombreux et « faciles". le nombre de personnages est réduit et leur psychologie a une complexité très limitée. Pour autant quelques références sexuelles (peu nombreuses et « soft ») mais surtout une grande violence (sans registre horrible) semble plus destiner ce produit à la catégorie 5e-3e.

- Présentation attractive du livre, ce qui aide à le « vendre » à un public jeune, de même que le nom de l'auteur.

- L'effet « page turner », même s'il n'est pas parfait, existe et peut favoriser une lecture de l'ensemble de l'ouvrage.

- Premier tome d'une série, qui n'a pas de réelle conclusion, même partielle, ici. Donc il faut prévoir d'acquérir la suite. 19.9€ pour ce premier livre.

- L'intérêt de l'ouvrage est très limité (j'y reviendrai de façon argumentée).

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Conclusion : un achat possible mais faute de mieux, si le budget annuel est conséquent (ce qui est une chimère comme le savent tous les professeurs documentalistes actuellement).

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Tentons de regarder maintenant ce roman en tant qu'amoureux de science-fiction. Une conclusion s'impose d'emblée : ce n'est franchement pas bon.

- L'écriture est pénible (j'y reviendrai), avec l'impression d'un délayage permanent. Même pour qui lit vite l'absence de densité des propos fait que finir cet ouvrage semble looong ! Par ailleurs la façon d'écrire, à la fois familière et répétitive, rend la découverte de l'ensemble assez fastidieuse.

- le scénario est à la fois insuffisant en densité pour un ouvrage de cette longueur et, parfois, peu cohérent/convaincant. Paolini nous explique qu'il a écrit et retouché N fois ce livre sur de nombreuses années… eh bien cela se ressent. Il nous dit avoir, au final, réussi, en réécrivant, à unifier l'ensemble. Je n'ai pas la même perception.

- Paolini veut que ce livre soit un hommage au genre. Il est distrayant parfois de noter en effet de nombreux clins d'oeil à diverses références, tant livresques que pour les blockbusters cinématographiques (avec une attention particulière accordée à la série des « Alien ») mais cela fait parfois aussi penser à un amalgame de plagiats peu inspirés.

- L'auteur, qui par ailleurs reconnaît avec honnêteté n'avoir aucune culture scientifique, annonce s'être beaucoup documenté pour proposer un livre « cohérent », dans une approche qui pourrait se rapprocher de la « Hard SF ». Ben oui… mais non ! La hard SF place largement la science au coeur de l'ouvrage, c'est ce qui donne le sens et est par ailleurs enrichissant à lire (je pense à « Tau O » ou, plus récemment, aux livres de Greg Egan) ; là c'est juste d'une part pauvre et indigeste et d'autre part mal greffé/amalgamé à un récit de type space-opéra pour adolescents. L'ensemble est artificiel et indigeste. Un exemple ? « Les principes mathématiques qui sous tendaient le fonctionnement d'une propulsion Markov étaient éminemment complexes. Son utilisation, en revanche (d'après ce que Kira comprit), était plutôt simple. On recourait à la destruction de l'antimatière pour générer de l'électricité, laquelle alimentait le champ électromagnétique conditionné qui permettait le passage dans l'espace superluminique. Plus la densité énergétique du champ était faible, plus un vaisseau volait vite, car une énergie moindre se traduisait par une plus grande vitesse dans l'hyperespace (contrairement à l'espace normal). le rendement d'échelle signifiait que les plus gros bâtiments atteignaient des vitesses de pointe supérieures, mais, en définitive, le facteur bloquant relevait d'une difficulté technique. le maintien des champs à basse énergie était une opération délicate. Ces champs étant sujets à de nombreuses perturbations venant de l'intérieur et de l'extérieur de l'appareil, un puits de gravité puissant pouvait ramener brutalement un vaisseau dans l'espace subluminique. Même au cours des vols interstellaires, le champ devait être rajusté plusieurs fois chaque nanoseconde afin de conserver un semblant de stabilité. ». Coincé entre deux dialogues plats, pauvres et familiers c'est « assez perturbant » et complique le ciblage d'un lectorat identifiable.

- Pour un space-opéra une écriture simple et de nombreux dialogues « faciles » ne sont pas un handicap, le lectorat visé ne recherchant en général pas de la « grande littérature ». Pour autant ce genre privilégie l'aventure mais aussi le rêve, souvent des histoires romantiques comme l'évolution « psychologique » des personnages. le problème ici est que le côté « young adult » de même que le manque de cohérence de l'ensemble pénalise lourdement cette approche. Mieux vaut mille fois un vieil Edmond Hamilton en somme, qui reprend tous les attendus du genre : « cité impériale stellaire, souverain, princesse, amour caché, combats spatiaux, intrigue politique ». Ici il y a surtout voire presque exclusivement des combats spatiaux (plus violents qu'habituellement) au sein d'une histoire faible et parfois incohérente.

- L'introduction d'aliens en science-fiction est souvent l'occasion d'une mise en abyme, d'une réflexion sur l'altérité. Hélas pas ici. Sur le plan physique, il y a profusion de différences (tentacules et autres liquides visqueux) mais la façon de penser et de se comporter est « radicalement humaine ».

- Ce pourrait aussi être un livre de SF « initiatique », autre genre pouvant avoir un attrait…sauf que, là encore, la dimension « adolescente » (au sens le plus négatif voire méprisant du terme) pénalise grandement l'histoire. L'héroïne est au départ adulte en nombre d'années mais pense et ressent comme si elle était la caricature intellectuelle et affective d'une enfant de 10-12 ans vu par un adulte condescendant. le « summum » de la « profondeur psychologique » de ce roman est atteint de la page 729 à la page 750… et peut se résumer de la façon suivante : « Nous ne sommes pas coupables de ce qui arrive de notre fait si nous ne pouvions pas savoir ou maîtriser ce qui est arrivé. Et, de toute façon, il ne sert à rien de ruminer le passé en se détruisant : il faut savoir aller de l'avant ». 21 pages « incroyablement intenses » qui révolutionnent la philosophie, la psychologie… et accessoirement ma vie ! le pire est que c'est la partie la plus « forte » de l'ouvrage, largement préparée et mise en avant dans ce roman.

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Conclusion : cela n'a vraiment pas d'intérêt pour un amoureux de SF tant il y a infiniment plus enrichissant et plaisant ailleurs, dans des centaines voire des milliers d'ouvrages.

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Tentons un rapide regard « littéraire » : celui de qui aime une écriture élégante, un style brillant… le plus simple est de laisser l'auteur s'exprimer et chacun se faire son avis.

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- Premières lignes du roman et aspects « descriptifs » : « La géante gazeuse orange, Zeus, immense et basse sur l'horizon, luisait d'une demi-clarté rougeoyante. Autour d'elle, un vaste champ d'étoiles scintillait sur le fond noir du cosmos, tandis que sous le regard implacable de la planète s'étendait un désert gris zébré de roche. ». «Regard implacable de la planète » ? Et que dire de cette accumulation de poncifs… Et pourtant c'est largement meilleur (plus soigné ?) que la suite.

- Premier propos de Kira : « - Bordel ! Pesta-t-elle ». Joli contraste sans doute avec ce qui précède mais… bon….

- Des dialogues pris plus ou moins au hasard, sachant qu'ils sont une bonne part du livre :

[[Ici Kira : Et Ctein règne sur les eaux depuis tout ce temps ?]]

[[Ici Itari : Depuis plus longtemps encore]]

[[ Ici Kira : Toujours sous la même forme ?]]

[[Ici Itari : Oui]]

La forme n'est pas de moi et ajoute une lourdeur à ce qui est sinon insipide.

- Les parts « action » :

« Sept vaisseaux

À côté d'elle, Falconi parlait à toute allure dans le micro de son casque. Au milieu de la navette, Koyich en faisait autant.

P'tain jura Sanchez. On dirait que les medz étaient déjà à rechercher le bâton bleu.

Un grand bruit métallique résonna lorsque Tatupoa gifla la tête casquée de Sanchez.

- Non crétin. Elles nous ont filés jusqu'ici, c'est pas possible autrement

- C'est la première fois qu'on les voit faire ça, intervint le caporal Nishu. Saloperies »

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Mais que c'est beau !

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Bref, si je remercie, naturellement, Bayard pour m'avoir fait parvenir ce livre je veux aussi, sans cibler personnellement Paolini ou cette maison d'édition, cette collection, m'insurger de façon virulente contre cette tendance commerciale qu'il y a à produire des livres « Mac-Do », se voulant « page turners » mais utilisant les mêmes recettes au final que le géant de la malbouffe malsaine : Gras, salé, sucré, à la fois indigeste et ne rassasiant pas. Ici tout est indigent (sauf le marketing ?) et que reste-t-il à la fin de la lecture à part une vague honte d'avoir perdu son temps avec « ça » ? le pire serait de s'y habituer. le pire ? Non, le pire est de proposer cela à nos enfants comme « référence culturelle » (culturelle !!) alors que, pour tous les âges, il y a tant de possibilités d'accompagner une découverte vers plus de profondeur et de beauté !

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« Maintenant elles étaient là.

Non plus en éveil, en méfiance, et rassemblées sous l'influence de la crainte par troupe, harde, files et bandes, selon la race, la tribu, la famille, mais confondue et mêlée au sein d'une sécurité ineffable dans la trêve de l'eau, en paix avec la brousse, elles-mêmes et l'aurore. À la distance où je me trouvais, il n'était pas possible de distinguer l'inflexion des mouvements, ou l'harmonie des couleurs, mais cette distance ne m'empêchait pas de voir que les bêtes se comptaient par centaines et centaines, que toutes les espèces voisinaient, et que cet instant de leur vie ne connaissait pas la peur ou la hâte.

Gazelles, antilopes, girafes, gnous, zèbres, rhinocéros, buffles, éléphants – les animaux s'arrêtaient ou se déplaçaient au pas du loisir, au gré de la soif, au goût du hasard.

Le soleil encore doux prenait en écharpe les champs de neige qui s'étageait au sommet du Kilimandjaro. La brise du matin jouait avec les dernières nuées. Tamisés par ce qui restait de brume, les abreuvoirs et les pâturages qui foisonnaient de mufles et de naseaux, de flancs sombres, dorés, rayés, de cornes droites, aigues, arquées ou massives, et de trompes et de défenses, composaient une tapisserie fabuleuse suspendue à la grande montagne d'Afrique.

[…]

Juste à cet instant, un avertissement intérieur m'arrêta. Une présence toute proche s'opposait à mon dessin. Il ne s'agissait pas d'un animal. J'appartenais déjà leur camp, à leur monde. L'être que je devinais – mais par quel sens ? – appartenait à l'espèce humaine.

J'entendis alors ces mots, en anglais :

– vous ne devez pas aller plus loin.

Deux ou trois pas me séparaient au plus de la silhouette fragile que je découvris dans l'ombre d'un épineux géant. Elle ne cherchait pas à se cacher. Mais comme elle était parfaitement immobile et portait une salopette d'un gris éteint, elle semblait faire partie du tronc auquel elle s'appuyait.

J'avais en face de moi un enfant d'une dizaine d'années, tête nue. Une frange de cheveux noirs et coupés en boule couvrait le front. le visage était rond, très hâlé, très lisse. le cou, long et tendre. de grands yeux bruns qui semblaient ne pas me voir étaient fixés sans ciller sur les bêtes.

À cause d'eux j'éprouvai le sentiment très gênant de me voir surpris par un enfant à être plus enfant que lui. » (Kessel, début de « le lion »)

J'ai lu ce livre en 6e et quel gouffre avec les sous-produits comme "Idéalis" !

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Pitié pour notre jeunesse, cessons de lui infliger une sous-culture au final débilitante sous le prétexte honteux que cela lui serait « plus accessible » !

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Idéalis, tome 1 : À la lueur d'une étoile incon..

Ce gros roman de 800 pages est un space opera, la première oeuvre de science-fiction d'un auteur renommé de fantasy pour la jeunesse (Eragon…), c'est aussi le premier tome d'un cycle, le « Cycle Fractalvers ».



L'action commence dans un univers qui semble dépourvu d'extraterrestres, seuls quelques vestiges attestent de leur existence passée.

Au cours d'une mission d'exploration sur la planète Adrastée, l' exobiologiste Kira découvre une étrange poussière qui parvient à s'introduire dans son scaphandre ; cette poussière se transforme en un organisme qui recouvre la plus grande partie du corps de Kira à la manière d'une combinaison et qui résiste à toute tentative pour être enlevé ou analysé : la découverte de la nature et des propriétés de cet être singulier, l'Idéalis, ainsi que les relations qui s'établiront entre lui et l'humaine qu'il recouvre constituent le principal centre d'intérêt du livre.

C'est alors que se manifestent une première race d'extraterrestres, appelés Medz parce qu'ils ressemblent à des méduses, qui attaque les êtres humains, puis une seconde, encore plus agressive, qui attaque aussi bien les humains que les Medz ; au cours de ces combats, l'Idéalis se comporte comme une « armure » et une « arme », il protège Kira et neutralise ses adversaires…

Bon, tout cela ne semble guère original, mais l'auteur aurait pu écrire un honnête roman d'aventures comme il y en a tant d'autres…

Hélas, Idéalis présente de graves défauts :

– des combats répétitifs où l'héroïne se demande constamment si l'organisme qui la recouvre va la sauver, ce qui arrive à chaque fois…

– des personnages sans relief (à l'exception de l'intelligence artificielle qui assure le fonctionnement du vaisseau Hélix et qui s'adresse aux humains qu'elle transporte dans des termes assez pittoresques...).

– enfin et surtout beaucoup trop de bavardage et de délayage, ce qui ralentit considérablement le rythme du roman.



Voilà donc, pour conclure, une conversion à la science-fiction qui ne semble guère probante, d'autant plus que l'auteur affirme, dans la postface, avoir remanié son récit à plusieurs reprises...



Merci à Babelio et aux éditions Bayard pour l'envoi de ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.

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L'héritage, tome 4

J'ai tout simplement passé un très bon moment avec cette saga... et c'est avant tout ce que je demande à la Fantasy : de rendre crédible une évasion irrationnelle au point que je ne puisse plus douter de l'existence des personnages et du monde inventé. En cela, ce jeune auteur a réussi son coup : je pense qu'il était absolument sincère et ses réflexions d’adolescent transposées à son personnage le rendent très crédible. Alors quoi ? On lui reproche d'avoir "copier" Tolkien, mais c'est plutôt sympathique et normal d'avoir des jalons dans ce monde de la Fantasy. On est moins snob dans la S.F. où, par exemple, une fois l'hyper espace admis, n'importe quel auteur peut s'en servir sans que l'on crie au plagiat. les elfes existent, les nains aussi... à quoi cela sert-il de le remettre en cause ? Quant à la fin, il a quand même eu le mérite de poser les bases de la nouvelle civilisation où tout n'est pas si drôle, malgré la victoire. Laisser quelques mystères sur les personnages est plus imaginatif que de finir lourdement par des évidences. Bref, en regard de l'âge d'auteur, je salue son talent et me demande ce que la maturité va faire de sa plume. A suivre...
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L'héritage, tome 2 : L'aîné

Astra esterni ono thelduin, Lecteurs-elda ! ceci est une critique de passionné, si vous voulez savoir si ce livre vaut le coup d'être lu, je réponds à votre place, c'est OUI. Alors foncez puis revenez après votre lecture merci :)



C'est assez rageant, après 189 critiques, je perds tous mes moyens devant ce chef-d’œuvre et je n'arrive pas à écrire ma critique... désolé donc si celle-ci est obscure dans la compréhension :)



Pour vous faire simple, Eragon va commencer sa formation chez les elfes après la bataille avec les Vardens. Roran de son côté, va faire fuir Carvahall de ses habitants à cause de la menace des Raz'acs, pour rejoindre les Vardens.



Dans ce tome, on a une grande partie du livre qui tourne autour de l'entraînement d'Eragon (développée à souhait, au passage), et je voulais juste notifier que c'est une partie très intéressante, Glaedr et Oromis sont des personnages très attachants, que j'apprécie beaucoup. le peuple des elfes est aussi très mis en avant ici, et me donnait même envie d'en être un, par moment :D



Commençons tout d'abord par les points négatifs. Dans ce 2e volet, on voit que Eragon et Saphira ont grandi en maturité, mais c'est quelquefois beaucoup trop pour être vrai : Eragon apprend à battre des soldats sur-entraînés juste grâce à quelques séances de combat, il apprend à parler un langage en quelques mois aussi, il apprend à écrire en quelques semaines, ... d'autres choses comme ça ne sont pas assez développées par Christopher Paolini pour être plausibles, et j'avoue que c'est le point négatif de cette série (avec la fin du tome 4 aussi...).

Les changements de narrateurs entre Roran et Eragon sont eux aussi déroutants quelquefois puisque le lecteur veut savoir la suite, et ne pas être coupé par un changements de narrateur (c'est que, Paolini met du suspense avant chaque changement de narrateur, donc c'est frustrant :D)



J'ai lu cette série il y a maintenant 4 ans. J'en avais gardé un souvenir EXTRÊMEMENT bon (je pèse mes mots), malgré la fin du tome 4 assez troublante :)

J'ai alors décidé de relire le tome 1 après une période assez compliquée pour moi, pour me redonner la force de continuer à lire (chose réussie d'ailleurs), et j'ai continué la série car je l'aime énormément ! Si vous voulez je suis un fan incorruptible d'Harry Potter. Eh bien, Eragon est pour moi comparable à Harry Potter, si ça peut vous donner une idée de mon avis sur la série de l'Héritage !



En lisant les critiques des autres babelionautes sur cette série, je suis assez triste de voir qu'elle n'a pas plu aux autres autant qu'à moi..., les critiques sont négatives pour certaines, et disent l'écriture comme "simple", "passe-partout" (si je résume). Je ne suis qu'à moitié d'accord et je voudrais répondre à ces gens : ce n'est pas parce qu'on n'emploie pas de figures de style, qu'on n'écrit pas en prose, qu'on ne met pas un vocabulaire super imaginé et recherché que la série ne peut pas être bien. Soit, l'écriture peut devenir énervante quand l'écriture est facile, mais elle peut le devenir tout autant quand l'écriture est complexe. On cherche ici ce que l'histoire fait ressentir aux lecteurs, c'est son but premier. J'y ai ressenti de la joie, de la tristesse, mais surtout de la nostalgie. Beaucoup de choses ont changé dans ma vie depuis ma première lecture, et le fait de réaliser ça me rend nostalgique. Ça c'est le but de la saga. Malgré ça, c'est vrai que l'écriture est maladroite à 1 ou 2 moments, mais c'est en aucun cas dérangeant !



J'ai tout de même relevé une erreur



Encore une fois, ma relecture m'a permis de retrouver des choses qui étaient enfouies dans ma mémoire, et cela m'a rendu nostalgique. D'autres choses que j'avais oubliées de la série tels que Oromis, l'épopée des habitants de Carvahall, ou encore les exploits de Jeod,... tout cela m'a été rappelé et j'en suis content (et nostalgique aussi) car cette série commençait à partir de ma mémoire malgré le souvenir plus que bon que j'en avais :) Si vous voulez, la série de l'Héritage fait parti de mes premières critiques sur Babelio (ce 2e tome était ma 2e critique sur le site !!), des premiers gros pavés que j'ai lus, de mes vacances à la montagne, ... cela représente aussi la fantasy tout entière pour moi. Je ne sais pas si c'est compréhensible, mais cette série signifie beaucoup de choses pour moi, et est même, je pense, dans mon top 3 des meilleures séries que je n'ai jamais lues !!



Je ne relis que rarement les livres, et lorsque c'est le cas, c'est que la série m'a beaucoup plu. Eragon fait parti de mon île déserte. Avec ces deux premiers tomes, j'ai retrouvé des souvenirs, mais j'ai aussi ri, pleuré (non, mais presque), mais j'ai surtout passé un bon moment !

Vraiment, (re)lisez cette série, elle vaut le détour.



Je voulais faire une critique assez recherchée sur ce tome-là mais ce n'est pas dans mes cordes, j'espère sincèrement vous avoir donné envie de (re)lire cette saga, j'espère que ça vous plaira, et que vous aimerez autant que moi ce chef-d’œuvre ! (n'hésitez pas à me faire parvenir vos avis !)



Bref, pour moi c'est toujours un coup de cœur, j'espère qu'il m'aidera !

Bonnes vacances, reposez-vous bien, et passez un bel été ! (Et je compte bien relire la saga une 3e fois dans quelques années :)
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L'héritage, tome 1 : Eragon

Un réel coup de coeur pour ce livre devenu culte dans la fantasy jeunesse !

Quelque peu en mal d'inspiration pour mes critiques en ce moment, je vais me contenter de vous dire ce que j'ai aimé dans ce livre : l'évolution du personnage d'Eragon au fil du roman et sa prise de maturité ainsi que le développement de ses pouvoirs, sa relation fusionnelle avec Saphira, les décors qu'arpentent les protagonistes lors de leur quête et notamment la ville des Vardens, le style hyper fluide mais néanmoins loin d'être simplifié même si on est en jeunesse, le côté addictif de l'intrigue que l'on a envie de dévorer chapitre après chapitre sans reprendre son souffle, le peu de facilité et les conséquences parfois désastreuses de l'utilisation de la magie. L'auteur malmène quelque peu son héros dont la vie est loin d'être toute rose mais il en prend de l'ampleur ! Tellement hâte de lire la suite des aventures du jeune Dragonnier !!
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L'héritage, tome 3 : Brisingr

Comme chaque tome de la série, j'ai mis un certain temps avant de lire ce tome (1 an après leurs achats pour les deux premiers) afin d'être sûre de mieux l'apprécier. Mais comment apprécier 500 pages de vent? Brisingr était plein de promesses, mais il m'a déçue très largement.

L'auteur souhaite développer la personnalité de ses personnages, seulement c'est quelque chose que l'on fait dès le début d‘une histoire pas au bout d‘un troisième roman. On ne concentre pas un livre entier sur ça au risque d'endormir son lecteur faute de réel action. Mais la question est: faut-il vraiment tenter d'approfondir la personnalité d'un personnage qui n'en a aucune? Eragon est l'exemple même de la cruche et du mouton qui suit tout le monde. Il est le dernier à se rendre compte des choses, à des remords dont il accable le lecteur à toutes les pages et n'a pas l'ombre de l'étoffe d'un héros à l'inverse de Murthag, très charismatique, très déchiré, en proie à la souffrance, mais dont on sait qu'au fond, il est bon et qu‘il souhaite s‘en sortir.

Plus de 300 pages de rien, ça fait beaucoup quand même. Autant dans le tome 2 chaque chapitre se vaut, autant là, c'est déprimant. Aucune réelle action avant la moitié du livre. Et encore! Un presque copié collé du combat de fin de tome 2. Qu'est-ce qu'il croit le blondinet? Qu'on peut changer en cinq minutes? Il est marrant lui! Mais ce qu'il est niais! Monsieur a des remords à tuer des gens! C'est pas comme ça qu'il va battre Galbatorix (d'ailleurs, ça m'étonnerais pas que ce soit Murthag qui le tue ça serait vachement plus drôle). D'ailleurs, pourquoi faire rabacher à son héros que tuer c'est mal et lui faire prendre du plaisir à tuer des soldats lors de la bataille en fin de tome? C'est totalement illogique! Autre élément illogique: il semblerait que l'auteur ne relise pas lui-même ce qu'il écrit. Pourquoi nous dire qu'un dragon ne peut pas vivre sans son dragonnier dans le premier tome, et nous livrer une Saphira imaginant se venger si Eragon vient à mourir? Quel véritable auteur pourrait faire une bourde pareille?

Brisingr aurait dû initialement clore la trilogie. Mais Christopher Paolini a décidé de faire un quatrième tome afin de pouvoir parler de tout ce qu'il y avait à dire. Cela aurait pu être une bonne idée, si il y avait quelque chose à dire. Pendant les trois quart du livre, le lecteur aura le droit à la description de la vie en camp de guerre, d'un pseudo voyage, et de nombreux combats trop décrits, mal ancrés et totalement inutiles. le seul intérêt du roman se tient dans les derniers 100 pages, où le lecteur pourra découvrir des révélations sur des éléments qu'il aura au préalable deviné deux tomes avant, sur des réactions fausses et assez pitoyables digne d'une série z. Mais aussi, une et une seule, révélation qui fait avancer l'histoire.

Paolini avait parler au lecteur d'une révélation concernant un troisième dragonnier dans Brisingr. Pendant tout le tome je n'ai attendu que ça, cette seule pensée, m'aidant à tenir lors des passages les plus affligeants. Quand je suis arrivée au dernier quart, il m'a fallu admettre que l'information était fausse. Chose très décevante puisque cela aurait pu donner un élément extrêmement intéressant!

On se demandera aussi pourquoi l'auteur traite aussi mal ses personnages les plus intéressants. Quel intérêt y a t-il à tuer Oromis et Glaedr de manière aussi indigne? Les deux mentors auraient pu jouer un rôle beaucoup plus important, et largement meilleur en restant à l'arrière.

Si Eragon pouvait avoir l'excuse d'être le premier roman de l'auteur, mais aussi le premier tome d'une trilogie, Brisingr lui n'en a aucune. Paolini nous offre pourtant un tome 2 excellent, presque parfait, aux révélations impressionnantes et aux batailles accrocheuses. En revenant en arrière après la lecture du tome 3 on se rend compte que la trilogie aurait pu s'achever de manière très satisfaisante. Malheureusement, le lecteur devra endurer le temps d'un autre tome, la mauvaise écriture d'un auteur qui se discrédite seul. Espérons néanmoins qu'il se rattrape avec ce tome quatre en oubliant les pseudos révélations de bas étages et en évitant de tenter d‘approfondir la personnalité de ses personnages. Manquerait plus qu'il décide d'en faire un cinquième.


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Idéalis, tome 1 : À la lueur d'une étoile incon..

Je tiens dans un tout premier temps à remercier Babelio et les éditions Bayard qui à l'occasion d'une masse critique "privilégiée" m'ont permis de recevoir le nouveau roman de Christopher Paolini Idéalis - A la lueur d'une étoile inconnue, premier tome du cycle Fractalvers.

J'ai tout d'abord été à la réception de cet ouvrage agréablement surpris par la qualité du livre, une très belle couverture avec des effets métallisés et le papier utilisé qui est très agréable au toucher. Cela peut paraître des détails, mais quand vous lisez un pavé de plus de 800 pages, c'est important. Malheureusement, derrière ce joli emballage, ne se trouve pas la bonne surprise que j'attendais d'un auteur de fantasy ayant basculé vers la science-fiction.

En effet, Christopher Paolini, nous propose un space-opera sans grande originalité, dans lequel, une héroïne, Kira, une exobiologiste, tombe par hasard sur de la poussière noire, un organisme extra-terrestre qui, ayant pénétré à travers son scaphandre, formera autour d'elle, un genre de combinaison, dont elle apprendra à maîtriser les effets.

Je ne m'attarderais pas à résumer beaucoup plus ce récit, vous laissant le choix de le découvrir par vous-même.

Concernant mon ressenti, j'ai l'impression que l'auteur a voulu écrire un roman fait pour vendre, rencontrer le plus large public, ce qui d'un sens est compréhensible, seulement, ici, cela tourne à la caricature et quel dommage tant, il a su nous montrer dans le passé son talent. Kira est le parfait exemple de cette exagération, c'est une jeune femme qui est une scientifique, nous pourrions nous attendre à quelqu'un de réfléchi, parlant avec un langage plutôt soutenu, néanmoins, nous avons là une grande ado, pour coller au lectorat visé, mais ce qui décrédibilise le personnage.

Je terminerai malgré tout cette chronique sur une indulgence, considérant que c'est son premier de science-fiction, et espérant que le prochain opus, corrige ces erreurs.






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L'héritage, tome 1 : Eragon

Ceci n'est pas une critique, je ne donnerai pas d'étoiles car je confesse déjà ne pas avoir lu le livre. Voyez le plutôt comme une rétrospective. Oui, ça parait étrange que quelqu'un qui n'ait pas lu la série en fasse une rétrospective, et je vous le concède. Mais ce ne sera pas une rétrospective ou un résumé de la série, plutôt une analyse du contexte, de ce qui entoure les romans.



Je me crois apte à rédiger cela ne serait-ce que parce que j'ai eu, pendant un bon bout de temps, une fascination morbide envers Paolini et ses écrits. Car moi aussi j'étais un jeune écrivain plein de rêves, qui écrivait (et écrit encore) des grandes aventures médiévales avec des dragons et des épées. Je me croyais seul – et je l'étais à mon école – mais comme j'ai réalisé en explorant l'internet, les écrivains adolescents ne sont pas du tout rares.



C'est un mythe qui persiste encore aujourd'hui, mais la vérité est que les adolescents qui écrivent sont très nombreux, que ce soit de la fanfiction, de la poésie, des chansons, des nouvelles ou des débuts de romans. Un peu plus rares sont les adolescents qui écrivent des romans du début à la fin, et qui se retrouvent avec un manuscrit. Ces manuscrits sont, dans 95% des cas, mauvais, écrits par des écrivains qui n'ont pas encore trouvé leur style, qui expérimentent encore et cherchent leur voix, et qui ne sont pas les plus aguerris dans leur domaine.



Donc, logiquement, ces manuscrits n'ont que deux destins : soit ils pourrissent dans un tiroir, ou ils pourrissent dans l'infâme « slushpile » des maisons d'édition. Parce qu'ils ne sont pas bons. Et je ne suis pas méchant de le dire, je suis juste brutalement franc. Mon premier roman aussi était un tas de merde fumant. 118 000 mots, des descriptions qui ne finissent pas, des personnages « empruntés » d'autres meilleurs livres, une histoire typique, une prose confuse et déplaisante à lire et j'en passe.



Mais j'étais jeune, et comme beaucoup d'autres jeunes écrivains, j'ai fait face aux refus des maisons d'édition. Par chance, l'une d'elle a été assez courtoise pour me donner son avis et ses conseils, que j'ai pris à coeur et utilisé pour m'améliorer. Je me rappelle notamment qu'elle me disait surtout de retravailler la réécriture, la prose, et de me pratiquer sur des formats plus courts comme des nouvelles, et d'essayer d'en publier dans leur magazine.



Mon deuxième roman était mieux, mais encore mauvais. Mon troisième, réalisé en même temps qu'un début de cégep et pendant la rédaction de pièces de théâtre, de nouvelles et de poésie, était un grand écart en termes de qualité. Mon quatrième était encore meilleur, mais aussi trop crispé dans l'écriture, en grand manque de peaufinage. Mon cinquième est encore en travail.



Tout ça pour dire que, si un jeune s'attèle à l'écriture, il va inévitablement faire face à des critiques, des avis, des conseils, des refus mais aussi des encouragements. Et tout ceci est vital à son bon cheminement, il faut qu'il réalise que sa main n'est pas celle d'un maître, il doit rester humble, il doit s'exercer dans différents formats, il doit expérimenter et sacrifier beaucoup de temps et d'efforts pour produire quelque chose d'un tant soit peu meilleur que son essai précédent.



En quoi cela concerne-t-il Paolini? Honnêtement, ça ne le concerne que très peu, mais pour les mauvaises raisons. Il a commencé comme nous tous, jeune écrivain avec de grands rêves. Il a été éduqué à la maison, par ses parents qui possédaient leur propre maison d'édition indépendante, Paolini LLC. Il a fini son éducation très tôt et, ensuite, s'est mis à la rédaction de ce qui deviendrait Eragon, dont le premier brouillon, comme il le répète souvent à ses interviews, avait Kevin comme le nom du personnage principal.



Paolini dit ensuite avoir lu un livre détaillant le monomythe (sans doute de Joseph Campbell) et avoir de ce fait appris comment réécrire son roman qui deviendrait Eragon. Ses parents possédant une maison d'édition, ils ont décidé de le publier et, puisqu'il avait fini son éducation, ils sont partis faire un long voyage à travers les États-Unis, promenant et paradant leur fils écrivain dans un habit médiéval ridicule, le faisant faire des conférences dans des écoles où il s'introduisait et vendait son livre.



Ils se sont aussi installés aux abords de magasins avec un kiosque pour vendre son livre. Alors qu'ils en faisaient la vente près d'une épicerie, la femme de Carl Hiaasen (un auteur établi) a acheté leur livre et l'a donné à leur fils pour qu'il lise pendant leur voyage. Leur fils a beaucoup aimé, Hiaasen l'a montré à son éditeur et pouf, voilà que s'amorce son succès.



(Source : https://www.youtube.com/watch?v=fZ734utZM4U)



Mais si on regarde de plus près, ce succès est plus insidieux qu'il le parait. Knopf l'a publié, une grosse maison d'édition américaine qui sait comment faire des affaires. À l'époque, la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson venait de se terminer, plein de films de Fantasy sortaient pour en faire la concurrence, Harry Potter demeurait un succès; les gens avaient envie de voir et lire de la Fantasy.



Quoi donc de meilleur qu'un jeune écrivain qui, en imitant Tolkien, s'est doté d'une prose dense remplie du jargon du thésaurus, qui parait donc sophistiquée et révèle une histoire si cliché et classique dans sa construction que n'importe quel abruti la comprendrait et se régalerait du bien et du mal noir sur blanc. Ensuite, plus qu'à le déclarer comme un prodige et le lancer dans une phénoménale campagne publicitaire et voilà que tous les pigeons du monde tombent pour ce jeune homme si charmant qui a écrit un roman à lui tout seul! Wow! Quel champion!



Je vais leur donner le mérite, les gens chez Knopf savaient comment s'y prendre, même si la situation était surtout une énorme chance; c'était une chance que Hiaasen trouve le livre; une chance que Paolini écrive comme il écrit; une chance que sa famille ait une maison d'édition; une chance qu'il ne soit pas à l'école et restreint par ses études. Toutes les étoiles étaient alignées, mais en quoi cela les rend-elles insidieuses, si ce n'est du népotisme et du cynisme évidents qui ont fait naître cette sensation?



Il a eu son succès, il est reconnu, il n'a plus à travailler un jour de sa vie, il a été publié; ma foi, es-tu jaloux, Gonavon? Non. Je l'étais, dans mes débuts, quand j'écrivais encore mon premier roman, mais aujourd'hui le cas de Paolini me rend surtout triste. L'histoire de Paolini est celui de la foudre embouteillée; ça ne se reproduira sûrement jamais. Si une grosse maison ne l'avait pas publié, ça l'aurait sûrement ruiné sa famille, car il dit que le succès de son livre était vital, et que ses parents étaient déjà dans une situation économique précaire.



Si ça n'avait été que leur petite maison d'édition, il aurait aussi eu le risque qu'il se produise une chose similaire aux déboires de Gloria Tesch, une autre jeune écrivaine qui, contrairement a lui, n'a jamais eu son grand contrat d'édition, et dont les parents poules la proclamaient comme une prodige et la protégeaient des critiques (suffit de chercher son nom, les témoignages et vidéos sont époustouflants). Paolini a eu un peu du même traitement de la part de ses parents.



En effet, sur les forums Shurtugal.com, son père, Kenneth Paolini, utilisant l'alias Awakoa, a souvent bloqué, supprimé et banni des messages et membres qui osaient critiquer les textes de son fils, tout comme le font d'autres modérateurs du site. Ne pouvant plus s'exprimer librement, ces gens bannis se sont réunis ailleurs, sur un nouveau site nommé Anti-Shurtugal.



Contrairement aux rumeurs et aux dires des fans de la série, ce site n'est pas un antre de gens qui veulent simplement détruire et haïr Paolini. Il s'agit d'un endroit où ils déconstruisent ses livres et adressent tous les problèmes qu'ils y trouvent. Ils ne sont pas méchants, impolis, ils ne vont pas gueuler sur Shurtugal, même qu'encore là ils sont les victimes, car la demoiselle qui tenait le site s'est fait harceler par un fan de la série qui va du nom de Kapu666.



(Source : https://eragon-sporkings.fandom.com/wiki/Epistle_the_Third)



Sur les forums de IMDB, ses informations personnelles ont été révélé, Kapu666 utilisant le prétexte qu'elle « rêvait si elle croyait pouvoir maintenir un site de haine et rester anonyme ». D'autres fans de la série se sont aussi montrer vocaux envers lesdits « haters » qui ne sont rarement plus que de simples critiqueurs, peut-être démontrant l'immaturité de l'oeuvre si elle attire autant de gens immatures. Il n'y a qu'à aller voir les critiques mauvaises sur Goodreads pour se donner une idée de la hargne que ses fans répandent, ou simplement d'aller se promener sur leurs forums pour voir leur excellente maîtrise de la grammaire et la logique. J'oserais même dire que ce phénomène s'étend aussi sur Babelio, mais je n'en dirai pas plus. À noter bien sûr que pas tous les fans sont ainsi; je ne m'abaisserai pas à une généralisation, mais disons juste que s'il s'agit bien d'une minorité, alors c'est la minorité la plus vocale qui existe.



Tout ça pour revenir au fait que je trouve la situation triste, car non seulement Paolini est protégé des critiques dont il a besoin, mais il s'est fait appeler un prodige dès son premier livre. Ses fans sont vocaux et passionnés, il n'a donc aucun besoin de surpasser son niveau présent, il ne ressent plus le désir de s'améliorer si partout on lui dit qu'il est déjà excellent, et que partout il ne reçoit que des éloges à son égard. Il vit dans son petit monde, dans sa bulle, où il est aussi bon que Tolkien avec qui il a dit comparer son écriture quand il est « à son meilleur » .



(Source : http://impishidea.com/criticism/an-hour-with-paolini)



Nul doute que son ego s'en est gonflé un peu, ça ne peut qu'être un effet secondaire d'être autant couvé par ses parents. Ainsi donc part toute critique ou point faible qui peut lui être adressé. Franchement, selon tout ce que j'ai vu et lu, il ne semble pas s'être beaucoup amélioré depuis son premier livre, mais si on peut le féliciter d'une chose, c'est que le plagia n'est pas aussi abondant dans ses derniers écrits que dans Eragon, où non seulement la structure est celle de Star Wars : Un nouvel espoir, mais où il y a aussi des scènes entières pigées dans d'autres livres, des noms un tantinet modifiés et des personnages recyclés.



(Source : https://antishurtugal.livejournal.com/215904.html)



(Source : https://aydee.wordpress.com/2006/12/17/eragon/)



Peut-être qu'un jour il réalisera ses illusions. Mais ce jour n'est pas encore venu, si on en juge par son caractère qui n'a pas changé et son nouveau livre, un spin-off d'Eragon qui est un recueil de nouvelles. Son accueil a été mitigé, ni bon ni mauvais, et contrairement aux centaines de milliers de critiques, celui-ci en a en-dessous de dix mille sur Goodreads. L'avis général, selon ce que j'ai lu, est que le livre est trop court, les histoires ne se concentrent pas sur Eragon, et que ça semble paresseux comme produit, fait surtout pour un profit.



Je ne voudrais jamais être à sa place. Il avait du potentiel, Eragon est un livre fonctionnel et qui raconte une histoire typique, mais il y avait du bon dedans. Il aurait pu s'améliorer et devenir un grand écrivain. Au lieu, sa chance s'est retournée contre lui et il n'est plus qu'un adulte de trente-cinq ans qui écrit du même calibre à propos du même vieil univers qui n'est qu'une Terre du Milieu recyclée.



Au lieu de le laisser s'envoler et grandir, ses parents et l'industrie l'ont transformé en « One-trick pony », un singe de cirque capable d'écrire la même phrase devant une foule ébahie de voir une si petite créature lettrée (qui en fait ne l'est pas vraiment). Et l'argent coule et le mot se répand, mais le singe ne peut pas réellement écrire, et devenant vieux, il ne peut toujours pas écrire plus, car ses maîtres le gardent en laisse, parce que le vieux tour marche et vend encore, parce que le nom de Paolini sur un livre est encore reconnaissable et vendable, parce qu'il est encore l'enfant prodige dans l'inconscient collectif, et qu'il ne sera que ça, tout comme Macaulay Caulkin n'est que Kevin McCallister.



Et c'est franchement tragique. Une carrière gâchée. Il n'est pas trop tard, mais je doute qu'il le réalisera un jour. Il vaudrait quasiment mieux qu'il meurt dans l'ignorance, parce que je n'ose pas m'imaginer le poids d'une telle réalisation.



Ainsi se termine ma rétrospective, certes d'un ton cynique et sans grand respect envers l'oeuvre ou son auteur. Mais je préfère être honnête que de masquer mon attitude, car elle paraitrait de toute façon. Je ne déteste pas Paolini, mais je déteste ce qu'il représente. À mes yeux, et aux yeux de beaucoup de jeunes écrivains qui ont enduré et persisté, il a pris la porte arrière et s'est injustement vu remettre toute la gloire. Il n'a pas souffert, il n'a pas lu les refus, il n'a pas écouté les critiques, il n'a pas eu à se malmener pour se faire publier, il n'a pas eu à attendre l'agonisante attente. Il a travaillé, oui, mais pas assez pour en mériter autant, et puis après, il ose donner des conseils aux jeunes écrivains qui luttent encore, et il ose dire que c'est facile.



Bravo pour avoir fini un roman, et d'autres romans et projets. Mais rien de plus. Le seul autre mérite que je pourrais donner à ses écrits, c'est d'être un excellent manuel de choses à ne pas faire en écrivant son propre roman. Les analyses sur Anti-shurtugal et Eragon Sporkings sont approfondies et montrent toutes les erreurs, toutes les choses à ne pas faire et, en retour, expliquent ce qu'il aurait dû faire pour améliorer le texte. Et ces analyses sont aussi très plaisantes à lire, parsemées d'humour et de divagations plus générales sur la littérature.



Et enfin, si vous êtes un fan de l'auteur ou de la série, et que vous avez eu la force de lire jusqu'ici, alors je tiens à vous dire ceci : ignorez ma rétrospective. Si Eragon vous apporte de la joie, grand bien vous fasse. Si c'est grâce à ces livres que vous avez été introduits à la Fantasy (comme c'est souvent le cas), c'est génial! Mais je ne vois pas ces livres comme étant autre choses qu'une introduction médiocre à un genre qui a tellement mieux à offrir. Chérissez vos souvenirs et vos livres, mes mots ne devraient en rien vous dissuader ou vous châtier parce que vous aimez ces livres. Ils sont à vos goûts, ils vous sont bons et précieux, c'est tout ce qui importe et personne ne devrait vous dire le contraire.

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L'héritage, tome 1 : Eragon

J'avais 8ans lorsque je l'ai lu pour la première fois. Il m'as bien fallu tous l'été je dois l'avouer. Et ce livre m'as apporté l'amour de la lecture.

Relus une fois adulte, j'ai été très surprise de la re découverte.

Un monde imaginaire mais tellement magnifique. C'est le seul mot.

Très captivant, il en est difficile de le refermer le soir.

Un livre parfaitement écrit qui convient si bien aux enfants comme aux plus grands.
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