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Critiques de Christos Gage (92)
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Absolution tome 1

Les dessins sont plats et rendus à leur strict minimum.

Pas de fioriture, pas de profondeur, un premier plant avec le ou les protagonistes et un décor.

De l'action et un super héro de trop.



John Dusk, le héro, du côté des gentils et de la police. Il va mal, ses nuits sont courtes et agitées par des cauchemars. Lors d'une intervention en tant que policier, il laisse mourir un truand et devant son ressenti pense peut être avoir trouvé la solution. Laisser faire, non, rajouter une couche....et justifier sa violence au nom de la loi !



Un inspecteur Harry version côté obscur de la force. Un bon concept mais au final et pour ma part un rendu qui n'est pas à la hauteur du sujet.



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Absolution tome 1

Pour les amateurs de récits de super-héros sans concession, un brin violents !
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Absolution tome 1

Tous les poncifs du genre sont livrés au lecteur avec, entre deux scènes d’action, des dialogues sur la justification de la « self-justice » ayant pour point d’orgue l’introduction de la volonté divine dans le débat !
Lien : http://www.bdgest.com/critiq..
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Absolution tome 1

Ce premier tome d'Absolution se lit d'une traite, son héros torturé nous emmenant dans les tréfonds de son âme dès les premières pages.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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All-New Amazing Spider-Man, tome 5

Spiderman et les clones… toute une histoire, symbolisée par l’interminable mais finalement sympathique (mais si !) et très feuilletonnesque SAGA DU CLONE dans les années ’90. Depuis, régulièrement, le Chacal revient tourmenter notre bon vieux Spidey.

Dans cette nouvelle série étalée sur de nombreux épisodes (Amazing Spider-Man 19-24; The Clone Conspiracy 1-5; The Clone Conspiracy: Omega; Silk 14-17; Prowler 1-5 pour la version originale et uniquement Spider-Man : The Clone Conspiracy #1-5, Spider-Man : Omega #1, Amazing Spider-Man #20-24 en version française), Peter Parker enquête sur une nouvelle entreprise, New U, qui propose des traitements miraculeux pour les maladies incurables et offre même de ramener les morts à la vie. Lorsque le compagnon de May (et père de Jonah) s’apprête à succomber la question est donc de de savoir si il faut (ou non) lui permettre de bénéficier de ce nouveau traitement révolutionnaire…lequel titille les super-sens arachnéens de Parker. Evidemment, ce ne semble pas un très bon signe concernant les intentions de celui qui se dissimule sous le masque du Chacal.

Et voilà que nous retrouvons Ben Reilly, alias Scarlet Spider, apparu pour la première fois voici une éternité (dans ASM 149…en 1975) puis figure centrale de la SAGA DU CLONE. Ben ramène à la vie de nombreux amis, alliés ou ennemis de Spider-man et le récit se transforme rapidement en véritable fête du slip…euh du clone ! Le Lézard, le professeur Warren, Electro, Octopus, Gwen Stacy, Ned, la femme de Jonah, etc. Tout le monde et sa petite sœur revient à la vie.

LA CONSPIRATION DES CLONES se révèle un comic-book ambitieux et globalement sympathique, à découvrir dans sa version « gros volume » afin de ne pas se perdre dans les méandres de ses (trop) nombreuses intrigues, mais qui manque d’épaisseur pour atteindre à l’excellence. Ramener autant de personnages à la vie ne permet aucun développement et se limite souvent à titiller la fibre nostalgique sans jamais s’interroger sur les conséquences de ces résurrections. D’où une impression de trop plein accentuée par un final apocalyptique avec une épidémie zombie rapidement jugulée. Et, même si l’intrigue globale s’avère compréhensible par tous, un sentiment de confusion rend tout cela brouillon (au bout de la lecture on ne comprend toujours pas le comment et le pourquoi de la plupart des actions des protagonistes), sans oublier une solide dose d’invraisemblances et la nécessité d’enclencher la suspension d’incrédulité à puissance maximale.

Toutefois, en dépit de ses défauts, LA CONSPIRATION DES CLONES reste un honnête « event » avec son lot de rebondissement, ses scènes d’action énergiques et ses passages intimistes typiques de Spider-man. On ne s’ennuie pas et on est même globalement diverti mais sans pouvoir se défaire d’une impression de foutoir un brin bâclé. Les dessins sont, pour leur part, d’un bon niveau mais trahissent cependant des différences de niveau entre les différents intervenants. Décidément nous sommes loin de la réussite de SPIDER VERSE ou SPIDER ISLAND. Les histoires annexes, pour leur part, s’avèrent justement accessoires et nous invitent à relire l’intrigue sous différents points de vue ou, pour être plus complet, à interrompre la lecture de la saga principale entre chaque épisode pour se plonger dans les « tie-in ». En bref, plaisant mais pas indispensable, CLONE CONSPIRACY saura divertir les inconditionnels des histoires de spider-man mettant en scène des clones. Sans plus ni moins.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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All-New Amazing Spider-Man, tome 5

Le Chacal tourne autour de Spider-man depuis un bon moment, mettant en mouvement une véritable machination. Peter Parker va devoir faire face au retour de visages bien connus, aussi bien amis qu'ennemis et redéfinir la limite du bien et du mal.



Cette Conspiration des clones, événement touchant principalement 2 séries, est un véritable nid de rebondissements et de "mauvaises" surprises (pour notre cher Spidey entendons-nous bien). Une saga qui ressemble presque à une fresque cinématographique a la mécanique bien huilée.
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Amazing Spider-Man - Worldwide, tome 3

Ce tome fait suite à Worldwide 2 (épisodes 6 à 11) qu'il vaut mieux avoir lu avant. Il comprend les épisodes 12 à 15, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott, avec l'aide de Christos Gage pour les épisodes 14 & 15, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cam Smith, avec une mise en couleurs de Marte Gracia. Il comprend également 7 pages extraites de l'épisode 1 et consacrées à la première apparition de Regent au temps présent, écrites par Dan Slott & Christos Gage, et dessinées par Paco Diaz. Il se termine avec le numéro annuel 19 de la première série Amazing Spider-Man, initialement publié en 1985, écrit par Louise Simonson, dessiné et encré par Mary Wilshire et Pat Redding.



Il y a des jours comme ça. Peter Parker s'apprête à prononcer un discours sollicitant des dons pour la fondation Oncle Ben qu'il a créée. En saluant les invités, il a le plaisir de voir que Tony Stark a répondu à l'invitation, mais qu'il a emmené sa nouvelle employée Mary Jane Watson. Fort heureusement Harry Osborn est présent à ses côtés pour le soutenir. Égal à lui-même, Stark sous-entend clairement que Parker est un chef d'entreprise parvenu et qu'il n'a ni la compétence ni l'endurance nécessaires pour durer très longtemps dans le monde des affaires. En outre à peine a-t-il commencé son discours par un vanne navrante (Non, je ne vais pas vous parler de riz) qu'il est attaqué par le supercriminel Ghost. Iron Man et Spider-Man se lancent à la poursuite de l'intrus.



Peu de temps après, Peter Parker décide de se détendre un peu en allant entraîner le nouveau Spider-Man (Miles Morales). En arrivant, il découvre que c'est déjà ce qu'est en train de faire Iron Man, les 2 étant des Avengers. Excédé, Spider-Man asticote Iron Man et ils finissent par en venir aux mains, aucun des 2 n'acceptant de se montrer le plus intelligent, chacun des 2 ayant des frustrations à extérioriser. Spider-Man (Miles Morales) décide de s'éloigner et d'aller voir ailleurs. Mais il se retrouve face à Regent (Augustus Roman).



En ouvrant ce tome, le lecteur sait déjà qu'il s'agit d'une histoire relativement courte puisque se profile à l'horizon l'événement de 2016 lié à Spider-Man : The clone conspiracy. Néanmoins, la couverture toujours très colorée d'Alex Ross ne lui en dévoile pas beaucoup sur la nature de l'intrigue. Dan Slott raconte une histoire commençant avec les relations de Peter Parker et de ses amis, puis embraye sur la mise en œuvre du plan de Regent. Lors de la soirée de charité, le scénariste replace Peter Parker dans le contexte plus global de l'univers partagé Marvel, en particulier sa rivalité avec Tony Stark. Il s'amuse à sous-entendre les inconsistances de la continuité, avec Peter et Mary Jane qui se souviennent de leur séjour dans la Tour des Avengers (dans Amazing Spider-Man - Volume 10: New Avengers), alors que Tony n'en garde pas un grand souvenir, voire a tout oublié. Comme à son habitude, Slott a l'art et la manière de donner de la saveur au comportement de ses personnages, en faisant ressortir leur caractère dans ce qu'il a d'attachant, mais aussi d'énervant. Le lecteur éprouve de l'empathie pour Peter Parker qui met à profit sa richesse récente pour créer une fondation caritative et il comprend son énervement face au cynisme un peu blasé de Tony Stark. Il voit comment les frustrations de Peter Parker s'accumulent au point qu'il finisse en venir aux mains contre Stark, trop sûr de lui, et trop condescendant face au petit jeune.



Certes les 2 superhéros qui se battent au lieu de s'entraider est un cliché infantile des comics, mais Dan Slott a fait le nécessaire pour que ce comportement de la part de l'un comme de l'autre soit logique au vu des circonstances. En outre, ce scénariste a le chic pour rendre ses personnages accessibles et sympathiques, sans qu'ils n'en deviennent parfaits ou purs. Outre Peter Parker et Tony Stark, Mary Jane Watson resplendit comme à son habitude, et le lecteur en vient même à trouver logique qu'elle ait accepté le poste proposé par Tony Stark dans Invincible Iron Man Vol. 2: The War Machines de Brian Michael Bendis et Mike Deodato. Mine de rien, Dan Slott sait aussi construire des passerelles avec le reste de l'univers partagé Marvel, qui servent son récit, et ne peuvent pas à être réduites à de simples artifices pour satisfaire des exigences éditoriales. Il traite avec le même égard Harry Osborn, et le lecteur assiste avec émotion à un déjeuner entre lui Mary Jane et Betty Brant.



La deuxième partie prend un peu le lecteur au dépourvu car il ne pensait pas que le plan d'action de Regent viendrait à terme aussi rapidement. Il s'agit d'un personnage qui a été créé à l'occasion de la minisérie Renew your vows, se déroulant pendant l'événement Secret Wars, et intégré rétrospectivement à l'univers contemporain Marvel. Le lecteur découvre enfin la fonction de la prison La Cave, et Regent met son plan à exécution. Le lecteur peut trouver ce passage à l'acte précipité, et sa résolution encore plus précipitée, avec la participation de plusieurs superhéros en mode express. Il peut aussi se souvenir qu'il a suivi régulièrement l'avancée de son plan depuis l'épisode 1 et apprécier que le scénariste ne fasse pas durer les choses, d'autant que la nature de son plan est connue par avance puisqu'elle avait été expliquée dans Renew your vows. D'un autre côté, comme souvent, la narration donne l'impression d'expédier le conflit et la résolution rapidement, pour tenir dans le nombre de pages allouées, sans tirer tout le potentiel de la situation.



Ces 4 épisodes sont dessinés par l'artiste attitré de la série : Giuseppe Camuncoli. Comme d'habitude, le lecteur sent qu'il fatigue un peu au fur et à mesure des épisodes, avec une diminution progressive des décors, la scène de combat du dernier épisode se prêtant bien à des décharges d'énergie et à une séquence en plein ciel qui lui permet de s'économiser discrètement. Camuncoli représente des personnages civils avec une allure certaine que ce soit Peter Parker dans son costume de soirée de location, ou Tony Stark très à l'aise dans son propre costume. Il affectionne de leur donner une silhouette un peu arquée pour accentuer l'angle de vue, et le dynamisme de la posture, même s'ils ne font que se tenir immobiles debout. Mary Jane Watson est affublée d'une belle robe verte pour la soirée de charité, et d'un boléro de soirée, élégant sans être hypersexualisé. Dan Slott fait honneur à la personnalité bien affirmée de Mary Jane qui peut ainsi tenir tête aux 2 héros, mais le dessinateur a décidé de lui donner un visage juvénile, un peu en décalage avec son caractère. Il en va de même pour le visage de Liz Allan c'est moins marqué sur le visage de Betty Leeds et sur celui de Shannon Stillwell, l'assistante d'Augustus Marcus. Il dessine ce dernier avec une morphologie massive conformément à son apparence dans son armure technologique de Regent. Il est en particulier très impressionnant quand il se tient devant Harry Osborn et qu'il le domine de toute sa masse.



Giuseppe Camuncoli représente un Spider-Man toujours aussi bondissant dans ses cabrioles improbables. Il établit une différence visuelle avec Spider-Man (Miles Morales), dans la taille et la corpulence, le dernier étant plus mince que l'original. Mis à part dans le dernier épisode, le dessinateur prend le temps de bien décrire l'environnement de chaque scène : le parc dans lequel se déroule le dîner de charité avec les arbres et les tables, la façade de la bibliothèque de Manhattan en référence au film SOS Fantômes, le terrain de sport où Iron Man entraîne Spider-Man (Miles Morales), les couloirs de la prison The Cellar et ses cellules très particulières, ainsi que le café où se retrouvent Osborn, Watson et Brant.



Les scènes d'affrontement sont spectaculaires à souhait, comme il est de coutume dans un comics de superhéros, et comme l'attend le lecteur. Même s'il est agacé par le cliché de 2 superhéros se tapant dessus, le lecteur regarde avec curiosité les manœuvres de l'un et de l'autre. L'affrontement contre Regent est bien coordonné avec une logique dans les déplacements des uns des autres, et dans leurs mouvements. Camuncoli a l'occasion de représenter d'autres superhéros, le plus souvent le temps d'une seule case (ce qui fait grincer des dents au lecteur quant à la facilité avec laquelle Regent les neutralise, même s'il a eu du temps pour se préparer), sans en donner une interprétation mémorable. Après le combat, tous ces superhéros se regroupent à l'occasion d'un dessin en pleine page qui ressemble plus à un gaspillage de papier qu'à un moment impressionnant.



Ces 4 épisodes forment une lecture agréable, prouvant une fois encore la capacité de Dan Slott à transcrire la personnalité de chaque protagoniste. Le lecteur peut se sentir un peu irrité de l'affrontement entre Spider-Man et Iron Man et de la rapidité de l'affrontement contre Regent. D'un autre côté, cette bagarre est amenée avec l'état d'esprit des 2 adversaires, et Slott ne refait pas le combat qu'il avait déjà raconté dans la minisérie Renew your vows. Giuseppe assure un spectacle visuel prenant, même si le dernier épisode montre quelques signes d'essoufflement. 4 étoiles.



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- The cellar (7 pages) - The Ox (Raymond Bloch) est intercepté par Spider-Man (Miles Morales) sur la voie publique et emmené par les autorités à la prison pour supercriminels appelée The Cellar.



Le lecteur voit bien qu'il s'agit des mêmes 7 pages qui était déjà incluses dans le premier tome servant à montrer la présence de Regent dans l'univers partagé Marvel normal. L'histoire remplit sa fonction, avec des dessins professionnels, mais le lecteur s'en souvenait encore. Redite inutile.



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- Annuel 19 - Dans la scène d'ouverture, Spider-Man arrête 2 voleurs à la tire, puis il doit se rendre à un rendez-vous avec Mary Jane (avec qui il n'est pas marié, mais qui connaît son identité secrète). Celle-ci lui a préparé un bon petit plat qu'elle a complètement raté, à la fois parce qu'elle n'est pas un cordon bleu, et à la fois parce qu'il est particulièrement en retard. Total : à peine est-il enfin arrivé qu'elle le met à la porte. Le lendemain, elle va déjeuner avec Tante May et Tante Anna mais elles sont attaquées par Alistaire Smythe à bord d'un robot Spider-Slayer, le premier du nom ayant été fabriqué par son père. Il enlève Anna et Mary Jane Watson. Lorsque Spider-Man découvre l'enlèvement, il est persuadé (du fait d'un concours de circonstances (aussi compliqué que tiré par les cheveux) que Wilson Fisk (Kingpin) tire les ficelles en coulisses.



Fidèle à sa politique initiée en 2016, l'éditeur Marvel augmente la fréquence de sortie des recueils, en complétant un nombre d'épisodes réduit par une réédition en fin de volume. Pour l'occasion et en phase avec l'histoire principale, il exhume un épisode millésimé 1985 dans lequel Alistaire Smythe (un savant fou spécialisé en robotique) enlève Mary Jane Watson et finit par le convaincre qu'elle est Spider-Man, en revêtant un exosquelette de morphologie masculine. Après l'écriture fluide de Dan Slott (aidé par Christos Gage), le lecteur souffre avec la narration plate de Louise Simonson. Dans le fond, elle utilise des ficelles aussi grosses que Sott, ou en tout cas issues de la même pelote. Mais les émotions sont dramatisées de manière neuneu et les dialogues sont particulièrement raides et empruntés.



Mary Wilshire et Pat Redding réalisent des dessins qui apparaissent aujourd'hui datés. La première caractéristique qui saute aux yeux du lecteur n'est pas de leur fait : les couleurs sont plates et parfois très basiques (ce jaune vif difficile à soutenir) du fait des moyens techniques limités de l'époque. En soit, ce n'est pas rédhibitoire, mais les dessins présentent une forme de naïveté dans la manière dont Spider-Man est représenté, comme s'il l'était pour un jeune public. À côté de lui, les personnages civils ont une apparence plus adulte, en particulier du fait de l'encrage des traits de leur visage. Encore que ce ne soit pas vrai pour tous car Alistaire Smythe semble sorti d'un comics pour adolescent alors Peter Parker et JJ Jameson semblent provenir d'un comics destiné à la jeunesse. Les décors évoquent une réalité simplifiée mais concrète, alors que le Spider-Slayer semble tout droit sorti d'une boîte de jouets pour jeune enfant.



Même pour un lecteur toujours curieux de se replonger dans une autre époque des comics, cet épisode ne présente quasiment aucun intérêt. Louise Simonson n'est pas au meilleur de sa forme pour mettre en scène les sentiments que Peter et Mary Jane éprouvent l'un pour l'autre, et elle est obligée d'étirer son récit pour remplir ces 40 très longues pages. Les dessins ne sont pas représentatifs d'une époque, et ne sont pas réalisés par un artiste de renom. Enfin cette première fois où Mary Jane a été prise pour Spider-Man est des plus anecdotiques, dénuée de tout intérêt. 1 étoile pour ce remplissage inutile de ce recueil.
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Amazing Spider-Man - Worldwide, tome 7

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man Worldwide 6 (épisodes 25 à 28) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 29 à 32, et 789 à 791 (la série ayant repris sa numérotation originelle en cours de route), initialement parus en 2017, écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour les épisodes 29, 30 et 790), dessinés par Stuart Immonen et encrés par Wade von Grawbadger, avec une mise en couleurs de Marte Gracia, à l'exception de l'épisode 32 dessiné et encré par Greg Smallwood, avec une mise en couleurs de Jordie bellaire.



Épisodes 29 à 30 - Après les événements de The Clone Conspiracy et l'intervention de Spider-Man en Symkaria (le pays de Silver Sable, aussi connue sous le nom de Silver Sablinova) avec du matériel fourni par Parker Industries, le temps est venu pour Peter Parker de répondre de ses actes face au public. Il s'apprête donc à se faire démolir par une intervieweuse pas commode dans un studio de télévision londonien. Alors que la journaliste commence tout juste à se lâcher, une information prioritaire arrive : des extraterrestres essayent d'envahir la Terre. Parker s'apprête à se livrer à une de ses disparitions dont il a le secret, mais Anna Maria Marconi lui intime par gestes, de ne pas se défiler. La journaliste explique qu'elle remet à plus tard l'interview, l'invasion bénéficiant de la préséance sur les exactions de Parker Industries. En route pour son hôtel, Parker décide d'effectuer une visite dans ses bureaux de Londres sous son identité de Spider-Man pour rassurer les employés. Il découvre que des intrus sont en train de se livrer à l'espionnage industriel. Peu de temps après apparaît Superior Octopus.



Épisode 32 - Norman Osborn sait qu'il n'est pas lui-même, la folie du Green Goblin lui manque. Après avoir essayé différentes méthodes conventionnelles pour circonvenir les nanites dans son sang, il décide de se rendre au Tibet, auprès de moines avec de grands pouvoirs psychiques : Maître Ox, Maître Hawk et Maître Snake. Épisodes 789 à 791 - Peter Parker se retrouve sans le sou, à habiter chez Bobby Morse. Le Daily Bugle publie un papier très sévère sur la gestion de Parker Industries, et l'incompétence de son PDG. Parker déboule dans la salle de rédaction du journal pour taper un scandale. En tant que Spider-Man, il aide des passants, il se bat contre un supercriminel de troisième zone Griffin (John Horton), avec l'aide de Mockingbird. En tant que Peter Parker, il doit se résoudre de donner l'ordre à Parker Industries de vendre le Baxter Building, pour couvrir ses dettes.



À nouveau, pas sûr que le lecteur soit très enthousiaste en commençant la lecture de ce tome de la période Worldwide de Spider-Man. Il est entendu que le scénariste a amorcé la phase descendante de Peter Parker, c’est-à-dire son retour au statu quo, selon toute vraisemblance à l'occasion de l'épisode 800. En plus Dan Slott doit s'accommoder du crossover Secret Empire (2017) de Nick Spencer. C'est donc sans surprise qu'il assiste au début du lynchage médiatique de Parker Industries, à l'arrivée de Superior Octopus qui porte les couleurs d'Hydra. Dan Slott sait tirer parti d'un événement majeure de Secret Empire pour en rajouter une couche du côté de la culpabilité de Parker Industries qui se retrouvent accusées d'être à l'origine du dôme de ténèbres qui a recouvert New York. Le scénariste file assez logiquement la situation qu'il a installé dans les épisodes précédents : Otto Octavius est de retour et compte bien récupérer la propriété de ce qu'il a créé pour Parker Industries. Peter Parker prend peu à peu conscience du délitement de son empire industriel. Tante May est désemparée de voir que la source des finances de la fondation Ben va se tarir bientôt.



Dans les 3 premiers épisodes, le tandem d'Immonem & von Grawbadger effectue un travail toujours très sympathique. L'encreur a l'art et la manière de jouer avec les aplats de noir, avec leur contour, pour peaufiner les planches, les rendre à la fois consistantes et fluides. Marte Garcia a conservé son habitude d'utiliser des teintes un peu trop sombres, tout en réhaussant le relief de chaque surface. Il utilise le potentiel infini des effets spéciaux de l'infographie avec modération et à propos, augmentant lui aussi la beauté plastique des planches. Le dessinateur s'amuse bien avec les expressions des visages, en particulier celles d'Anna Maria Marconi à qui il donne aussi une vraie morphologie de personne de petite taille. Il redonne des expressions un peu juvéniles à Peter Parker, laissant à penser que ce personnage vient bientôt perdre plusieurs années et revenir vers les 20 ans, alors qu'il en semblait plutôt 30 en tant que PDG. May Parker conserve à la fois ses rides et son apparence de personne âgée en bonne santé, ayant conservé toute sa tête et son autonomie. Stuart Immonen a conçu une prise de vue sophistiquée pour l'affrontement entre Spider-Man et Superior Octopus, alors que Dan Slott a prévu un déroulement complexe, sur la façade d'un building, avec de nombreux engins.



Arrivé à la fin de ces 3 premiers épisodes, le jugement de valeur du lecteur a évolué. Certes Dan Slott effectue bien l'entreprise de démolition attendue, pour revenir vers un statu quo plus classique. Mais dans le même temps, il montre tout ce que Peter Parker est en train de perdre. Le lecteur mesure alors combien cette période Wordwide sortait de l'ordinaire, au moins autant que celle dite Superior Spider-Man. Le scénariste avait pris au moins autant de risque sinon plus, et il avait placé Peter Parker dans une situation totalement inédite. Lorsque Spider-Man perd son costume bourré de technologie, le lecteur voit que cette période Worldwide peut aussi être considérée comme une mise à jour technologique du héros, avec une épaisseur inattendue. Finalement la suite de la dégringolade de Peter Parker s'avère plus consistante que prévue, avec un regard toujours aussi affectueux porté sur le personnage. À la rigueur, le lecteur ne peut que regretter qu'elle ne soit pas plus longue pour laisser plus de place à l'auteur de mettre en scène plus de personnages secondaires.



L'épisode 32 fait office d'interlude, puisqu'il a pour objet de ramener Norman Osborn sur le devant de la scène, avec un retour de ses pouvoirs. Le lecteur apprécie tout de suite les dessins différents de Greg Smallwood qui avait collaboré avec Jeff Lemire sur la série Moon Knight. L'histoire mélange le mythe avec des visions semi-oniriques, et une tragédie très humaine, avec un individu aussi obsédé de retrouver ce qu'il a perdu, que désemparé par son état d'incomplétude. En outre, Dan Slott a écrit une histoire en 1 épisode, avec un retournement de situation bien amené. Le lecteur reste sous le charme de cette narration, de la reconquête du pouvoir de Norman Osborn, après la chute de plusieurs crans de Peter Parker.



Dans la troisième partie, Peter Parker est descendu de son piédestal de PDG et doit réintégrer une vie civile normale et banale. Pas tout à fait encore : il loge chez Bobby Morse avec qui il entretient une relation, il doit gérer le démantèlement de son entreprise et les dettes qui y sont attachées, il doit retrouver un boulot. Il reste donc dans une phase de transition. Le lecteur s'attend presque à le voir retourner à l'université et à reprendre des photographies. Effectivement le lien avec le Daily Bugle est bien rétabli, mais pas à l'identique de ce qu'il fut. En outre, c'est l'occasion pour Dan Slott de pouvoir mettre en scène des personnages civils dans un peu plus de pages qu'au cours de la première partie. Le lecteur prend plaisir à revoir May Parker qui papote un instant avec Thompson, ou encore Harry Lyman et Liz Allan qui font le point sur leur relation. L'intrigue repose sur 2 problématiques : la mise en vente du Baxter Building et une entreprise qui s'apprête à commercialiser une source d'énergie propre qui alimente des petits robots domestiques autonomes. Loin d'être des idées pour alimenter les numéros en attendant le 800, elles sont l'occasion de voir les conséquences financières de l'échec d'une entreprise sur son personnel et sur d'autres parties prenantes (par exemple Johnny Storm) et de s'interroger sur l'utilisation d'intelligences artificielles pour des domaines d'aide à la personne ou de l'éducation.



Stuart Immonen & Wade von Grawbdger sont de retour et le lecteur apprécie beaucoup plus leur capacité à donner vie aux personnages civils et à Spider-Man. Les visages sont toujours parfois un peu trop marqués par la jeunesse, mais le langage corporel est parlant, avec une légère touche comique quand la situation s'y prête. Les scènes d'action et les actes de bravoure sont impeccables, en termes d'impact, de puissance, avec une dimension ludique qui les rend très agréables. La mise en scène sait transcrire la vitesse des actions, leur simultanéité, et les moments chargés de tension comme la destruction de la sculpture à la mémoire des Fantastic Four dans le hall d'accueil du Baxter Building. Le lecteur découvre une nouvelle phase de la vie de Peter Parker qui ne s'anticipe pas aussi facilement que celle de la première partie de ce tome, avec toujours la même affection portée par les créateurs aux personnages, qui se ressent à chaque page.



Alors qu'il plonge dans ce tome, le lecteur sait déjà à quoi s'attendre, rien qu'à la couverture et aux tomes précédents. Peter Parker est parti pour une descente de son statut de PDG et un retour à la normale. Les dessins d'Immonen & von Grawbadger sont sympathiques, sans être enthousiasmants. Mais d'épisode en épisode, Dan Slott fait beaucoup plus que sa mission de fossoyeur d'une ère contestée, en montrant la nature de la perte et le caractère extraordinaire de la période Worldwide. Les artistes relèvent les défis de mise en scène complexe, et réalisent un spectacle immersif. Les auteurs continuent de surprendre avec l'épisode consacré au retour de Norman Osborn, puis avec le démantèlement de Parker Industries, incluant des remarques perspicaces sur les responsabilités et la nécessité de continuer.
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Amazing Spider-Man Marvel Now, tome 2

Les bases de ce qui va former un énorme bouleversement dans la vie de Peter Parker sont posés dans ce tome qui tourne finalement beaucoup autour du Spider-man supérieur. En effet deux des épisodes sont issus de Superior Spider-man (32 et 33) .

Pour démarrer cependant un petit épisode sympathique avec Kamala Kahn, la miss Marvel nouvelle génération. Drôle et pleine d'énergie, elle s accorde parfaitement avec Peter et le duo réserve de bons moments.

Et puis arrive ce fameux prélude au Spider-verse (et à l'arrivée des Web Warriors par la suite) qui permet de découvrir un peu plus en détails les Héritiers, dévoreurs de totems araignées ainsi que de nombreux Spider-men comme Pavitr Prabhakar, le Spider-man indien ou encore un certain Spider-singe.

Les dessins sont très riches en détails mais très lisibles. On entre très vite dans le multivers et même les quelques subtilités temporelles sont très bien expliquées.

Une bonne suite pour la série Spider-man avec un arc très intéressant.
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Amazing Spider-Man Marvel Now, tome 2

Ce tome comprend les épisodes 7 & 8 de la série "Amazing Spider-Man" (en abrégé ASM), les épisodes 32 & 33 de la série "Superior Spider-Man" (en abrégé SSM), et 5 histoires courtes extraites du "Free comic book day" 2014 et des 4 épisodes suscités. Les intrigues d'ASM et SSM sont écrites par Dan Slott, avec des dialogues de Christos Gage, et des dessins de Guiseppe Camuncoli.



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- ASM 7 & 8 (encrage de Cam Smith) – L'attraction entre Peter Parker et Cindy Moon est toujours aussi intense, au point qu'ils doivent être régulièrement séparés par un jet d'eau froide lancé par Anna Maria Marconi. Cindy décide de prendre l'air. Peter Parker décide d'intervenir dans un cas de braquage où il croise la nouvelle Ms. Marvel (Kamala Khan).



Sans beaucoup de surprise, le lecteur se rend compte que Slott consacre ces 2 épisodes à mettre en valeur Kamala Khan, superhéroïne récente dans l'univers partagé Marvel. Ces épisodes servent également à rapatrier le personnage de Clayton Cole, initialement apparu dans Learning to crawl. Le lecteur peut supposer que Slott disposait des 2 mois de libre dans le planning de parution avant de passer à Spider-Verse.



Du coup, les intrigues principales de la série laissent la place à cette rencontre sympathique, où le caractère enjoué de Ms. Marvel opère à plein. Les dessins de Camuncoli sont bien fournis, même si l'encrage de Cam Smith a tendance à un peu les affadir, en particulier en adoucissant les traits noirs et les ombres portées. 4 étoiles pour un récit plaisant, sans grand enjeu, avec des dialogues trop fonctionnels, pas assez porteurs de l'état d'esprit des personnages.



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- SSM 32 & 33 (encrage de John Dell) – Au cours de l'épisode 19 de la série "Superior Spider-Man", cette incarnation de Spider-Man avait disparu pendant 24 heures. Ces 2 épisodes montrent ce qui lui est arrivé quand il s'est retrouvé en 2099 (oui, comme un autre Spider-Man). En essayant de revenir sur la Terre 616, il prend un mauvais raccourci et se retrouve au pied du cadavre d'un autre Spider-Man (avec le chiffre 5 au milieu de l'araignée dessinée sur son costume, voir What If?: Classic, volume 1).



Après la série SSM, le lecteur n'avait pas forcément envie que Dan Slott rallonge la sauce sous la pression éditoriale, pour cause de trop bons résultats de chiffres de vente. Ces 2 épisodes ne viennent pas diluer le récit de SSM, mais faire le lien avec le crossover à venir "Spider-verse". L'un des intérêts est de découvrir quelles incarnations de Spider-Man, Octavius va croiser et ce qu'il attend d'eux. De ce point de vue, Slott et Gage réussissent leur intrigue. L'aspect ludique joue à plein, grâce aux incarnations sortant de l'ordinaire que Slott a été chercher. Soit le lecteur les connaît déjà, et il peut apprécier l'étendue du savoir du scénariste en ce qui concerne l'historique de Spider-Man. Soit il ne les connaît pas, et il peut se lancer dans une recherche en ligne pour découvrir dans quelles circonstances ces variations farfelues ont pu voir le jour (mention spéciale à Pavitr Prabhakar de la Terre 50101).



Du point de vue de l'intrigue, la facilité avec laquelle Otavius réussit à voyager dans le temps est assez déconcertante, malgré les erreurs d'aiguillages. Cela devient un peu dur à avaler quand il devient évident qu'il voyage dans le temps, mais aussi d'une dimension à l'autre, et plus fort encore également dans l'espace.



L'encrage de John Dell fait mieux ressortir la saveur des dessins de Camuncoli, respectant leur aspect plus fin et plus sec. Les séquences d'affrontement sont très réussies, spectaculaires à souhait. Camuncoli compose ses cases de manière à ce que le lecteur puisse distinguer et reconnaître chaque Spider-Man, même lorsqu'il y en a 8 dans la même case. Par contre, le dessinateur évite de dessiner les arrières plans pendant la moitié de l'épisode 33 (avec tous ses remerciements au metteur en couleurs qui fait de son mieux pour éviter que cela se remarque).



Ces 2 épisodes sont une bonne surprise dans la mesure où ils ne viennent pas invalider la série SSM, et où ils permettent de retrouver (ou de découvrir) plusieurs Spider-Man (parfois oubliés à juste titre).



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- 5 histoires courtes – Il s'agit à chaque fois (à l'exception de la cinquième) d'assister dans une autre dimension, à l'affrontement entre un Spider-Man et l'ennemi révélé dans le tome précédent.



3 histoires sont écrites par Dan Slott, et 2 par Christos Gage. Les dessins sont réalisés par Guiseppe Camuncoli et Cam Smith, puis Camuncoli et John Dell, puis Humberto Ramos & Victor Olazaba, puis Adam Kubert, et par M.A. Sepulveda. Ces histoires comportent entre 5 et 8 pages.



À chaque fois, le lecteur en apprend un tout petit peu sur l'ennemi qui souhaite tuer le Spider-Man de chaque réalité parallèle. Au vu des enjeux (une question de vie ou de mort), chaque histoire s'avère assez poignante, avec des dessins plein d'énergie. Slott et Gage donnent envie d'en savoir plus sur chacun de ces Spider-Man, alors que certaines de leur apparition originale laissaient à désirer.



Au final ce tome comprend un team-up agréable et dispensable entre Spider-Man et Ms. Marvel, et des histoires accomplissant leur mission de mettre l'eau à la bouche du lecteur pour Spider-verse.
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Amazing Spider-Man, tome 2 : Spider-Verse P..

Ce tome fait suite à The Parker luck (épisodes 1 à 6). Il comprend les épisodes 7 & 8 de la série "Amazing Spider-Man" (en abrégé ASM), les épisodes 32 & 33 de la série "Superior Spider-Man" (en abrégé SSM), et 5 histoires courtes extraites du "Free comic book day" 2014 et des 4 épisodes suscités. Les intrigues d'ASM et SSM sont écrites par Dan Slott, avec des dialogues de Christos Gage, et des dessins de Guiseppe Camuncoli.



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- ASM 7 & 8 (encrage de Cam Smith) – L'attraction entre Peter Parker et Cindy Moon est toujours aussi intense, au point qu'ils doivent être régulièrement séparés par un jet d'eau froide lancé par Anna Maria Marconi. Cindy décide de prendre l'air. Peter Parker décide d'intervenir dans un cas de braquage où il croise la nouvelle Ms. Marvel (Kamala Khan).



Sans beaucoup de surprise, le lecteur se rend compte que Slott consacre ces 2 épisodes à mettre en valeur Kamala Khan, superhéroïne récente dans l'univers partagé Marvel (à commencer par No normal). Ces épisodes servent également à rapatrier le personnage de Clayton Cole, initialement apparu dans Learning to crawl. Le lecteur peut supposer que Slott disposait des 2 mois de libre dans le planning de parution avant de passer à Spider-Verse.



Du coup, les intrigues principales de la série laissent la place à cette rencontre sympathique, où le caractère enjoué de Ms. Marvel opère à plein. Les dessins de Camuncoli sont bien fournis, même si l'encrage de Cam Smith a tendance à un peu les affadir, en particulier en adoucissant les traits noirs et les ombres portées. 4 étoiles pour un récit plaisant, sans grand enjeu, avec des dialogues trop fonctionnels, pas assez porteurs de l'état d'esprit des personnages.



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- SSM 32 & 33 (encrage de John Dell) – Au cours de l'épisode 19 de la série "Superior Spider-Man", cette incarnation de Spider-Man avait disparu pendant 24 heures. Ces 2 épisodes montrent ce qui lui est arrivé quand il s'est retrouvé en 2099 (oui, comme un autre Spider-Man, voir Out of time). En essayant de revenir sur la Terre 616, il prend un mauvais raccourci et se retrouve au pied du cadavre d'un autre Spider-Man (avec le chiffre 5 au milieu de l'araignée dessinée sur son costume, voir What If?: Classic, volume 1).



Après la série SSM, le lecteur n'avait pas forcément envie que Dan Slott rallonge la sauce sous la pression éditoriale, pour cause de trop bons résultats de chiffres de vente. Ces 2 épisodes ne viennent pas diluer le récit de SSM, mais faire le lien avec le crossover à venir "Spider-verse". L'un des intérêts est de découvrir quelles incarnations de Spider-Man, Octavius va croiser et ce qu'il attend d'eux. De ce point de vue, Slott et Gage réussissent leur intrigue. L'aspect ludique joue à plein, grâce aux incarnations sortant de l'ordinaire que Slott a été chercher. Soit le lecteur les connaît déjà, et il peut apprécier l'étendue du savoir du scénariste en ce qui concerne l'historique de Spider-Man. Soit il ne les connaît pas, et il peut se lancer dans une recherche en ligne pour découvrir dans quelles circonstances ces variations farfelues ont pu voir le jour (mention spéciale à Pavitr Prabhakar de la Terre 50101).



Du point de vue de l'intrigue, la facilité avec laquelle Otavius réussit à voyager dans le temps est assez déconcertante, malgré les erreurs d'aiguillages. Cela devient un peu dur à avaler quand il devient évident qu'il voyage dans le temps, mais aussi d'une dimension à l'autre, et plus fort encore également dans l'espace.



L'encrage de John Dell fait mieux ressortir la saveur des dessins de Camuncoli, respectant leur aspect plus fin et plus sec. Les séquences d'affrontement sont très réussies, spectaculaires à souhait. Camuncoli compose ses cases de manière à ce que le lecteur puisse distinguer et reconnaître chaque Spider-Man, même lorsqu'il y en a 8 dans la même case. Par contre, le dessinateur évite de dessiner les arrières plans pendant la moitié de l'épisode 33 (avec tous ses remerciements au metteur en couleurs qui fait de son mieux pour éviter que cela se remarque).



Ces 2 épisodes sont une bonne surprise dans la mesure où ils ne viennent pas invalider la série SSM, et où ils permettent de retrouver (ou de découvrir) plusieurs Spider-Man (parfois oubliés à juste titre).



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- 5 histoires courtes – Il s'agit à chaque fois (à l'exception de la cinquième) d'assister dans une autre dimension, à l'affrontement entre un Spider-Man et l'ennemi révélé dans le tome précédent.



3 histoires sont écrites par Dan Slott, et 2 par Christos Gage. Les dessins sont réalisés par Guiseppe Camuncoli et Cam Smith, puis Camuncoli et John Dell, puis Humberto Ramos & Victor Olazaba, puis Adam Kubert, et par M.A. Sepulveda. Ces histoires comportent entre 5 et 8 pages.



À chaque fois, le lecteur en apprend un tout petit peu sur l'ennemi qui souhaite tuer le Spider-Man de chaque réalité parallèle. Au vu des enjeux (une question de vie ou de mort), chaque histoire s'avère assez poignante, avec des dessins plein d'énergie. Slott et Gage donnent envie d'en savoir plus sur chacun de ces Spider-Man, alors que certaines de leur apparition originale laissaient à désirer.



Au final ce tome comprend un team-up agréable et dispensable entre Spider-Man et Ms. Marvel, et des histoires accomplissant leur mission de mettre l'eau à la bouche du lecteur pour Spider-verse.
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Amazing Spider-Man: Worldwide, tome 4

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man: Worldwide Vol. 3 (épisodes 12 à 15, annuel 19). Il comprend les épisodes 16 à 19, ainsi que l'histoire courte (9 pages) parue dans Free Comics Book Day, initialement parus en 2016, écrits par Dan Slott (avec l'aide de Christos Gage pour l'épisode 19). Les épisodes 16 et 19 sont dessinés par Giuseppe Camuncoli et encrés par Cam Smith. Les épisodes 17 & 18 sont dessinés par R.B. Silva et encrés par Adriano Di Benedetto. Marte Gracia a réalisé la mise en couleurs des épisodes 16 à 18. Celle de l'épisode 19 a été réalisée par Jason Keith. L'introduction de 9 pages a été dessinée et encrée par Javier Garrón, avec une mise en couleurs de Frank d'Armata. La même équipe a réalisé les 8 pages supplémentaires finales. Les couvertures ont été réalisées par Alex Ross.



Prologue - Peter Parker est en train de prendre un café en terrasse, avec Max Modell, quand il entend le bruit de sirènes de police. Il s'excuse platement et se rend sur le site en tant que Spider-Man pour y découvrir Rhino (Aleksei Sytsevich) et l'épouse de Wilson Fisk. Épisodes 16 & 17 - John Jonah Jameson senior (l'époux de tante May) est hospitalisé pour une pathologie grave. Rita Clarkson vient trouver J. Jonah Jameson, May Parker Jameson et Peter Parker, dans la chambre d'hôpital du malade pour leur proposer un traitement révolutionnaire, développé par l'entreprise New U Technologies (dirigée clandestinement par le nouveau Jackal). Les 3 personnes demandent le temps de la réflexion.



Peu de temps après, un incident industriel se produit dans une des usines de production de Parker Industries, à Edmond dans l'Oklahoma. Spider-Man intervient en urgence, sauvant 6 employés, dont Jerry Saltares coincé sous des décombres. Devant l'état clinique désespéré de ce dernier, il accepte de faire appel à New U Technologies dont l'intervention sauve effectivement la vie de l'employé. Mais le sens d'alerte de Peter Parker se déclenche auprès de l'employé, après l'opération. Épisode 18 - Otto Octavius a donc survécu, d'une certaine manière, et il a une vision de la situation assez particulière, ce qui l'amène à prendre des décisions radicales. Épisode 19 - Conscient de la détérioration de son état clinique, John Jonah Jameson senior charge Peter Parker d'aller chercher un souvenir de famille qu'il souhaite transmettre à son fils. Épilogue (8 pages) - Jackal contacte Wilson Fisk, et essaye de le convaincre avec l'aide de Rhino.



En entamant ce tome, le lecteur est conscient qu'il constitue un prologue au prochain événement de grand ampleur associé à Spider-Man : The clone conspiracy dessiné par Jim Cheung. D'un côté, le scénariste place donc ses pions au bon endroit pour le déroulement de l'événement à venir. De l'autre côté, Dan Slott continue de tisser patiemment son intrigue. Dans les tomes précédents, le lecteur avait déjà pu constater le retour à la vie d'un certain nombre de personnages décédés. Ici, il assiste au retour de personnages défunts plus significatifs dans la série, une montée en puissance progressive. Il était donc inéluctable que ces retours finissent par être remarqués de Peter Parker. Le lecteur constate que certaines intrigues secondaires ont été préparées et développées depuis de nombreux épisodes. C'est ainsi qu'il voit revenir Francine Frye apparue pour la première fois dans The Parker luck. Il reconnait également la structure narrative de Dan Slott. Ce scénariste n'hésite pas à introduire des changements majeurs, comme Peter Parker chassé de son corps dans Superior Spider-Man, avec le sous-entendu que tout reviendra à la normale par la suite, parce que ces changements sont trop importants. En cela, il respecte les règles du jeu des comics qui veulent que tout changement soit éphémère et illusoire, pour pouvoir protéger les propriétés intellectuelles que sont les personnages. Le lecteur sait que tout reviendra à la normal à plus ou moins brève échéance, mais il peut profiter de cette illusion du changement, propice à des histoires différentes.



Le lecteur sourit en voyant le sadisme avec lequel Dan Slott place Peter Parker dans une position impossible : sauver le père de J. Jonah Jameson, qui est le mari de tante May en le confiant à des criminels, ou espérer que les moyens classiques de la médecine suffiront. Il apprécie la manière dont Parker prend ses responsabilités en tant que chef d'entreprise. Il éprouve une forte empathique pour Hobie Brown, se retrouvant à accomplir une mission particulièrement délicate pour le compte de Peter Parker. Par contre, il éprouve des difficultés à s'intéresser aux déboires et aux élucubrations d'Otto Otavius. Il est visible que Dan Slott veut placer Otavius dans une certaine situation à l'issue de l'épisode 18 et que tous les moyens sont bons, à commencer par une caractérisation bien arrangeante du personnage. Certes Otavius reste le même : haute estime de sa personne, conviction d'être le plus malin, décision au mépris des autres. Mais sur le plan moral, c'est comme s'il avait déjà tout oublié de la période Superior.



Outre ces caractères un peu malléables en fonction des nécessités de l'intrigue, le lecteur a du mal à croire à la maladresse de certains passages. Il éprouve parfois l'impression de revenir quelques dizaines d'années en arrière. Dan Slott ne peut pas s'empêcher de camper Jackal, un verre à la main, face à Kingpin, alors qu'un affrontement physique fait rage dans la même pièce. Il apparaît comme un méchant d'opérette, un cliché d'un autre âge. À plusieurs reprises, l'écriture de Dan Slott pèche par manque de nuance. C'est comme si l'énergie et l'investissement nécessités pour écrire et piloter un événement de grande envergure l'empêchait de s'impliquer suffisamment dans les épisodes de la série mensuelle. La référence à Amazing Spider-Man 33 (1966) est gratuite et sous-employée. L'épisode 19 essaye de faire renaître la culpabilité de Spider-Man pour la mort d'une autre personne sur sa conscience, avec des dialogues d'une rare platitude qui désamorce le drame. L'épilogue met en scène Wilson Fisk comme s'il s'agissait du premier maître d'un empire criminel venu, sans aucune sensation de son histoire et de son charisme. Comme dans les tomes précédents, Dan Slott ne dispose pas de la place nécessaire pour faire exister l'ensemble des personnages de la distribution, ce qui réduit May Parker, J. Jonah Jameson, Anna Maria Marconi et tant d'autres, à de simples dispositifs narratifs sans personnalité.



Le lecteur remarque également que la narration à marche forcée concerne aussi la partie graphique. Il retrouve Javier Garrón pour un peu moins de 20 pages. Comme les autres artistes de la série, il s'inscrit dans un registre descriptif, avec un bon niveau de détails, supérieur aux autres. Il est de ce fait agréable de pouvoir se projeter dans des lieux consistants, au milieu de personnages particuliers. Par contre le regard tique un peu devant des morphologies bizarres (des bras un peu longs), ou des perspectives étranges. Il passe ensuite à un épisode dessiné par Camuncoli que l'on retrouve également sur le dernier épisode. La composition des cases est un peu moins chargée pour une narration plus fluide. Ce dessinateur a conservé sa façon de représenter les visages, avec des traits un peu appuyés qui donnent plus de poids aux expressions et donc aux sentiments.



Camuncoli est toujours aussi convaincant dans des registres très différents. Il sait rendre visuellement intéressantes les évolutions de la Spider-Mobile améliorée, et les acrobaties de Spider-Man à travers le ciel, de building en building. Son hommage à la célèbre scène de Spider-Man coincé sous des décombres est impeccable, respectueuse de Steve Ditko tout en en donnant une autre interprétation. Il sait tout aussi bien rendre de compte de la tension ou de l'inquiétude qui habitent les personnages, en particulier ceux préoccupés par la santé de John Jonah Jameson senior. Il conçoit des mises en scène vivantes et crédibles, même quand la chambre d'hôpital devient dangereusement sur-occupée. Le lecteur n'a d'autre choix que de faire mauvaise fortune bon cœur, et d'accepter que 2 épisodes soient dessinés par R.B. Silva. Cet artiste fait un effort visible pour s'approcher de l'apparence des dessins de Camuncoli, mais sans ces traits secs qui marquent les visages. Il adoucit les contours des personnages, les rendant un peu plus ronds. Son découpage de planche est un peu moins clair que celui de Camuncoli. Il est visible également qu'il est un petit moins intéressé par les arrière-plans, sans que cela ne dégénère jusqu'à des planches vides de tout décor.



Ce quatrième tome de la version worldwide de Spider-Man emmène le lecteur dans un spectacle visuel globalement de bonne qualité, avec de petites baisses dues au passage d'un artiste à un autre. Par contre le récit est entièrement tourné vers l'intrigue à venir ce qui fait ressortir les points faibles de l'écriture de Dan Slott. Comme d'habitude, la distribution de personnages est pléthorique, mais ils n'ont pas le temps d'exister. Pus que d'habitude, le scénariste donne l'impression de ne pas avoir assez de temps pour peaufiner ses dialogues, ce qui fait ressortir la mécanique artificielle de l'intrigue, aux dépends de la crédibilité des personnages.
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Amazing Spider-Man: Worldwide, tome 5

Ce tome fait suite à Amazing Spider-Man: Worldwide 4 (épisodes 16 à 19) qu'il faut avoir lu avant. Les présents épisodes se déroulent concomitamment à Clone Conspiracy. Ce tome comprend les épisodes 20 à 24, ainsi que le numéro annuel 1, initialement parus en 2017, coécrits Dan Slott & Christos Gage, dessinés par Giuseppe Camuncoli, encrés par Cam Smith, Camuncoli (épisode 20) et Roberto Poggi (épisode 21).



Épisode 20 - Otto Octavius a retrouvé un corps humain et est en train d'utiliser ses tentacules de Doctor Octopus contre Spider-Man. Mais d'où sort ce corps et comment a-t-il réussi à y transférer son esprit ? Que doit-il à Jackal ? Épisode 21 - Kaine Parker est de retour à la vie et il sort d'un cocon d'araignée, pour se retrouver face à Master Weaver (Karn), dans Loomworld. Ce dernier lui explique son corps est en train de dégénérer car il est un clone, et que sa condition est peut-être contagieuse. Alors que Kaine estime que sa responsabilité est d'aider Hummingbird (María Aracely Penalba), Master Weaver lui confie la tâche de retrouver le patient zéro de l'infection de l'infection.



Épisode 22 - Spider-Man (Peter Parker) se tient en face au nouveau Jackal qu'il a démasqué. Ce dernier lui explique comment il est revenu à la vie par les bons soins du docteur Miles Warren, mais contre son gré. Il lui explique également pourquoi Peter Parker ne peut qu'être d'accord avec ses plans et ses actions. Épisode 23 - Spider-Man se retrouve face à Nathan Lubesky, Ned Leeds, et enfin Gwen Stacy. Le moment est venu pour un face à face poignant entre Peter Parker et Gwen, une discussion sur ce qui fait un individu, sur le moment à partir duquel un clone acquiert une personnalité distincte. Épisode 24 - Le combat final entre le nouveau Jackal et Doctor Octopus est arrivé à son terme. Jackal finit par se réfugier dans son pavillon, où il y retrouve le véritable Miles Warren qui a enfilé son costume orignal de Jackal.



En entamant ce recueil, le lecteur se rend rapidement compte que les épisodes qu'il découvre servent de satellite à la minisérie Clone Conspiracy. Il est possible de lire ce tome sans avoir lu ladite minisérie, mais il s'agit finalement de 5 épisodes développant une histoire annexe s'insérant dans l'événement, avec des situations qui en découlent directement. Par rapport au tome précédent, le lecteur en apprend plus sur le retour de Doctor Octopus, sans savoir s'il est momentané ou s'il est pérenne. Il découvre que Kaine Parker est revenu à la vie, mais sous le patronage de Master Weaver, et après bien des épreuves. Dans l'épisode 22, il apprend l'identité du nouveau Jackal, ce qui peut être une révélation qui désamorce le récit Clone Conspiracy s'il ne l'a pas encore lu. Il bénéficie d'un épisode consacré aux retrouvailles entre Gwen Stacy et Peter Parker, et il se dit qu'effectivement le scénariste aurait été bien bête de ne pas développer ce moment chargé d'émotion. Enfin il assiste à ce qui semble être un épilogue parmi d'autres, avec la confrontation des chacals. En voyant que Dan Slott a coécrit ces épisodes avec Christos Gage, le lecteur retrouve le mode de travail de Dan Slott. Lorsqu'il doit scénariser 2 séries concomitantes, il a l'habitude de se faire aider par ce scénariste pour pouvoir respecter les délais de production du récit. Il sait également que Gage est capable de respecter la trame de l'intrigue fournie par Slott, mais qu'il n'arrive pas à faire passer la même sensibilité dans ses dialogues.



Effectivement, ce tome est étroitement interconnecté avec la minisérie Clone Saga. Il ne s'agit pas simplement des épisodes qui s'intercalent entre ceux de Clone Saga, mais aussi du volume de personnages et d'événements référencés. La minisérie fait aboutir l'une des intrigues secondaires de la série Amazing Spider-Man qui montrait depuis plusieurs épisodes des individus revenus à la vie et leurs liens avec une entreprise appelée New U. C'est donc tout naturellement que Spider-Man découvre que de nombreuses personnes décédées qui lui sont liées, sont revenues à la vie. Le fan de Spider-Man n'aura aucune difficulté à les reconnaitre dans l'épisode 23, le lecteur de passage aura du mal à s'intéresser à tous ces individus qui n'apparaissent que le temps de quelques cases et qui ne sont pas développés. Dan Slott pioche également dans la riche mythologie associée à Spider-Man pour saupoudrer son récit de figurants de luxe. Le lecteur peut y voir des échos de Spider-verse avec la présence de Pavitir Prabhakar et de Master Weaver, sans oublier Spider-Gwen. La situation d'Otto Octavius renvoie à la période Superior Spider-Man, et il y a également de nombreuses références à Parker Industries.



Le lecteur retrouve également le dessinateur régulier de la série Amazing Spider-Man: Worldwide, en la personne de Giuseppe Camuncoli, avec son encreur attitré Cam Smith pour la majeure partie des épisodes. La première caractéristique qui impressionne le lecteur se trouve dans la capacité de l'artiste de reproduire une ressemblance satisfaisante pour la majeure partie des nombreux personnages, à commencer bien évidemment par les nombreux superhéros et les déclinaisons de Spider-Man, mais aussi les différents civils revenus à la vie. S'il est familier des épisodes originels du Jackal, le lecteur retrouve très exactement sa posture classique dans l'épisode 24. Camuncoli conserve le costume traditionnel de Doctor Octopus (jaune & vert) sans qu'il ne soit ridicule. Il lui a aussi conservé sa surcharge pondérale, sans pour autant qu'il n'ait l'air d'un gros poussah. Le lecteur se rend même compte qu'il a conservé une forme d'affection pour Octavius depuis qu'il a assumé le rôle de Superior Spider-Man. Dans l'épisode consacré à Kaine Parker, Gwen Stacy focalise l'attention sur elle dès qu'elle apparaît. Camuncoli a conservé le sweater noir avec ou sans col roulé, la jupe violette, l'imperméable vert et les bottes. Le lecteur a beau savoir qu'il est en train de fétichiser le personnage, son aura de séduction est intacte, et irrésistible dans l'épisode 23 quand elle se tient face à Peter Parker, déterminée, refusant de se laisser réduire à l'état de clone, et pourtant fragile dans le même temps. Une grande réussite visuelle.



Le plaisir visuel ne se limite pas à retrouver des personnages connus bien représentés, Giuseppe Camuncoli utilisant bien les conventions narratives propres aux récits de superhéros. La fréquence de représentation des décors s'avère satisfaisante, avec un degré de détails très variable d'une page à l'autre, élevé quand il s'agit du début d'une nouvelle scène pour bien présenter l'environnement, moins complet par la suite. En particulier, les intérieurs de pavillon de banlieue sont dotés d'un ameublement dégageant une impression d'endroit typique où il fait bon vivre, même s'il ne présente pas une forte personnalité. Les scènes d'affrontement physiques impressionnent par leur énergie. Les tentacules de Doctor Octopus ondulent avec grâce et avec force. Scarlet Spider adopte des postures plus en force que celle de Spider-Man. Le pauvre Ben Reilly souffre mille morts au cours des expériences sadiques de Miles Warren, son corps se tordant. Le nouveau Jackal bondit face à ses adversaires, avec agilité. Giuseppe Camuncoli et Cam Smith (avec l'aide de Roberto Poggi) assurent un spectacle divertissant, maîtrisant parfaitement les apparences des nombreux personnages (Mais ne serait-ce pas Spider-Ham qu'on aperçoit au fond d'une petite case dans l'épisode 21 ?), et concevant des mises en scène vivantes pour les combats, mais aussi pour les scènes de dialogue.



Le lecteur accepte donc le statut un peu particulier de ces épisodes, comme découlant de la minisérie Clone Conspiracy. Malgré tout, il espère qu'il présente une valeur pour eux-mêmes. Le premier épisode consacré Otto Octavius s'avère intéressant pour un lecteur ayant suivi la période Superior Spider-Man, car il subsiste une implication émotionnelle, même s'il ne sert finalement qu'à ramener le personnage. Le deuxième épisode consacré à Kaine Parker a du mal à dégager une émotion car le lecteur y voit encore plus une étape indispensable dans l'intrigue pour amener ce personnage d'un point A à un point B. Le lecteur retrouve cette impression avec l'épisode suivant consacré à la genèse du nouveau Jackal, ainsi que dans le dernier épisode où s'affrontent les 2 Jackal. L'épisode 23 dégage plus d'empathie dans la mesure où le face à face entre Gwen Stacy et Peter Parker s'appuie sur leur histoire personnelle depuis la mort initiale de la première et le chemin parcouru par le second.



Ce tome laisse le lecteur mi-figue mi-raisin, content d'avoir retrouvé certains personnages et d'avoir appris ce qui leur est arrivé, parfois un peu déçu de lire des fils narratifs avant tout utilitaires, mais pas toujours assez denses en émotion. 3 étoiles.



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- Numéro annuel 1 - (1) 10 pages, scénario Humberto Ramos & Christos Gage, dessins et encrage de Francisco Herrea - Peter Parker est en train de faire un discours à Shanghai pour promouvoir une bourse d'études quand le sol tremble. Spider-Man doit se battre contre l'incarnation de la déesse Itzpapalotl. (2) 15 pages, scénario James Amus, dessins Cory Smith - À Shanghai, Cloak (Tyrone Johnson) & Dagger (Tandy Bowen) doivent défendre les employés de Parker Industries contre les hommes de main de Mister Negative qui ont investi l'immeuble, et contre Neon Dragon à la recherche de l'antidote contre le poison de Mister Negative. (3) 8 pages, scénario Wayne Alphonso Brady & Jonathan Mangum, dessins Bruno Oliveira - Spider-Man se fait moquer de lui par un voleur à la tire et par un journaliste, qui trouvent que ses vannes sont nulles. Il suit un cours d'improvisation pour s'améliorer.



Comme à son habitude, l'éditeur Marvel étoffe ses recueils avec ce qu'il a sous la main. Le lecteur découvre un premier récit sur le mode aventure convenue et très basique, avec des dessins très cartoon, pleins d'entrain, rigolos. Il passe ensuite à des dessins très convenus et un peu basique, pour une histoire qui vient à nouveau tenter de mettre Cloak & Dagger sur le devant de la scène, ainsi que les personnages très secondaires Min Wei et Philip Chang. Sous réserve de se souvenir de cette intrigue très secondaire, le lecteur peut manifester un soupçon d'intérêt pour la résolution de l'état de Cloak & Dagger. La dernière histoire est beaucoup plus superficielle avec un bon point de départ : les vannes de Spidey commencent à avoir perdu tout leur potentiel comique. Malheureusement l'exécution de l'histoire s'avère assez poussive.
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Angel & Faith, tome 1 : L'Epreuve

A Londres, Faith et Angel font désormais équipe. Rongé par le remords d'avoir tué Giles lorsqu'il était possédé par Crépuscule, Angel tente de se racheter en lisant le journal de ce dernier. Déterminé à se racheter, il s'entête dans l'idée de ramener Giles à la vie. Secondé par Faith qui ne partage pourtant pas son point de vue mais s'estimant redevable, il va écumer la ville à la recherche d'un moyen pour ramener l'Observateur d'entre les morts et va devoir faire face à d'anciennes connaissances pour le moins revendicatives.



Dans le dernier épisode de ce tome, on retrouve l'agaçante Harmony escortée de son fidèle Clément. Cet épisode offre une petite pause dans la noirceur de l'intrigue principale. J'ai été contente de retrouver Clément mais un peu moins Harmony qui décidément ne sert à rien. J'ai d'ailleurs du mal à comprendre pourquoi Clem est devenu son larbin.



Avec Angel & Faith, Joss Whedon nous offre un spin-off à la saison 9 de Buffy contre les vampires et personnellement, j'en suis ravie car j'adore Faith. Cette série est plus noire que les Buffy, un peu plus violente. Le personnage de Faith, qui y occupe une place centrale, a beaucoup évolué. La Tueuse rebelle a acquis beaucoup de maturité et le sens des responsabilités ce qui lui manquait lorsqu'elle côtoyait la bande à Buffy. Et à l'inverse, Angel semble être plus borné que réfléchi et semble avoir perdu la conscience des conséquences de ses actes. Heureusement qu'il peut compter sur Faith pour le garder les pieds sur terre !



Un premier tome plein de belles promesses pour la suite !
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Angel & Faith, tome 1 : L'Epreuve

très très bon début de saison pour Angel & Faith! une bonne continuité à la saison 8 de Buffy.

malheureusement je sens quelques lacunes (dû à la non lecture de la saison 6 d'Angel, vivement la traduction!!!!!) mais mon plaisir n'en a pas été entaché!

Ici Angel & Faith sont en quête de rédemption, et poursuivre l'oeuvre de Giles.

On y croise de nouveaux ennemies intrigants mais surtout Harmony et le génialissime Clem (on découvre envie une partie de ses pouvoirs)!

vivement la suite!
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Angel & Faith, tome 1 : L'Epreuve

Bien que je sois en attente du numéro 13 de la série en vo, je suis content d'avoir également pu récupérer le tome 1 d'Angel & Faith en vf. Il réunit donc les numéros 1 à 5 (le premier arc et un one-shot).

Intitulé "L'épreuve" en français (Live Through This en vo), ce premier arc se déroule quelques temps après la fin de la saison 8 de Buffy. On retrouve Angel et Faith à Londres continuant le combat contre les démons piégés sur Terre tout en se lançant dans une quête bien plus longue et dangereuse concernant le défunt Giles.

L'histoire est dans l'esprit du Buffy/Angelverse et s'intègre sans aucun problème grâce aux nombreuses allusions faites aux séries (Faith et le meurtre qu'elle a commis dans la saison 3 de Buffy, Angel et le démon Mohra (saison 1 d'Angel), Crépuscule (saison 8 de Buffy), L.A en enfer (saison 6 d'Angel), etc.). le récit de ce spin-off reste pour le moment très ancré dans le surnaturel (créatures magiques, démons, etc.) contrairement à Buffy qui reste connecté à plusieurs genre comme la science-fiction même si elle revient un peu plus vers ses sources dans la saison 9. Ce spin-off a donc un côté plus classique dans le Buffy/Angelverse.

Le one-shot avec Harmony apporte une dose de légèreté dans cette saison assez sombre et quelque peu violente (membres arrachés, carnages sanglants, créatures difformes, souffrance, etc.). de l'humour et des clins d'oeil, notamment à Doctor Who offrent une pause sympathique et permet de développer un peu plus le personnage de Clem. Une des forces de l'univers de Buffy, même dans les comics, c'est de ne pas traiter les personnages secondaires comme de simple éléments de décor et de souvent les faire revenir en guests.

En ce qui concerne les dessins je serais un peu moins enthousiaste mais seulement vis-à-vis de cette édition… Tout d'abord les couvertures sont vraiment très belles. J'aime toujours le travail de Jo Chen, mais j'aurais préféré qu'elle soit exclusive à Buffy car au final le travail que nous offre Steve Morris pour Angel & Faith est vraiment excellent. Ses couvertures rendent parfaitement l'atmosphère fantastique, surnaturelle, sombre et mystérieuse des personnages que sont Angel et Faith mais aussi de leur nouvel univers. de plus, il maintient la continuité avec la saison 8 de Buffy puisqu'il fait apparaitre Big Ben (percuté par le vaisseau de Spike dans la saison 8) en chantier...ce que ne fait pas Jo Chen…(c'est bien la première fois que j'aurais une petite critique contre son travail^^).

En revanche, je ne sais pas si c'est exclusif à mon opus ou si c'est (plus probable) le cas d'une partie des stocks mais certaines planches ont malheureusement un mauvais rendu. En effet, on découvre par moment Faith avec des mèches vertes mais aussi des planches dont la colorisation est en léger décalage par rapport aux traits des dessins (par exemple lors du combat contre Pearl et Nash à la vente aux enchères). Des défauts qui n'apparaissent pas du tout dans les numéros en anglais que je possède...

Bref, un très bon début pour ce spin-off qui démarre en parallèle de la saison 9 de Buffy. Hâte d'avoir l'excellent arc "Daddy Issues" en version reliée et vf maintenant ! En espérant juste qu'il n'aura pas les mêmes défauts d'impression…



En attendant, je poursuivrais avec grand plaisir la découverte de ce spin-off dans la langue de Shakespeare.
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Angel & Faith, tome 2 : La figure du Père

Le second tome de la série "Angel & Faith" arrive enfin en français. Je dois dire que je ne l'attendais plus... Aussitôt en rayon, aussitôt acheté.

C'est le second arc, "Daddy Issues" (La Figure du père) qui est ici présenté dans une édition reliée avec en supplément un one-shot. En gros, le schéma habituelle dans cette collection.

Un arc vraiment très intéressant qui approfondi non seulement le passé de Giles (d'ailleurs cette saison 9 est l'occasion de découvrir au fur et à mesure des comics le passé de l'observateur) mais ramène à la surface quelques vieux démons de Faith par le biais de son père.

Drusilla est elle aussi de la partie pour son grand retour depuis son passage dans la Saison 6 (en comics) de la série Angel. L'univers étendu s'entrecroise et les guests sont légions pour le plus grand bonheur des fans.

Encore une fois, je trouve les aventures de Faith et Angel beaucoup plus intéressante que celles de la saison 9 de Buffy. En effet, les auteurs ont su conserver cette aura surnaturelle, la présence constante des démons, bref du pur Buffy. Les personnages continuent d'évoluer avec une bonne cohérence.

Le one-shot, "Women of a certain age" (Femmes d'un certain âge) apporte une touche de légèreté, surtout après ce que Faith vient de vivre. Les dessins diffèrent un peu de l'arc principal mais reste convenable. Les personnages sont en tout cas reconnaissables aisément (ce qui n'ait pas toujours le cas chez Buffy).

En somme, Angel & Faith se confirme en tant qu'agréable surprise dans la digne lignée des séries télés, là où Buffy pêche un peu par moment.

J'ai éprouvé autant de plaisir à relire cet arc en français qu'à le lire quelques mois plus tôt en anglais. Les arcs suivants réservent suffisamment de bonnes choses pour que l'on donne une chance à ce spin-off. Hâte d'en avoir la conclusion cet été et surtout d'en ajouter les différents volumes à ma bibliothèque.
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Angel & Faith, tome 2 : La figure du Père

Un excellent second tome qui approfondit la jeunesse de Giles.

Les personnages sont de plus en plus sombres et profonds.

Je n'aimais pas du tout le personnage de Faith dans la série Buffy, je la redécouvre sous un nouveau jour et apprend à l'apprécier petit à petit.

En espérant que le tome 3 sorte rapidement!
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Angel & Faith, tome 3 : Réunion de famille

Toujours aussi bon ! Avec l'approfondissement d'un personnage secondaire qui apporte énormément aux séries Buffy et Angel ! Et qui permet de comprendre les motivations de la saison 8 de Buffy !

Un tome indispensable !

J'espère que Willow in wonderworld sera bientôt traduit car cette mini série fait le pont entre ce tome et le tome prochain de la saison 9 de Buffy...
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Angel & Faith, tome 3 : Réunion de famille

Willow et Angel partage tous les deux un but : ramener sur Terre une chose disparue. Pour Willow c'est la magie. Une des plus grandes pertes en ce qui la concerne. La magie c'est toute sa vie, elle en a goûté tous les aspects, elle a incarnée ses extrêmes. Bien qu'elle s'en défende et mette en avant sa volonté de redonner au monde son espoir, son imagination, sa création, son essence, une part d'elle poursuit cette quête avec ferveur parce qu'elle a besoin de la magie et que ça lui manque. Elle est alors prête à tout, même à s'allier avec Angel, celui qu'elle n'a jamais pardonné pour ses exactions en tant que Crépuscule.

Angel, lui, c'est de ramener Giles dont il fait sa nouvel obsession, sa nouvelle rédemption. C'est pas sa main que l'observateur est mort. Une grande perte puisqu'il était un des piliers de la série et avait un rôle important auprès des différents protagonistes. Angel, lui aussi est prêt à tout pour parvenir à ses fins, même à défier les lois de la magie et à payer le prix qu'il faudra, car c'est une loi universelle dans la fiction : la magie a toujours un prix.

Voilà un troisième tome bien intéressant avec une guest de valeur et une histoire passionnante qui aura des répercussions sur l'ensemble de cet univers. On a le plaisir de revoir, encore une fois, d'anciens réguliers et c'est l'occasion de faire le point sur le casting de la série Angel.



Plus que 4 tomes pour compléter cette saison 9. J'espère malgré tout que le prochain de prévu sera bel et bien "Willow in Wonderland" qui vaut un peu plus le coup que le one-shot sur Spike.
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