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Critiques de Claire Bauchart (51)
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Ambitions assassines

Tout commence sur un plateau de cinéma avec un projecteur de 1000 kilos qui vient tuer net une jeune actrice, espoir du cinéma français.



Les rédactions s’affolent, la toile s’enflamme et les médias y vont de plus belle, dans un Paris qui prépare les futures élections municipales.



On rentre dans les coulisses de la presse française et des partis politiques et c’est ce qui m’a le plus intéressé dans cet ouvrage, entre thriller et politique. Dés les premières lignes, j’ai accroché à cette folle cavalcade du pouvoir.



On suit en parallèle une journaliste fort sympathique, un candidat aux dents longues à la Mairie de Paris et la maman éplorée de la fameuse actrice …



Les personnages sont bien plantés et la journaliste qui jongle entre vie professionnelle et emploi du temps de maman surchargée m’a touché. Une nana de notre époque dans un milieu difficile et parfois macho sur les bords !



Ce livre a filé entre mes doigts jusqu’à la fin, sans fausse note ni ennui.



Il faut avouer qu’il est relativement court et du coup, pas le temps de s’ennuyer une seule seconde ! On suit tout ce joli monde avec plaisir, même si on se doute un peu comment tout cela va se terminer ! J’ai effectivement très rapidement deviné la fin !



Si vous voulez voir où la course au pouvoir peut mener, plonger dans cette course aux élections sans temps mort pour un très bon moment de lecture !

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Le manuscrit MS620

Ce que j’ai ressenti:



Peut-être que j’aurai du tout coder mon texte…Mais alors, est-ce que cette mystérieuse chronique aurait traversé le temps, aurait passionné tant de gens ou voyagé sur tous les continents? Fort peu probable…Mais en revanche, Le manuscrit MS620, lui, a réussi cet exploit…



Imaginez une femme emprisonnée, accusée du meurtre de son mari, féministe proclamée, brillante écrivaine, qui laisse derrière elle, un document entièrement codifié, mystérieux, encore indéchiffrable près d’un siècle plus tard…Pourtant, on ne peut pas dire que ce manuscrit n’est pas déclenché les passions et/ou la persévérance de la famille de la condamnée, mais parfois, les mystères restent entiers…



Les méninges peuvent donc s’activer! Vous êtes prêts?!? Cette lecture est dynamique et truffée de codes à craquer…Que l’on préfère les mathématiques, la cryptologie, les secrets familiaux, les affaires non résolues, il y a de quoi faire travailler nos cerveaux! Claire Bauchart nous propose une enquête riche et captivante autour de quelques pages énigmatiques. On se prend aux jeux des chiffres, d’écritures, de lignes étranges, mais arriverez-vous, vous, à déchiffrer ce journal? En tout cas, Émile, Hortense et Bérénice vont devoir conjuguer leurs efforts et leurs compétences pour en arriver à bout…Et c’est plaisant de les suivre dans cette quête, les voir s’unir, se rater, se tromper, élaborer toutes sortes de théories et stratagèmes pour décoder ce fameux manuscrit MS620!



Un page-turner efficace! On voyage, on s’amuse, on apprend. J’ai adoré et je ne l’ai pas lâché jusqu’à la fin, parce que l’intrigue et les personnages m’ont beaucoup plu. C’est à la fois, très contemporain avec l’utilisation des nouveaux moyens de communications, mais il y a aussi un côté rétro avec cette lettre épistolaire codée vieille d’un siècle, et le mélange des personnalités fortes, des anciens et nouveaux rebondissements, des époques et lieux paradisiaques, apportent un panache à l’ensemble.




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Le manuscrit MS620

Pourquoi lire le manuscrit MS620 ? Parce que c'est « une histoire de transmission intergénérationnelle, sur trois générations de femmes puis un homme : transmission d'un traumatisme, mais aussi, de manière indissociable, d'un idéal féministe militant. le fait que les deux se contredisent et se mélangent fait toute l'originalité de l'intrigue : les descendants doivent faire à la fois avec les combats que leur a légués leur aïeule, et son héritage meurtrier – ou du moins, condamné. de quoi faire du rétablissement de la vérité, quelle qu'elle soit, le combat de leurs vies… combat qui reste hélas longtemps sans issue. »



Le roman se déroule sur 120 ans, et on passe des premiers combats féministes à notre monde hyperconnecté où les YouTubeuses lancent des chaînes sur le crime en copiant celles qui parlent de beauté, tandis que d'autres jeunes femmes lancent des méthodes de décodage de messages cryptés à coups d'algorithmes… ou de romans de Jules Verne (vous connaissiez La jangada ? Manifestement, il gagne à être connu !).



On vous dira peut-être que c'est un roman sur le décryptage d'un message codé, et on aura raison, bien sûr ; mais pour ma part, j'y ai surtout vu ce que j'aime, la transmission des histoires de famille et la manière dont on peut passer sa vie à courir après quelque chose qu'on n'atteint jamais, parce que l'atteindre, ce serait affronter la vérité qui est peut-être plus inconfortable encore que le mystère.



Claire Bauchart est très jeune, mais elle a déjà un très beau parcours et je vous invite à la découvrir avec le manuscrit MS620, ou alors, avec le crépuscule du paon que j'ai chroniqué voici peu. Deux facettes de son talent pour raconter des romans à énigme !


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Le crépuscule du paon

Ce que j’ai ressenti:



« Bizarre comme certains silences en disent plus que des flots de paroles »



07h19. Programme de la journée: chronique à écrire. Secteur: politique et finance. Café en route. Charge mentale: organiser la journée de Princesse.



C’est vrai qu’être maman active, c’est établir un planning rigoureux, en croisant les doigts pour que les imprévus ne le déstabilise de trop…Pascaline Elbert est une mère célibataire débordée mais efficace. C’est une héroïne attachante, pleine de ressources et déterminée, j’ai adoré la suivre dans ces folles journées hyperactives. Journaliste brillante et redoutée, elle fait parfois les frais dans sa vie personnelle de son engagement. Avec cette nouvelle enquête au sein du service politique, elle va se lancer, à toute berzingue, dans une sombre histoire de magouilles et pas sûr, que le crépuscule fasse la lumière sur les agissements de certains hommes assoiffés de pouvoir et d’argent. Qu’à cela ne tienne, Pascaline va se charger de m’éclairer sur les jeux et enjeux politico-financiers, tout en essayant d’essuyer les nuits d’insomnies avec sa fille…Un programme ambitieux certes, mais Claire Bauchart a déployé ses talents dans ce roman dynamique pour que je ressorte de cette lecture, épatée et sans doute plus lucide aussi…



08h22. Café 2. Écriture paraphée, biffée, rectifiée. Il faut boucler le papier dans les temps. Déjouer la jalousie. Charge mentale: appeler l’amie.



Être une femme dans le milieu journaliste n’est pas de tout repos…En plus de devoir prouver encore et encore (encore?!) ses compétences, il faut aussi se battre pour faire sa place…On imagine bien, comme c’est épuisant de jour après jour, malgré les sacrifices, malgré les résultats, malgré les piques misogynes et autres remarques assassines des copines combien la réussite professionnelle d’une femme est un combat permanent. Je me suis prise d’affection pour cette femme qui se démène envers et contre tous et j’aurai aimé quelque fois me glisser dans ses pages pour réconforter Pascaline, lui dire de tenir le coup. Heureusement, Claire Bauchart fait la part belle à la solidarité féminine et c’est un souffle de fraîcheur dans ce contexte étouffant d’ambitieux déloyaux et perfides, prêts à tout pour réussir…



9h50. Café 5/6…Vite, vite, les derniers détails. Vite, vite, préparer l’enfant pour une journée sportive et câline. Charge mentale: publier dans l’heure.



S’il est vrai que je suis complètement sortie de ma zone de confort avec cette histoire, en revanche, ce que je peux en dire, c’est que j’ai été captivée par l’enquête que mène Pascaline dans ce milieu sombre et dangereux…C’est dynamique et intéressant. En l’espace de dix jours, on s’aperçoit que le timing des journalistes est primordial, parce que l’info n’attend pas, le monde n’attend pas non plus, Pascaline doit la jouer fine pour rester dans la course effrénée du scoop. J’ai lu ce livre en une journée, impossible de le lâcher une fois qu’on est pris dans l’engrenage des petits et grands secrets des hautes sphères de la politique. Après avoir pataugé avec autant de requins dans des eaux sales et puantes, je m’en vais admirer l’aube…





Ma note Plaisir de Lecture 8/10
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Ambitions assassines

Ambitions Assassines est bien plus qu’un roman noir ou un polar politique. A travers l’enquête menée par la journaliste Pacaline Elbert sur le décès accidentel d’une jeune comédienne, c’est un portrait social au vitriol qui se dessine. L’intrigue et les rebondissements sont convenus, mais la lecture est intéressante et prenante. Elle nous entraîne dans les coulisses d’une campagne électorale dans laquelle tous les coups sont permis alors qu’une image lisse et policée est offerte au public. L’auteure Claire Bauchart, elle-même journaliste, décrit savamment cet univers lié aux médias où l’utilisation des uns et des autres est redoutable.



Mais surtout, ce sont tous éléments parallèles à l’intrigue qui interpellent et constituent pour moi, le véritable intérêt de ce roman. En effet, l’auteure dresse un tableau social juste et pertinent. Elle évoque la course au scoop entretenu par un voyeurisme de plus en plus présent, les carrières éphémères, la quête du pouvoir, les relations au travail et la place des femmes, la difficile conciliation de la vie active et de la vie personnelle, le sexisme.



Un roman complet, sombre et incisif.




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Le manuscrit MS620

Vous aimez les vieux manuscrits, le principe du roman choral, et les secrets de famille ? Vous êtes alors au bon endroit avec ce dernier livre de Claire Bauchart, passionnant… Au début du siècle dernier, Herta Mertil a été emprisonnée au bagne de l’île des pins, en Nouvelle Calédonie. Elle a été jugée coupable du meurtre de son mari, mais aussi du fait d’avoir tenté de cacher son cadavre. C’était une femme libre, écrivaine, qui a laissé à sa descendance un manuscrit indéchiffrable. Suzanne, sa petite fille, a passé sa vie à essayer d’en percer le mystère et aimerait bien que son fils Emile, universitaire, s’y intéresse également. Il finira finalement par se passionner lui aussi par ce mélange de dialecte latin, ponctué de dessins de petites femmes, jusqu’à sortir une thèse sur le sujet et classer ce livre sous la codification MS620 dans les archives de son université. Mais, dans les années 2010, quand une étudiante française, youtubeuse spécialisée en affaires non résolues, le contacte, il est depuis longtemps passé à autre chose. Et c’est compter sans l’enthousiasme, en 2019, d’une jeune mathématicienne, spécialiste elle de cybersécurité, expatriée à Singapour, à qui l’on a finalement confié ce dossier. Mais comment décrypter le message de Herta Mertil ? Qu’a-t-elle donc voulu dire qui méritait autant de secrets ?… Le lecteur suit les intervenants de cette histoire à plusieurs époques, sur plusieurs continents, et s’attache à cette quête étonnante qui prend une place importante dans la vie de chacun, comme si le manuscrit MS620 recelait un charme envoûtant. J’ai beaucoup aimé cette lecture à la fois érudite, distrayante et dépaysante, que je vais m’empresser de partager autour de moi.
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Ambitions assassines

A 28 ans, Mélanie Aubant est une jeune comédienne au talent prometteur. La série télévisée, Mes amis, mes amours, mes 20 ans, l'a propulsée sur la place publique et de nombreux projets cinématographiques lui sont proposés. C'est d'ailleurs sur un plateau de cinéma qu'elle se trouve en ce mercredi 10 mars. Mais à 11h43, la sidération et le silence règnent dans le studio. Un énorme projecteur vient de s'écraser sur la jeune femme. Elle n'en réchappera pas... Aussitôt, les réseaux sociaux et les médias sont alertés. Le magazine En Avant charge Pascaline Elbert de rédiger un article pour l'édition du vendredi, ainsi qu'un dossier complet pour l'édition de la semaine suivante. Cette mort tragique parvient même à occulter les deux candidats en lice pour la mairie de Paris. Antonin Coustand et Ghislain Dupuis assistent donc, impuissants, à la relégation au second plan de leurs derniers jours de campagne. Afin de donner corps à sa nécrologie, Pascaline prend contact avec Suzanne, la mère de Mélanie. Très vite, une relation de confiance se tisse entre les deux femmes. Et lorsque Suzanne découvre un disque dur dans l'armoire de sa fille défunte, l'enquête prend une tout autre ampleur et risque fort de changer la donne du prochain scrutin...



Claire Bauchart est diplomée de Sciences Po et journaliste pour la presse féminine. Sa parfaite connaissance de ces deux mondes lui a permis d'écrire un roman dans lequel se mêlent différents points de vue, trop souvent fantasmés car méconnus. Les chapitres s'enchaînent au rythme des jours et des heures qui s'égrènent. Le lecteur est pris dans l'engrenage infernal d'une maison de presse et d'une équipe de campagne électorale. Et qui de mieux que Claire Bauchart pour nous offrir un roman politico-médiatique dynamique, au suspens haletant?



Cependant, il serait plus que réducteur de cantonner Ambitions assassines à un simple polar politique, tant il soulève des thèmes sociétaux profonds et complexes.



Le personnage de Pascaline en est l'exemple flagrant. Epouse et mère de famille d'une petite fille, elle est sans cesse tiraillée entre sa vie personnelle et professionnelle. Lorsque sa fille est malade, c'est elle que la crèche appelle. Lorsqu'il faut nommer un journaliste à la tête du service politique, c'est un homme qui lui sera préféré, et pour cause:



"Difficile de faire correspondre l'emploi du temps d'un chef de service avec les horaires de crèche, lui avaient alors exposé, pleins de compassion, Baptiste du Charrier et les directeurs adjoints de la rédaction, Romaric et Gaspard, afin d'expliquer pourquoi ils avaient choisi de jeter leur dévolu sur Adrien Molans, pourtant moins expérimenté, moins efficace, mais adepte des horaires élastiques injustifiés."



Nous retrouvons donc Pascaline jugée parfaite pour la rubrique Tendances et compagnie, elle qui avait eu la responsabilité de suivre pendant plusieurs années le parti socialiste... Mais voilà, la journaliste évolue dans un monde de requins où le sexisme règne en maître. On apprendra même que sa fiche de paie indique un écart de 800€ (en moins, est-il utile de le préciser?!) par rapport à celle de son collègue... Même Gabriel, son mari, ne lui offre pas tout le soutien dont elle rêve. Et pour cause, leur couple a battu de l'aile plusieurs mois auparavant en raison des risques encourus par sa femme. Gabriel souhaite juste une vie plus stable et désormais, la rancoeur et la hargne remplacent les mots doux.



"La colère de son mari s'apaiserait, s'était-elle persuadée, et les menaces n'étaient jamais que des menaces [...]. Ce que la journaliste sous-estimait, c'était le degré de soulagement de son mari lorsque Adrien Molans fut nommé au poste qu'elle briguait. Gabriel s'était senti libéré. Comme si on lui octroyait enfin cette vie de couple tranquille dont il avait rêvé. [...] Gabriel avait apprécié que Pascaline fût plus présente, au côté de Lucie, mais également du sien."



Mais pour une femme de la trampe de Pascaline, ayant le goût de l'investigation vissé au corps, est-il possible de faire un choix? Choisir sa profession au détriment de sa famille? Choisir sa famille au détriment de sa profession? Et d'ailleurs, à bien y réfléchir, pourquoi une femme devrait-elle faire un choix? Demande-t-on aux hommes d'avoir le même sens du sacrifice?



A l'instar de Pascaline, Ghislain Dupuis est un personnage haut en couleur. Il est le candidat favori pour la mairie de Paris. Cet homme, marié et père de famille, est ambitieux, voire même vaniteux tant il peut se montrer despotique avec les membres de son équipe. Rien n'y personne ne semble pouvoir se mettre en travers de son chemin. Grâce à lui, le lecteur s'immisce dans les coulisses des campagnes électorales, avec leurs secrets -plus ou moins avouables-, leur rythme effréné, leur boulimie médiatique, leur stress allant crescendo jusqu'à l'estocade finale de l'annonce du vainqueur. Mais avec Antonin Coustand, le second candidat, c'est par un tout autre prisme que nous entrapercevons la politique. Rien de tapageur, bien au contraire. On assiste plutôt à des rendez-vous nocturnes avec la presse, des informations glissées discrètement et sous couvert d'anonymat, des échanges de messages sybillins pour, soit-disant, faire éclater la vérité... Mais la frontière semble bien ténue entre recherche de la vérité et recherche de diffamation ou d'invalidation de campagne.



Comme vous l'aurez compris, Ambitions assassines est un roman noir, un polar politique mais également sociologique. Il y dépeint l'univers des médias (où la mort tragique d'une jeune comédienne n'a de valeur qu'en fonction des ventes des magazines), de la politique. Il met également en exergue ce sentiment intense de culpabilité que toute femme active et mère de famille connait. Oserais-je dire qu'Ambitions assassines est aussi un roman féministe? Par certains côtés, il l'est tant il dénonce le sexisme et le machisme dans certaines catégories socio-professionnelles. On prend plaisir à voir Pascaline rabrouer ses collègues au sourire ironique, on admire sa force et son caractère jusqu'au-boutiste. Claire Bauchart nous offre ici un roman complet, au style incisif et sans complaisance que je vous recommande fortement.



Je tiens particulièrement à remercier le service de presse des éditions du Rocher pour leur envoi à titre gracieux ainsi que Claire Bauchart avec qui les échanges virtuels ont été sympathiques et chaleureux.
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Moi Lilou, hors-la-loi par amour

Une vie terrible et injuste très bien racontée!
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Le manuscrit MS620

Herta Mertil a été condamné à finir sa vie dans un bagne de Nouvelle-Calédonie. Elle laisse derrière elle un mystérieux manuscrit codé tant dans le langage que les dessins qui l'accompagne.

Suzanne, petite-fille d'Herta, va consacrer sa vie à essayer de décoder le fameux manuscrit dans les années 80. Puis se sera son fils, un universitaire ayant réussir aux Etats-Unis qui va écrit une thèse où il explique comment il a craqué une petite partie du mystère.

Il va se replonger dans la décryptage avec une de ses étudiante au début des années 2010. Et enfin, une employée d'une société spécialisée dans la cybersécurité se voit confier la mission de craquer le code.



Le mystère s'étale sur plusieurs décennies. Les cryptages mis en place sont ingénieux et nous révèlent a la toute fin les clés de l'énigme. C'est habillement écrit, prenant et nous même on se prend au jeu pour réussir à craquer le code. Une belle découverte.

J'aurai aimé après le prologue que l'autrice nous propose le manuscrit crypté ce qui nous aurait encore plus plongé dans l'intrigue.

Le plus de ce roman, c'est l'explication du décryptage en annexes.
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Le manuscrit MS620

Prépare tes méninges, lecteur, aujourd'hui c'est atelier décryptage ! A l'heure où les algorithmes font la loi, où les hiéroglyphes ont été percés à jour depuis belle lurette et où le moindre secret de famille est un potentiel scandale qui fait s'emballer les planches à billets, je te propose de décoder le Manuscrit MS620, mystérieuse missive encodée il y a plus d'un siècle par une bagnarde condamnée pour le meurtre de son mari.



Si les personnages n'ont pas su remporter ma sympathie, je dois avouer que la plume de l'auteure m'a piquée au vif. Et là où cette histoire de transmission intergénérationnelle a touchée la jeune mamie que je suis, le dénouement m'a semblé un peu léger. Bilan mitigé, donc, mais je concède à ce drôle de roman une indéniable originalité et un réel talent à sa créatrice.



Je te conseille, en somme, d'aller te frotter toi-même au décodage de ce manuscrit, tu y rencontreras, entre autres, un vieil universitaire poussiéreux, une youtubeuse ambitieuse et une future maman pleine de doutes, tu voyageras de Washington à Singapour, sans bouger un cil de ton canap'... elle est pas belle, la vie ?



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Et pour d'autres mystères à éplucher, rendez-vous aussi sur Instagram :
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Le crépuscule du paon

Le crépuscule du paon est un roman dont j’ai rencontré l’autrice lors de la journée des autrices et des auteurs organisée par les étudiants de Sciences Po. Je le précise parce que j’ai mesuré après coup le potentiel comique de ce contexte en lisant la scène d’ouverture, qui se déroule en plein salon littéraire… rien que pour cette scène, ouvrez le roman !



Il met en scène Pascaline Elbert, une héroïne récurrente : journaliste d’investigation, responsable du service politique d’un grand journal. Nous y sommes littéralement plongés à ses côtés ! Elle investigue sur une affaire de pots-de-vin et d’attributions illégales de marchés publics dans le BTP en Ile-de-France (toute ressemblance…), en naviguant entre sa vie professionnelle et sa vie de jeune mère célibataire.



Mais le lecteur sait tout avant l’héroïne, parce qu’il a accès à tous les protagonistes, à leurs motivations visibles et invisibles. Narrateur et lecteur sont omniscients, et on sait même dès le départ que le ministre de l’économie aux ambitions présidentielles trempera dans l’histoire. Ce roman n’est donc pas basé sur le suspense, comme je l’ai cru avant de le commencer : on se doute bien de la fin, on voit venir la complexité des amitiés et inimitiés qui se nouent et peuvent torpiller la carrière d’hommes qui se croyaient invincibles.



Mais ce choix permet au texte d’être très fin dans sa description de l’écheveau des liens de pouvoir et du jeu de « je te tiens tu me tiens » entre responsables politiques et dirigeants économiques. Et là où il devient passionnant, c’est lorsqu’il dirige notre empathie et notre besoin d’identification vers celles et ceux à qui les puissants ne font jamais attention, parce qu’ils leur paraissent n’avoir aucun pouvoir. Une apprentie journaliste ? Ils ne la voient pas. Le ghost writer ? Ils ne pensent même pas au fait qu’il a des oreilles…



Or, quoi de plus jubilatoire qu’un engrenage où l’humain se met en travers du chemin de puissants qui croyaient tout maîtriser, et n’ont pas l’intuition élémentaire de faire attention à l’existence de celles et ceux qui les entourent ?



Oui, quoi, selon vous ?
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Le manuscrit MS620

Le manuscrit MS620, le nouveau roman de Claire Bauchart, fait partie de ces romans un peu OVNI – ou OLNI (Objet littéraire non identifié) – qui m’intriguent. J’ai eu l’occasion de découvrir Claire Bauchart à travers son précédent titre Le crépuscule du paon. Et d’échanger ensuite avec elle, et elle est adorable autant qu’intéressante – une très chouette rencontre. Si Le crépuscule du paon est un thriller économique, Le manuscrit MS620 est totalement différent. Encore qu’il y a une enquête…



Herta Mertil a été emprisonnée au bagne de l’Île des pins en Nouvelle Calédonie pour le meurtre de son mari et c’est là qu’elle a fini sa vie. La poétesse a laissé derrière elle un journal cyipté, en utilisant un code qui le rend indéchiffrable. Ce mystère va intéresser trois femmes et nous faire voyager dans trois lieux, à trois époques différentes. L’objectif de ces femmes : trouver la clé qui permettra d’accéder aux dernières paroles d’Herta Mertil, son témoignage, son testament.



J’ai eu très peur en feuilletant Le manuscrit MS620 avant de commencer ma lecture. Il y avait des tas et des tas de silhouettes de femmes dans différentes position et je savais que chaque dessin correspondait à une lettre. Mes cheveux se sont dressés sur ma tête. Avant de continuer dans ma critique de ce livre, il faut que vous sachiez une chose. Les codes, casses-têtes et autres trucs du même genre me rendent complètement timbrée : je déteste ça. Mon amie Caro pourra en témoigner. A chaque partie de Sherlock Holmes que nous faisons ensemble, je me lamente dès qu’il y a un code. Non seulement je n’y comprend rien, mais en plus mon cerveau ne veut pas comprendre alors que j’ai la solution devant les yeux. Et les casses-tête… je me demande si ce n’est pas encore pire. Il y a quelques années, mon amie Wassan m’a offert un casse-tête en bois. J’ai passé la soirée à essayer de le déglinguer pour remettre les billes dans le bon ordre, au lieu de tourner des trucs. j’aurais eu un marteau, je pense que je lui aurait fait un sort. Pour l’anecdote, petite, j’ai essayé de reconstituer un Rubik’cub en enlevant les autocollants de couleurs… Bref, si j’aime me pencher sur des problèmes et des enquêtes, émettre des hypothèses et faire « travailler mes petites cellules grises », comme dirait Hercule Poirot, les codes, ce n’est pas mon truc, c’est tout. J’imaginais déjà devoir trouver la clé, moi-même, pour pouvoir terminer le roman. D’ailleurs, ça m’est déjà arrivé dans un livre de tomber sur la dernière page écrite en code, mais je ne me souviens plus quel livre (j’ai complètement occulté ce mauvais moment). Non, mais franchement, quelle torture !



J’ai donc commencé Le manuscrit MS620 totalement crispée, un carnet, un crayon et un cachet pour soigner ma migraine à venir à côté de moi.



Dès le départ, on se retrouve face au manuscrit laissé par Herta – totalement incompréhensible (ça aurait été surprenant aussi que je trouve la clé rien qu’en regardant ce texte !). Puis, on passe d’une époque à l’autre, découvrant les femmes qui se penchent sur ce mystère. Suzanne, à Nouméa, qui aimerait savoir quel message a laissé sa grand-mère ; Hortense, étudiante et youtubeuse en vogue, qui s’inscrit au cours du fils de Suzanne à Washington afin d’accéder au texte d’Herta que son petit-fils n’a pas réussi à traduire et enfin Bérénice, qui vit à Singapour, et qui est mise sur ce dossier par ses cheffes qui souhaitent l’éloigner d’un projet et des lauriers qu’elles espèrent récolter.



Au départ, je me suis dit que si Bérénice se retrouvait avec le manuscrit MS620 entre les mains, c’est que les autres avaient fait chou blanc. C’est vrai, mais pas tout à fait. Chacune à leur manière a découvert quelque chose et Bérénice s’en sert pour tenter de traduire le texte d’Herta. Ce qui était un cadeau empoisonné de la part de ses cheffes se révèle être une enquête passionnante dans laquelle la mathématicienne se plonge.



Si Hortense est une jeune étudiante qui sait ce qu’elle veut et n’est pas le personnage le plus attachant que j’ai pu croiser dans mes diverses lectures, j’ai beaucoup aimé Bérénice, sa vie, ses doutes, sa relation avec son compagnon… L’enquête est passionnante et je n’ai pas pu m’empêcher d’être admirative. Quel travail de la part de Claire Bauchart ! Elle s’est plongée dans les messages codés pour écrire cette histoire, créer son propre code et tenir le lecteur en haleine. Parce que finalement, que voulons-nous ? Savoir ! Si certains vont s’amuser à tenter de traduire le manuscrit MS620, d’autres comme moi vont se laisser porter par l’histoire en attendant d’avoir la réponse – oui, car on a quand même la réponse à la fin sans devoir s’arracher les cheveux.



Le manuscrit MS620 est vraiment un livre étonnant, passionnant et différent. J’ai beaucoup aimé et je le conseille fortement à tous les amateurs de codes à craquer et de mystères à élucider !
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Le manuscrit MS620

Une belle surprise que ce roman qui ne paie pas de mine et qui pourtant aurait mérité d’être davantage mis en valeur.

Si le récit n’est pas d’une originalité folle - le décryptage, sur une centaine d’années et quatre générations d’une lettre codée - le traitement est effectué au cordeau. Claire Bauchart a en effet avec maîtrise évité les chausse-trappes de ce genre d’écrit à énigmes, privant le lecteur de la lettre d’origine et ne distillant les informations qu’au gré des époques et des moyens scientifiques disponibles.

Nous suivons donc la lettre codée rédigée dans un bagne de Nouvelle-Calédonie, transmise à l’arrière-petit-fils professeur à Washington DC, jusqu’à Singapour où une spécialiste des algorithmes de cybersécurité va y mettre un point final.

D’abord émoustillé par le contenu de cette lettre, le lecteur va bien vite s’intéresser davantage aux protagonistes : l’arrière-petit-fils, lié à la promesse faite à sa mère ; la youtubeuse Hortense, l’étudiante aux dents longues ; et la mathématicienne Bérénice, qui récupère le bébé par dépit.

À travers ces personnages - auxquels s’ajoutent évidemment la rédactrice initiale, Herta Mertil, condamnée au bagne pour le meurtre de son mari, sa fille Joséphine et sa petite-fille Suzanne - nous lisons surtout une grande aventure familiale sur les liens qui unissent, dans l’amour, la bienveillance, mais aussi la contrainte, la honte et la culpabilité.

Avec un casting quasi exclusivement féminin, Claire Bauchart montre la femme sous toutes ses formes : aimante, maternelle, professionnelle, jusqu’au-boutiste, carriériste, femme-enfant, scientifique, passionnée…

L’auteure a aussi monté son intrigue avec beaucoup de précision. Les changements d’époques et les virages des trois différents chercheurs sont minutieux. Le lecteur chafouin sera bien en peine de trouver un indice avant l’heure où un argument pour faire tomber l’édifice de l’énigme.

Un très bon moment de lecture, à conseiller à tous et toutes, à ceux qui aiment les énigmes comme à ceux qui préfèrent des personnages marquants.
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Le manuscrit MS620

Quand je pense codes et symboles à décrypter c’est l’auteur Dan Brown et son personnage de Robert Langdon qui me viennent immédiatement à l’esprit. D’entrée de jeu je tiens à préciser que si l’intrigue du présent roman n’est pas aussi dense et complexe que celles imaginées par Dan Brown, Claire Bauchart tire toutefois bien son épingle du jeu en nous livrant un bouquin bien ficelé et très agréable à lire (pas besoin de sortir les Doliprane, tout est parfaitement et clairement expliqué).



Une intrigue chorale à trois voix (un peu plus en réalité) qui vous fera voyager de l’île des Pins à Paris, en passant par Washington et Singapour. Le fil rouge étant ce fameux manuscrit et son code qui pourrait bien lever le voile sur les circonstances du crime d’Herta Mertil. Mais vous verrez que ce n’est pas le seul fil rouge permettant de lier les époques.



Au niveau des personnages (dans l’ordre antéchronologique) j’ai bien aimé les acteurs de 2019, et tout particulièrement Bérénice. J’ai eu plus de mal avec Hortense (2011) qui, aussi brillante soit-elle, apparait bien souvent comme imbue d’elle-même et prétentieuse. Impossible de ne pas s’attacher à Suzanne (1980), un peu plus de mal au départ avec son fils (Émile) et sa belle-fille (Rachel), mais ils remonteront rapidement dans mon estime.



On se laisse bien volontiers porter par l’intrigue même si, pour ma part, j’ai assez vite compris le secret de Herta Mertil. Pour le reste on se prend au jeu et on échafaude des hypothèses au fil des chapitres.



J’avoue que j’ai été vachement surpris que le terme nyctaginaceae, qui constituerait la clé d’une partie du code ait donné autant de fil à retordre à Hortense et Bérénice (respectivement en 2011 et 2019). Une simple recherche Google suffisait à répondre à la question (c’est la première chose que j’ai faite quand ce mot est apparu dans le bouquin).



Concernant le décryptage des symboles j’avais bien envisagé que chaque figure devait représenter une lettre mais j’avoue très honnêtement ne pas avoir poussé plus loin ma recherche… je ne l’aurai pas fait même en ayant l’intégralité du texte sous le nez, c’est bien trop fastidieux. En revanche Bérénice expose de façon claire et précise la méthode dans son explication.



Une intrigue attachante et captivante que vous aurez bien du mal à lâcher… rassurez-vous le bouquin est relativement court, pas de nuits blanches en perspective !



Au-delà de son intrigue, ce roman est aussi une ode aux femmes et à leurs combats, d’abord pour gagner leurs libertés (de travailler, de se marier, de voter…), puis pour davantage d’égalité, dans tous les domaines. Pour porter son message l’auteure peut compter sur ses personnages féminins qui ont un caractère bien trempé et savent ce qu’elles veulent.



Je ne connaissais pas du tout Claire Bauchart, ce bouquin m’a donné envie de plonger plus avant à la découverte de son univers littéraire, il va falloir que je me penche sur la question afin de voir si certains de ses précédents romans sont susceptibles de m’intéresser.
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Le manuscrit MS620

Quand j'avais une dizaine d'années, je voulais être Champollion.

Pas suivre les traces de Jean-François Champollion, non, je voulais être lui.

Parce que déchiffrer les hiéroglyphes, ça c'était le summum de l'accomplissement.

J'ai rapidement abdiqué ; après tout, puisqu'il avait déjà élucidé le mystère des hiéroglyphes, que me restait-il ?

Mais j'ai gardé un goût prononcé pour les codes secrets, les énigmes, les escape game (dans lesquels je me montre souvent très mauvaise mais mon enthousiasme ne faiblit pas)...



Alors le pitch du roman de Claire Bauchart avec son code à déchiffrer, ne pouvait que me tenter !

Bérénice, experte en cybersécurité détachée à Singapour, se voit confier la mission de décrypter le manuscrit MS620 écrit par une détenue du bagne plus d'un siècle auparavant.

Dix ans plus tôt, une étudiante française aux Etats-Unis et passionnée par les mystères de l'Histoire, avait déjà tenté de le déchiffrer, aidé par son professeur, lui-même l'arrière petit-fils de l'autrice.



Sur trois époques, porté par trois vois différentes, l'histoire de ce manuscrit m'a fascinée et accrochée. Les personnages, pour la plupart des femmes fortes et talentueuses, retiennent l'attention et j'ai lu ce roman en une journée, n'ayant qu'une hâte à chaque fois que j'interrompais ma lecture : retrouver mon livre au plus vite.



Les passages concernant le code et ses possibilités de résolution sont clairs et bien expliqués, et j'ai souvent été tiraillée entre l'envie de prendre un carnet et un crayon et tenter de trouver moi-même la solution (auquel cas cette chronique aurait pu être postée en 2038), et me laisser porter par l'histoire.



Par ailleurs, et c'était ma plus grande crainte après avoir vu un auteur aguerri y céder il n'y a pas si longtemps, Claire Bauchart échappe à la facilité de nous donner une solution trop simple et certaines méthodes de cryptage évoquées ont été des découvertes pour moi, pour mon plus grand bonheur.

La promesse a été tenue, c'est un véritable page-turner que ce manuscrit MS620 !
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Ambitions assassines

Un petit livre sans prise de tête ne vous attendez pas à voir de grand nom et de grande magouille politique ;). Cependant , cela peut rappeler certaines affaires…

Une écriture fluide et plaisante à lire. Avec quelques descriptions qui sont pertinentes. J’ai beaucoup aimée ce style d’écriture !



Personnellement, je n'ai pas réussi à ressentir toute l'émotion qu'il peut avoir autours de certaine scène du livre. Dommage.
Lien : http://dyslectrice.fr/ambiti..
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Le crépuscule du paon

J'ai eu l’occasion de lire Le crépuscule du paon de Claire Bauchart grâce à Netgalley. J’ai découvert qu’il s’agissait du deuxième livre de la journaliste mettant à l’honneur son héroïne Pascaline Elbert. Deux secondes d’angoisse en le découvrant, car je n’aime pas commencer par autre chose que le début – mais pas de stress, on peut tout à fait lire Le crépuscule du paon sans avoir lu Ambitions assassines.



Pascaline Elbert est responsable du service politique d’un hebdo et elle se retrouve à enquêter sur une histoire d’entente entre patrons et politiques à propos de marchés publics. Un scandale qui éclabousserait le ministre de l’Economie s’il s’avérait vrai. Le nouveau scoop de la journaliste rend jaloux une bonne partie de ses collègues qui ont en travers de la gorge sa récente promotion. Heureusement qu’Alice, sa jeune recrue, est de son côté.



Le crépuscule du paon est un roman plutôt sympa sur un sujet intéressant et traité de manière assez légère. On n’a pas pas entre les mains un thriller économique incompréhensible, mais un roman léger dans le ton tout en étant bien documenté. Du coup, c’est une lecture plutôt agréable, sans prise de tête. Et ça fait du bien.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Le crépuscule du paon

Concilier vie de famille et travail, vie de mère et vie de femme, travailler dehors, dedans, tout le temps, tel est le quotidien compliqué de beaucoup de femmes, et Pascaline est l'une de celles-là. Brillante journaliste du service politique d'un grand quotidien, ses états de service font d'elle bien plus qu'une simple échotière et, de fait, la cible facile des dépits envieux de ses collègues. Et rien n'ira en s'arrangeant quand elle plongera la tête la première dans les dessous de l'attribution des marchés publics du BTP...



J'ai aimé ce portrait de femme, mais je crois que, contrairement à beaucoup de lecteurs, c'est l'enquête qui m'a le plus passionnée. Que voulez-vous, j'aime ça moi, détricoter, chercher, fouiller, et d'autant plus ici, où le jeu de piste m'a emmenée dans les hautes sphères politiques. Et puis faut dire qu'elle est attachante, Pascaline. On s'y retrouve, un peu, beaucoup. Prise entre plusieurs feux, tiraillée entre toutes ses obligations, débordée mais coriace, tenace. Et même si on ne s'y retrouve pas, l'investigation saura faire le lien. Si, si, croyez moi. Parce qu'elle est sacrément bien menée cette enquête. On sent que l'autrice connaît non seulement son sujet, mais qu'elle le maîtrise. J'aurai même aimé qu'elle m'en donne plus encore, que ce soit encore plus développé. Parce qu'une fois que j'ai mis le nez dans un sac de nœuds, j'aime prendre le temps de le défaire, fil après fil. Mais peu importe finalement, car cela n’enlève rien à la qualité de cette histoire.



J'ai donc suivi avec plaisir la plume précise et intelligente de Claire Bauchard dans cette intrigue prenante. Et j'ai aimé voir l'obscurité entourant les malversations du milieu politique et des grandes entreprises disparaître peu à peu, à la lumière de lanternes tenues par ceux que l'on a cru sans importance, ceux qui sont trop souvent snobés, ignorés, ceux dont on se sert sans les considérer. Mais il suffit parfois d'un tout petit caillou pour mettre à mal tout un engrenage, et ceux qui les font tourner n'y prêtent souvent pas suffisamment attention.



Un très bon moment de lecture !
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Le crépuscule du paon

J’avais lu en 2018, Ambitions assassines de Claire Bauchart. Dans ce livre, le lecteur faisait la connaissance de Pascaline Elbert, à qui l’on confiait la rédaction d’un article sur une jeune actrice décédée… Journaliste et jeune mère de famille, reléguée depuis sa maternité à un poste subalterne alors qu’elle briguait plus haut, Pascaline jonglait alors difficilement entre les appels de la crèche et un métier où il faut sans cesse être sur la brèche pour briller. Mais le cas Mélanie Aubant s’avèra à l’époque bien plus passionnant que prévu. En effet, la jeune comédienne entretenait une relation secrète avec Ghislain Dupuis, à deux doigts de remporter la mairie de Paris. Le crépuscule du Paon est la suite de ce premier opus. Nous retrouvons avec plaisir Pascaline, promue, et sa timide collaboratrice Alice. Jonglant toujours entre sa vie familiale et son métier très prenant, la journaliste s’intéresse dans ce deuxième tome à un dossier brûlant, qui mêle les entreprises du bâtiment au très charismatique ministre de l’Economie, Stéphane Toxandrie. Alors que les autres journalistes de En avant la regardent de haut et la jalousent, Pascaline se démène pour démêler le vrai du faux, accumuler les preuves, et ne pas trop s’appesantir sur sa vie privée en miettes. J’ai sans doute préféré la première enquête de Pascaline à celle-ci, peut-être un peu trop technique et politique pour mon goût, moins fluide, mais Claire Bauchart met le doigt sur une réalité très d’actualité, les liens très étroits (faits d’amour et de haine) qui existent entre les géants du BTP et les hommes de pouvoir. Pour autant, ce deuxième volet augure une série pleine de charme, avec une héroïne au tempérament bien trempé, telles qu’on les aime.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Ma mort m'appartient. 100 % des Français vont..

Dans ce livre, Jean-Luc Romero retrace la genèse de son combat pour le droit de choisir sa fin de vie, explique les actions de son association, l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD - http://www.admd.net/ ) et apporte des éclaircissements sur ce que va vraiment changer la nouvelle mouture de la loi Leonetti qui est en train d'être débattue à l'Assemblée Nationale et au Sénat.



A la manière des femmes qui scandaient "Mon corps m'appartient" au moment du combat pour le droit à l'avortement, le titre proclame "Ma mort m'appartient". Il est un plaidoyer pour que chacun, en fin de vie, quand les souffrances sont insupportables, puisse en conscience choisir de dire stop - ou de ne pas le dire - et puisse avoir le droit d'être aidé à partir, ou d'être soulagé correctement via les soins palliatifs (qui restent très peu accessibles en France).



Car comme le dit le sous-titre, 100% des Français sont concernés par la question de la fin de vie, même si elle reste très taboue. Mais une fois qu'on est passé par là, qu'on a vu mourir un de ses proches dans des souffrances aussi inutiles que contraires à la volonté de certains malades, on ne peut pas continuer à croire que tout va bien en France, que la fin de vie est gérée du mieux possible.



Ce livre milite pour que chacun puisse enfin, un jour prochain, en France, être respecté dans ses demandes en matière de fin de vie, quelles que soient ces demandes, comme c'est déjà le cas en Suisse, en Belgique, aux Pays-bas ou au Luxembourg, et bientôt en Angleterre. La liberté de vivre sa vie comme on l'entend, devrait inclure la liberté de la terminer comme on le souhaite, quand l'issue est sans espoir et la souffrance insoulageable.



Le ton y est clair, le message ouvert à toutes les conceptions de la fin de vie, aussi diverses qu'il y a d'humains sur terre. Et contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, le sujet ne rend pas du tout ce livre glauque ou triste, au contraire, il montre qu'on peut aborder ce sujet simplement et sereinement.



A lire !
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