AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Clara Lodewick (57)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Merel

Parfois, le monde rural peut être pire que celui de la ville. On dit pourtant qu'il y a plus de solidarité dans les villages quand la solitude guette dans les tristes agglomérations. Pour autant, ce sont bien souvent des clichés. La preuve avec Merel qui habite dans un petit village de Flandre.



Or, dans cette charmante communauté rurale, il y a une méchante rumeur qui court sur une brave fille célibataire qui coucherait avec tous les hommes. Celle-ci a été lancé par une femme plutôt jalouse dans un couple mal assorti. On s'apercevra que la rumeur fera malheureusement beaucoup de dégâts. On peut très vite descendre d'un piédestal.



C'est injuste pour Merel, la quarantaine, qui est correspondante locale dans un journal tout en élevant des canards et s'occupant du club de football local. Elle va subir le harcèlement de toute la population, de l'enfant à la personne âgée. Tous des bêtes ignares ! A noter qu'on se situe à une époque antérieure au réseau sociaux et à l'émergence d'internet.



Le dessin m'a paru assez léger, simple et presque trop naïf. Cependant, il ne faut pas trop s'y fier. La tension va monter progressivement dans cette chronique harcèlement rural. Cependant, la fin ne sera pas un feu d'artifice mais plutôt une retombée ce qui correspond bien souvent à une situation réaliste. Bref, une absence de surenchère tout à fait louable !



Par ailleurs, je dois souligner une certaine maturité dans le propos qui fait très authentique dans le genre campagnard. Après tout, ce n'est que la première œuvre d'une jeune auteure bruxelloise Clara Lodewick qui doit encore faire ses preuves. Cependant, c'est déjà vraiment pas mal pour un début.

Commenter  J’apprécie          460
Merel

Ville ou campagne les problèmes du harcèlement restent les mêmed. L'acharnement sur une personne peut très vite prendre de l'ampleur c'est ce que montre Clara Lodewick dans son album Merel.

D'une blague un peu potache, Merel va se retrouver la cible de tout le village adultes comme enfants.

Suzie va mal prendre la boutade faite par Merel sur son mari et va alors faire circuler une rumeur. Une petite maladresse, une personne susceptible, et voilà, c'est parti , et comme toute rumeur, cela va très vite.

Avant que celle-ci se tasse , la victime a le temps de souffrir.

C'est un album qui n'est pas léger. Je pensais pourtant en l'ouvrant lire une bd sur la vie à la ferme et la vie en campagne, un peu à la Sylvain et Sylvette , je pensais à une bd reposante loin des bruits de la ville et des soucis des citadins. Et bien que nenni, j'ai retrouvé ce que j'essaie de fuire !

Cela ne m'a toutefois pas empêchée d'en apprécier la lecture.

Les dessins sont sans prétention et sont en harmonie avec l'authenticité et la "simplicité" de Merel.

Commenter  J’apprécie          431
Merel

Club N°50 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

------------------------------------



Plutôt bien traité je pense, et qui garde de la place pour plusieurs relations, de nature différentes, et qui évoluent différemment dans ce contexte de rejet d'un individu.



Je n'aime pas trop le dessin et les couleurs, mais c'est un avis purement subjectif, qui se base sur des goûts et non sur des défauts.



Perceval

------------------------------------



Histoire originale autour d'une femme qui subit les effets des rumeurs de sa communauté.



Le climat malaisant est palpable.



J'ai continué de penser à Merel les jours qui ont suivis la lecture de cette BD, à mesurer les effets du commérage, ...



Morgane N.

------------------------------------



Dans une communauté rurale, une histoire de harcèlement et de rumeurs, finement étudiée sur le plan psychologique et qui prend le temps d'en montrer toutes les implications.



Wild57

------------------------------------


Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          340
Merel

Premier roman graphique d’une jeune autrice bruxelloise qui inaugure en même temps une nouvelle collection, Merel du nom du personnage principal de ce récit fait partie de ces histoires où l’on entre timidement avant de se faire avaler complètement et d’arriver à la dernière page sans avoir vu le temps passer. Et pourtant cette histoire est, malheureusement, d’une banalité des plus ordinaires, de celles que vivent des tas de gens à travers le monde. En effet, Merel, est une quadra, moderne, peut-être un peu trop pour le bourg rural où elle réside. C’est une femme active, autonome, qui s’implique dans la vie locale notamment en rédigeant des articles pour le journal local. Elle suit l’équipe de foot et joue au baby. Seulement, à l’inauguration de la rénovation du club de foot, elle ose une blague qui dans la bouche d’un homme aurait fait rire ses acolytes mais, Merel est une femme et à partir de là sa vie va commencer à devenir un enfer de rumeurs colportées en actes malveillants.

Avec des dessins semi-realistes, Clara Ledewick signe une œuvre où la méchanceté, la bêtise des uns contrastent avec la gentillesse, la naïveté de Merel.
Commenter  J’apprécie          312
Merel

Grâce aux Editions Dupuis, que je remercie, j'ai lu la bande dessinée Merel de Clara Lodewick.

Merel, âgée d'une quarantaine d'années, est une femme libre vivant sans mari ni enfants.

Partageant son quotidien entre l'élevage de canards, le club de football local et l'écriture, elle mène une vie d'harmonie et d'amitiés.

Mais tout se dérègle lors d'une soirée au cours de laquelle elle fait une blague sur la sexualité du mari de l'une de ses voisines.

Une blague qui va faire courir le bruit que Merel couche avec tous les hommes de son petit village de Flandre..

L'ensemble de la communauté va dès lors se liguer contre elle, faisant de sa vie un enfer..

Merel est le premier roman graphique de Clara Lodewick, une jeune autrice flamande.

Pour une première c'est une réussite, même si j'ai plus accroché avec les textes, l'ambiance, qu'avec les dessins. J'ai un peu moins aimé ceux ci, je ne suis pas fan des traits un peu grossier des personnages.

Toutefois, cela est très personnel et cela ne m'a pas du tout empêché d'apprécier ma lecture et d'être touché par le personnage de Merel.

Cette femme de quarante ans, sans mari ni enfant a une vie simple dans ce petit village flamand.

Une simple blague sexuelle prononcé.. et c'est tout le village qui se retourne sur elle !

Car comme nous le savons tous, le pouvoir de la rumeur peut être immense et faire de gros dégâts.

J'ai apprécié la façon dont l'autrice a emmené l'histoire et dont elle traite d'un sujet fort simple et pourtant toujours d'actualité. La jalousie, la méchanceté, les rumeurs seront à jamais présentes.. surtout dans les petits villages, que ce soit en Belgique, France ou ailleurs.

Merel est touchante, ce qui lui arrive ne m'a pas laissé indifférente. J'ai également apprécié certains personnages secondaires certes plus discrets mais importants à leur manière.. notamment un petit garçon..

Simple donc mais efficace pour un premier roman graphique qui vaut le coup et que je vous recommande avec plaisir.

Ma note : quatre étoiles.
Commenter  J’apprécie          290
Merel

Jusqu'où peut aller l'exclusion à la suite d'une rumeur sans fondement lancée par dépit ? C'est la question judicieuse que pose cette bande-dessinée douce-amère intelligente.



Merel est une femme d'une quarantaine d'années, qui vit dans le petit village belge où elle a grandi, entourée de sa bande d'amis de toujours, en majorité des hommes, et avec qui elle partage foot, bières et bonne camaraderie. Sans enfant et presque sans attaches, elle vit une vie libre et sans contraintes, heureuse dans sa profession d'éleveuses de canards. Mais un soir, la blague malencontreuse qu'elle lancera pour rire à Suzie sur son mari, un ami, passera particulièrement mal et ce sera la catastrophe : lui faisant porter la faute d'un mariage qui bat de l'aile, Suzie lancera la rumeur selon laquelle Merel est une fille facile et une voleuse de mari…



Cette histoire pourrait être anodine, car qui accorde de l'importance à une rumeur portée sur une amie de plus de trente-cinq ans ? Cela pourrait prêter à sourire tellement c'est ridicule.

Sauf à partir du moment où rumeur il y a — d'autant plus qu'il y a toujours un idiot pour dire qu'il n'y a pas de fumée sans feu —, l'enchaînement façon jeu de dominos est dramatique : un « ami » accuse Merel de l'avoir accosté alors que c'est l'inverse, le reste de la bande, y compris la meilleure amie, suivra le mouvement et lui tournera le dos sans se poser plus de questions et les ados désoeuvrés du village, intrigués par cette histoire et par l'odeur du sang, commenceront à harceler Merel jusqu'au drame… sans que celle-ci, impuissante et profondément gentille, ne se résolve a réagir. J'ai d'ailleurs eu envie à plusieurs reprises de la secouer un peu !



Effets de meute, amour des commérages et méchanceté aveugle pour qui est identifié comme plus faible, « Merel » remue les mauvais instincts qui animent les membres d'un petit village qui s'ennuie. Merel, qui refuse de rendre coup pour coup, est admirable face à la veulerie de personnes non concernées mais qui retournent quand même leur veste face à quelqu'un qui ne leur a rien fait. Cette histoire banale mais affreuse est très crédible, tellement que ça ne réconcilie pas forcément avec l'espèce humaine…



Le seul reproche à cette bande dessinée est sa fin, qui se résout de manière convenue et un peu facile. Peut-on tourner la page aussi vite quand on a été tellement vilipendée ?

Les dessins de Clara Lodewick rendent particulièrement bien les expressions du visage, et des couleurs nettes et tranchées rendent agréablement bien.
Commenter  J’apprécie          270
Merel

Mon premier livre de l'année.

Une BD !

Moi qui apprécie moyen de me perdre dans les bulles ,

du moins celles ci !

Je me suis fais violence pour avancer jusqu'à la petite moitié et ensuite en diagonale.



Les bulles en diagonale , pas facile !



Un village qui fait enfler la rumeur et se ligue contre une

femme célibataire, très impliquée dans la vie locale, et au demeurant bien sympathique.

Celle-ci a eu le tort de faire une blague, dont on se serait gaussé en se tapant sur les cuisses si elle avait été faite par un homme.



Mais là , une femme !

Les qualificatifs et les suppositions les plus désobligeantes

vont aller bon train et pourrir sa vie.



Commencer l'année 2023 "sous les médisances" !

Ah! non alors !!!



Quel platitude dans les dialogues , et que c'est moche

cette histoire !

Commenter  J’apprécie          267
Merel

Merel est une jeune femme quadragénaire qui vit dans un petit village , elle a des goûts simples , elle élève des canards , participe à des concours , rédige des articles pour le journal local . Elle vit seule , est indépendante et ça ne plait pas toujours au village .

Un jour , elle ose une petite blague et aussitôt la situation dérape , s’envenime .La rumeur enfle , enfle et semble impossible à arrêter, même les enfants vont s’en mêler .

Merel reste calme , stoïque même mais va tout de même devoir agir pour que les choses se calment .

Une histoire banale mais très bien décrite , il faut vraiment peu de choses pour que la médisance , la rumeur viennent bouleverser la vie tranquille de Merel .

Une BD que j’ai beaucoup apprécié , merci aux éditions Dupuis et à #netgalley .
Commenter  J’apprécie          230
Merel

Merel, la quarantaine, vit seule avec ses canards dans la campagne de Flandres. Elle a vécu son enfance avec la plupart des habitants et connait bien les joueurs du club de football. Un jour, une parole va être pris de travers et Merel se met à dos les habitants de cette campagne flamande. Certains commencent à être froid avec elle et les disputes conjugales prennent du grade pour les parents du jeune Finn.

J'aime beaucoup la couverture de cette bande dessinée qui fait très nature mais j'ai eu un peu plus de mal avec les visages des personnages. Certes, Merel est très reconnaissable mais j'ai eu du mal à situer les autres (et leurs âges) au début. Les dessins de Clara Lodewick sont très expressives même si les traits des personnages sont très simples. Elle met plusieurs dessins d'un même protagoniste avec quelques variations pour exprimer son état émotionnel.

Quand un groupe de personnes commence à médire sur quelqu'un, on voit quelle tournure cela peut prendre. Elle subit des injustices mais elle essaye de rester forte, de ne pas craquer. Très difficile quand on sait toute une communauté liguée contre soi. Heureusement, elle peut compter sur le soutien de ses amis.

Une très belle BD belge originale sur le harcelèment d'une femme dans un petit village montrant comment l'amertume et la jalousie peuvent détruire moralement une personne.





Commenter  J’apprécie          210
Merel

Les braves gens n'aiment pas que

l'on suive une autre route qu'eux

Merel est un électron libre,

un produit bien local des Flandres

qui s'est singularisée en ne créant pas de famille.

Echotière du journal du coin

elle élève des canard et fait partie

de la communauté du village jusqu'au jour où...

Ses propos d'après match de foot sont

déformés et transformés en rumeur, tumeur.

Les petite cases accueillent un dessin

aux teintes automnales de facture classique

qui n'a pas su m'enthousiasmer.

Le thème est traité platement

sans aucun relief ni surprise

avec un penchant nunuche.



Très moyennement moyen.

Commenter  J’apprécie          190
Merel

Une très belle découverte que cette BD avec un sujet original : les ragots et les rumeurs dans un petit village et leurs effets destructeurs tant pour la personne visée par ces commérages que pour la vie en communauté. Merel devient la paria, la femme à abattre celle qui prétendument couché avec tous les hommes et serait la femme facile.



Les dessins sont de toute beauté. Les couleurs toujours bien dosées et sélectionnées avec soin. Vraiment un bel ouvrage avec un propos des plus importants et pour lequel on sent monter la tension jusqu’à un point de non-retour. On se prend à espérer que Merel s’en sorte car elle le mérite…
Commenter  J’apprécie          150
Merel

Dans un petit village (flamand ?), avec un bar, une épicerie, une équipe de foot, Merel vit seule, fait quelques piges pour le journal local et élève des canards de race pour les concours. Elle fréquente souvent la troisième mi-temps des footeux, et ça ne plait pas trop à leurs femmes. C'est une histoire de médisance, de harcèlement, de mesquineries dans une petite communauté rurale. le dessin est simple, traits épais et réguliers, couleurs en aplats, il se met au service de la simplicité de ce microcosme. L'histoire est touchante, assez dure parce que très réaliste, la psychologie des personnages est particulièrement bien étudiée, le gens qui étaient amis qui se ferment, les ados qui trouvent une souffre-douleur, les enfants qui ne comprennent pas l'injustice, et le couple qui se défait qui reporte ses problèmes sur une tierce personne… C'est une bande dessinée très réussie sur une peinture sociale très maîtrisée, subtilement traitée, mais cette lecture ne m'a pas vraiment emballé, uniquement pour son sujet justement : les petits mesquineries entre voisins qui prennent des proportions dramatiques, c'est un problème que nous côtoyons tous malheureusement trop souvent, un sujet trop ordinaire et trop laid pour en faire une lecture plaisante, en gros, c'est très bien fait, mais je n'avais pas vraiment envie de lire ça.
Commenter  J’apprécie          122
Merel

Merel veut dire merle. Quand siffle le merle l'hiver est fini. Ici l'histoire est fortement ambiancée par la gestion du dessin et des couleurs pour dire combien les persifleurs peuvent geler des relations et installer pour longtemps une saison de déraison. Clara Lodewick explose sa personnalité dans l'art de faire paraître simple un dessin qui va très loin, une histoire qui vient de très loin et s'enracine dans l'apparence destructrice de l'anodin.

Il est question de jugement, de paroles assassines, de la force de silences et de violence germée dans la discordance.

La tension entre une vie paisible et sereine, au doux contact avec des animaux à la Benjamin Rabier, et un semblant de société amicale m'a fait angoisser en craignant pour Merel qui, usant candidement de sa liberté, déclenche des réflexes de sottise portant atteinte au bon sens et à sa sécurité.

A croire justement que le bon sens n'est pas commun et que les exemples de ce genre que nous connaissons pourront continuer de faire des victimes en toute impunité. Raison de plus pour continuer de vivre libre et de ne pas calquer les têtes à claques.
Commenter  J’apprécie          120
Merel

Premier ouvrage de la collection « Les Ondes Marcinelle » aux Éditions Dupuis, qui promet une immersion dans des romans graphiques et psychologiques pour adultes aux styles très différents, « Merel » parvient à embarquer le lecteur dans une banale histoire de mœurs et de jalousie au cœur d’un petit village de Flandre. Merel est une quarantenaire bien en chair et surtout bien dans sa peau, menant une vie simple sans mari ni enfant, partageant son temps entre l’élevage de canards, les matchs de foot de l’équipe du village, les troisièmes mi-temps au bar du coin et l’écriture d’articles pour le journal local. Elle entretient une relation équilibrée avec son copain, chacun vivant chez soi de manière indépendante mais aimant retrouver l’autre pour passer de bons moments.



Mais à la suite d’une blague de vestiaire mal digérée par une épouse jalouse, qui reproche à son mari de les délaisser elle et leur fils Finn au profit du foot, une rumeur injustifiée et ravageuse va rapidement se propager au sujet de Merel. Celle qui était si bien intégrée dans la communauté va devenir la victime de ragots abjects et se retrouver attifée d’une réputation mensongère transformant le regard de toutes les personnes qu’elle côtoie depuis tant d’années. Merel va devenir la cible de médisances d’adultes et de violences d’enfants qui vont faire de son quotidien un enfer dans lequel sa force de caractère et son endurance vont être mises à rude épreuve. Seul le jeune Finn semble conscient de l’injustice de la situation et va tenter de faire amende honorable…



Merel est un personnage très original et bien travaillé, de ceux que l’on croise rarement dans les romans graphiques. La mécanique de sa déconstruction sociale est habilement mise en place. Les ressorts psychologiques sont crédibles, tout comme le microcosme de ce village de province belge. Les liens qui se déchirent ou se tissent sont intéressants à suivre, et on ne souhaite qu’une chose à cette femme touchante de naturel, qu’elle retrouve la vie qui était la sienne avant l’odieuse rumeur. Je n’ai pas été spécialement emballé par le style graphique de cet album, mais le scénario est suffisamment habile pour m’avoir fait oublier ce point.
Commenter  J’apprécie          110
Merel

Merel est éleveuse de canards, supporte le club de foot et écrit les articles sportifs du journal local. Elle a toujours vécu dans sa petite ville et est connue de tout le monde. Sa vie va devenir un enfer lorsqu' une soi disant blague la fait passer pour une femme facile. Tout le village va se retourner contre elle...



Comment la vie simple d'une personne peut se transformer en enfer ? Clara Lodewick nous le raconte avec tendresse et poésie à travers ce bel album. Les rumeurs vont bon train et l'autrice nous montre comme il est facile de les faire circuler rapidement. Pas besoin d'internet !

Même si je n'ai pas particulièrement accroché au graphisme, j'ai apprécié cette lecture pour l'histoire. J'ai été touché par Merel qui veut paraître forte aux yeux des autres mais qui, comme chaque personne, a un côté sensible. Malgré le harcèlement subi, Merel reste digne et garde confiance en l'humain.

Quant à la fin, il y aurait pu en avoir une multitude. L'autrice a certainement choisi la moins pire ...



Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Dupuis pour la découverte de cette belle bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          110
Merel

Merel, sans mari ni enfant, vit seule dans une petite ville. Elle se partage entre son élevage de canards, les articles qu'elle écrit pour le journal local et le club de foot. Mais suite à une blague, elle devient la cible de rumeurs qui vont enfler.

Ce roman graphique montre comment une personne apprécie va petit à petit faire l'objet d'un harcèlement injuste qui ne repose sur rien. On l'écarte petit à petit de la communauté. Merel fait face avec courage, même si elle ne comprend pas vraiment ce qu'on lui reproche.

Le personnage de Merel est sympathique. C'est une femme libre qui vit sans trop de contraintes et bien intégrée dans sa ville. Mais sa liberté va devenir le creuset de rancunes à priori pas forcément dirigé contre elle. On en vient à détester le village et tous ceux qui la prennent pour cible.

Le dessin est particulier. J'ai aimé la palette de couleurs, pleine de douceur, mais j'ai été peu sensible au coup de crayon de Clara Lodewick qui je trouve un peu simpliste.

Mais peu importe, çà ne m'a pas empêcher d'apprécier cette histoire de mise aux bans d'une femme sans histoire.
Commenter  J’apprécie          100
Merel

Bon sang ne saurait mentir, Clara Lodewick signe ici son tout premier album et inaugure une nouvelle collection chez Dupuis : « Les ondes Marcinelle ».



Une tranche de vie rurale autour d’un personnage, Merel, une femme quarantenaire, seule avec ses canards dans la maison du bout du village, elle est bien intégrée, boit des bières à la buvette et écrit des articles sur le club de football local.



Mais un jour, tout bascule, une remarque anodine va semer la zizanie dans le petit village. Une étincelle qui va déclencher une suite d’évènements inattendus. Des rumeurs, des on-dit, et plus rien n’est contrôlable.



Le récit prend le temps de nous faire comprendre les sentiments de Merel, d’abord incrédule, puis fataliste, il lui faut une certaine force morale pour surmonter la vindicte.



Le dessin semi-réaliste, un peu naïf, rend les personnages touchant et en particulier Merel à laquelle on ne peut que s’attacher.



« Merel » est un album qui dépeint avec justesse et sensibilité la vie rurale et ses travers. Clara Lodewick sait manifestement observer ses semblables et ce premier livre en appelle d’autres !

Commenter  J’apprécie          100
Merel

Merel, une quadra dynamique vit dans un petit village du Hainaut sans mari ni enfants. Elle élève avec passion des canards d’ornement, est correspondante pour le journal local et l’un des piliers du club de foot. Elle a des amitiés « viriles » mais le jour où elle se permet une blague pas très fine (qui aurait bien faire rire si elle avait été un homme) sur l’un de ses amis d’enfance Geerts, tout dérape. Le village entier va se liguer contre elle, colporter des rumeurs et faire de sa vie un enfer…



Quelle n’a pas été notre surprise après la lecture de cet album de découvrir que son autrice était toute jeune. Clara Lodewick inaugure justement une nouvelle collection de la maison Dupuis consacrée aux romans graphiques de jeunes auteurs : « les ondes Marcinelle ». Et elle le fait avec brio ! Son travail fait preuve d’une grande maturité surtout sur le plan scénaristique. En effet, dans un cadre en apparence bucolique (la campagne et les petites villages) , elle montre comment le poison de la rumeur va se distiller. Il y a du Balzac ou du Flaubert dans cette autrice ! L’album s’ouvre sur une scène de comices agricoles et l’artiste nous dépeint à sa façon ses « Scènes de la vie de province ».



Ses personnages sont tous très bien caractérisés. Merel, l’héroïne éponyme, est très attachante dans sa « rudesse », ses maladresses et sa naïveté aussi. Elle n’est pas la seule héroïne de ce récit. On y trouve aussi le coupe Geert / Suzie qui n’a plus rien à se dire et se délite en faisant souffrir leur fils Finn qui chaque soir se trouve au milieu des disputes et rancœurs. L’artiste montre combien ces deux histoires a priori parallèles sont liées et nous fait comprendre comment Suzie se construit une ennemie pour éviter d’avoir trop à se remettre en question et comment les petites lâchetés et l’ennui de chacun vont sournoisement s’accorder sur un bouc-émissaire. Clara nous émeut aussi en montrant par petites touches comment Merel si enjouée va petit à petit sombrer. Sa peinture du harcèlement est d’une justesse incroyable et souligne combien chacun peut se muer en harceleur.



Il y a donc également du Brel chez elle, dans son étude de mœurs elle raconte son plat pays et la bêtise ordinaire. Son histoire est très bien menée : elle parvient à nous « happer » sans aucun effet spécial, simplement en réalisant une chronique d’un quotidien qui dérape. Bon sang ne saurait mentir : son père est scénariste (sous le nom de plume de Dugommier, il a écrit la série jeunesse à succès « Les enfants de la Résistance ») et elle a hérité de son talent de raconteur d’histoires.



Si l’on peut être tout de suite séduit par le scénario, le graphisme peut dérouter. Le style est très ligne claire et le trait semi-réaliste et les personnages dotés de grosses cernes et poches sous les yeux ne sont guère en beauté même s’ils ne sont pas sans évoquer « Les Frustrés » de Bretécher. L’artiste travaille sur du papier au stylo bille puis effectue la mise en couleurs à la gouache. Elle dit ne pas aimer le numérique qui l’ennuie et « n’offre pas le plaisir d’ouvrir des tubes et de voir la couleur des pigments changer à la lumière ». Elle nettoie pourtant ses planches à l’ordinateur et c’est peut-être ce qui donne un côté trop aseptisé à son trait qui manque du coup un peu de chair pour traduire la violence des passions qui se déchaînent. Mais on ne pourra que saluer en revanche son utilisation de la couleur pour créer les différentes ambiances (là aussi elle a été à bonne école : sa mère a longtemps été coloriste) et son détourage des cases ou son absence de décor lorsqu’elle voulait se focaliser sur les personnages et leurs sentiments.



Cette première œuvre de l’ancienne étudiante de St Luc inaugure donc brillamment la collection en prenant pour cadre un milieu peu dépeint et en en ôtant tous les stéréotypes bucoliques qui y sont attachés. Clara Lodewick travaille actuellement sur son deuxième projet dans lequel l’humain (trop humain) sera encore au centre de l’intrigue et nous l’attendons avec impatience !

Chronique augmentée sur notre blog Bulles2dupondt.fr


Lien : https://bulles2dupondt.fr/20..
Commenter  J’apprécie          91
Merel

J'ai eu besoin d'un peu de temps pour me faire au dessin un peu particulier de cette jeune illustratrice belge qui publie avec Merel sa première bédé. Au fil des pages, je m'y suis habitué et me suis surtout attaché à ce personnage qu'on malmène et qu'on aurait envie de pouvoir défendre.



Merel est une journaliste qui travaille pour un petit journal local et réside dans un village des Flandres où elle connaît tout le monde depuis toujours. Cette femme libre et célibataire entend mener sa vie comme elle se souhaite, et consacrer du temps à ses canards d'ornement qu'elle emmène régulièrement à des concours.



Dans le village, un couple est en crise, et parce qu'il côtoie Merel lors des matchs de foot qu'elle couvre pour son journal, elle lance une rumeur malsaine, qui rapidement prend une ampleur inattendue. Au fil des jours, les amis de toujours prennent leurs distances, les femmes colportent tout et n'importe quoi sur son compte et un groupe d'ados s'en prend à elle de plus en plus violemment.



J'ai éprouvé beaucoup de colère lors de ma lecture de cette bédé particulièrement réussie, de la colère contre celles et ceux qui colportent, de la colère contre celles et ceux qui harcèlent, de la colère contre celles et ceux qui laissent faire en fermant les yeux. Une première bédé franchement prometteuse.



📖 Merel de Clara Lodewick a paru le 19 août 2022 aux éditions Dupuis. 160 pages, 24€.



🔗 Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
Commenter  J’apprécie          90
Merel

Pour son premier roman graphique, Clara Lodewick présente l’histoire de Merel, un sujet consacré à la rumeur et au harcèlement dans une campagne en Flandre, dans la Belgique d’aujourd’hui.



Son dessin plante le décor et devient rapidement une ambiance. Ses personnages sont dépeints avec réaliste. La manière de traiter son sujet illustre parfaitement le rejet ordinaire dans une communauté rurale où chacun se connait et s’appréciait.



Merel est une femme d’une quarantaine d’année, bien plantée au sens propre et figuré. Elle est cultivatrice d’oie et publie dans le journal local des articles relatant notamment sa passion sportive, le football.



Merel est attachée à son indépendance. Sans mari et enfant, elle vit au gré de ses envies et du soutien amoureux de son compagnon. Les jours sont heureux dans ce village tranquille.



Seulement, ça dérape ! Parce-que Merel s’est permis une plaisanterie sur un homme du village, elle est rapidement accusée d’avoir des aventures avec tous ! Vont venir la suspicion, le rejet et l’exclusion.



Comme pour tout premier roman, Clara Lodewick nous raconte un sujet qui lui tient à cœur. Avec une facilité déconcertante, l’histoire de Merel nous immerge de la joie du partage à la solitude subie, du regard bienveillant des autres à leur violence crade et méchante. Une autre façon d’aborder le harcèlement en le replaçant au cœur des relations humaines et de ses dérives. De plus, les oies comme Merel sont extrêmement attachantes !
Lien : https://vagabondageautourdes..
Commenter  J’apprécie          90




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Clara Lodewick (279)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz de la pentecôte, la pente et la côte aussi !

La Pentecôte, (du grec ancien πεντηκοστὴ ἡμέρα / pentêkostề hêméra, « cinquantième jour »), célèbre :

La venue de l'esprit saint, 60 jours après la résurrection
La venue de l'esprit saint, 50 jours après pâques
La revenue de l'esprit saint, 60 jours après pâques sur les apôtres et tous les invités
La venue de l'esprit saint, 50 jours après noël en comptant les jours de carême

10 questions
33 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}