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Citations de Claude Jaunière (108)


A maintes reprises, elle avait lu des articles, des livres traitant de ce peuple singulier qui va de par le monde, que l’on désigne sous des vocables multiples : tziganes, bohémiens, romanichels, gitans, gipsies, selon les pays vers lesquels ils reviennent plus volontiers, qui s’assimilent peu ou mal, éternels errants, êtres mystérieux qui, même lorsqu’ils deviennent sédentaires, sont toujours en retrait des autres. Mélange d’orgueil et de crasse, d’astuce et d’ignorance, ils n’ont de leurs origines, de leur histoire, qu’une tradition orale. Ils ne possèdent rien, que les hardes ou les bijoux qu’ils portent et les roulottes misérables qui les abritent, les chevaux étiques qui les tirent. Les temps modernes les font parfois possesseurs de roulottes automobiles aux moteurs poussifs, qui bringuebalent au long des routes une marmaille chapardeuse, des femmes insolentes, diseuses de bonne aventure et prestes à cueillir une volaille, à lui tordre le cou, des hommes agressifs tressant des corbeilles ou martelant du fer. Ils sont cinq millions à travers le monde, épris de liberté, de musique, de danse, dont personne, pas même eux, ne sait où les conduira leur perpétuelle migration.
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Je ne suis pas une intellectuelle, mais une paysanne, et je crois connaître certaines âmes simples auxquelles il est inutile de noircir l’avenir. Que voulez-vous, nous préférons le rêve au cauchemar.
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À travers mes souvenirs, il n’est pas facile de reconstituer ce qui, au cours d’une longue existence commune, opposames parents l’un à l’autre, ni distribuer les torts. Leur mésentente m’a marqué d’une peur terrible de me tromper dans le choix d’une épouse et me fait fuir comme la peste les gens qui me disent, à propos d’une jeune fille :« Vous seriez bien faits pour vous entendre !»
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Les Italiens sont accueillants, et s’ingénient à vous rendre agréable et facile le séjour dans leur pays.
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Elle le découvrait veule, mesquin, monstrueusement égoïste, naïf et si facile à bluffer. Pas même courageux ! Il n’avait plus besoin d’elle ou plus exactement Lynda avait exigé son départ et comme s’il avait peur d’en être encombré, d’avoir à subir des scènes, il la lançait par-dessus bord sans la moindre hésitation.
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Chaque séquence exigeait des répétitions nombreuses qui ne tardèrent pas à exaspérer l’actrice, laquelle se révéla d’un caractère difficile : sa prétention confina assez vite à la sottise et il y eut des altercations fréquentes entre l’assistante et elle. Lynda se montra alors d’une vulgarité insoupçonnée. Nicole, elle, resta intransigeante et la comédienne dut capituler malgré ses plaintes réitérées au metteur en scène qui refusa, assez lâchement d’ailleurs, d’intervenir.
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Il y a dans certaines natures féminines, un obscur besoin maternel de protection qui naît très tôt. C’est cet instinct qui pousse les fillettes à dorloter leurs poupées. Chez Nicole, il se manifesta lorsqu’elle s’institua chef de famille auprès de Mme Dargnies, qui devint pour sa fille comme une enfant.
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Le septième Art groupe intellectuels, artistes, techniciens, commerçants et industriels et en fait un brassage pittoresque. Nicole trouvait dans ce métier vivant, trépidant même, rempli de joies et de déceptions, une occupation passionnante. Quand vint le moment de s’en détacher pour devenir fonctionnaire, elle eut à peine une hésitation : elle renonça à la sécurité et choisit un travail plus attractif, plus rémunérateur, mais aussi plus incertain.
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Le hasard se joue des projets les mieux échafaudés, et alors qu’elle avait posé sa candidature au concours d’administration dont les épreuves étaient prévues deux mois plus tard, le jeu des relations, un nouveau hasard aussi, firent brusquement dévier son destin.
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Depuis plus de deux années qu’elle travaillait aux côtés de Jean-Paul Hernandin, on pouvait avoir oublié qu’elle était jolie. Absorbée par les soucis de tous les instants, les responsabilités qu’elle avait prises, le labeur harassant d’assistante de production, dont elle seule aurait pu dire ce qu’il comportait d’astreintes, de gymnastique intellectuelle, on ne la voyait guère que coiffée à la diable, vêtue de teintes neutres, ayant abdiqué toute coquetterie par manque de temps, d’argent aussi.
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Un artiste ? Un type qui passe la moitié de son temps à rêvasser, à s’imaginer qu’il sera le plus grand metteur en scène de son temps ! Un cinéaste, tu appelles cela un artiste ?
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J’ai préféré cette séparation brutale à des attendrissements. Être odieux une dernière fois, c’était vous ôter le plus petit regret. Je n’ai tout de même pas assez de stoïcisme pour rester aussi abject à vos yeux ! Je vous laisse à Gaël. Il vous rendra heureuse. Moi, j’en étais incapable.
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Le moment n’est pas aux déclarations d’amour, aux serments. Pourtant, vous êtes ce qui m’est le plus cher au monde. Je vous aime, Elisabeth, sans illusions et sans calcul. Il fallait que je vous le dise. Non, laissez-moi achever. Jean est pour moi un adversaire redoutable, dans votre esprit comme dans votre cœur. Il est celui auquel on pardonne tout. Moi-même, malgré le mal qu’il m’a fait, je ne parviens pas à le haïr. Il est le charme, la séduction et, ne sursautez pas, la bonté faite homme. Il peut être implacable et, en même temps, tendresse et générosité.
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On ne joue pas la comédie pendant des semaines sans laisser filtrer une impatience, un éclair de méchanceté.
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J’étais liée à un homme qui avait la loi pour lui et qui pouvait, sur un simple mot, m’envoyer en prison, même s’il y allait lui-même et il était capable de le faire. Je n’avais personne à qui demander aide et assistance. Qui attacherait créance à cette fable ahurissante.
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Epouse fidèle à la vertu farouche, mais séduisante à damner un saint, voilà ce que vous serez. Je n’aurais pas osé vous demander une répétition. Vous me l’avez offerte spontanément. J’ai bien misé sur vous. L’élève dépassera bientôt le maître.
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Assurément je comprends votre hâte à vous marier. Certaines filles sont extraordinaires ! Elles n’ont qu’une pensée : le mariage… comme si cela réglait leur avenir, toute leur existence. Vous venez d’être prise au piège parce que vous avez cru, comme beaucoup de vos pareilles – même les plus délurées – qu’en ayant un mari vous résolviez vos problèmes. A peine libérée de moi, vous vous précipiterez vers un autre.
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Il est beaucoup plus difficile qu’on ne l’imagine de louer la passivité, le consentement, quand, intérieurement, on n’est que révolte, indignation, colère.
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Je me rendais très bien compte que j’étais provisoirement en son pouvoir. Les mots, la fureur, le mépris ne me conduiraient à rien qu’à resserrer plus rudement les liens dans lesquels il m’avait habilement ligotée. Je pouvais maudire ma sottise, mon imprudence, accuser mon beau-père de m’avoir livrée à cet homme, tout cela ne serait qu’agitation stérile. Le mieux était de tenter de composer, en tout cas de gagner du temps en feignant de se soumettre.
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Je persiste à croire que si nous ne pouvons être mari et femme, nous pouvons, en revanche, nous entendre fort bien. Votre façade d’honnêteté, votre beauté, vos relations, votre esprit de décision, votre intelligence joints à mes propres qualités et à mon sens de l’organisation doivent nous assurer un succès écrasant et le monde nous appartiendra : fortune, puissance sont à nous si nous savons manœuvrer de conserve. Seul, je ne peux rien et vous, pas davantage ; ensemble, nous nous complétons et conjuguons nos activités.
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