Claude Serre

Compilation de dessin sur les dangers de la route ou quand la satire graphique dénonce le diktat du tout-voiture. Une publication de 1989, bien représentative de son époque. Un coup de crayon cyniquement drôle et sympathiquement humoristique. À découvrir.

Préface de Cavanna : je déteste la chasse et les chasseurs , la peche et les pecheurs . J'ai comme l'impression que Serre ne les aime pas beaucoup non plus . En tout cas , disons que ses dessins n'ajoutent rien à la gloire des assassins du Dimanche . La postface de Ged Marlon est raccord : on dit que le chasseur tire sur tout ce qui bouge , c'est faux ! D'ailleurs , moi je prefere tirer sur tout ce qui bouge pas , j'y arrive mieux...



Tu aimes la chasse ? Tu aimes la peche et tu as un sens de l'humour qui vole aussi haut qu'une galinette cendrée criblée de calibre 12 ? Aie , cet album n'est définitivement pas pour toi et encore à des années lumieres de remplacer dans ton p'tit coeur de faon apeuré ces délicieuses émissions nocturnes au générique si apaisant : POM ! POM ! POMPOMPOM POM ! POM ! Aaaah , histoires naturelles , du reve en technicolor...

Bref , Serre , c'est caustique , noir , absurde mais pour le coup , ça casse vraiment trois pattes à un canard ! Pas de dialogues ( ce qui devrait plaire à nos amis les chasseurs ;) mais des postures rocambolesques qui se suffisent à elles seules ! Le coup de crayon est magistral ! Un noir et blanc accentuant un comique de situation hors norme ! Le trait est d'une précision chirurgicale . Chaque dessin s'apparente à un tableau tant Serre à le souci du détail . Rien ne lui échappe . Il fait mouche et touche sa cible avec la régularité d'un métronome ( ce qui devrait plaire à nos amis les chasseurs mélomanes ;) . Mais l'ami pecheur n'est pas en reste et en prend également pour son grade car Serre , dans un souci de justice et d'équité qui l'honore , a décidé de ne privilégier aucune de ces deux activités cérébrales de haut vol ( réflexions s'accompagnant immanquablement d'un apéro dinatoire-vomitoire digne de ce nom...les préjugés sont tenaces...) .

Une envie de marrade ? La lecture de ce délicieux manifeste animalier devrait vous éviter de revenir brequouille , comme on dit dans le bouchenois...La peche au rire est assurée , ça défouraille à tous les étages ( ce qui devrait plaire...) !



Bon , le mauvais chasseur , y voit un truc , y tire ! Le bon chasseur , y voit un truc , y tire mais c'est un bon chasseur...

Le roi de l humour noir

Des dessins évocateurs d une puissance incroyable

Livre de dessins noirs, à l'humour bien caustique, du génial Claude Serre, illustrateur pour des magasines comme Hara-Kiri ou Lui.

Il est connu pour ses dessins très sombres, en noir et blanc, proche du travail de Franquin avec ses "Idées noires".

On retrouve ici différents corps de métier vu par l'oeil sans pitié de Serre.

C'est un livre très visuel. L'effet est immédiat. On rit jaune parfois... mais c'est toujours bien vu.

Un grand classique.

Tout simplement un très bon moment, pour une parenthèse pleine d'humour noir, dans notre vie parfois fatigantes. les BD c'est idéal le soir quand on rentre.

Les dessins sont très agréables et l'humour, avec un certain laps de temps des fois (le temps de comprendre l'astuce) est très frais, et en même temps grinçant.

Un artiste à découvrir...

Premier recueil des dessins humoristiques géniaux du grand Serre (tient, cela me fait penser, il y a une station de ski qui porte son nom, l’Alpe du Grand Serre, c’est forcément un hommage, non ? bref…), qui touche à notre sensibilité la plus profonde : le corps. Des scènes déjantées, crues, voire assez trash en ce qui concerne la chirurgie et l’odontologie. Pas de quartiers, on déchire, perce, et surtout on se moque. Et quelques gueules, je ne vous dis que ça.

Pas un mot, c’est inutile tant le dessin est expressif. Un dessin en noir & blanc au trait hachuré d’une très grande finesse comme l’étaient les gravures d’Honoré Daumier.

Bref, 50 ans après, ces dessins n’ont pas pris une ride, et j’ai pris grand plaisir à les reparcourir.

Ou comment ramener au trivial et pragmatique les gestes de la médecine qui sauvent. La mort rôde comme toujours...

Il me semble que j'avais découvert ce dessinateur à l'humour noir dans la bibliothèque de mon oncle alors que j'avais une dizaine d'années (avec les Gotlib et Franquin).

Feuilleter à nouveau cet album me fait prendre conscience que je ne devais pas tout saisir à l'époque. Aujourd'hui ça me fait penser aussi à des dessins de Tomi Ungerer dans la même veine (mais en plus cru et plus féroce).

A noter ici une préface désopilante de Pierre Dac !

Un des premiers albums de l'auteur qui est devenu un des classiques de la BD et qui nous faisait découvrir son humour inégalé.

Chirurgiens, pharmaciens, psychiatres, dentistes, kinés, généralistes passent à la moulinette de son coup de crayon.

Un régal.

Ce livre date peut-être de 1972 mais il suffirait de réactualiser quelques dessins en les adaptant au monde d’aujourd’hui, et il gagnerait tout autant un prix de l’humour noir, comme ce fut le cas en 1973.

La finesse des dessins complexes réalisés à l’encre de Chine, et le souci du détail se suffisent à eux-mêmes. Pas la moindre citation à vous mettre sous la dent, et pourtant l’ensemble est mordant, et tordant, au choix.



En introduction, il est noté comme un dossier d’observations médicales, et motif d’hospitalisation :

« M.SERRE Claude 33 ans, entre pour troubles du comportement graphique. »(…) intoxication au dessin de presse à partir de 63. Syndrome de l’illustration galopante (…)Intoxication liquido-tabagique ( 4 litres d’encre de Chine et 25 crayons fumeux par jour)…

« Après une semaine d’observation, le malade est transféré d’urgence en maternité où il a accouché de ce livre ».

J'aimerais bien consulter une statistiques (les Français les statistiques) "Combien de patients hospitalisés se sont vus offrir cet album après une opération offert par qui voulait les faire mourir de rire !

Claude Serre apprécie le monde médical alors rien de plus étonnant qu’il décide de le croquer. Avec son crayon noir, il dresse un portrait absurde, cruel et drôle des acteurs de la santé et des professions paramédicales. Médecin, chirurgie, chiropracteur, dentiste… tous en prennent pour leur grade pour le plus grand plaisir du lecteur. Le dessinateur ne s’encombre pas de texte. Une image d’humour noir suffit à faire rire simplement. Qui n’a jamais traumatisé par un professionnel médical trop sûr de lui ou pas assez ? Chacun y trouvera quelque chose d’évocateur dans sa vie. En cas de doute sur la dérision, on est préparé avec la préface de Pierre Dac. L’évocation de cet humoriste, vous met certes dans un état d’esprit mais surtout annonce que l’ouvrage n’est pas récent. En effet, il est sorti en 1972. Ce qui peut surprendre est l’intemporalité de ces satires et surtout l’intergénérionalité. Que l’on soit adolescent ou vieillard, on comprend tout de suite le message. La couverture avec le kiné qui masse tellement fort le dos de son patient qu’il lui arrache la peau. Très cruel et à la fois, très drôle. Tout ce qui est proposé est de cet acabit et ça fait plaisir de rire avec du bête et méchant. D’ailleurs, on en redemande.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..

Ah.., la voiture ! Déjà, encore et toujours un sujet sensible et obsessionnel pour l’espèce humaine. De quoi nourrir abondamment l’imagination sans fin de cet humoriste génial : Mers d’embouteillages, (con)fusion de l’homme et de la machine, érotisme, agressivité, accidents, rubans d’asphalte. C’est tellement bien vu, et à peine exagéré parfois.

Pour info, j’habite à côté de la Défense, et ça y est, je viens de comprendre dans quel ouvrage les ingénieurs qui ont conçu les voies labyrinthiques qui sont autour ont puisé leurs plans. Tout était déjà dessiné en 1977 ! Serre, sort de ce corps.

Des évolutions dans ce volume : apparition de quelques mots, ou de la couleur sur certaines scènes, tandis que d’autres se déroulent sur plusieurs images.

Quel petit chef-d'oeuvre et quel talent ! Après une préface sur les chapeaux de roue de Frémion, on retrouve tout ce qui tourne autour de l'automobile, et de son propriétaire... La mangeuse de bitume échange ses boulons contre le cerveau de son conducteur, les embouteillages sont des mers loin de toute terre, le garagiste dépeint votre bagnole qui devient un étron à vos propres yeux, les gendarmes voient des éléphants roses, des corbillards se télescopent sous l'oeil amusé des enfants de coeur, le conducteur préfère être mort s'il reste dans son bon droit, l'avant de la voiture est un vaillant pénis... J'en passe et des meilleures... Et ce sont toujours des hommes, car aucune femme n'est aussi bête (à part peut-être Madame Tatcher). Un plaisoyer contre le bêtise humaine face à l'auto. Les dessins sont sublimes, regardez-les longuement, savourez-en les détails... C'est de l'art...
Lien : https://www.facebook.com/pro..

Des bons dessins de serres , avec une bonne technique dessins aux hachures et des idées sur le matchisme des hommes en auto .

Recueil de 50 dessins paru en 1978.Le titre indique bien l'objet central et la tonalité est celle de l'humour noir. S'y trouvent déclinés les thèmes suivants : l'accident (11dessins), l'alcool au volant (5) , la bagnole comme subtitut de l'éros (5) comme partie du corp (4) et enfin ses rapports avec la mort (4) . Plus quelquesthémes mineurs, embouteillage , la route, le garagiste, le policier .

Il me semble que j'avais découvert ce dessinateur à l'humour noir dans la bibliothèque de mon oncle alors que j'avais une dizaine d'années (avec les Gotlib et Franquin).

Feuilleter à nouveau cet album me fait prendre conscience que je ne devais pas tout saisir à l'époque. Aujourd'hui ça me fait penser aussi à des dessins de Tomi Ungerer dans la même veine (mais en plus cru et plus féroce).

Jamais 2 sans 3, voilà, je me suis fait ma série humour noir de l'été, et avec cet opus je me suis régalée… si je puis m'exprimer ainsi, car à elle seule la couverture donne une petite idée du menu.

Claude Serre, en 1984, a concocté un assortiment de plats dignes des plus grands chefs étoilés, à la sauce encre de Chine toujours, agrémentés de quelques filets en couleurs par moment. Ces plats se consomment en silence, pas le moindre phylactère à se mettre sous la dent.

En amuse-bouche, nous avons Adam et Ève revisités, et en dessert, c'est par eux que nous finissons le repas, ils ont juste le poids des années qui pèsent sur eux, et la pomme est devenue une délicieuse compote, ils n'ont plus de dents pour la croquer !

Ce menu gastronomique se poursuit par quelques plats servis avec classe et brio, et au milieu s'insère une statue plus que plantureuse :

« LA VÉNUS de GAULT et MILLAU » !

La carte des vins n'est pas mal non plus, et nous amène peu à peu au vin de messe : je me confesse, j'en ai goûté l'ivresse, quant à la cène et ses apôtres façon MacDo, pas de miracle, depuis toutes ces années, la malbouffe a perduré. Je vous avais bien dit que ces livres étaient toujours d'actualité !

Les plats de résistance demandent une grande résistance pour être consommés, il faut avoir l'estomac bien accroché, lisez, vous me comprendrez.

Après les desserts à volonté, comme on se sent un peu nauséeux, vient l'heure de se rendre aux w.c., et là, nous avons une série de planches qui constituent pour moi la cerise noire sur la gâteau de ces

menus « gastrovomiques »



Passez commande et attablez-vous, après le repas, nous n'aurez plus faim, assurément !

A travers ses dessins, Claude Serre nous fait rire, réfléchir, nous interroger. Les dessins sont simples et pourtant si forts en sens et en dénonciation.

Malgré une publication en 1972 (et oui ça fait 50 ans tout de même), cet ouvrage est toujours d'actualité.



Une bonne idée de cadeau.

« Rien de ce qui est humain ne m’est étranger ! », proclame un penseur trop exhaustif à mon goût, et sans doute plus collectionneur que critique.



L’angle de l’humour choisi par Serre (1938-1998) est moins obtus ; on peut dire de Serre qu’il a un œil d’aigle pour débusquer les faiblesses humaines ; ou bien que c’est un anthropologue qui va à l’essentiel, à la manière des moralistes impitoyables du XVIIe siècle. Sous les multiples costumes qu’il endosse, la variété des illusions qu’il entretient, ses multiples religions et philosophies –bref de tout le tremblement-, l’homme est d’une simplicité schématique. Le dessin, lorsqu’il est pratiqué ainsi que Serre, c’est-à-dire en dessinateur, est un art qui déshabille. Je veux dire par là que pour le dessinateur, plus que pour le praticien d’une discipline abstraite comme la grammaire ou l’arithmétique, l’homme se limite au physique ; du coup, toute la partie rhétorique compte beaucoup moins, c’est-à-dire l’étoffe dans laquelle notre espèce est accoutumée à se tailler des costumes flatteurs.



J’ai découvert Serre très tôt, vers dix ans, feuilleté ses albums en librairie tandis que mon paternel faisait son propre choix de journaux et bouquins, qui pouvait prendre un certain temps ; c’était une époque où les librairies ne payaient pas encore des employés pour empêcher les clients de feuilleter ou de lire les journaux et les bouquins comme ils font maintenant. Je suis sûr que Serre ferait un bon gag à partir de ce panonceau que l’on peut voir chez certains détaillants : « DEFENSE DE LIRE ».



Tout ça pour dire que ces dessins, sur le monde des sportifs ou des médecins, se sont gravés dans ma mémoire, alors que je ne les ai pas revus depuis, tant l’impact visuel de ce dessinateur est fort, comparable à celui de Daumier ou de Gustave Doré, quand celui-ci ne donne pas dans le kitsch.



webzine,bd,zébra,fanzine,bande-dessinée,kritik,critique,bestiaire,claude serre,glénat,anthropologie,gustave doré,daumier,dessinateur,franquin,chasseurLe parti-pris de la laideur, logique pour un humoriste, évoque Franquin quant à lui. Il me semble que j’ai une dette vis-à-vis de Serre, probablement responsable de m’avoir dégoûté de la compétition sportive ou de la médecine, à un âge où j’aurais pu mal tourner. Mais je ne connaissais pas le bestiaire de Serre, que je découvre dans cette réédition par Glénat, où Serre s’attaque à une autre forme d’imbécillité humaine, qui trouve naissance et s’enfle sur le terrain des loisirs : ici la chasse, la pêche, ou l’élevage d’animaux de compagnie. Ne croyons pas que le milieu professionnel soit le seul où l’homme se montre comique, involontairement et le plus souvent immédiatement après avoir prononcé cette phrase : « Vous allez voir, je suis un pro. !» La situation des loisirs ou de la recherche du temps perdu est aussi cocasse, en raison de son caractère paradoxal.



Bien sûr la chasse est au cœur des études anthropologiques, car quel homme n’a pas, dans le fond, une âme de chasseur ? Et quelle femme n’a pas une âme de biche ?
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