Citations de Cole Gibsen (79)
Au lycée, verser des larmes revenait à verser son sang: toute blessure, si petite fût-elle, était signe de faiblesse.
Et le lycée détruisait les faibles.
Regan Flay, changeuse de vies
N'espérais-je pas la même chose avec ma mère ? Etre aimée pour qui j'étais, et non pour ce que je lui apportais.
les gens continuent à dire et à écrire de nouvelles choses, jusqu'à ce que le moindre centimètre carré de nos coeurs soit couvert d'un venin si noir que nous-même ne sommes plus capables de voir le bon en nous
« Ces murs, ce sont nos cœurs. Dès que quelqu’un fait un commentaire celui-ci s’inscrit en nous de manière permanente. Les mots gentils, les mots méchants, tout est là, poursuivis-je en posant la paume de ma main sur ma poitrine. »
Sébastien DB
Bien sûr , on peut rayer les mots ou essayer de repeindre par dessus , mais sous les couches d'encre et de peinture , ils sont toujours là , gravés au plus profond de nous , comme des initiales gravées dans le tronc d'un arbre.
Page 326 \ 336 du roman .
Ces murs, ce sont nos cœurs. Dès que quelqu’un fait un commentaire, celui-ci s’inscrit en nous de manière permanente. Les mots gentils, les mots méchants, tout est là, poursuivis-je en posant la paume de ma main sur ma poitrine. Bien sûr, on peut rayer les mots ou essayer de repeindre par-dessus, mais sous les couches d’encre et de peinture, ils sont toujours là, gravés au plus profond de nous, comme des initiales gravées dans le tronc d’un arbre. On se balade avec ces cicatrices, mais personne ne les voit et personne ne sait à quel point elles font mal.
- Avant je pensais que la seule chose qui comptait, c'était d'être la meilleure. Je faisais tout pour y arriver. Je manipulais les gens. Je ne pensais pas que c'était grave parce que, techniquement, je ne faisais de mal à personne. Je n'avais pas idée...
Ma voix se brisa.
- Vous n'aviez pas idée... insista le docteur.
Je n'avais pas envie de prononcer les mots à voix haute. Ça risquait de les rendre plus réels.
- Je n'avais pas idée que je ... détruisais les gens. Mais quand ça m'est arrivé, venant de quelqu'un que je pensais aimer...
Un sanglot m'interrompit.
Il m’avait fallu attendre jusqu’à cet instant pour me rendre compte que la personne à qui j’ai fait le plus de mal, c’était moi-même.
Tu savais qu'à l'origine du documentaire, on appelait ça en anglais du "life caught unawares"? Des prises de vie en toute inconscience? J'adore cette expression. [...] Rien n'est aussi prenant qu'un film bien réalisé et convaincant sur la vie. Si pour moi les docus sont tellement supérieurs aux films, c'est justement parce qu'ils sont vrais. C'est ça qui les rend si géniaux. Les films essaient de se rapprocher de la réalité, et s'en approchent parfois de très près, mais on ne peut pas fabriquer du réel.
J'étais venue ici ce soir pour m'excuser auprès des innombrables personnes que j'avais blessées, mais il m'avait fallu attendre jusqu'à cet instant pour me rendre compte que la personne à qui j'avais fait le plus de mal, c'était moi-même.
C’était dans une vie antérieure, me dis-je en me détournant. À l’époque, tout était différent. J’étais différente. Mais maintenant ? Je n’avais pas de temps à perdre avec des regrets, des souvenirs ou des lapins en peluche. Rien ne pouvait changer le fait que j’avais dix-sept ans et que, même si je détestais ça, les pom-pom girls, le conseil des élèves et la politique de ma mère faisaient partie intégrante de mon existence.
Ne pas entrer dans l’équipe n’était pas envisageable – du moins, c’était l’avis de ma mère. Et je n’avais pas travaillé aussi dur pour tout perdre à cause d’un stupide porté foiré pendant des essais.
Je saisis mon portable posé sur la couette. Comme tout bon sportif vous le dirait, pour gagner, une équipe a besoin d’une excellente attaque et d’une défense de premier ordre. Et grâce aux leçons de ma politicienne de mère, je brillais sur les deux plans.
Revivre les souvenirs allait être un calvaire, mais cela valait toujours mieux que de laisser la blessure s'infecter en moi.
J’espérais juste qu’un jour, elle arrêterait de faire semblant et vivrait sa vie comme elle l’entendait. Chaque fois que je m’obligeais à entrer dans le moule que ma mère avait créé pour moi, j’avais l’impression de me briser encore un peu plus. Si Amber s’obstinait à jouer la comédie toute sa vie, les fragments de sa vraie personnalité finiraient par être trop petits, trop disséminés, pour être rassemblés. Je ne savais pas ce qui arrivait aux gens une fois qu’ils n’étaient plus réparables. J’espérais seulement que je n’aurais jamais à le découvrir.
" Christy Holder est une fille formidable " , c'était une petite ligne d'amour au milieu d'un mur de haine
- Comme c'est mignon...Apparemment, les rejetés attirent les rejetés.
(...)
- Apparemment, c'est la même chose pour les connards. Sauf que vous vous déplacez, plutôt en troupeau.
Ces murs, ce sont nos cœurs. Dès que quelqu'un fait un commentaire, celui-ci s'inscrit en nous de manière permanente. Les mots gentils, les mots méchants, tout est là, poursuivis-je en posant la paume de ma main sur ma poitrine. Bien sûr, on peut rayer les mots ou essayer de repeindre par-dessus, mais sous les couches d'encre et de peinture, ils sont toujours là, gravés au plus profond de nous, comme des initiales gravées dans le tronc d'un arbre. Alors on se balade avec nos cicatrices, mais personne ne les voit et personne ne sait à quel point elles font mal. Et pendant ce temps, les gens continuent à dire et à écrire de nouvelles choses, jusqu'à ce que le moindre centimètre carré de nos cœurs soit couvert d'un venin si noir que nous-mêmes ne sommes plus capables de voir le bon en nous. Alors, nous commençons à ajouter nos propres mots, et ils sont plus sombres que tout le reste, et les cicatrices s'inscrivent plus profondément encore que les autres.
« C’est quoi de bordel?
Lorsque je passai les doubles portes, toutes les têtes se tournèrent vers moi. Des doigts se pointèrent et des bouches se tordirent en des sourires moqueurs. Un groupe de filles se mit à chuchoter entre elles, cachées derrière leurs mains. Elles faisaient mine de vouloir rester discrètes, mais d’autres... murmurer derrière ses mains ne servait qu’à attirer l’attention sur le fait qu’on murmurait. Elles étaient parfaitement conscientes que je voyais qu’elles parlaient de moi, mais elles n’en avaient juste rien à foutre. Je le savais parce que je le faisais tout le temps. »
- Qu'espériez-vous changer ? demanda-t-elle.
- Tout, murmurai-je en ouvrant le yeux. Je voulais tout changer.
L'artiste un peu tarée et la farce mise en quarantaine qui se roulaient des pelles entre le labo et la salle informatique. Pour une fois, je me foutais de ce qu'ils pouvaient penser. ~Regan.