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Critiques de Colin Lemoine (17)
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Guide du musée Bourdelle

Acquis à la boutique du Musée- Atelier Bourdelle ce 30 juin 2023



Une merveilleuse visite du Musée- maison- atelier du sculpteur, Antoine Bourdelle; endroit magique immense, composé de trois beaux jardins statuaires, de l'atelier de l'artiste, de deux étages, dont un très impressionnant Hall des plâtres , où on peut admirer ses réalisations les plus monumentales...



Ce qui reste dans mes préférences absolues ce sont ses portraits dont ceux du maître, Rodin, de Daumier, de Carpeaux au travail, d' Ingres...etc.



"Les portraits occupent une part essentielle dans la production sculptée d' Antoine Bourdelle, pour qui le buste constitue un exercice salutaire, stimulant l'imagination et les facultés créatrices. Convaincu que chaque visage représente l'infini de la nature, le sculpteur conseille à ses élèves de " faire des bustes"

(...)

"Tous les hommes et femmes sculptés par Bourdelle sont cent fois plus eux-mêmes dans le bronze ou la pierre que dans leur enveloppe charnelle ", conclut le poète André Suarès."



J'ai choisi cette brève publication pour faire partager à un ami jurassien, cette visite extraordinaire ainsi que les jalons incroyables de ce travailleur infatigable, à la fois sculpteur, écrivain, peintre , sans oublier sa passion pour la " Photographie" , celle-ci l'aidant beaucoup dans son travail et dans ses recherches.



Ce guide du Musée se découpe en brefs chapitres:



1.Le Génie du lieu



- L'Impasse du Maine

- L'atelier de sculpture

- L'atelier de peintre," un monde intérieur "

- le jardin de sculptures

-Le Hall de plâtres



2.Une oeuvre à demeure



(...)- L'oeil du sculpteur

- du symbolisme à l'Art nouveau

- Portraits : l'esprit et le modèle

- Face à Beethoven : histoire d'une hantise

(...)

- le Théâtre des Champs- Élysées

- Bourdelle et ses élèves

- Bourdelle dessinateur : l'autre dimension

- La "pensée écrite "de Bourdelle

- Dufet, défenseur de l'art pour tous et de Bourdelle



- Une vie, une oeuvre, un musée



Complété par une bibliographie sélective, des repères chronologiques et des illustrations.



Outre l' immense talent créatif de Bourdelle, ce qui augmente mon enthousiasme et mon intérêt pour cet artiste est son aisance et son besoin de transmettre sa passion de la Sculpture aux jeunes étudiants.Il s'entourait d'élèves venant de tous les pays...où les femmes avaient une place égale aux hommes , et participaient à toutes les étapes, des plus ingrates aux plus prestigieuses ( les mises au point finales dans le marbre )...Parmi ses nombreuses élèves, Germaine Richier et Pénélope Sevastos ( d'origine grecque , qui deviendra sa 2e épouse et sa fidèle " collaboratrice" toute sa vie)



Si vous êtes à proximité de la Capitale, ou avez l'opportunité d'un passage cet été, ne manquez pas ce lieu extraordinairement vivant pour l'ensemble impressionnant d'oeuvres et pour le charme de ses trois jardins...avec des recoins pour s'y reposer , dessiner, ou rêver !



Un petit coin de Paradis, vraiment !







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Antoine Bourdelle : 1861-1929

Avec cette présentation aux édition du Cercle d'art avec toujours intéressante par sa présentation et ses textes, d'une soixantaine d'œuvre du sculpteur français Antoine Bourdelle (1861-1929) Ayant été fortement impressionné par son Héraclès archer, voilà plusieurs année, par la puissance qui s'en dégage, et ce, avec l'essentiel il y arrive avec une densité incroyable. Heureuse découverte à travers son cheminement artistique. Élève de Auguste Rodin il réussi quand même à se démarquer en peu de temps. Densité, force, dynamisme sont le mot qui le représente le mieux, avec aussi une émotion. Un grand plaisir à découvrir l'un des plus grand sculpteur français contemporain.
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Qui vive

Les premières pages m'ont laissée perplexe, interloquée par l'utilisation d'une syntaxe et d'une temporalité sophistiquées que l'on ne trouve plus guère dans les romans contemporains. Cette écriture académique, au fil de ma lecture, allait-elle me faire pénétrer dans un pur exercice de style, brillant mais sans chair et sans émotion autre que celle du beau langage ? Ce piège du style uniquement tourné vers le jeu langagier, Colin Lemoine le déjoue en s'en jouant et en se plaçant dans la filiation de Georges Pérec qui sut faire de la langue et de l'écriture à contraintes, un matériau ludique aux inépuisables possibilités signifiantes. Et, une fois "Qui vive" refermé, je reste pantoise face à l'immense champ d'interprétations, de questions et de réflexions que remue ce roman d'une précieuse élégance.

Disparition, sentiment de perte et paradoxes mémoriels constituent la charpente thématique du récit, adressé à Alain, mort depuis une quinzaine d'années, qui fut le meilleur ami du père du narrateur. Là où Pérec tentait "l'épuisement d'un lieu parisien", l'auteur, dans cette forme de prosopopée, utilise souvenirs d'enfance et d'adolescence, hypothèses, interprétations et sensations, pour dresser un portrait complet d'Alain, le personnage disparu.

Mais nous restons là dans le domaine de la forme et ce serait bien réducteur de n'envisager que cette facette, déjà extrêmement stimulante. Car à cette description totale d'un homme qu'il n'a finalement connu que par procuration, en quelque sorte, le narrateur entremêle d'autres portraits : celui de son père, de sa mère, et enfin, par petites touches précaires, le sien propre, à ses différents âges. Ce-faisant, c'est la matière de la mémoire dont il décortique la consistance, les combinaisons et les paradoxes. Une mémoire et des souvenirs qui ne peuvent prendre sens que par un travail similaire sur la langue. Les glissements sémantiques et phonétiques accompagnent la reconstruction des souvenirs et donnent un effet mouvant d'incertitude que l'emploi des valeurs du subjonctif amplifie encore.

Bien loin d'être alambiquée, désuète ou abstraite, la narration exploite les ressources de la langue avec fluidité et limpidité et fait ainsi naître une émotion poignante, où se mêlent la mélancolique prise de conscience d'un temps éphémère, la douleur de la perte irrémédiable, l'impossible retour vers l'enfance et les liens mystérieux de l'amitié. le traitement de ces thèmes passe par la recherche inlassable du mot juste, de l'expression qui traduira au plus près la pensée du narrateur et cette quête métalinguistique qui apparaît dans le texte nous donne l'impression que le travail d'écriture s'effectue, sans affectation, ni pédantisme, sous nos yeux. L'effet en est très troublant et touchant comme si l'on assistait à une naissance, comme si, après une longue gestation, la personnalité d'Alain continuait d'alimenter, non seulement le récit mais aussi l'écriture.

Je ne fais là qu'aborder quelques interprétations possibles de ce roman étonnant, tant il me semble qu'une seule lecture ne peut en épuiser le sens. "Qui vive" est, pour moi, une oeuvre inspirante, atemporelle, qui renie toute facilité, en particulier d'écriture et de lecture, et qui, par l'exigence dont elle fait preuve, par son retour aux véritables enjeux et interactions de la langue et de la littérature, continue de m'interroger et de me bousculer dans ma routine de lectrice. Un roman qui suscite de multiples bouleversements !

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Qui vive

J’ai acheté ce livre après avoir lu la critique élogieuse parue dans le Figaro Littéraire .

C’est un roman qui m’a impressionné tant par sa composition que par la maîtrise de son

style. Le personnage central d’Alain est une magnifique figure littéraire et j’ai souvent été

très ému en suivant cette quête sensible de la mémoire et la densité de la réflexion sur ce qui

nous fait vivre. Une quête inlassable servie par une écriture vibrante. De nombreux

passages résonnent encore en moi. À découvrir sans a priori...

pour moi, la belle surprise de la rentrée littéraire !
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Qui vive

J'ai ouvert ce premier roman par curiosité sous la foi de son seul titre "Qui vive".

Ce premier ouvrage est, à mon avis, l’œuvre d'un écrivain confirmé...

Impressionnant !
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Qui vive

Un livre intimiste puissant et surprenant... magnifiquement écrit . À lire de toute urgence... 130 pages éclatantes
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Qui vive

Un jeune homme observe le monde des adultes et prend parti ainsi pour un art de vivre.

Ce livre m'a touchée par sa délicatesse.

Le mot est placé juste là où il faut.

Une écriture recherchée et précise. On attend la suite.

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Qui vive

Un très beau roman, à la fois atypique dans sa forme et très maîtrisé dans son style. Je l'ai dévoré en quelques heures et le souvenir de son personnage principal a continué de m'habiter longtemps après l'avoir terminé.

Un livre sensible et bouleversant.
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Malgré

Écrire l'expérience de la douleur, celle qui envahit, qui s'incruste jusqu'à ce que tout de notre vie doive passer par son filtre, jusqu'à ce que la vie doive trouver à se tenter « malgré » elle, c'est à cela que s'attache le texte de Colin Lemoine. La traversée commence dans l'émerveillement du style, foisonnant, élégant, cadencé, qui appelle la lecture à voix haute, la dégustation de la phrase si juste à décrire ce qui se vit dans l'ombre du corps, dans le déchirement silencieux de l'intime. Le flot des mots hypnotise, la richesse du vocabulaire se déploie, s'enivre d'elle-même, l'expression aurait-elle le pouvoir d'apaiser ?

Non, elle ne fait que témoigner de l'envahissement, de l'occupation plénière du territoire vital. Et dès lors le propos se referme, tourne sur lui-même inlassablement, peu à peu les mots ne se cherchent que pour leur flamboyance, ils n'ont rien à dire de plus que la douleur se nourrissant d'elle-même, et toujours, et encore, sans que ne parvienne à se dessiner le « malgré » auquel le texte aspire. Lasse, la lectrice que je suis s'en va le retrouver du côté de Claire Marin…

Quelle épreuve ! Oui, c'est bien celle de la douleur devenue chronique, que reconnaîtrons celleux qui en ont fait l'expérience, cette épopée périlleuse jusqu'au tourbillon dans lequel nul n'est assuré qu'un « malgré » salvateur parviendra à s'immiscer.

Je pense à « Hors de moi » précieux petit livre de Claire Marin qui sait si bien lui élargir le passage. Bien mieux que ce livre-ci qui est une épreuve pour son lectorat.
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Qui vive

Suite à l’article dans Le Figaro littéraire j’ai fait la découverte de ce premier roman de Colin Lemoine.

Un chef d’oeuvre à lire absolument !
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Qui vive

Tout d'abord je remercie les éditions Gallimard pour ce livre qui m'a été offert dans le cadre d'une opération masse critique.

Attirée par un titre que j'aime beaucoup "Qui vive" ce premier roman de Colin Lemoine m'a pourtant déçue.

Le narrateur, dont on ne connaît pas l'identité, se souvient d'un homme prénommé Alain qui était l'ami de son père et qui l'a beaucoup marqué dans son enfance. Il s'adresse à lui alors que l'on sait dès la première page qu'il est mort il y a une quinzaine d'années. le narrateur adulte s'adresse donc à Alain à la deuxième personne du singulier et l'on comprend très rapidement que c'est un livre sur les souvenirs, ses souvenirs.

Le sujet est donc intéressant mais son traitement ne va pas du tout. Ça ne fonctionne pas.

Je n'aime pas dire du mal d'un auteur naissant mais j'ai vraiment eu beaucoup de difficultés à lire ce livre. Pourtant il est construit autour d'une vingtaine de chapitres avec des titres évocateurs et comme il est court je l'ai terminé. En fait, c'est comme s'il avait été monté à l'envers. C'est la première fois qu'une lecture me fait cet effet. Il faudrait commencer par les 2 derniers chapitres pour mieux apprécier ce portrait hommage qui n'a présenté aucun intérêt pour moi.

Le seul point positif, qui donne un peu d'émotion, c'est la petite voiture verte qu'Alain a offert au narrateur lorsqu'il était petit et que l'on retrouve à plusieurs moments, comme un fil rouge.

Ce qui a surtout perturbé ma lecture, c'est le style. Colin Lemoine en fait des tonnes avec un vocabulaire particulièrement riche mais peu abordable. D'ailleurs, je ne comprends pas toujours ce qu'il raconte. Je ne sais pas ce que veut dire par exemple "s'exténuer, c'était se rendre plus accessible" ou "Se souvenir, c'est déjà croire"... Cela ressemble à des formules toutes faites ce qui donne un côté scolaire à l'écriture.

Mais le pire, je crois, ce sont ses doublements de mots en fin de phrases, assez systématiques, qui deviennent comiques à force, alors que ce texte ne l'ai pas du tout. Il y a, par exemple, "jouer avec les intervalles et les interstices", "des concordances conditionnelles et indicatives", "tu n'aimais ni les effleurements ni les affleurements", « être des personnages ou des personnes » et le pompon « Se souvenir, c'est subvenir et survenir » (et ce ne sont que des extraits). À la longue, j'ai trouvé ça très agaçant.

Et puis, sur le fond, c'est comme une série dans laquelle il ne se passe rien : on a le doit au souvenir de son père, de sa mère, de son grand-père, de la femme d'Alain mais on ne peut même pas dire que c'est la vie de gens ordinaires. Il y a aussi la description du corps d'Alain, et là c'est n'importe quoi : la maigreur d'un juif forcément en écho aux camps de concentration alors qu'il est né après la guerre mais aussi le sexe qu'il imagine masturbé. Moi, quand je pense aux adultes qui ont marqué ma jeunesse, je ne pense pas au sexe. Quant au temps résolu de l'enfance narré à travers le souvenir de ce personnage, j'ai trouvé les propos très rétrogrades.

Je ne dis pas que ce n'est pas bien, je pense que ce livre peut plaire mais personnellement je n'aime pas du tout.





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Qui vive

Magnifique roman sur la mémoire et la réalisation de soi au travers d'un texte pour Alain (Mentor, modèle, ami défunt de son père) dans un style littéraire plus que parfait. A découvrir absolument.
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Qui vive

Le texte est sinueux d’emblée, mais recherché et plein de style. Dans ce rythme saccadé, le narrateur se déprécie. Après quelques chapitres, on s’interroge sur le propos : pourquoi cette lettre au défunt, y a-t-il un souhait de transmission, des regrets, un règlement de compte ? On convient qu’il n’y a malheureusement pas d’objet, et l’ennui s’installe. L’auteur se raccroche à ses figures de style mais qui deviennent lourdes tant elles sont répétées (Une mémoire volontaire et volontariste, Se souvenir c’est subvenir et survenir, Tu bandais a trois bandes ...)

Au milieu d’un père humiliant et d’une mère vigie, le narrateur (l’auteur ?) est en quête de reconnaissance, mais il ne parvint pas créer l’empathie. Son mal être ne nous touche pas, au mieux nous laisse indifférent, exaspère parfois. La fin se veut plus légère, un moindre mal. Du style certes, mais desservi par un propos suffisant et sans relief.
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Malgré

Un ouvrage d'une puissance inouïe. Qui souffre, a souffert, ou souffrira doit lire ces phrases, quand la plume est un scalpel. Les médecins, les cris, les impasses, les médicaments, les rencontres, les espoirs. L'aliénation du corps, et du langage. L'universel et l'indicible. Un immense livre sur la douleur…

Enfin.
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Qui vive

Livre magistral.
Lien : http://www.lelitteraire.com/..
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Qui vive

Qui vive, une adresse au disparu sous forme d'une longue missive, est un très beau portrait qui questionne : que retient la mémoire, qu'oublie-t-elle? Où la plume cultivée de Colin Lemoine le dispute à l'élégance du style.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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Qui vive

Découvert grâce à l'opération masse critique de janvier, "Qui vive" est un premier roman singulier. On est d'abord séduit par l'écriture sophistiquée de Colin Lemoine entre vocabulaire recherché et temps de conjugaison que l'on croyait disparus. On plonge dans le récit de l'adulte puis rapidement de l'adolescent pour partir à la rencontre d'Alain, ami défunt de la famille. Description des liens entre le défunt et les parents de l'adolescent, description de rôle de mentor du défunt pour l'adolescent. Interrogations sur la mémoire, le devoir de mémoire, la construction du jeune adulte avec pour fil conducteur la voiture verte offerte des années plutôt par le défunt au narrateur. 20 courts chapitres aux titres nominatifs qui au final me laissent perplexe. L'écriture qui m'a ravi au début m'épuise au tiers du livre. La multiplication des figures de style et l'absence de rythme ont rendu cette lecture pénible.

Les critiques présentent sur le site donnent une assez bonne image de ce premier roman, soit on aime, soit on est déçu. Pour ma part, je suis sans doute passée à côté.
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