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3.3/5 (sur 32 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) à : Newry, Irlande du Nord
Biographie :

Conor O'Callaghan est un écrivain et universitaire.

Il a grandi à Dundalk, une petite ville proche de la frontière.

Poète reconnu, il a publié en Irlande et aux États-Unis cinq recueils depuis 1993, et dirigé un important festival de poésie en Irlande.

"Rien d’autre sur terre" (Nothing on Earth, 2016) est son premier roman.

Il enseigne l'écriture créative, la poésie moderne et la littérature anglo-irlandaise à l’Université de Sheffield Hallam à Sheffield, où il vit avec sa femme.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Il faisait un noir impur. Ce n’était pas le noir qu’on a en hiver, tellement absolu qu’il étincelle. C’était le noir virtuel d’un mois de mai qui allait bientôt s’achever et qui était déjà le plus chaud jamais recensé. Ce noir avait du grain ; il s’effrangeait en tons de gris et de rose, comme une obscurité filmée en vidéo. (p. 64.)
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Elle a continué de m'appeler par mon nom. Ma porte a tremblé, une fois de temps en temps au début, puis sans discontinuer pendant une éternité. Je suis resté allongé et c'est tout. Si je suis coupable d'une dernière chose, c'est d'être resté allongé ainsi, sans rien dire ni rien faire. C'est à peine si je respirais, comme si ne pas respirer allait évacuer la situation. Même lorsque sa porte a claqué, vers le point du jour, et que j'aurais juré que j'entendais hurler, je n'ai rien fait. Les hurlements étaient étouffés par les murs et le bois qui nous séparaient, mais ils étaient suffisamment distincts et distinctement les siens.
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C'est vers ce moment-là que la porte s'est mise à battre. Le bois tremblait sous les coups. Le rabat intérieur de la boîte aux lettres, en plaqué laiton, a tremblé lui aussi. Même les fourchettes et couteaux, dans leur tiroir ouvert, et la vaisselle dans l'égouttoir, ont comme vibré un instant. Personne ne venait jamais à une heure pareille. Début de soirée, par le mois d'août le plus chaud de mémoire humaine.De l'autre côté de la porte, sur le seuil au milieu de nulle part, se tenait une histoire que tout le monde connaissait déjà. Et la forme que prenait cette histoire, le soir en question, comme on dit ? Essoufflée, la peau sur les os, une fille d'une douzaine d'années. Elle avait le ventre, le sternum et la naissance des côtes à l'air.On aurait dit quelqu'un qui n'a pas mangé correctement ni respiré d'airfrais depuis des années. Elle avait les dents jaunes, les ongles noirs et trop longs. Sa peau était brûlée par le soleil, à l'exception de lignes blanches à l'emplacement des bretelles. Elle était marquée par endroits, aussi, sa peau : des égratignures, des plis, des stries de crasse et des mots.
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« Il n’y eu jamais de suite. Flood ne vint pas donner d’explications et il ne se présenta pas d’autres visiteurs. Il n’en fut plus jamais question, comme tout le reste. Puis, un soir au dîner, Paul dit que le panneau « maison témoin » n’était plus là. Pour autant qu’ils sachent, il n’était plus là depuis des jours, voire des semaines. Le couple venu visiter, et aussi la disparition de Helen, l’histoire de Martina avec Marcus, la fois entre elle et Paul dans la chambre, le mail d’Ute, les mots écrits à l’envers sur la fenêtre de la terrasse, tout cela forma une marée de sujets tabous qui montait autour d’eux. «
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De vrais mots étaient griffonnés sur sa peau par douzaines, en bleu, effilochés sur les bords, brouillés par la sueur et quasiment illisibles. Les plus flous ressemblaient à des hématomes.
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Accrochez-vous à une histoire assez longtemps et l'histoire ne vous lâchera plus. Elle est devenue comme un jardin privé où je retourne dans ma tête et m'assieds, seul. J'y apporte des modifications de temps en temps : je taille ici, plante ailleurs. J'ai tellement retouché que je ne peux plus discerner avec certitude entre les fleurs qui étaient là et celles que j'ai introduites...
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Alors j'ai écrit ce que j'ai bel et bien vu, ce que je crois avoir vu et ce que je sais avoir entendu. Mais je ne serai pas l'homme qu'ils veulent que je sois. Je ne porterai pas la couronne d'épines de leur bouc émissaire. Pourtant, plus j'en dis sur la vérité, plus je parais décidé à m'inscrire plus près du centre d'une histoire qui n'aurait jamais dû être la mienne.
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Ça lui faisait mal de penser qu'un jour il arrêterait, ou qu'elle arrêterait, et qu'ils ne se reverraient plus jamais, ne se parleraient et ne se toucheraient plus jamais. Un jour, après tout ce qu'ils auraient traversé ensemble, l'un d'eux s'en irait, partirait pour ne plus revenir, tandis que l'autre remplirait les jours restants en parcourant l'espace laissé vide.
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Le temps fait ce qu'il fait de mieux. Il passe.
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Je savais déjà qui elle était quand elle est apparue à ma porte. Je connaissais l'histoire dans tous ses détails. Il y avait les parents des filles, partis comme on sait, et puis les sœurs, qui avaient émigré. Ça avait fait grand bruit, localement, quand elles avaient fini par rentrer, bien plus qu'elles semblaient s'en rendre compte.
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