Une histoire improbable écrite par C S Richardson, traduite par Sophie Voillot, lue par Michel Rivard, avec la musique de Noiserv
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Quand nous allions nous promener. Le soir, le long du fleuve, elle portait le même parfum. Elle était très sage, très intelligente, ma femme. Je ne sais qu’une chose, me disait-elle : un homme peut remarquer cent femmes, en désirer mille autres, mais c’est une odeur qui lui ouvrira les yeux et le cœur.
C'est toujours ici qu'on se trouve, répondit Grenelle. Mais là où j'étais perdait vite son charme. Il y avait toujours un ailleurs de l'autre côté des collines, au prochain village, au prochain carrefour. Cet ailleurs qui me semblait plus prometteur, il n'était jamais là où je me trouvais.
Acculé au pied du mur, il prétendait lire Joyce, Ford et Conrad. En vérité, il préférait relire Fleming et Wodehouse. Il tenait mademoiselle Elizabeth Bennet en fort piètre estime (mais aimait bien monsieur B., le personnage du père). Quant à Darcy, il lui inspirait un salutaire respect. Selon Ambroise, Les Hauts de Hurlevent était le livre le plus ennuyeux de l'histoire de la littérature.
Et souviens-toi, peu importe jusqu'où tu iras, notre ici ne s'en ira jamais.