Citations de Cynthia Kafka (388)
"Est-ce que les rochers se brisent sous l'assaut des vagues? Ils se modifient, mais ils ne plient pas. Se confronter aux vagues, c'est risquer d'être mouillé, mais c'est aussi se rendre compte qu'on peut sécher, et repartir de plus belle."
"-Imagine que tu veux photographier le phare. Si tu es placée juste en bas, il ne rentrera jamais dans le cadre, même en faisant un grand angle. En grimpant au sommet, ce sera encore pire. En revanche, si tu arrives d'un peu plus loin, depuis un bateau sur l'océan par exemple, ce sera parfait. Tu auras même probablement besoin de te rapprocher ou de zoomer pour qu'il ne soit pas trop petit. Pourtant, le phare, lui, il n'a pas changé de taille. Il est toujours le même. C'est toi, et ta façon de le regarder, qui évolue. T'es petite en bas, tu le trouves trop grand. T'es loin, tu risques de le trouver minuscule."
"-... Ce que je veux t'expliquer, c'est que toi, tu es toujours la même. Et la vrai priorité, l'unique chose qui doit compter pour toi, c'est : est-ce que ce que tu lis de toi dans le regard de l'autre te dérange? Si oui, OK pour évoluer. Si non... fuck les cons !"
La vie est un océan. On peut barboter tranquillement ou plonger pour explorer les fonds marins. Parfois, on nage à contre-courant, à d’autres moments on se contente de rester en planche à attendre que la houle nous ramène sur la plage. De temps en temps, on part à la dérive, on coule ou on remonte à la surface. On agit en fonction des vagues selon qu’elles sont calmes ou déchaînées. Et quand une main amie se tend depuis une barque, on peut l’accepter pour souffler un peu ou la refuser.
Même quand l’océan est calme, il y a toujours des vagues pour remuer le passé.
C’est quand on pense que le pire est loin derrière soi qu’il surgit soudainement. Comme pour rappeler que c’est la vie qui décide.
Celui à qui on cache quelque chose durant son enfance le ressent de façon intrinsèque. Et ce mal-être peut ressurgir des années plus tard. Ce secret, pourtant inconnu, a néanmoins une incidence sur sa vie, parce que la mémoire émotionnelle transpire sur les héritiers.
Je crois que les mensonges, ça rend encore plus triste que la vérité.
Il ne sert à rien d’avoir des regrets. Les bons et les mauvais événements nous aident à créer la personne que l’on devient.
Quand on a accès qu'à la couverture du livre, on n'imagine pas ce qui se cache à l'intérieur.
- Contre vents et secrets ? C'est un nom de code ?
- Oh, non, c'est la devise officieuse de l'île.
chez les Carlier, les mots mijotent, se soupèsent, tournent longuement dans la tête avant de franchir les lèvres.
On n'a qu'une vie. On mange suffisamment d'épinards secs et sans saveur pour ne pas refuser un peu d'épices et de beurre. Et l'amour est à la vie ce qu'est le beurre aux épinards.
En fait, c'est ça, le bistrot. Un lieu où des pauvres bougres se réunissent autour d'une passion commune : se raconter des conneries en descendant des bibines. Un endroit qui les éloigne de chez eux, où ils oublient les coups durs dans les vapeurs d'alcool. Mais, une fois sortis du café, ils sont à nouveau seuls.
Pourquoi, c'est la grande question de ma vie. Pourquoi quelque chose qui semble tellement naturel pour d'autres me paraît si insurmontable à moi ? Pourquoi ai-je toujours peur de blesser, de peiner ou d'être en désaccord avec qui que ce soit ? Pourquoi est-ce que finis toujours par m'écraser et par garder mes opinions au fond de ma poche ?
Mes parents estiment que le linge sale se lave en famille. Plutôt à trente degrés, et quatre cents tours pour l’essorage.
Je ne suis pas une menteuse, mais j’ai tendance à déguiser la vérité pour m’exposer sous mon meilleur jour. La peur de l’échec et du jugement qui en découlerait me pousse à dissimuler mes erreurs. Je m’évertue à anticiper les réactions, les regards que mes mots provoqueraient, les rejets ou les conflits que cela entraînerait.
Mes parents ont toujours été désolés de ma trop grande imagination. D’après eux, je me pose trop de questions. Je suis soit trop, soit pas assez. Je suis toujours ou jamais. Je ne possède pas de touche « juste milieu ». Trop sensible, susceptible, tête en l’air, pleurnicheuse, ou angoissée. Pas assez pragmatique, réaliste ou combative. Je suis toujours dans l’excès. Jamais comme ils souhaiteraient.
C'est à toi de te créer, ma belle. Écoute-moi. Ce dont tu as besoin, c' est de t'appréhender, de te d de te déco vrir, d'apprendre à t'aimer. Aussi longtemps que je tiendrai boutique, la porte et mes bras te seront grand. ouverts. Tu possèdes une sensibilité rare. Mais tu es une rose dont les épines sont hchées dans le caæur. Tu doic les retirer, une à une. Et tu as besoin de le faire seule Alors, vis, expérimente. Fais-toi ta propre opinion sur l'existence. J'ai été heureuse de t'avoir un peu auprès de moi. Allez, viens me faire un gâté! Et laisse les larmes couler, si ça te fait du bien.
Je venais sans conteste d’hériter du sens de la répartie d’une poule au pot en fin de cuisson.
— Mémé Simone nous rappelle souvent, à Mathias et à moi, quand on a tendance à être trop impatients, que Rome ne s’est pas construite en un jour. C’est long, de se réinventer, de se retrouver. J’en sais quelque chose. Je suis passée par là il n’y a pas si longtemps. C’est épuisant. Parfois, le découragement nous donne envie de céder à la facilité. Mais, en fin de compte, être celle qu’on veut, c’est tellement plus reposant… Quand tu y seras parvenue – et, crois-moi, tu vas y arriver –, tu verras. Tu seras apaisée. Le chemin est peut-être encore long et semé d’embûches mais ça vaut la peine. Fais-toi confiance !