Citations de Cynthia Swanson (39)
Je pense brusquement à ce que signifie le fait de vieillir. Cela signifie que les êtres aimés de votre jeunesse se transforment en photos sur un mur, en mots dans une histoire, en souvenirs dans un cœur.
Malgré tout, dans cette vie-là, il est indéniable que je me suis comme précipitée au fond d'un trou. Et dans ce trou, il y a ma culpabilité envers l'état de Michael [son fils autiste], le choc d'avoir vraisemblablement perdu Frieda [sa meilleure amie] pour toujours et, bien sûr, le désespoir de ne plus avoir mes parents.
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Au fil des ans,j'ai découvert peu à peu que le fait de ne pas être mariée me donne ,tout comme à Frieda,une liberté et une singularité que les femmes de notre âge ne possèdent pas. Un peu comme un collier original qui attirerait l'œil dans la vitrine d'un bijoutier,avec ses perles multicolores
Mes périples nocturnes tendent plutôt vers le fantastique, avec des rêves qui bouleversent toute notion conventionnelle d'espace et de temps. Je pense que c'est à cause de tous ces livres que je lis.
Classique.J'imagine que ce genre de choses se produit fréquemment.Rencontrer quelqu'un par petites annonces etait une tentative risquée. J'ai appris à mes dépens qu'il y a beaucoup de drôles d'oise dans ces colonnes .
La vie (…) n'est pas faite de détails mais de points culminants. (…) Toutes ces choses, petites et grandes, passent et s'envolent; certaines demeurent dans notre esprit mais la plus grande partie disparaît juste après avoir eu lieu.
Selon elle, l'enfant qu'elle était alors avait eu la prescience de ce qui attendait sa grand-mère. Granny se sentirait mieux dès l'instant où son souffle chuintant cesserait d'ébranler sa poitrine.
Parfois, médita Ruby, il fallait rendre son dernier soupir pour que tout rentre enfin dans l'ordre.
Vouloir un compagnon, oui . Mais n'attends jamais de quelqu'un qu'il devienne tout pour toi, Kitty.
C'est drôle qu'ils appellent ça le championnat du monde si on ne joue même pas au base-ball dans tous les pays du monde .
Cela semble idiot de le dire à haute voix,mais je veux être sûre que mon inconscient comprenne.je peux être sûre qu'il sache que je comprends.
La vie parfaite n'existe pas.Elle n'est pas parfaite ici ,et elle n'est pas parfaite là-bas.
N'oubliez pas, dit-elle aux autres mères, que tous les enfants sont des enfants de Dieu.
A plusieurs reprises, j'ai assisté à des enterrements, présenté mes condoléances, envoyé des cartes de soutien. Mais je n'avais pas vraiment pensé au chagrin des autres. Je pouvais rentrer chez moi et m'effondrer ; je pouvais pleurer toutes les larmes de mon corps, aussi longtemps que je le voulais. Je n'avais pas à me retenir pour autrui.
Autiste.
Je crois en avoir entendu parler.Je sais qu'il s'agit d'un trouble mental,mais je ne sais pas exactement ce que cela signifie.
Par chance,j'ai tout ce qu'il faut à portée de main pour le découvrir.
Outre la joie d'apprendre à lire à un enfant ,ma démarche comporte un autre bénéfice: depuis maintenant plus qu'une semaine ,mes rêves ont disparu.chaque nuit j'ai dormi profondément ,comme un Loir,d'un sommeil sans rêves.
J'ai presque hâté de le coucher ce soir,curieuse de savoir ce qui pourrait se passer dans mes prochains rêves.Tout en me moquant de moi-même ,je me sers une genereuse rasade de whisky juste avant de me mettre au lit ,au cas où cela m'aiderait à m'endormir plus vite .
Evidemment,je me réveille chez moi.Un sentiment de mélancolie m'envahit.Pour la première foisdepuis que je fais ces rêves,je me sens seule dans mon lit,dans mon appartement.Qu'elle sensation inconfortable.
Cela ressemble assez au cas de Michaël et de la petite fille d'aujourd'hui.
Mais la ligne suivante me cloue sur place et me glace littéralement le cœur.
Les causes de l'autisme restent floues. On pense cependant que ce trouble peut résulter de l'attitude distante d'un parent, souvent la mère.
Dans ma vraie vie,je suis le centre de mon univers.Bien entendu,j'aime des gens-beaucoup des gens- et je me soucie d'eux.Seulement,à la fin de la journée ,mes pensées et mes actes sont principalement orientés vers ma propre existence et mes propres émotions.
Une fois les portes passées, ma mère me serre dans ses bras avec une vigueur incroyable. [...] Je me demande si, lorsqu'elle m'étreint, elle ressent le même élan de chaleur que moi lorsque j'enlace Mitch et Missy [mes enfants]. [...] Tandis que nous restons accrochées l'une à l'autre, je me demande si le fait d'étreindre son enfant est toujours aussi fort et émouvant, même lorsqu'il est un adulte.
(p. 255)
Dans ce flou illogique si propre aux rêves,mes pensées sont alors remplacées par les paroles d'une chanson de Rosemary Clooney qui passait souvent à la radio,il y a quelques années.