Malgré la simplicité affichée de ses manières, il y avait cependant quelque chose chez ce samouraï qui le troublait. Il semblait garder son sabre constamment à portée de main, comme s'il s'attendait à être attaqué d'un instant à l'autre. L'arme est une extension de l'âme pour un samouraï, bien sûr, Jiro le savait, mais il trouvait curieux que Kaze ne posât jamais la sienne hors de portée de son bras. Curieux aussi que Kaze n'eût qu'un seul sabre, le long katana. Normalement, les samouraïs en portaient deux : le katana et le wakizashi, plus court. Celui-ci servait d'arme supplémentaire et à d'autres tâches telles que le suicide rituel. Les samouraïs appelaient leur wakizaki "le gardien de l'honneur". Jiro se demandait pourquoi Kaze n'en avait pas.
Malgré la simplicité affichée de ses manières, il y avait cependant quelque chose chez ce samouraï qui le troublait. Il semblait garder son sabre constamment à portée de main, comme s'il s'attendait à être attaqué d'un instant à l'autre. L'arme est une extension de l'âme pour un samouraï, bien sûr, Jiro le savait, mais il trouvait curieux que Kaze ne posât jamais la sienne hors de portée de son bras. Curieux aussi que Kaze n'eût qu'un seul sabre, le long katana. Normalement, les samouraïs en portaient deux : le katana et le wakizashi, plus court. Celui-ci servait d'arme supplémentaire et à d'autres tâches telles que le suicide rituel. Les samouraïs appelaient leur wakizaki "le gardien de l'honneur". Jiro se demandait pourquoi Kaze n'en avait pas.
- Es-tu prêt à mourir ?
Le visage du jeune samouraï était un masque de colère et de la salive gicla de ses lèvres tandis qu'il lançait ce défi. Trois des quatres autres passagers du petit bateau s'agrippaient aux plats-bords, courbés sous l'assaut des paroles du guerrier. Le quatrième, cible de la fureur du samouraï, restait calmement assis à l'arrière, près du rameur qui avait cessé de pagayer quand le ton avait monté.