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Citations de David A. Lombard (23)


Le monde est fait de mots en pagaille, de phrases sans début ni fin.
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Décidément, cette nouvelle courtisane prenait trop ses aises. Elle s’était même permis de dire du mal de Fifille. Il avait bien fait de la mettre à la porte. L’humiliation attiserait certainement son désir et leur prochaine entrevue n’en serait que meilleure.
Le président songea à cette admirable analyse de Joyce et Bloom dans le Diário de Amazonia sur libido et quête de puissance. Il n’y avait pas que des torchons dans ce journal. Selon ces auteurs, plusieurs études ont montré un lien entre capacité de séduction et aptitude au pouvoir chez les hommes. « Depuis les prémices de l’homo sapiens trois-cent mille ans avant nous, les supermâles sont les leaders naturels de leur groupe social », soulignait Bloom. « D’Alexandre le Grand à John Kennedy, on reconnaît un meneur naturel à ses réserves inépuisables de désir », surenchérissait Joyce. La conclusion lui plaisait encore plus que le reste de l’article. Le président la connaissait par cœur : « Le véritable Dominant, celui qui surpasse tous les autres, est celui qui place le goût du pouvoir au-dessus de sa concupiscence. » Ces brillants sociologues voyaient juste : le président de la Fédération Démocratique d’Amazonie surpasserait César et Napoléon.
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Dans le milieu confiné que constitue une plateforme pétrolière, l’échange de livres est un des modes majeurs d’interactions sociales extraprofessionnelles.
Selon une célèbre analyse de Pamuk et Shékuré publiée dans Revisão sociológica da Amazônia, dans l’acte de partage d’un livre, ce n’est pas la dimension économique, voire écologique, qui prime. Le partage de ce condensé de mots que forment les objets littéraires renvoie l’individu aux premiers moments de sa vie, lorsque ses parents lui font don du langage, présent qu’il ne reçoit pas comme objet, mais comme fragment assimilé organiquement à son être pensant en cours de développement. En partageant des livres, les humains fondent un trésor commun sur la matrice de l’intime.
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Selon l’aphorisme de Hesse et Haller, bien connu des analystes politiques, « le transvasement à haut risque de contenu toxique de la vie privée vers la vie publique passe pour du pittoresque en début de mandat, pour les prémices d’un déclin en milieu de mandat et pour le chant du cygne en fin de mandat ».
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"Je me presse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer."

Beumarchais
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Mon Dieu, le pouvoir était vraiment un sacerdoce, un sacrifice de chaque instant : gouverner tant d'imbéciles malgré eux !
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A force de semer des idioties à pleines mains, de provoquer des diarrhées d’enthousiasme sans pensée, de lancer des mots d’esprit de charlatan au lieu d’idées nettes et précises, nous voilà arrivés au fascisme. Et nous n’avons retenu que très peu d’enseignements, bien que la leçon nous ait été administrée avec toute l’amertume de l’huile de ricin, toute la dureté de la matraque, qui fait couler le sang et donne aux visages le rictus de la mort. […] Les démagogues sont de tous les temps et de toutes les couleurs. »

Camillo Bernieri, De la démagogie oratoire (1936).
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Oui, vraiment, les cons offensent mon intégrité biologique. Ils me broient les cellules, me court-circuitent les neurones et me tordent les boyaux. La nuit, ils me donnent des reflux acides qui m’empêchent de me rendormir et me poussent à bouffer. Et voilà qui vous transforme un homme en bonhomme, conclut-il en soulignant la rondeur de son ventre.
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Les hommes d’État tissent des voiles déformants dont le peuple s’empresse de bander ses yeux.
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Le populisme prend racine dans le mensonge et la peur, nourrit sa sève des divisions sociales et lance ses branches vers le soleil brûlant du totalitarisme…
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La friction des mots sur la rétine est capable d’étincelles.
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Tout, dans son apparence, contredisait sa réputation d’excellence : son visage hâve, ses cheveux clairsemés, ses paupières creuses, sa petite taille, ses épaules tombantes, son ventre mou et rond comme un ballon, ses éternels pulls de goitreux, surmontés de bretelles qui maintenaient comme un vieux cabas ses pantalons élimés et trop larges. Sa façon de s’asseoir à l’extrême bord des fauteuils profonds, buste penché en avant et mains à plat sur ses genoux serrés, ainsi que ses yeux globuleux qui semblaient boire ses interlocuteurs davantage que les regarder.
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Durant quelques jours, elle envisagea même sérieusement d’imiter la règle stricte de l’auteur de 1Q84, à côté de laquelle celle de Saint Benoît n’était qu’une spécieuse incitation à la débauche. Un café noir à quatre heures du matin, dix pages noircies avant le déjeuner, un semi-marathon en guise de digestion, trois heures de lecture, une heure musicale mêlant Charlie Haden, Ella Fitzgerald et Keith Jarrett, une heure de Beethoven, coucher à vingt heures.
Elle en retira des brûlures d’estomac, beaucoup de courbatures et des ébauches narratives baroques dans lesquelles les personnages n’aspiraient qu’à manger et dormir.
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Les injustices du monde se fondent les unes dans les autres, se font une compétition acharnée et le fleuve qu’elles forment ensemble noie l’opinion et la rejette vers les rives de l’amnésie.
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Les gens écrivent avant tout pour structurer leur perception du chaos. En eux ou hors d’eux. Le monde est fait de mots en pagaille, de phrases sans début ni fin. Rien n’est plus apaisant que de mettre un point au terme d’une phrase.
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Si la créativité est le fruit de la nuit, la structure est celui du jour.
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Je suis toujours fasciné de voir à quel point les humains se passionnent pour le sport alors même que leurs libertés premières sont en danger. C’est une sorte de recherche d’amnésie apaisante, de rupture consentie d’incrédulité, de mise à mort du réel par la fiction !
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Dans l’acte de partage d’un livre, ce n’est pas la dimension économique, voire écologique, qui prime. Le partage de ce condensé de mots que forment les objets littéraires renvoie l’individu aux premiers moments de sa vie, lorsque ses parents lui font don du langage, présent qu’il ne reçoit pas comme objet, mais comme fragment assimilé organiquement à son être pensant en cours de développement. En partageant des livres, les humains fondent un trésor commun sur la matrice de l’intime.
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L’emprise de la violence qui conduit à la mort d’une civilisation ne peut se faire que dans l’ignorance et l’inertie des consciences. Éclairée, aucune multitude ne peut être soumise. Le principal moteur de toute résistance à la sauvagerie est la mémoire. La barbarie se nourrit de l’oubli.
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« Magnifique roman où l'humanité est placée au centre. […] Dans un Proche-Orient embrasé par une violence circulaire, semble soudain jaillir un ilot d'humanité et de paix. »
Bernard Zilberg (président de la Maison Itshak Rabin - France)
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