David Azencot

Nous sommes en 1945, dans la ville complétement détruite de Caen et en particulier sur les plages. Ces plages ont été minées par les allemands et après le débarquement, l'armée française doit les déminer et "utilise" les prisonniers allemands pour ce travail.

Ce roman va nous parler de ces hommes, démineurs et leur relation avec la population locale. Il parle aussi de ceux que l'on nomme les "refusants", des soldats qui ont osé dire non mais ne sont pas rentrés en résistance.

Joachim est l'un d'eux, un refusant et un prisonnier, qui va devenir démineur, et un "bon démineur" car c'était déjà son travail dans l'armée allemande. Il va rencontrer Claire. Claire a vingt et un ans, vit avec sa grand-mère. Sa mère a péri lors d’un bombardement, son père, résistant, a été fusillé par les Allemands et son fiancé est mort dans un camp de concentration.

Tandis que ses amies renouent avec la vie, elle ne peut oublier les jours heureux avec Lucas. Alors que l’une d’elles épouse son fiancé revenu du STO, Claire, quittant la fête, pédale jusqu’à la plage où elle retrouve le chien de Lucas, qui pénètre dans la zone de déminage. Elle le suit, mais l’animal est fauché par une mine. S’ensuivent deux longues heures durant lesquelles elle doit attendre, immobile. C’est un Joachim qui vient la sauver.

Endoctriné dès l’enfance dans les Jeunesses hitlériennes, Joachim a un lourd passé. Il a commis des atrocités, avant de devenir un « refusant », un de ces soldats de la Seconde Guerre mondiale qui, confrontés à la barbarie, ont refusé d’y participer. Joachim tombe follement amoureux de Claire mais comment une telle histoire d'amour. Comment pourrait-elle aimer un Allemand, alors que son père et son fiancé ont été assassinés par les nazis ? Et il y a aussi Arthur, son cousin fou amoureux d’elle et prêt à tout pour l’épouser. Lui a fait partie du réseau du père et fiancé de Claire mais son passé semble tout de même très trouble. Il y a aussi le jeune architecte parisien, qui vient pour reconstruire la ville mais aussi construire sa vie, loin de son père, un ténor du barreau parisien et qui aurait aimé que son fils fasse droit plutôt que de devenir architecte.

J'ai aimé les descriptions de ces années, après le débarquement, la reconstruction que ce soit des villes, mais aussi des êtres, des êtres chacun avec leur histoire pendant la guerre, avec des secrets, des non dits, des trahisons.

Un peu plus mitigé par les histoires d'amour, d'attirance, de trahisons.

Mais en tout cas, ce livre m'a permis de découvrir un nouveau pan de l'histoire de la seconde guerre mondiale, celui des prisonniers allemands, après la Libération et leur rôle de démineur et surtout le thème de "refusants" de guerre, que ce soient ceux de la deuxième guerre mais d'autres guerres plus récentes.

#LaFilledOmahaBeach #NetGalleyFrance

Combien de personnes ont profité du confinement pour adopter un animal ? Pourtant prendre un animal sous le coup d’une impulsion, sans réelle réflexion n’est pas la meilleure des idées. C’est ce que l’auteur de cette BD veut nous montrer.



Il nous raconte alors son histoire et celle de Tiki. Tiki est un chien qu’il a adopté parce que sa fille voulait un chien, parce qu’il y avait le confinement, parce que c’était peut-être le moment pour craquer ? En même temps, un chien ça ne doit pas être difficile à s’en occuper. Il suffit de le sortir, le nourrir, lui faire des câlins et c’est tout. N’est ce pas ?



Pourtant, ce petit shiba, cet adorable animal va bouleverser leur quotidien et leur vie de famille. Sa femme et sa fille l’adorent, lui aussi, il aime ce chien pourtant, il n’arrive pas à vivre avec lui. Il développe un puppy blues. On connaissait le baby blues, mais pas le puppy blues pourtant ces deux phénomènes sont très similaires. L’auteur sombre dans la dépression, il devient irascible, cette situation est difficile à vivre autant pour lui que pour sa famille. Pourtant, il essaie, il essaie vraiment de vivre avec ce chien, mais c’est tellement dur, il faut qu’ils trouvent une solution, tout en prenant en compte le bien-être de Tiki…



J’ai trouvé cette BD terriblement triste, la fin m’a beaucoup touchée, mais il est si essentiel. Fred Leclerc ose prendre la plume pour parler de cette adoption qui n’a pas fonctionné. Il souhaite sensibiliser sur ce sujet-là, montrer que, parfois, il ne suffit pas d’aimer les animaux pour réussir à vivre avec. Pour lui, Tiki n’était pas un objet, bien au contraire, il montre à mainte reprise qu’il aimait ce chien, seulement, il n’arrivait pas à vivre avec lui. Je ne sais pas si c’est un sujet tabou, mais avant de lire cette BD, je n’avais jamais entendu parler du puppy blues, pourtant, c’est important que l’on connaisse ce sentiment.



Il veut aussi montrer que, même si une adoption ne fonctionne pas, ce n’est pas une raison pour se débarrasser de l’animal comme si de rien n’était. Au contraire, il y a toujours des solutions, pour le bien-être de tous, si seulement on prend la peine d’y réfléchir.

Alors, non, on n’adopte pas un animal sur un coup de tête, ce n’est pas un meuble que l’on prend puis qu’on jette, il faut y réfléchir pour éviter les regrets. Et si malheureusement l’adoption ne fonctionne pas, il y a toujours des solutions.



C’est une BD essentielle, qui mériterait d’être mise dans de nombreuses mains, à commencer par les CDI des établissements scolaires.

Tiki : une année de chien est le livre à lire avant d’adopter un chien car adopter un chien ne se fait pas sur un coup de tête. Il faut bien y réfléchir et se renseigner avant de passer le cap.

Souvent les personnes pensent que tout va se dérouler à la perfection, que le chien va s’adapter à ses adoptants, que les problèmes vont vite se régler. Cependant certaines difficultés peuvent s’avérer être insurmontables.



Fred est un homme qui ne sait pas dire non. Il veut faire plaisir à sa compagne et à sa fille. C’est pour cela qu’il va adopter un chien dans une animalerie à un prix exorbitant. Il va vite se rendre compte qu’adopter un chiot n’est pas une promenade de santé, qu’il aurait dû faire des recherches avant de prendre cette décision.



C’est une bande-dessinée qui se montre très réaliste. L’auteur n’édulcore pas son expérience.

C’est un livre que je recommande parce qu’il fait réfléchir, parce que l’histoire est touchante.
Lien : https://lantredunereveuse.wo..

La mésaventure de l'auteur, père de famille qui ne sait pas dire non et citadin naïf, qui a accepté un jour d'acheter un chien... Pauvre Tiki! me suis-je dis en lisant ce livre. Car loin de plaindre les protagonistes humains, c'est le sort du chien qui m'a fait de la peine. Peut-être suis-je trop dure envers eux, c'est vrai, c'est difficile de vivre avec un animal quand on n'en a jamais eu et que l'on n'a aucune expérience en la matière.



Mais je n'ai pas pu m'empêcher d'être en colère en lisant cette histoire. Non pas qu'elle soit mauvaise, loin de là. Je trouve d'ailleurs que c'est une très bonne idée d'avoir traité de ce sujet, et cette bd le fait avec beaucoup de sincérité.



Non, ce qui m'a marqué, c'est le sort de Tiki et l'inconstance de ses maîtres. Le fait qu'il s'agisse du véritable vécu de l'auteur ne m'empêche pas d'éprouver un certain agacement envers la naïveté de ce parisien vivant en appartement, en plein confinement lié au Covid, souffrant manifestement de ses propres trauma personnels, qui n'a pas su réaliser à temps l'invraisemblance d'une telle décision. Voilà le drame du puppy blues.



Pourquoi adopter un chien sans être sûr que l'on est prêt à le faire? De faire des recherches sur la race et son caractère, de savoir si notre mode de vie est conforme, si on est apte à l'accueillir? Comment peut-on se dire que c'est une bonne idée quant on vit en appartement? Que l'on aime pas les chiens tant que ça? Et comment peut-on décider de l'abandonner au bout de seulement quelques semaines?



C'est évidement le but de cette bd que de faire réfléchir le lecteur sur le sort de ces animaux traités comme des objets de confort et non comme des êtres vivants avec leur personnalité et leur singularité. J'apprécie la remise en question de l'auteur sur la souffrance que cette expérience a généré pour lui et sa famille. Mais étant très sensible à la cause animale, c'est à Tiki que j'ai le plus pensé, car au final, c'est elle qui en pâtit le plus (mais heureusement que dans ce cas-là, l'histoire finit bien :)

Je remercie tout d'abord Babelio et sa Masse Critique pour la découverte et la lecture de Tiki: une année de chien. Je découvre qu'il s'agit d'un roman graphique (bien que cela ressemble assez au modèle plus fin de la BD) avec une jeune chienne Shiba en couverture qui attire plutôt le regard !! L'histoire de Fred, Sophie et Lou, se situe lors du confinement que nous avons tous vécus comme on l'a pu. Certains, comme eux, ont choisi de combler un certain "espace" vide en se tournant vers l'adoption d'un animal comme ce fût le cas ici, avec Tiki. Clairement, c'est une adoption loupée, décidée sur un coup de tête, qui va très vite plonger Fred dans un "puppy blues", qui s"apparente largement au Baby blues (bien plus reconnu de nos jours). Ensuite, j'avoue que je n'ai pas compris le choix et/ou le vécu de Fred (puisque l'histoire est fortement autobiographique); quand une femme fait un baby blues, il reste rare à mon avis que cela se termine par un abandon du nouveau-né... Je suis donc mitigée pour cet aspect du livre, qui aurait également mérité une conclusion sur Tiki plus actuelle... Sur le côté "BD" qui je l'avoue, n'est plus autant mon style que pendant mon enfance, j'ai toutefois apprécié que chaque chapitre possède son "code" couleurs si je puis dire, en référence au contenu du chapitre (couleurs plus vives quand le chapitre est plus joyeux et inversement). En bref, ce n'est pas une lecture qui me laissera un grand souvenir, ni même la Postface que j'ai trouvé assez "légère" sur certains points. Mais clairement, il vaut toujours mieux poser les Pour et Contre avant tout grand changement de notre quotidien, adoption ou non. Et n'oublions pas que comme nous, les animaux ont un coeur et des ressentis; on se doit de les accueillir en tant que membres de la famille !!

Tiki, une année de chien représente sans doute ce qu'il s'est produit lors des confinements en 2020 et 2021. Les sorties pour les promenades des toutous étant autorisées, les accompagnants canins ont pullulé à cette période (si si, j'en suis témoin, j'ai croisé énormément de chiens en promenade à ces périodes et beaucoup moins maintenant !). L'anxiété, la promiscuité avec les enfants qui tannent souvent leurs parents pour adopter une adorable boules de poils... Nombre d'adultes a sûrement craqué et offert un toutou. Seulement devenir propriétaire d'un chien ne s'improvise pas et le choix du chien ne se fait pas sur un coup de tête. Parfois l'alchimie entre la famille et le canidé se fait, parfois pas.



C'est cette mésaventure qui est arrivé à Fred Leclerc. L'arrivée de Tiki devait être un événement joyeux et rendre heureuse sa famille. Mais Fred vit mal l'arrivée du chien et le chien le lui rend bien !



J'ai trouvé cette bande dessinée très réaliste. Beaucoup de monde s'imagine que prendre un chien, c'est un grand moment et le chien va se plier à nos habitudes. En fait, c'est plutôt à nous de s'adapter à lui, d'autant plus quand il s'agit d'un chiot. Un chien demande du temps, de l'investissement (affectif, de temps et financier). Ce n'est pas que joie, il y a la phase d'adaptation, d'éducation permanente. Souvent, on ne veut que retenir les bons moments : les jeux, les câlins, les longues promenades aux beaux jours.



Et parfois, il y a aussi les personnes qui ne sont pas faites pour vivre avec certaines races de chiens. C'est aussi une question de caractère (de l'homme et du chien).



Tiki, une année de chien met en lumière tous ces aspects par cette adoption qui a échoué. Mais au lieu de s'apitoyer, Fred Leclerc a relaté son histoire pour alerter le plus grand nombre, mettant en garde chaque potentiel adoptant.



Tiki, une année de chien est une bande dessinée à découvrir pour tout adoptant en devenir d'un chien. Histoire de savoir dans quoi, il s'embarque.
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