Citations de David Wahl (32)
À vivre sur un bateau, on se surprend à tenir à ces petites liturgies quotidiennes. On aime à voir et à revoir. Tout fait événement.
Ici, le travail nous rend vraiment frères, et vraiment hommes. Chacun est en charge d’une mission. Il a un but. La question du sens de sa vie ne se pose pas. Ni celle de son utilité. À bord, tout ça saute aux yeux. Personne n’est remplaçable. Sur l’eau, on n’a pas les moyens de gaspiller l’humain.
Une chose d’ailleurs me frappe de naviguer en haute mer, c’est la révélation soudaine de me trouver en plein désert. Du bleu partout, en haut comme en bas, une surface que rien ne vient déranger, un ciel sans oiseau. Ici, à part le vent et les vagues qui se jettent contre la coque (et les moteurs du bateau), aucun bruissement végétal, pas de bois qui fend, pas de rocher qui s’éboule… Pour moi du moins, c’est une véritable découverte. On assimile plus volontiers le désert à l’aride, au sec, au sable, et pas à l’eau qui, dans notre esprit, reste indissociablement liée à la vie, à son origine, à sa nécessité, bref à son exact contraire.
Sur notre bateau, on oublie très vite – il faut bien le reconnaître – qu’il existe un monde autre qu’océanique. On pourrait volontiers s’imaginer les derniers survivants de la race humaine
En de rares occasions, l’Homme se détourne de son appétit de ressources, de son appât du gain, de son oubli d’autrui, et cache son visage hideux. Alors brillent sa curiosité, sa soif de savoir, son désir de connaître, son émerveillement enfin, et rayonne son visage sublime
Le sous-sol océanique est riche de minéraux. Très riche. Et nous vivons un temps de raréfaction des ressources. Ce n’est qu’une question d’années avant que d’immenses engins miniers, grands comme on n’imagine pas, prennent possession de territoires autrefois dévolus à l’obscurité, au silence et à la vie cloîtrée.
Comme pour toute expérience profonde, rien n’est plus difficile à exprimer avec la justesse qui conviendrait. Les mots sont moins forts que les choses. C’est comme ça. On a juste la certitude d’avoir vécu quelque chose de grand.
Nous ne faisons pas que vivre les uns avec les autres, nous existons surtout les uns par les autres.
La voûte céleste, c’est l’océan du dessus. On se tient sur ses bords, comme enivré. Des rivières lactées, sinueuses de milliards d’étoiles, l’irriguent en tous sens. Il y en a des blanches, des jaunes, des roses, des bleues.
Cagliostro finit ses jours dans une prison italienne en l'an 1795. Deux ans plus tard, ses anciens codétenus, libérés par l'armée polonaise, se servirent de son crâne pour trinquer à leur libération. Ultime tour de magie, l'homme à la carafe d'eau se transforma en verre à vin.
Nous pourrions donc conclure quand à l'utilisation de la boule de cristal qu'elle permet soit d'offrir un troisième, soit d’en éloigner un quatrième...Et si la boule de John Dee était, elle aussi, un talisman ? Voilà pourquoi il n'y aurait jamais rien vu. Et cela expliquerait par la même occasion les causes d'une destinée si glorieuse... Définitivement la boule de cristal semble chose bien paradoxale.
la plupart des magiciens et des voyants vous le confesseront, la boule de cristal est peut-être comme un œil, mais on n'y voit parfois pas grand chose...
Au mieux la nature s’entrevoit comme une médecine antistress, une arrière-cour bienfaisante à nos vies.
L’océan est un puits de carbone, un régulateur nécessaire à notre survie à tous. Perturber son équilibre chimique, en rejetant dans ses eaux des quantités gigantesques d’éléments chimiques, de gaz et de métaux provenant de mines sous-marines pourrait conduire à une aggravation considérable du dérèglement climatique.
Le monde que nous sommes en train de confisquer à notre profit ne peut devenir le territoire d’un unique monarque
Donvor (« mer profonde » en breton),
l'age et le corps n'ont strictement rien à voir. Que nous soyons adolescent ou vieillard, notre corps aura toujours l'age d'un enfant.
Depuis des millénaires la question que l'on se pose reste la même:ce corps, est-il nous? Ou est-il à nous?
Ce n’est pas seulement le voyage qui permet à l’homme de découvrir, ses outils lui servent en premier lieu de clé pour ouvrir les distances. À chaque innovation technique s’étend son horizon.
Dans une petite coupelle, un échantillon de sédiments noirs à l’œil nu révèle, sous le prisme des lentilles, un monde féerique peuplé de gastéropodes ciselés, de vers nématodes s’étirant en fil d’argent, ou encore d’arthropodes, crustacés que le changement d’échelle rend absolument terrifiants. Quelques millilitres d’eau reforment un océan, d’une profondeur insoupçonnable