Par Barbara Carlotti, Thomas de Pourquery, David Wahl & Alix Turnheim-Collette
Rencontre animée par Victor Pouchet
Festival Paris en toutes lettres
Micheline et Maïté, figures emblématiques de la télévision, savaient mieux que quiconque mettre les mots sur leurs gestes, et ne lésinaient pas sur les tournures de phrases alambiquées et les comparaisons équivoques.
Ça ne gâche rien est un recueil de transcriptions de 12 épisodes de l'émission La Cuisine des Mousquetaires, dans lesquelles on suit l'élaboration d'une fricassée d'escargots, d'une terrine de ragondin ou d'un steak d'autruche. Les textes, dont les indications de dialogues ont été ôtées, nous parviennent comme des petites nouvelles en prose.
Gala Colette est une artiste franco-belge. le langage constitue la matière principale de son travail, qui comprend des formes plastiques, vidéo et littéraires.
Et ne regrettez pas avec le sel et le poivre. On ne regrette jamais rien. Non, il ne faut pas. Il ne faut pas le regretter.
Micheline & Maïté, La Cuisine des Mousquetaires
À lire Gala Colette, Ça ne gâche rien, éd. de l'Épure, 2023.
Son : François Turpin
Lumière : Iris Feix assistée de Hannah Droulin
Direction technique : Guillaume Parra
Captation : Claire Jarlan
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En de rares occasions, l’Homme se détourne de son appétit de ressources, de son appât du gain, de son oubli d’autrui, et cache son visage hideux. Alors brillent sa curiosité, sa soif de savoir, son désir de connaître, son émerveillement enfin, et rayonne son visage sublime
Se rattacher à un territoire, prendre le temps de l’observer pour le connaître, et de le connaître pour l’aimer, voilà ce à quoi pourrait servir la science. Elle deviendrait alors un mode de vie tout autant qu’un savoir ; comme une philosophie, si vous voulez, qui pourrait modifier notre relation aux choses et aux êtres, dans la direction d’une plus grande association
Au mieux la nature s’entrevoit comme une médecine antistress, une arrière-cour bienfaisante à nos vies.
À vivre sur un bateau, on se surprend à tenir à ces petites liturgies quotidiennes. On aime à voir et à revoir. Tout fait événement.
Une chose d’ailleurs me frappe de naviguer en haute mer, c’est la révélation soudaine de me trouver en plein désert. Du bleu partout, en haut comme en bas, une surface que rien ne vient déranger, un ciel sans oiseau. Ici, à part le vent et les vagues qui se jettent contre la coque (et les moteurs du bateau), aucun bruissement végétal, pas de bois qui fend, pas de rocher qui s’éboule… Pour moi du moins, c’est une véritable découverte. On assimile plus volontiers le désert à l’aride, au sec, au sable, et pas à l’eau qui, dans notre esprit, reste indissociablement liée à la vie, à son origine, à sa nécessité, bref à son exact contraire.
Ici, le travail nous rend vraiment frères, et vraiment hommes. Chacun est en charge d’une mission. Il a un but. La question du sens de sa vie ne se pose pas. Ni celle de son utilité. À bord, tout ça saute aux yeux. Personne n’est remplaçable. Sur l’eau, on n’a pas les moyens de gaspiller l’humain.
Sur notre bateau, on oublie très vite – il faut bien le reconnaître – qu’il existe un monde autre qu’océanique. On pourrait volontiers s’imaginer les derniers survivants de la race humaine
Le sous-sol océanique est riche de minéraux. Très riche. Et nous vivons un temps de raréfaction des ressources. Ce n’est qu’une question d’années avant que d’immenses engins miniers, grands comme on n’imagine pas, prennent possession de territoires autrefois dévolus à l’obscurité, au silence et à la vie cloîtrée.
Nous pourrions donc conclure quand à l'utilisation de la boule de cristal qu'elle permet soit d'offrir un troisième, soit d’en éloigner un quatrième...Et si la boule de John Dee était, elle aussi, un talisman ? Voilà pourquoi il n'y aurait jamais rien vu. Et cela expliquerait par la même occasion les causes d'une destinée si glorieuse... Définitivement la boule de cristal semble chose bien paradoxale.
Cagliostro finit ses jours dans une prison italienne en l'an 1795. Deux ans plus tard, ses anciens codétenus, libérés par l'armée polonaise, se servirent de son crâne pour trinquer à leur libération. Ultime tour de magie, l'homme à la carafe d'eau se transforma en verre à vin.