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Critiques de Dawn Kurtagich (66)
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The Dead House

C'est le genre de lecture qu'on ne fait pas souvent, sans aller jusqu'à parler d'OLNI, cette histoire sort indéniablement de l'ordinaire du fait de son parti pris narratif et de son ambiance étrange.

Pour ce qui est de la narration, cela ressemble un peu à un doc du genre "affaire criminelle non élucidée", avec tantôt des témoignages, des scènes vidéos commentées, la lecture commentée d'un journal intime et des retranscriptions de procès-verbaux de la police, il y a aussi les échanges entre la psychiatre et sa patiente, la jeune Carly, qui est suivie pour des troubles dissociatifs de l'identité.

Cette narration, c'est aussi une voix "off", celle de Kaitlyn, qui va nous accompagner tout au long de cette lecture. Kaitlyn est la sœur de Carly Johnson, ou plus précisément son double ou son alter ego, le problème, c'est qu'elles habitent le même corps, l'une vit le jour et l'autre la nuit, l'une est douce et effacée alors que l'autre est aigrie et impulsive, elles sont conscientes de leur dualité et communiquent via des messages qu'elles dissimulent, car elles doivent savoir ce que fait l'autre partie d'elle même pour garantir une image de normalité.

L'intrigue quant à elle, nous plonge tout de suite dans l'interrogation et le mystère : un drame s'est déroulé dans l'enceinte de l'école d'Elmbridge des années plus tôt, les chapitres seront tous datés pour nous faire vivre une chronologie qui commence quelques mois avant les événements qui ont coûté la vie à plusieurs élèves de l'école. Nous vivrons une lente progression qui nous emmènera jusqu'au drame pour découvrir enfin ce qui s'est passé et peut-être découvrir la vérité.

Ce récit évolue entre deux eaux, schizophrénie et magie noire, hallucination collective et folie individuelle, une spirale infernale dans tous les cas, voilà, je n'en dirai pas plus.

J'ai lu cette histoire en apnée avec l'envie de connaître le dénouement comme rarement, j'ai trouvé le scénario plutôt bien maitrisé. J'ai apprécié la note de l'autrice en fin de livre, elle explique que l'idée de ce roman lui est venu de sa propre expérience, elle a souffert de troubles du rythme circadien, elle dormait le jour et restait éveillée la nuit, le reste coule presque de source.
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Les brumes affamées

Machiavélique à souhait !!



Challenge plumes féminines 2021 - n°26



Livre repéré lors d'une Masse Critique, je n'ai pu m'empêcher de l'acheter le plus rapidement possible. Je trouve la couverture superbe et très intrigante. Par contre, avec tous mes encours, il m'a fallu 4 mois pour pouvoir m'y lancer. Auteure totalement inconnue, j'espère que l'histoire sera à la hauteur de sa superbe couverture.



J'ai pris beaucoup de plaisir à détailler les différentes pages de ce roman, il y a beaucoup d’illustrations. Le début était étrange justement à cause des illustrations et de l'absence d'explications claires. Malgré tout, cela m'a intrigué d'en savoir plus. À chaque changement de narratrice, nous avons une modification de l'écriture qui va avec. Je trouve ça très original. D'autant plus que pour Zoey, elle raconte ses aventures dans un journal intime, d’où une écriture manuscrite. En plus, nous évoluons sur 3 périodes bien distinctes avec 3 jeunes femmes très différentes. Quand la période change, une date et le nom de la narratrice apparaissent au début du premier chapitre concerné car plusieurs d'affilée peuvent correspondre à cette narratrice. Du coup, le changement d'écriture est très pratique pour cette raison, plus facile de s'y retrouver. Comme vous l'aurez compris, je suis fan du livre-objet dans son ensemble et ça permet de s’immerger encore plus facilement dans l'histoire. En prime, j'ai choisi le bon livre pour cette période d'Halloween, je suis pile dans l'ambiance. Par contre, de temps en temps, l'histoire s'enlise un peu et mon intérêt s’étiole en même temps. Il faut dire aussi que l'auteure n'a pas choisi un sujet des plus simples et on est aussi perdu que Roan ou Zoey. Que cache donc cette maison et la montagne sur laquelle elle est construite ? Moi qui ne suis pas particulièrement fan des films d'horreur, je suis servie avec ce roman. Plus on va vers la fin, plus ça va crescendo et qu'on découvre ce que l'auteure a réellement concocté pour son histoire. Il me tardait de connaître le fin mot de cette histoire mais en même temps, je n'avais pas envie de quitter Roan ni Zoey.



Comme vous l'aurez compris, ça a été une excellente découverte pour cette histoire et le style de cette auteure. Je suis contente d'avoir sauté le pas malgré un univers peu familier (gothique, horreur). J'aurais aimé le lire plus vite mais certaines parties étaient difficiles à ingurgiter. L'auteure a vraiment une imagination hors norme, je ne connais pas suffisamment ce genre-là pour être à même de bien juger. En tout cas, la fin de ce roman est ouverte. Va-t-elle écrire une suite à celui-ci ? Je ne pense pas mais au cas où, je pisterai ses prochaines publications.



Sur ce,bonnes lectures à vous :-)
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Ce qui hante les bois

Deux gamines s'enfuient en pleine nuit du domicile familial à Londres pour se réfugier dans la campagne anglaise auprès d'une tante qui habite une vieille demeure. Leur mère les avait pourtant prévenues que Tante Cath était folle. Aussi, lorsqu'elle demande aux filles de lui promettre de ne jamais, jamais, sous aucun prétexte, approcher les bois qui jouxtent la maison, ne la prennent-elles pas trop au sérieux.



Roman fantastique teinté de gothique, Ce qui Hante les Bois emprunte aux codes des deux genres. Des événements inexpliqués, une vieille demeure qui cache des secrets. Un récit d'ambiance assurément. Une belle écriture, une tension qui va crescendo, un huit-clos oppressant. Un bon page-turner.



L'auteure se revendique clairement de l'influence du roman La Maison des Feuilles de Danielewski.

Il est vrai que cette maison a tendance à dérouter et à inquiéter. Quant à l'espace mouvant relatif à la maison et aux bois, il est à l'image de la folie et de l'étrangeté qui s'emparent des protagonistes : convergent. J'ai été plusieurs fois trompée sur mes piètres tentatives de deviner de quoi il retournait vraiment. Quelques invraisemblances dans le récit m'avaient mise sur la piste pour mieux m'en éloigner ensuite. L'auteure est douée pour torturer les protagonistes de son récit et se jouer du lecteur.



Pour ma part à la fin du roman, j'ai trouvé qu'on s'approchait également de…. Je ne peux pas écrire en clair sans spoiler ce qui fait le charme ou non de la fin selon les susceptibilités alors si vous avez lu le livre le spoiler est par là -->



Une belle découverte, une auteure à suivre ?
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The Dead House

20 ans après l’incendie d’un pensionnat, une commission d’enquête regroupe des extraits de journaux et d’interrogatoires pour faire le point sur ce qui s’est passé.



Tout au long du roman, on ne sait pas si on baigne dans la folie ou dans le surnaturel. On est clairement dans l’horrifique, en tout cas, et je ne conseille pas vraiment cette lecture si vous êtes sensible, parce qu’on n’échappe pas à quelques scènes sanglantes et mutilations. L’ambiance est malaisante, l’histoire est assez glauque.



C’était très très bon et prenant niveau histoire, mais j’ai quelques réserves sur la façon dont c’est raconté. J’ai trouvé le côté rapport d’enquête fastidieux, ça coupe dans la lecture. Après, je ne vois pas comment ç’aurait pu être raconté autrement, alors je m’en suis satisfaite. C’était très addictif malgré le fait qu’on suit des ados, ce que je n’apprécie pas trop en général.



Une lecture sombre et glauque à souhait, que j’ai dévorée malgré la narration qui me freinait un peu.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Les brumes affamées

Un manoir, 3 femmes et 3 époques mêlés dans un récit fantastique. Mais que s'est-il passé à Mill House ? Et comment expliqué toutes ces histoires et objets étranges autour de ce lieu ?



L'objet roman est très original grâce à sa mise en page, les différentes polices utilisées et l'incorporation de pages noires et symboles mystérieux qui contribuent beaucoup à la mise en place de l'ambiance. Quant à l'écriture et la construction du récit, il est indéniable que Dawn Kurtagich a l'art de distiller les éléments intrigants par petites touches, ni trop ni trop peu, mais suffisamment pour intriguer le lecteur.



Le moins qu'on puisse dire c'est que j'étais très enthousiaste à l'idée de lire ce roman qui avait déjà des critiques assez élogieuses, mais à l'idée de cette lecture je n'ai pas été aussi emballée que je l'espérais. Les personnages n'étaient pas assez développés à mon goût ; à la manière littérature ado, d'accord, mais quand même. J'ai apprécié l'ambiance mais j'aurais aimé m'attacher plus aux personnages, et de ce fait le roman m'a paru parfois long.

Si ce n'est pas une lecture que je regrette, je ne suis pas encore sûre que je le conseillerai beaucoup autour de moi.



Je remercie donc Babelio et les éditions du Chat Noir pour cette Masse Critique - qui est arrivée pile pour mon anniversaire en plus !
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Les brumes affamées

C'est un roman magnifiquement illustré par une mise en page et une maquette de qualité. Un vrai bijou, qui intègre des pages noires, des illustrations, des manuscrits, des polices différentes, un jeu sur la taille de l'écriture… Rien que la couverture de Mina M.. est une vraie beauté.



Trois femmes (Hermione, Roan et Zoey) trois époques, un lieu : Mill House, manoir juché en haut d’une montagne inhospitalière. Un pacte entre un moine impie et le diable, qui lie ces trois personnages à ce lieu.

Et cette Montagne, qui semble vivante. Ce pacte demeure-il encore aujourd’hui ?



Au programme, une ambiance brumeuse, inquiétante et étouffante, digne d'un roman gothique. La montagne et la nature environnante sont vivantes, l'écriture le retranscrit très bien (en cela, il faut remarquer la qualité indéniable de la traduction).

Le récit donne à lire un huis clos, dans ce manoir, Mill House, et dans l'esprit de chacun des personnages, qui tournent en rond dans ce décor et dans leur tête, tous un peu frappadingues il faut bien le dire (l'Enfer c'est les autres, c'est bien connu).

Une intrigue à trois voix, sur 3 époques. 3 fils narratifs, qui se croisent, se recroisent, se mélangent… J'aime beaucoup cette métaphore des fils, du labyrinthe et des nœuds.

Enfin, le récit se base sur le thème de Faust, en suivant la mise en scène de Marlowe. Sans spoiler, je trouve que c'est réussi et cohérent avec la pièce, avec laquelle on trouve pas mal de similitudes.



Quelques détails m'ont néanmoins un peu gênée, ce qui explique ma note pas extraordinaire (mais ça reste une bonne lecture !).

Le récit est construit en 6 parties, et la première est très longue, il ne s'y passe pas grand chose, et je me suis un peu ennuyée. Ca s'améliore après avec l'accélération des événements et des parties plus courtes, mais du coup c'est assez déséquilibré.

Par ailleurs, le cadre horrifique m'a semblé un peu too much (trop de cornes, de sorcellerie, de démons, d'exorcistes, de sang…), ce qui fait que paradoxalement, ça ne m'a pas fait peur alors que je suis une vraie mauviette. J'ai eu l'impression que ça faisait un peu carton pâte.

Dans l'alternance des voix, j'ai regretté la presque figuration d'Hermione, qui doit totaliser à peine 15 pages. Quant au récit de Zoey, ça m'a fait penser à Projet Blair Witch, et ça m'a fait rire (ce n'était pas le but je pense !)



Mais c'est une expérience de lecture inoubliable malgré tout, je n'ai jamais lu un livre aussi splendide, qui accompagne autant le récit et lui donne du sens (et on n'est pas dans un roman graphique ici). "Ceci n'est pas un livre, c'est le rugissement de la montagne" : l'épigraphe en début de roman donne le ton. Ca me rappelle une scène du film d'Harry Potter à l'école des sorciers, quand Harry va dans la réserve de la bibliothèque et ouvre un livre… qui se met à hurler. C'est l'impression que j'ai eue en lisant ce livre et en reprenant ma lecture à chaque fois : je me demandais si quelque chose allait en sortir et hurler aussi.
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/d..
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The Dead House

Voilà un livre plutôt destiné à un public Young Adult que j'ai néanmoins bien aimé. Ce n'est plus trop ma tasse de thé, mais j'ai trouvé The dead house efficace et intelligemment construit. Il faut dire que j'avais découvert Dawn Kurtagich avec Les brumes affamées qui m'avaient bien plu, et j'ai transformé l'essai ici. De quoi mettre son premier roman, Ce qui hante les bois, dans ma wishlist.



The dead house a tout du bon thriller. Du suspense, une écriture vive, un récit a posteriori des faits composé d'un mélange de pièces à conviction (rapports, entretiens enregistrés, extraits de journal intime…). De ce fait, la variété des écrits et des styles apporte un rythme soutenu au roman et un dynamisme bienvenu. Ajoutons à cela un très beau travail éditorial de la part des éditions du chat noir, faisant de ce roman un beau livre objet.



Le texte est facilement compréhensible, le langage adapté au public sans non plus être appauvri. On est plus dans l'action et les dialogues que dans les descriptions. Toutefois, l'autrice parvient en quelques traits efficaces à poser une ambiance bien gothique.



Ce que j'ai surtout apprécié, c'est la manière très fine et intelligente d'aborder les TDI (troubles de dissociation de l'identité - je ne spoile pas, c'est dit dans le résumé). Ca m'a un peu fait penser à La dernière maison avant les bois de Catriona Ward. On voit bien la descente aux enfers de Carly/Kaitlyn, la perte de repères et de sens engendrée, l'incapacité d'obtenir des réponses et du soutien des adultes, et au contraire la force de l'amitié. Je regrette un peu plus le côté occultisme qui selon moi est un peu en trop et noie le discours.
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The Dead House

TW : maladie mentale, violences physiques et mentales.



Un livre qui était dans ma PAL depuis sa parution, je m'y lance enfin !

Le lycée Elmbridge a été la proie d'un horrible accident, causant la mort de trois élèves et laissant Carly Johnson portée disparue. La principale coupable est Kaitlyn. Sauf que cette jeune fille n'existe pas... Sauf pour Carly, dont elle est l'alter-ego. Les deux jeunes filles clament toutes les deux être aussi réelles l'une que l'autre : deux esprits dans le même corps. Carly vit pendant le jour, Kaitlyn vit pendant la nuit. Mais pour les personnes de l'entourage de Carly, la jeune fille est malade, victime d'un trouble dissociatif de l'identité.

Le fonctionnement narratif de The Dead House est particulièrement frappant car l'histoire en elle-même est émaillée du rapport d'enquête : nous avons les extraits de journaux intimes, les différents interrogatoires, les observations médicales et psychiatriques, le récit de visionnages de vidéos... Tout cela rend l'histoire encore plus frappante et réaliste. L'intrigue débute avec le rapport d'enquête sur le drame qui a frappé le lycée, et l'histoire va ensuite oscillé entre le moment des événements et l'enquête elle-même. Le lecteur a donc accès aux pièces mises à sa disposition pour reconstituer le puzzle, dans l'attente des révélations finales.

The Dead House oscille entre deux genres : il y a le côté policier et médical avec cette enquête pour découvrir ce qui s'est déroulé lors de cette nuit tragique, ce qui est arrivé à Carly et Kaitlyn, les questionnements des médecins sur le trouble psychique de Carly... Mais il y a aussi le côté horreur/fantastique, presque mystique, avec la présence de l'occultisme et de la magie noire. Cette dichotomie réalité/magie est passionnant !

Mais outre cette histoire plus que captivante, il y a le destin de Carly et Kaitlyn. Pour les médecins, la jeune fille serait atteinte d'une psychose, et plus exactement d'un trouble dissociatif de l'identité, avec possiblement une schizophrénie et des hallucinations en plus. Est-ce bien le cas, la présence de Kaitlyn serait-ce un moyen pour Carly de se protéger un passé traumatisant ? Ou bien y a-t-il vraiment deux personnes dans un seul corps ? Le fait d'avoir un roman sur ce trouble de l'identité est très intéressant, je n'avais encore jamais lu de livre sur ce sujet. Surtout que c'est une pathologie encore très mal connue, sujette à beaucoup de débats et de théories... Je n'y connais rien pour ma part, mais je trouve que Dawn Kurtagich a décrit la situation de Carly et Kaitlyn avec beaucoup de délicatesse et de force.

Je vous recommande donc vivement The Dead House, une nouvelle lecture excellente chez le Chat Noir, et une première découverte réussie de Dawn Kurtagich pour moi !
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Ce qui hante les bois

Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, pour le menu Automne frissonnant - Gare, gare à la main de gloire, j'ai bien frissonné face à cette histoire d'horreur fort angoissante.

Au début, l'histoire ressemble à un mauvais film qui semble trouver une porte de sortie : deux soeurs fuient un père violent pour se réfugier chez leur tante qu'elles ne connaissent pas, dans une maison au fond d'une forêt. Après avoir retrouvé un semblant de normalité et de réconfort, l'aînée commence à remarquer d'étranges choses : sa tante devient folle, une forme humaine sans yeux mais avec un sourire effrayant l'observe dans la forêt, une malédiction liée à leur famille refait surface dans ces bois. Silla s'arrme de courage pour affronter les dangers qui rôdent et protéger sa soeur, mais elle tombe peu à peu dans la psychose et la folie. La maison semble vivante et à la fois morte. Les bois se rapprochent de plus en plus jusqu'à faire partir des murs. Un garçon venu de nulle part vient lui prêter main forte. Et toujours cette faim constante, mais cette impossibilité d'avaler quoi que ce soit... L'auteure nous plonge dans les arcanes de la folie pure, nous poussant à nous interroger sans cesse sur la crédibilité du récit de l'héroïne ou à faire la différence entre fiction et réalité. Le final, comme une délivrance, viendra mettre un terme à nos souffrances avec un rebondissement de situation totalement inattendu. Le récit est addictif et plein de suspense, l'ambiance glauque à souhait. Si j'ai beaucoup apprécié cette plongée fantastique, j'ai tout de même noté quelques longueurs en milieu de récit, attendant avec impatience un rebondissement que j'aurais souhaité moins lointain. Une histoire d'horreur à ne pas lire la nuit sous peine de rêver d'êtres sans yeux qui vous attendent dans un recoin sombre de votre chambre...
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Les brumes affamées

J’ai tout bonnement adoré ce roman ! C’est un coup de cœur et j’en suis ravie. Je ne m’attendais pas à cette ambiance très particulière, mais ça m’a surpris en bien. Tout d’abord je tiens à dire que l’objet livre en lui-même est magnifique. La mise en page est très aboutie : page écriture à lire en miroir, photos, dessins, police d’écriture ect. Ça donne vraiment du charme à cette histoire et nous plonge encore plus dans son ambiance brumeuse. Je valide à 100%.

Concernant l’histoire, ce livre est en fait une réécriture du conte allemand ayant pour héros Faust. Ce dernier était un savant qui avait contracté un pacte avec le diable. Je ne connaissais pas du tout ce conte et j’ai été ravie de plongé dans sa légende. Le roman est vraiment bien fait, l’alternance entre les époques arrive toujours au bon moment. C’est vraiment super addictif. J’adore ce genre de roman qui se passe au même endroit à plusieurs époques différentes, ça rend le lieu encore plus vivant et énigmatique. J’ai vraiment adoré les personnages qui sont tous bien différents les uns des autres. Il y a juste Zoey qui était un peu énervante parfois et sa relation avec l’autre personne est un peu rapide à mon goût. Ensuite, j’ai trouvé parfois que l’on passait d’un passage à un autre sur la même page et que ce n’était pas très bien expliqué. J’étais parfois un peu perdue. Je ne sais pas si c’est voulu par l’auteure mais ça m’a perturbé. Cependant, ça n’enlève rien à la magie de ce livre car il n’y pas beaucoup de passages comme celui que je viens de décrire. J’ai adoré la fin, qui est une fin ouverte. Peut-être pour avoir la possibilité de faire un second tome ?

Pour conclure j'ai adoré le roman, j'ai passé un très bon moment et je l'ai trouvé très addictif. Je vous conseille vivement de vous plonger dans la légende de Faust ! Je lui mets 4,5 malgré le fait que ce soit un coup de cœur car parfois j’étais un peu perdue. Je remercie très chaleureusement Babelio et les Editions du Chat Noir pour cette découverte grâce à l'opération Masse Critique. C’est la 1ère fois que je lis un livre de cette maison d’édition, et vu la qualité de l’ouvrage je vais craquer sur d’autre de leurs romans !

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Les brumes affamées

Ce qui hante les bois a été un de mes plus gros coups de cœur de 2020 et j’avais donc grande hâte de découvrir ce nouveau roman de Dawn Kurtagich ! Avec une magnifique couverture réalisée par la talentueuse Mina M, un titre des plus mystérieux et une mise en page interne hyper soignée et intrigante, ce roman avait tout pour me plaire !



Le livre débute par les paroles très fortes et mystérieuses : « Ceci n’est pas un livre. C’est le rugissement de la montagne » accompagnées d’étranges symboles, liés à des caractéristiques magiques. On arrive ensuite sur la montagne avec Roan. Après la mort de son père, elle rejoint son tuteur, énigmatique personnage à la bibliothèque occulte très fournie. Deux autres jeunes gens la rejoignent dans le manoir isolé sur la montagne, un endroit lugubre peuplé de rumeurs étranges, de légendes anciennes et hanté par une présence sombre et inquiétante. Une tempête qui semble sans fin frappe la montagne et empêche les protagonistes de la quitter alors que des événements tragiques prennent place.



De nos jours, Zoey, adolescente intrépide et bornée, décide de se rendre à Mill House, lieu dans lequel son père a perdu la mémoire. Elle espère trouver le remède à cette amnésie pour réparer sa famille brisée. Son meilleur ami à l’esprit plutôt rationnel l’accompagne dans ce voyage. Une troisième dame moins présente, Hermione, nous livre son expérience aux travers de journaux. Le point commun entre ces trois femmes ? Elles « pratiquent ». La magie et l’occulte sont leurs alliés, même s’il faut bien garder en tête que la pratique coûte un certain prix et qu’elle a un côté obscur, malfaisant qui ne demande qu’à être libéré.



La mise en page de ce roman est un véritable enchantement : la police d’écriture passe de manuscrite lors que Zoey ou Hermione écrivent leurs journaux à des imprimés plus classiques dans les passages filmés ou contant des moments dans le manoir, voire écrit en inversé. L’arrière-plan est très travaillé, parfois parchemin, parfois tapisserie, parfois déchirures. Des illustrations pleine page noir et blanc sont également glissées entre les pages. Un magnifique écrin pour ce roman sombre et atypique !



Les histoires et les époques s’enchainent. J’ai bien aimé le fait que les trois protagonistes soient à trois points différents de leurs vies; une adolescente, une jeune femme et une épouse jeune maman. La technologie (photo/vidéo/GSM) qu’amène Zoey casse un peu l’ambiance gothique/horreur et tourne le récit plutôt vers l’angoisse. C’est une facette différente intéressante, mais j’ai pour ma part préféré l’époque de Roan. On y plonge dans de sombres intrigues, une ambiance gothique et fantastique à souhait, tout en sombrant peu à peu dans une douce folie et dans la peur liée au manoir et aux événements qui s’y sont déroulés. J’ai aussi trouvé un peu dommage qu’Hermione soit si peu présentée, car son rôle a une importance capitale, et j’aurais adoré en connaitre plus sur sa vie avant et sur la montagne !



Cette montagne tient d’ailleurs une place importante dans le roman. Elle est à la fois refuge et prison. Elle fait entendre son rugissement dans la tempête, mais se montre secrète, cachant mille endroits où se cacher ou où se perdre. Un personnage de conte allemand imprègne aussi le récit de son essence maudite. Ce roman se termine ici, mais sur une note très ouverte qui appelle une suite. On verra si l’autrice revient dans cet univers ou pas !



Un roman sombre et inquiétant porté par trois femmes qui pratiquent la sorcellerie : une ambiance gothico-fantastique et angoissante, des événements inquiétants qui se déroulent dans un lieu isolé et lugubre, hanté par une présence funeste, des personnages qui plongent petit à petit dans la folie et le désespoir. La magnifique mise en page immerge le lecteur dans ce texte original et rajoute énormément au plaisir de lecture !
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The Dead House

--- Une lecture inoubliable ---



Après avoir lu Ce qui hante les bois, je redoutais un peu de me plonger dans The Dead House, roman de la même auteure. Pourquoi ? Eh bien, parce que je n'avais pas totalement succombé à l'ambiance creepy du premier, même si je lui reconnais des qualités indéniables.



Mais, mais, mais… le Pumpkin Autumn Challenge est arrivé, et The Dead House remplissait à merveille l'une de ses catégories, alors j'ai tenté le coup. Et je ne regrette pas ! En dépit de ses 458 pages, j'ai dévoré ce one-shot en deux jours, emportée par son atmosphère sombre et ses nombreux mystères. En vérité, je ne suis pas passée loin du coup de coeur !



--- Une narration qui sort de l'ordinaire ---



Je reconnais bien là la signature de Dawn Kurtagich. En effet, comme dans Ce qui hante les bois, le récit prend forme grâce à un assemblage d'éléments hétéroclites : extraits de journal intime, rapports de police, articles de presse, retranscriptions de séances de psychothérapie, etc. Et c'est une réussite !



Plus l'intrigue se révèle, plus il est difficile d'y voir clair. Chaque personnage semble détenir sa propre vérité. Dans ce cas, comment démêler le vrai du faux ? D'ailleurs, existe-t-il vraiment une seule version de l'histoire ?



--- Deux personnalités pour un seul corps ---



Ce qui fait toute la richesse de ce one-shot, c'est la complexité qui caractérise son héroïne. Ou, plutôt, ses héroïnes. En effet, Carly et Kaitlyn habitent le même corps. La première ne connaît que le jour, tandis que la seconde possède la nuit. Mais comment expliquer ce phénomène ? C'est là tout l'enjeu de The Dead House !



Allez, je vous en dis un peu plus. D'un côté, la thérapeute de Carly/Kaitlyn affirme qu'il s'agit d'un dédoublement de personnalité à la suite d'un événement traumatisant, à savoir la mort des parents de sa patiente. de l'autre, celle-ci se sent double et pense sincèrement abriter deux âmes en son sein, ce que semble confirmer Naida, la meilleure amie de Carly.



Mais, en définitive, qui croire ?! Ah, j'ai adoré me perdre en conjectures ! de plus, l'auteure nous invite à repousser sans cesse les frontières du réel. Alors, on tourne les pages, de plus en plus vite, dans l'espoir de trouver des réponses, mais on ne fait que s'enfoncer davantage dans l'obscurité, exactement comme Kaitlyn…



--- Une porte ouverte sur les sciences occultes ---



Voilà un autre atout de The Dead House, selon moi. Les explications avancées par le corps médical au sujet de Carly/Kaitlyn sont contrebalancées par une magie sombre et invisible. Ainsi, pour comprendre ce qui est arrivé à l'héroïne, il faut voir au-delà du tangible. C'est de cette manière, et uniquement de cette manière, qu'il sera possible de visiter la Maison Morte, lieu au coeur de tous les questionnements…



Bref, comme vous l'aurez compris, j'ai adoré découvrir ce pan caché de l'histoire, fait de sorts et de contre-sorts, d'enchantements et de malédictions !



--- Quand l'inattendu vous attend à la page suivante ---



Même si l'on connaît la finalité du roman – après tout, on nous expose les faits dramatiques survenus 20 ans plus tôt au lycée Elmbridge dès les premières pages -, le scénario s'avère imprévisible. Chaque chapitre est une révélation, chaque événement une surprise ! J'étais littéralement scotchée à mon livre, incapable de m'arrêter tant le besoin de savoir était grand.



D'aucuns pourraient évoquer des longueurs, et il est vrai que le rythme est relativement lent. Toutefois, ces passages dits à rallonge sont pour moi nécessaires, car ils servent à faire monter la pression. Personnellement, je me suis régalée de bout en bout, probablement parce que j'ai été très sensible au désarroi de Kaitlyn, remplie de peurs et de doutes. Cette dernière se perd très souvent en elle-même, et j'ai adoré faire ce voyage en sa compagnie.



--- Je redoutais la fin, mais à tort ! ---



Juste avant le dénouement final, la tension est à son paroxysme. J'étais aussi impatiente que réticente à l'idée d'atteindre les derniers chapitres. En fait, j'avais peur des réponses que l'auteure nous donnerait. Et pourtant… Nulle déception !



Dawn Kurtagich nous offre un final à la hauteur de son roman. Elle va même plus loin en ajoutant quelques éléments, par la suite. Libre au lecteur d'y voir des indices ou non mais, pour ma part, je ne suis on ne peut plus satisfaite !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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The Dead House

Ce roman m'a fait passer par toutes les émotions, j'avais vraiment besoin d'une lecture aussi entraînante et incroyable que celle-ci !



The Dead House est un livre très original, que ce soit dans son récit ou dans son format. Ici, vous trouverez des interviews, des extraits de journal, des retranscriptions d'enregistrements vidéo, des coupures de journal... et c'est ce qui rend ce roman aussi riche, complexe et haletant.



The Dead House, c'est l'histoire de Carly Johnson et sa soeur Kaitlyn. Elles forment toutes deux une seule personne, et pourtant elles sont distinctes puisque Carly vit le jour, et fait place à Kaitlyn la nuit. Esprit dérangé, ou corps partageant deux âmes ?

On va suivre la lente plongée dans la folie de ces deux entités, l'évolution de ces deux âmes qui depuis la mort de leurs parents ne cohabitent plus de la même manière.



J'ai vraiment adoré, mais adoré adoré adoré ce roman. Perturbant, glaçant, addictif, complètement électrisant... vous allez adorer cette lecture à coup sûr !

J'ai été embarquée dans cette histoire pas comme les autres et jusqu'à savoir le fin mot de l'histoire, je me devais de poursuivre sans interruption ma lecture. Impossible de faire autre chose sans penser à ce roman qui m'a donné des frissons dans le dos à de très nombreuses reprises.

Dawn Kurtagich m'a laissée complètement me prendre au jeu de The Dead House, et je me suis posée de nombreuses questions ! Ce roman est haletant et plein de mystère, et c'était une superbe expérience en plus du format inédit du livre !!



Les personnages sont tous très complexes et bien exploités, et jusqu'au bout j'ai douté de chacun d'eux (pour au final être très surprise). J'ai aimé Nadia, l'amie de Carly qui se retrouve confrontée à son alter ego Kaitlyn de plus en plus souvent. J'ai aimé les personnages masculins, tous sans exception !



La fin m'a laissée ébahie, choquée, et j'ai eu du mal à quitter cette histoire. L'auteure nous donne les réponses aux questions que l'on se posait depuis les premiers chapitres, mais laisse tout de même un flou et une part d'ombre sur certains points et j'ai trouvé que c'était la meilleure façon de terminer ce roman en beauté !



J'ai été complètement aspirée par cette histoire qui ne m'a pas laissée reposée jusqu'au bout ! C'était une super lecture, et c'est sans aucun doute que je relirais ce livre à la période d'Halloween les prochaines années. Je vous recommande vivement de vous procurer The Dead House, frissons et addiction garantis !!



Je remercie les éditions du Chat Noir pour leur envoi et leur confiance, merci de m'avoir fait découvrir un livre aussi incroyable !



Bonne lecture !

Sacha
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Ce qui hante les bois

--- Un roman d’ambiance… ---



Bien que je ne sois pas une adepte du genre horrifique, j’apprécie particulièrement les ambiances glauques. C’est justement pour cette raison que j’ai acheté Ce qui hante les bois lors de la Foire du Livre de Bruxelles, malgré quelques appréhensions. Et oui, si j’aime le glauque, je n’aime pas me faire peur. Ceci est totalement contradictoire, n’est-ce pas ?



Heureusement, j’ai trouvé ce que j’attendais dans ce one-shot : une atmosphère suffocante, une touche de fantastique et une incompréhension totale face aux mystères qui enveloppent les bois autour du manoir. Un mélange détonnant !



--- …et un chef-d’oeuvre stylistique ! ---



Prenante, la plume de Dawn Kurtagich capte l’attention du lecteur dès les premières lignes. Ses phrases sont courtes et percutantes, ses mots d’une justesse incroyable. Son talent pour instaurer, peu à peu, un sentiment proche de la folie est sans pareil ! Et pourtant, il s’agit d’une traduction.



De plus, je suis admirative du travail réalisé par la maison d’édition. Les changements de typographie, les variations de taille de la police, les ajouts de notes manuscrites : chaque page est comme une oeuvre d’art, même si on ne la comprend pas toujours !



Le résultat participe sans conteste à l’expérience d’effroi que vit le lecteur…



--- Quand même le dernier refuge est perdu, que reste-t-il ? ---



Alors qu’elle fuit un père violent, Silla porte le poids du monde sur ses épaules. Du moins, le poids de son monde. Elle doit devenir mère avant l’heure pour s’occuper de sa petite sœur et la préserver de tous les dangers. Mais n’est-elle pas, elle aussi, traumatisée ?



Apprendre à la connaître n’a pas été simple. Il s’agit d’un personnage complexe, dévasté et dévoré par la peur. Pleine de haine et de rancœur, Silla est capable de s’en prendre à Nori et de le regretter la seconde suivante. Son désir ardent de protéger cette dernière est néanmoins ce qui l’incite à lutter. À survivre ! Tandis que les bois alentour se rapprochent inexorablement…



Oh, elle n’est pas la seule à craindre les arbres. Tante Cath ne s’est jamais remise de ce qui s’est passé, autrefois, dans les bois. Mais que s’est-il passé au juste ? Je vous laisse le découvrir !



Sachez simplement que la folie guette les pensées de nos personnages. Alors que l’on croit les comprendre enfin, ils nous échappent, nous délivrent un nouveau pan de la vérité. Ou peut-être nous mentent-ils sans le savoir ? C’est possible ! Et, chaque fois, j’ai été obligée de tout remettre en question, d’attendre un nouvel indice…



--- Peut-être aurais-je dû être effrayée ? ---



Cette question, je me la suis posée à plusieurs reprises. En effet, même si j’étais particulièrement sensible au style de l’auteure, je n’ai pas éprouvé le moindre soupçon de peur – il faut dire que je suis une habituée de ce genre d’ambiance et que le récit ne verse jamais dans le gore (ouf !).



J’ai donc eu le temps de décortiquer l’intrigue et, je dois avouer, qu’elle m’a paru répétitive par moments. Et pour cause, nos deux héroïnes tournent littéralement en rond. En fait, Dawn Kurtagich crée des boucles lourdes de signification, et c’était extrêmement bien joué. Cependant, j’ai pour ma part ressenti des longueurs, d’autant plus que la première partie ne nous offre aucune réponse.



Bref, je commençais à m’impatienter ! Jusqu’à ce que…



--- …l’histoire explose ! ---



Après voir tourmenté Silla et Nori plus que de raison, l’auteure amorce le dénouement de son récit. Et sincèrement, je me demandais de quelle manière elle allait bien pouvoir nous offrir un final digne de ce nom. J’avais effectivement relevé quelques facilités, quelques incohérences dans le scénario – du moins, c’est ce que je croyais au début ! En vérité, Dawn Kurtagich maîtrise son intrigue jusque dans les moindres détails, n’en doutez pas !



Quoi qu’il en soit, le rythme s’accélère soudain en seconde partie. Et j’étais alors incapable de m’arrêter de lire !



--- Un final magistral ---



Je n’ai pas d’autres mots pour vous décrire ce dénouement. Il a dépassé mes attentes, a transpercé mon cœur de mille et une émotions, m’a fourni toutes les explications que j’exigeais. Même si je ne peux oublier les longueurs du début, il m’a convaincue de l’intérêt de cette histoire. Car le final, c’est la clef de tout. C’est ce qui nous permet de comprendre ce qui hante vraiment les bois.



À présent, il ne me reste plus qu’à plonger dans The Dead House, autre roman de Dawn Kurtagich. J’ai hâte !
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Ce qui hante les bois

J’ai découvert l’autrice avec « The dead house » et je lui ai trouvé un talent certain pour nous procurer, avec son écriture, des sentiments d’oppression, d’angoisse et d’horreur également. Alors une histoire de manoir entouré de bois hanté, cela ne pouvait que me tenter !! Et rien qu’avec le premier chapitre, le ton était donné !



Cette histoire commence donc avec trois jeunes sœurs pratiquant un rituel au cœur des bois. Elles vont confectionné une sorte de poupée protectrice fabriquée à partir de chiffons et de boue.



Puis quelques années plus tard, nous rencontrons Silla et Nori, fuyant le domicile familiale mais surtout un père maltraitant. Elles arrivent à La Baume chez leur tante Cath. La Baume c’est ce manoir entouré de bois. Quant à la tante Cath, elle est assez mystérieuse… Très vite, elle va demander aux jeunes filles, de ne surtout pas pénétrer dans les bois !



Pour vous expliquer le contexte, Catherine était une des jeunes filles ayant pratiqué le rituel dans les bois, quelques années en arrière. Elle est l’aînée de Anne et Pamela. Quant à Silla et Nori, elles sont les filles de Pamela. Silla voulant protéger sa jeune sœur Nori, elle décide de fuir et de se rendre chez Catherine. Malgré les recommandations de Cath, Nori se rapproche dangereusement des bois… Et puis, qui est cet homme qu’elle est seule à voir ? Et qu’arrive t’il à tante Cath… La folle… ?



Je m’arrête ici pour les quelques mots sur cette histoire. Je suis passée par plusieurs stades pendant ma lecture. Tout d’abord l’attrait pour l’histoire avec le premier chapitre. Ensuite, la découverte de l’univers, l’admiration, également, pour le travail éditorial, qui une fois encore est parfait et tellement agréable ! J’ai commencé à me sentir oppressée et inquiète. L’ambiance sombre et terrifiante est une fois de plus magnifiquement maîtrisée par l’autrice. J’ai aimé retrouver comme dans « The dead house » ces petits éléments de journaux intimes où le personnage se confie de la façon la plus naturelle qu’il soit. Cela donne un côté « réel » à l’histoire. Et je pense qu’en plus de l’écriture de Dawn Kurtagich, c’est cela qui apporte ce côté oppressant et horrifique.



Puis vers la moitié du roman, je suis restée perplexe… Je ne comprenais pas où l’autrice nous emmenait. Mais j’avais aussi cette sensation de sombrer dans le néant, dans la folie, comme nos personnages… J’ai eu peur de cette histoire, peur de ne pas saisir ce qu’il se passait et puis j’ai continué et là… La révélation !!!! La fin est incroyable, sombre mais tellement touchante.



La folie est encore au cœur de cette histoire et je suis très impressionnée par la capacité de Dawn Kurtagich à nous transmettre par écrit tous ces sentiments, ces émotions. La mise en page de ce roman joue aussi beaucoup avec les éléments qui sont intégrés comme ces extraits de journaux, les changements de typographie…



Quand on plonge dans ce livre, il est difficile d’en sortir tant il est prenant ! Et même si on peut se poser des questions vers le milieu, se sentir un peu perdu(e), il faut aller jusqu’au bout car toute l’histoire prendra sens à ce moment là !



Un nouveau roman aux éditions du Chat noir que je vous recommande vivement.
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Ce qui hante les bois

Que vous dire sinon que ce roman est une vraie BOMBE ? La mise en page est super originale, et on rentre très facilement dans cette étrange histoire de malédiction. Franchement, les personnages sont super attachants (je les ai tous adoré) et complexes, et le ton horrifique de l’œuvre est très bien mené. Les retournements de situations rythment l’action, on n’a pas le temps de s’ennuyer. J’avoue avoir eu quelques hésitations concernant le milieu de l’œuvre, que je trouvais un peu répétitif, mais j’ai vraiment a-do-ré la totalité, ce qui fait que je peux dire qu’il s’agit d’une vraie pépite. Le plus ? Ce livre fait vraiment peur (oui c’est le but d’un roman horreur mais je tenais à le signaler), et il est traduit par Cécile Guillot, qui est une auteure que j’adore !

En bref, lisez-le. Maintenant.

Merci à l'éditeur pour ce SP !
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The Dead House

Au cours de mon exploration du genre de l’horreur, j’ai sorti de ma pal, The Dead House de Dawn Kurtagich dont le résumé m’avait intrigué. Le livre en lui-même est un petit bijou éditorial. Les Éditions du Chat noir ont apporté un grand soin à l’élaboration de la version papier pour immerger le lecteur dans ce récit obscur.



Depuis la mort de ses parents, Carly Johnson est internée à l’Hôpital psychiatrique pour mineurs de Claydon. Elle y est soignée pour un trouble de l’identité. Carly est la Fille de la Lumière. Lorsque la nuit survient, la bascule se produit et sa personnalité est remplacée par Kaitlyn, la Fille de la Fuit, la Fille de Nulle Part. L’institut leur permet de vivre une scolarité normale au Lycée Elmbridge avec lequel il a un accord. La thérapie se déroule sans trop d’accrocs, jusqu’au jour où l’irréparable se produit : Carly disparaît. Que va devenir Kaitlyn ?



Je ne possède pas une grande connaissance dans les livres d’horreur. Pourtant, j’ai l’impression que la structure de ce roman est atypique dans ce genre. Il est articulé en rapport d’enquête rassemblant les témoignages et les preuves qui permettent de reconstituer l’incident Johnson. Vingt ans après l’incendie du Lycée Elmbridge qui a couté la vie à trois adolescents, la découverte du journal de Kaitlyn Johnson dans le grenier de l’école dévoile un nouveau pan de cette tragédie. On retrace les événements qui ont précédé le drame à l’aide de ces écrits, des vidéos de son amie Naida, des enregistrements des thérapies avec la Doctoresse Lansing et les mails échangés avec Ari Hait.



Dawn Kurtagich revisite le trope de la maison hantée avec originalité. Si j’ai d’abord cru qu’elle prenait l’école comme le lieu maudit, on se rend compte que la notion se rapporte à une autre maison : celle du corps et de l’esprit. The Dead House se matérialise dans Carly/Kaitlyn qui est dominée par l’angoisse. Crainte qui apparaît sous la forme d’une demeure sombre au sommet d’une falaise escarpée. À travers ce récit, nous entrons dans l’intimité la plus profonde de l’âme humaine, dans ses abysses labyrinthiques. En introduisant la notion de magie, la romancière gomme les frontières entre la raison et l’imaginaire, entre la réalité et le cauchemar, si bien qu’un sentiment de confusion s’insinue dans l’esprit du lecteur. J’adore les récits fantastiques, j’ai envie de croire en le mala pratiqué par Naida, en l’étrangeté qui se produit dans la cave et le grenier, en cette inversion des âmes dans le corps de la fille Johnson. Pourtant, le texte me fait douter par les éléments, des indices, des propos éparpillés dans le rapport : est-ce que tout ça est réellement arrivé ? N’est-ce pas simplement le fait d’une hystérie collective ? Une alliance d’êtres fragiles et dérangés qui a mal tourné ?



La réponse ne sera jamais donnée par Dawn Kurtagich. Elle laisse cette interrogation en suspens telles les enquêtes obscures dont les conclusions restent à jamais la somme de suppositions.



J’ai été happée par la plume de l’autrice, sa manière de tricoter l’intrigue. L’histoire en soi, n’est pas foncièrement originale, mais son écriture a ce pouvoir d’emprisonner les lecteur.rices.



La construction de Kaitlyn m’a subjuguée. Fière et forte, elle incarne l’adolescente rebelle par essence, d’autant plus qu’elle est privée du jour, de la vie normale, de la possibilité de se faire des amis solaires. Cette vie nocturne devrait la rendre jalouse de Carly. Toutefois, elle en est dépendante et lui porte un respect à elle et « son corps ». Au moment de la disparition de cette sœur diurne, Kaitlyn vacille, son état mental sombre peu à peu dans la crainte, la folie. Elle pouvait survivre à la solitude avec Carly. Sans elle, la solitude l’écorche vive au point de s’ouvrir à Naida et Ari Hait.



Naida est du genre survoltée. Passionnée par le journalisme, elle se lance dans des reportages vidéo pour son cours de sociologie. Ses enregistrements sont repris dans le rapport d’enquêtes. Naida n’est pas une simple adolescente pleine d’énergie. Elle pratique aussi le Mala, magie écossaise (inventée par Dawn Kurtagich) qui est un héritage familial. Lorsque Carly disparaît, elle reconnait les signes d’un sorcier obscur et enquête pour la retrouver.



Ari Hait est le nouveau. Élève taciturne et solitaire, il se promène la nuit dans l’école et sa chapelle où il rencontre Kaitlyn d’une façon incongrue. Très vite, il se rapproche l’un de l’autre. Cette relation sort la Fille de Nulle Part de sa solitude nocturne, mais pas assez pour éviter sa descente aux enfers.



En bref, The Dead House est un roman addictif qui exploite de manière fantastique le syndrome du trouble de l’identité (TDI). J’ai adoré la structure originale sous forme de rapport d’enquête qui joue sur la multiplicité des points de vue pour aborder l’incident Johnson. La rupture mentale de Kaitlyn est menée d’une main de maître.
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The Dead House

Ce roman a été pour moi un coup de cœur. L'ambiance y est prenante et la manière dont le récit est narré sont particulièrement marquantes. Le suspens est maintenu tout du long et l'incertitude vous ronge froidement. Un livre que je ne suis pas prête d'oublier !
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Les brumes affamées

Il s'agit du premier roman de Dawn Kurtagich que je lis. Je sais qu'elle a aussi écrit "The Dead House" que j'ai en ebook et que j'ai très envie de découvrir du coup.



Dans Les Brumes Affamées, on se retrouve dans un espèce de huit-clos sur une montagne, à Mill House. L'auteure nous transporte dans trois époques différentes, au travers de trois jeunes femmes : Hermione, Roan et Zoey. Aussi, je n'ai compris le titre qu'après avoir eu une illumination : je ne crois pas avoir vu une seule fois le soleil sur cette Montagne.



J'ai adoré découvrir le quotidien de Roan dans cette maison ainsi que l'aventure de Zoey. Avec Roan, on est sur un récit un peu gothique, un peu horrifique. Cette ambiance est complètement cassé quand on passe sur le point de vue de Zoey et ça peut parfois faire du bien. Avec Zoey, on est presque sur un style found footage que j'ai énormément aimé (moi grande fan de films d'horreur).

Je suis peut-être juste un peu déçue qu'Hermione apparaisse si peu dans le livre, même si elle apparaît toujours à point nommé. Néanmoins, ce sont trois femmes fortes que nous avons là, avec tout ce qu'elles traversent durant leur séjour à Mill House.



Ce livre va aborder des thèmes tels que la sorcellerie, la magie noire, le Diable, mais pas que. On y parle aussi de solitude et de sacrifice. Il s'agit aussi d'une réécriture du conte de Faust (que je ne connaissais pas mais qui, du coup, m'intrigue).



Plus on avance dans l'histoire et plus la tension monte. Si j'avais réussi à deviner quelques morceaux de l'histoire, je me suis laissée totalement bernée par l'auteure en ce qui concerne certaines révélations.

Je me suis laissée porter par les différentes informations que j'avais au fur et à mesure de ma lecture et je me suis sentie vraiment déstabilisée.



Je suis obligée de faire un point sur le travail éditorial qui est juste : INCROYABLE ! On a une mise en page avec des notes de journal, des dessins, des photos, des typographies différentes, et j'en passe. On veut plus de ME qui se donnent autant sur leurs ouvrages.



Il ne s'agit pas d'un coup de coeur mais j'ai beaucoup aimé ma lecture. Je suis plus que ravie de pouvoir découvrir les livres des Editions du Chat Noir cette année car ils me sortent de ma zone de confort mais sur deux livres lus pour le moment, c'est un sans fautes. C'est très certainement un livre qui va me marquer longtemps.



Si tu aimes les histoires d'horreur, je pense que tu peux laisser une chance à ce livre. Personnellement, j'ai beaucoup pensé à The Haunting of Hill House et The Haunting of Bly Manor tout le long de ma lecture.
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Ce qui hante les bois

Une histoire fantastique, horrifique, bien tournée. J'ai cru me perdre à un instant du récit mais j'ai été habilement amenée à la révélation finale.

Le livre en lui même est une belle réalisation, typographie variable, mise en page surprenante, dessins, extraits de journal intime ou de pensées écrits à la main. Tout cela nous plonge encore plus dans l'histoire.

Je n'ai pas eu très peur, mais j'ai passé un moment très agréable.
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