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Citations de Denis Labayle (43)


Le soir, à table, nous mangions face à face, le plus souvent sans rien dire. Et de quoi aurions-nous parlé ? Du manque de pain, du froid, des nouveaux rationnements ? Quel intérêt d'évoquer une fois de plus l'absence d'Agnès et la disparition de Pierre ? Étrange période où il fallait tout économiser, même les mots.
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- Bernard, nous sommes des médecins, pas des militaires. Parions sur Hippocrate contre César, sur la science contre la haine.
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La patience est une grande vertu africaine. Elle permet de relativiser le temps et fait découvrir autrement les difficultés de la vie.
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Elle pose sur ma cuisse une main que je saisis immédiatement. Une de ses longues mains dont je sais tout; la douceur de la peau, la finesse des doigts, les nombreuses bagues pour donner à l'ensemble un peu de fantastique, et cette lenteur dans le mouvement quand elle me caressait comme un frôlement!
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Nous gardons tous un jardin secret, mélange de rêve et de réalité.
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Velasquez utilisait vingt-sept noirs différents... Et moi, des gris, j'en ai dénombré près de cent.
Le bleu, c'est une aspiration vers l'inconnu. J'ai toujours aimé cette apparition de l'infini sur terre. Quand tu fixes un ciel bleu,tu vois la réalité abstraite en mouvement. Mais pour cette nouvelle toile, je cherche autre chose. Le rouge me fascine autant qu'il m'inquiète. Je l'ai longtemps tenu à l'écart ou utilisé par touches, avec parcimonie. Mais depuis quelque temps, cette couleur m'envahit. Pour Le Concert, le rouge s'impose comme une évidence. J'ai rendez-vous avec lui et je crois que je vais m'y rendre
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L'artiste doit répudier la toile terminée le plus tôt possible, afin qu'elle ne serve pas de modèle à la suivante. Ma peinture se situe comme ma vie, dans un espace étroit entre l'ordre et le chaos. Je fuis le stable, le simple, toujours trompeur. Il y a quelque chose de mort dans le parfait défini. L'art doit être recherche, aventure, instabilité. Une toile réussie est une toile sui bouscule l'esprit jusqu'au vertige. Sans vertige, pas de génie. Comment pourrais-je atteindre le hasard en m'entourant de certitudes? Chez moi, tout est déchirure. J'aime le chaos ordonné
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Je dois peindre les notes d'une nouvelle symphonie et je ne suis pas sûr de cet effet figuratif. Plus l'orchestre prend forme, plus j'hésite. Ces instruments m'emprisonnent. Je dois les dépasser,mais jusqu'où aller pour les rendre à la fois visinles et parfaitement audibles.... Je marche comme un funambule dur le fil des émotions.
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...ce peintre de génie me permet de larguer les amarres de ma propre médiocrité.
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Jusqu'à la dernière minute Nicolas a peint. Il a ajouté, à droite des partitions, une imposante contrebasse dans les teintes orangées. Etrange instrument à la silhouette humaine, surmonté d'un bras et peut-être d'un doigt dirigé vers le ciel. Un doigt prêt à recevoir l"éclair créateur"
L'ensemble affirme enfin son équilibre.
Pourquoi avoir abandonné si près du but ?
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C'était étrange. J'avais vu souvent la mort frapper à l'improviste, mais toujours les autres. Jamais je ne l'avais sentie rôder si près. Même lors de la débâcle, même sous les attaques des stukas, je n'avais pas eu peur. Pris par l'action, je n'avais pas pensé une seconde à ma mort. Maintenant, j'avais peur. Peur pour Bernard, pour Agnès et Véronique. Surtout peur de moi. Moi qui avais toujours espéré me tenir à distance de la violence des hommes, et qui me trouvais brutalement confronté au pire des dilemmes : faire pencher la balance d'un être du côté de la vie ou de la mort. Tous mes repères explosaient : hier, on m'accusait d'avoir sauvé un homme, aujourd'hui on me demandait d'en supprimer un.
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"J'eus alors la conviction comme jamais auparavant d'appartenir à cette terre .Seuls ceux qui ont l'Afique dans la peau peuvent comprendre cette impression inexplicable,cette certitude que tout départ sera suivi d'un retour.Lentement se glissait en moi quelque chose d'indéfinissable:je m'imprégnais enfin du mystère de ce continent où tout devient possible quand tout est incertain"
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Les humanitaires s’abattent sur les pays en voie de développement avec leurs bons sentiments, mais ils ignorent tout des coutumes des habitants.
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La pauvreté du vocabulaire concernant la fin de vie et l'emploi calculé d'une fausse terminologie ne sont pas le fait du hasard. La simplifications des termes, l’amalgame des expressions, l'utilisation de qualificatifs réducteurs, tout cela permet de caricaturer la pensée adverse, de la simplifier. Imposer sa propre définition des mots est une tactique astucieuse pour truquer le débat. On se retrouve ainsi parfois en face de tricheurs qui, comme au poker, se distribuent les as, les rois et les reines et vous donnent les sept et les huit. Il est difficile de se battre contre la perversité des termes, il faut du temps pour redonner au mot sa signification d'origine, ce qui n'est pas toujours possible dans un échange médiatique
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Pas d'argent, pas de soins. Alors, combien coûte la vie d'un Malgache? Ou d'un Africain, ou d'un habitant des pays pauvres de l'Asie ? Pas même une poignée d'euros. Que valent les grands principes quand ils n'ont de valeur qu'en fonction du lieu ? Et là, il ne s'agit pas de faire de l’humanitaire au grand cœur. Seulement de la médecine internationale. Rien de plus, mais rien de moins. Quand on est pour le respect de la vie, il faut l’être sans distinction de lieu, de sexe, de couleur, de moyens financiers. Réglons ces problèmes et ensuite nous parlerons du reste. Sinon notre moralité à géométrie variable se fait la complice silencieuse de l'inacceptable.
[…]
Voilà un scandale d'une autre ampleur que de savoir si réduire de quelques heures la fin de vie des habitants des pays riches, atteint d'une maladie mortelle et désireux de partir est un crime ou non! D'où vient ce paradoxe surréaliste de nos sociétés qui se déchirent pour savoir si un médecin peut aider un malade mourant à partir, et simultanément se désintéressent de la survie d'enfants qui décèdent d’appendicite aiguë parce que, vivant sous d'autres climats, leurs parents manquent d'argent pour payer l'intervention chirurgicale ?
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Lorsque les premières unités de soins palliatifs furent instituées, le traitement de la douleur tardait à s'imposer, et les soins spécifiques aux mourants étaient insuffisants. Car, si étrange que cela puisse paraître, l'abord de la mort des malades n'a jamais fait partie de l'enseignement médical. Une lacune comme tant d'autres dans un enseignement universitaire de la médecine pléthorique dans l'inutile, insuffisant dans les domaines essentiels.
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-Et vous, que faisiez-vous avant la guerre ?
-J'étais institutrice.
-Ça ne me surprend pas; je vous avais imaginé enseignante.
-Pourquoi ?
-Votre côté un peu dirigiste.
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-Que veux-tu, la liberté a un prix. Un jour, nous aussi nous aurons à choisir..., sinon, on choisira pour nous et il sera trop tard.
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Un samedi matin , me dit il , il faisait particulièrement beau . Je m’apprêtais à partir servir comptoir lorsque mon épouse , qui n’a jamais manifester la moindre exigence m’a proposé : « Et si, aujourd’hui, nous allions ensemble au marché ? »
Je ne sais pourquoi , je n’ai pu résister à sa demande . Je me suis brutalement réveillé et rendu compte de l’amour de la femme qui était à mes côtés . Je lui avais fait vivre l’enfer . Elle aussi avec perdu son fils . Pendant que je dérivais dans l’alcool , elle avait tenu bon , attendant mon retour. Vous ne me croirez peut être pas, mais depuis ce jour, j’ai retrouvé la paix.
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Tu as beaucoup couru, Zola. Il est temps de te poser. On cherche tous un sens à notre vie, mais toi, à force de te tourner dans tous les sens, t'en as perdu la direction. Tu vis dans le vertige. Arrête un instant, regarde devant toi. Les solutions sont parfois aussi simples que la mangue qui pousse dans le manguier. Les fruits sont là pour être cueillis, si tu attends, ils pourrissent. Ne deviens pas cette mangue pourrie, au risque de tomber un jour de l'arbre.
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