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Critiques de Denys-Louis Colaux (23)
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L'intranquille n°2

En ce moment, les magazines « undeground » se portent bien (paradoxe, quand tu nous tiens !). Enième rejeton de la portée, le magazine de L’Intranquille continue sa percée en publiant ici le deuxième numéro du titre. Cette revue cherche clairement à se définir par des critères de qualité qui concernent à la fois la forme et le fond de l’ouvrage. Du côté de la forme, on sort le grand jeu du papier épais, on s’essaie à un format inhabituel ou à une typographie qui ne court pas les pages ; du côté du fond, le lecteur s’attend à découvrir des articles de derrière les fagots, loin des thèmes traités en long, en large et en travers dans la presse classique. De l’underground, des valeurs, une envie de se différencier ? C’’est tout bon, mais à trop en faire, on risque de glisser vers l’obscurantisme, la prétention et le mépris. Tiens, tiens… Ne serais-je pas en train de décrire le cheminement à travers pages de L’Intranquille ?



Le credo de la rédaction semble très clairement inspiré des mouvements de protestation qui se sont déchaînés après la publication du petit Indignez-vous de Hessel. Mais lisez plutôt :



Citation:

« Adapté à notre deuxième décennie du siècle, faire de cette notion d’intranquillité, un lieu de mouvements, de réflexions et nous restons présents au monde : après « dégage » à propos du début des révolutions méditerranéennes en mars 2011, voici « dégradations du triple A » confié à des graphistes aux poètes « visuels » ou « spatialistes ». »





Après tout, pourquoi pas ? Si la plupart a compris que la lutte armée menée à travers les média de communication a peu d’impact sur l’évolution réelle des mentalités et des modes de gouvernement (en tout cas en France), il n’est absolument pas néfaste que certains se livrent encore farouchement au combat. On se demande avec curiosité quels seront les moyens employés par ce magazine littéraire pour mener à bien sa lutte.



Les premières pages s’ouvrent sur des extraits d’ouvrages poétiques écrits par de parfaits inconnus. « Hourrah ! » se dit-on, il existe encore des moyens de faire entendre la voix des méconnus du paysage littéraire ! Hélas, on comprend rapidement ce qui avait retenu ces écrivains dans l’ombre de leur anonymat… Leur poésie n’est pas tranquille, c’est certain. Les mots se baladant dans tous les coins de la page, passant du français à l’anglais sans se poser de question, et se permettent des libertés de typographie ou de ponctuation qu’on finit par ne plus compter. Le tourbillon des audaces visuelles se déchaîne sous nos yeux, non pas pour nous provoquer et nous perturber dans nos habitudes de lecture qui, soit dit en passant, ont déjà été remises en cause tous les jours depuis le début du 20e siècle (et même avant), mais pour cacher le grand vide qui caractérise le sens des « poèmes ». On ne dit rien, on fait du remplissage qui fait clignoter l’œil de surprise mais qui amollit le cerveau et le plonge dans un état de torpeur redoutable :



Citation:

« bientôt paradeuses modèles & depuis

I can get no satisfaction je n’essaie plus

& depuis

les écailles ne tombent-elles des yeux qu’a-

vec la vie ? »

(Christophe Stolowicki)





Si cela ne vous suffit pas :



Citation:

« j’aimais les coquelicots

mais j’en vois très peu aujourd’hui

j’aimais les pêches

j’aimais les abricots

j’aimais beaucoup les pêches-abricots. »

(Emmanuelle Imhauser)





Mais ne soyons pas ingrats, et sachons reconnaître les bribes de révolte qui parsèment, par-ci, par-là, ces pages intranquilles de tranquillité :



Citation:

« Z’allez voir c’que z’allez voir : Créer c’est moins naïf que ça : Créer c’est d’abord détruire […] »

(Rorik Dupuis)





Tout au plus aura-t-on réussi à déclencher en vous la passion folle du rire. C’est cela l’intranquillité : croire que l’on s’endort, commencer à baver sur les pages en papyrus classieuses de ce magazine, et finir écroulé de rire par de vaines prétentions à la bravade de mœurs. Les références au dadaïsme sont nombreuses, parfois même clairement indiquées. Le problème, c’est que le dadaïsme ne se contente pas d’être une source d’inspiration : il devient clairement la base d’un plagiat effronté, et représente le triomphe d’un mouvement vieux de trois quarts de siècle sur des esprits à peine extraits de leur couveuse. L’Intranquille revendique fièrement la mise en avant de ses écrivains inconnus (ou presque) du grand public, mais son effet retors est de faire croire au lecteur que finalement, les écrivains inconnus mériteraient bien de rester reclus pour un bon moment encore…



Poursuivons notre découverte… La suite propose au lecteur une compilation de dessins sur le thème de la perte du triple A. On ne pouvait pas trouver meilleur cheval de bataille… Les « poètes graphiques » se succèdent, les variations en noir et blanc (sobriété oblige) ne permettant malheureusement pas de prendre conscience de l’esthétique supposée de leur travail. Ne parlons pas de leur message : on a compris avant de ciller où chaque contributeur veut en venir. Ce n’est pas la surprise, le questionnement ou la réflexion qui viendront bouleverser le lecteur, tout juste une confirmation de ce qu’il pensait déjà : L’Intranquille se veut contestataire et totalement dénué de recul critique sur sa propre pensée.





Suit un dossier concernant Friederike Mayröcker, peu connue dans nos contrées. La progression dans la découverte est intéressante : des éléments de biographie, une interview, puis des extraits de son œuvre se proposent de nous faire partager les éléments de son univers. On espère s’accrocher là à du solide mais la réception est violente, encore une fois. Les seuls textes proposés sont fidèles à ceux que L’Intranquille nous a déjà donné l’occasion de lire tout au fil des pages précédentes :



Citation:

« […] –ah cette pression de saisir ta

Main pour ne pas céder au besoin de

Devoir me jeter dans l’abîme (au sans-flor)

Quand le gauche l’œil malade se mit à larmoyer : les cils

1 pure fontaine pulsante 1 pluvieuse ondée les larmes lachrymae »

- Sur le Cobenzl –





Pas la peine de mentionner le contenu du reste du magazine… Des critiques d’ouvrages obscurs qui ne donnent pas envie d’être lus, des extraits de journaux intimes à en faire désespérer de l’humanité, et l’extrait d’un témoignage sur Maupassant, peut-être ce qu’il y a de plus intéressant –car le moins prétentieux- dans tout ce magazine.



L’Intranquille ne laisse pas tranquille, en effet. On croirait presque qu’il s’agit là d’une parodie et que l’objectif de la rédaction est de se foutre de son lecteur –de celui qui aurait peut-être eu envie de lire quelque chose de différent, et de découvrir des pans méconnus et de qualité de la littérature. En cherchant à se distinguer de l’offre de masse mais en ne proposant rien qui ne parvienne à l’égaler (c’est un comble), L’Intranquille nous donne envie de retourner rapidement à nos grands kiosques. Hé, c’était peut-être leur but ?!




Lien : http://colimasson.over-blog...
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Les désirs de l'esquimaude

Je me souviens du jour, où j'ai reçu ce fin recueil par la poste. Je venais de relever mon courrier, attablée avec mon chéri à la terrasse d'un café, nous prenions notre petit-dej...

J'attendais avec impatience de pouvoir découvrir l'un des livres que je recevais dans le cadre de ce Masse Critique. Et ma joie fut de courte durée...



La présentation du texte est très prétentieuse, elle annonce que l'auteur est "un amoureux des femmes" et qu'il leur rend hommage dans cet ouvrage. Je ne sais si l'auteur a voulu ressembler à Georges Batailles dans une vaine tentative d'ajouter un côté "olé-olé" à ses désirs et ses perversions... Mais l'effet est vain !

C'est horrible, je me suis forcée à lire du début à la fin ce recueil. Qui soit dit en passant a été publié : Avec l'aide du Fonds national de la littérature (Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique). C'est une honte de dépenser de l'argent pour un tel torchon !



Au final, il s'agit d'un recueil de poème écrit par un homme (qui se prétend poète et artiste) qui souhaite coucher sur le papier toutes ses aventures amoureuses imaginaires avec des femmes.

Le style est horriblement mauvais, les illustrations (tableaux) n'en parlons même pas... Bref, je suis horriblement déçue !



Dommage pour les éditions "Atelier de l'agneau", je le regrette, mais ce choix éditorial ne me donne pas confiance pour lire vos autres publications.
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Les désirs de l'esquimaude

Mais qu'imaginais je en cochant ce titre dans la liste de la masse critique de ce mois!

J'ai lu que ce "territoire est tout entier livré au poème d'amour, poème amoureux du mot, sa vitalité, sa chorégraphie, son frisson, sa musique, sa voix singulière, son arôme et ses alliances" et j'ai cru découvrir un long chant d'amour, illustré par des mots qui parleraient à mes émotions, à mon intelligence!

ERREUR magistrale.

Ce livre n'est que la masturbation indécente d'un mec qui se la joue poète!

Se réjouir de voir :

"Mourir dans l'écume

Le fin trait d'or de son urine"

Déclamer un long poème qui décrit chaque partie d'un corps d'une femme avec un instrument de musique et en imaginant à chaque fois comment mieux en jouer?

Pour son seul plaisir charnel à lui, le corps de l'autre n'étant alors que l'instrument de sa seule jouissance!

De la même façon, imaginer visualiser des tableaux, entendre des chansons, citer les bons mots en référence à une œuvre littéraire, en regardant la femme comme illustration à chaque fois, c'est un exercice littéraire qui me laisse de marbre.

Dans ces poèmes, la femme n'est vue que comme un corps au service des fantasmes de l'auteur. L'amour, l'intelligence, les émotions, sont complètement absents de ce bouquin.

Je proposerai plutôt comme titre les désirs d'un mec qui fantasmait sur une femme, et s'il vous plait laissons les esquimaudes sur leurs continents à l'abri de ses gusgus européens!

Merci à Babelio et à l'Atelier de l'agneau de m'avoir évité l'achat d'un livre que j'aurais regretté!

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Les désirs de l'esquimaude

J'étais impatiente de lire cet ouvrage d'un auteur de chez moi (Belgique) et je m'attendais à lire une ode à l'amour, au sentiment amoureux, comme la quatrième de couverture me l'indiquait, mais ma déception fût grande lorsque je découvris au fil des pages qu'il ne s'agissait là que d'une ode au plaisir charnel, au désir parfois même vulgaire d'un homme dont la vision de la femme est assez misogyne. La femme n'ayant, pour moi, aucune âme, aucune présence autre que son corps-objet et éventuellement, sa pause clope.

Je suis vraiment déçue car j'avais hâte de trouver une poésie amoureuse qui puisse me toucher, me transporter et malheureusement, ce fût tout le contraire.

Même l'écriture me dérangeait, les métaphores étant parfois grossières ou loufoques. Non, vraiment, cet ouvrage ne fût pas une partie de plaisir et malgré son petit nombre de pages, ce fût un combat pour moi de le terminer.

Peut-être que si j'avais été un homme, j'aurais pu apprécier, mais voilà, je suis une femme...
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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

La nouvelle est un genre littéraire qui se prête bien aux tranches de vies, aux instantanés d'amours. L'auteur expose aux travers de 17 nouvelles des moments fugaces. J'ai beaucoup aimé Liminaire, Séverine au piano, Attendue et Assises.

Ici pas de sentiments dégoulinants, ni de vulgarité juste des souvenirs, des impressions, des passions.



La couverture et la quatrième de couverture ne m'auraient pas forcément poussé à lire ce recueil de nouvelles, mais les textes sont drôles, beaux pour ceux que j'ai lu. Le style de la nouvelle permet de picorer le livre, c'est agréable aussi. Les nouvelles qui plaisent moins on les laisse pour en déniche une autre qui sera plus agréable.

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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

J'ai vraiment aimé ce recueil de Denys-Louis Colaux dont j'ai parcouru les 17 nouvelles comme on se balade dans une ville en allant des quartiers les plus anciens aux endroits empreints de modernité. La lecture de " La Sirène Originelle" m'a replongé dans bien des souvenirs de mon parcours amoureux et je me suis retrouvé comme spectateur de mon histoire un peu comme lorsqu'on savoure des photographies de Doisneau. Je recommande chaleureusement ce livre que je n'hésite pas à rouvrir au hasard des pages pour relire quelques lignes. Moi je suis ainsi, quand un déssert me plait, j'en reprend!
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L'intranquille n°2

Voila que je me décide enfin à publier la critique du magazine reçu il y a un moment : L’intranquille numéro 2. Revue littéraire française soumise à abonnement.



Commencons par la découverte visuelle et la prise en main :



Très bon grammage de papier, belle qualité. Justifie sans doute le prix demandé pour les 2 numéros (25euros).

Présentation en noir et blanc ( noir et jaune ) plutôt rébarbative, rappelle un peu les vieux manuels des années 30, ne donne pas l’envie de l’ouvrir pour en découvrir plus.

Quelques illustrations vieillottes au crayon, police standard reprenant les gros titres à la manière des tables des matières.



Autant depuis quelques années la littérature a tout fait pour perdre son image peu avenante et abandonner l’image du rat de bibliothèque croulant sous des tas de vieux livres poussiéreux, autant ce magasine nous y replonge a pieds joints !

C’est donc avec des pieds de plombs que j’entame cette critique, j’avoue que la mise en bouche de la couverture ne m’as pas mise en appétit …



Je trouve l’écriture fort serrée, je me sens étouffée rien qu’à lire les premières lignes, je suis parfois perdue devant cette mise en page « originale », je ne sais pas ou poser les yeux pour commencer.



Changement de police pour la deuxième partie de la revue, osons le « comic sans » histoire de donner un petit coup de jeune à la lecture ?

Ensuite mélange de police selon les chapitres, aie mes yeux !!!



Bien que j’aie attendu la dernière minute pour trouver la motivation nécessaire, je ne parviens pas à lire vraiment le contenu de cette revue qui possède vraiment tout ce que je n’aime pas.

Incompréhension totale … ennui …



Je regrette amèrement de devoir publier une critique si négative mais je ne rendrais service à personne, et surtout pas à moi-même, en mentant et en faisant croire que je trouvais la lecture agréable.

J’espère vraiment ne pas m’être fait des ennemis, j’ai essayé d’être la plus objective possible dans ma négativité.

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Les désirs de l'esquimaude

S’il n’y avait que le titre, je garderais une place à part à ce recueil : le livre de Denys-Louis Colaux n’est pas de celui qu’on promet à un avenir de tranche, pressée entre deux gros volumes indifférents. Il doit traîner là, et encore là, chuchotant sa promesse d’un amour oxymore, bruit exquis du désir qui se dit, du silence qui joue avec les allumettes.

Mais il n’y pas que le titre ! Il y a tout le reste, tout ce reste qui lutte contre l’oubli du temps. Car voilà le livre embarqué, de ceux qui voyagent avec nous, bagage accompagné de la vie qui s’inquiète. Denys-Louis Colaux, cherche la phrase où il cherche la femme, interroge le mot quand il surprend l’émoi. Et dès les premiers vers plongés dans la chimie du discours amoureux, nous voici à accueillir comme autant de présents arrachés à l’absence, le rêve de femme qui se baigne au détour de la page, « la lune d’un poème drapée dans le rideau ».

« Pour qu’elle naisse un instant », il faut que l’Esquimaude fasse résonner une correspondance heureuse ; alors, elle est là, désormais bien ancrée dans la mémoire du lecteur, habillant ses propres désirs des mots de l’écrivain. Nul doute qu’elle aura cette vitalité qu’aucun autre Attila ne saura empêcher de pousser hors du livre.

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Les désirs de l'esquimaude







Amoureux des femmes, peut-être, mais avant tout amoureux de la langue. Pas seulement celle des femmes mais celle qui nous sert à exprimer – tant bien que mal – ce que nous avons sur le coeur, ce qui nous traverse l'esprit, les chemins tortueux du désir et l'estuaire du plaisir. Denys-Louis Colaux exprime mieux que bien toutes ces nuances du fantasme amoureux qui singularisent chacun(e) de nous. Car, dans « Les Désirs de l'Esquimaude », il est bien question de fantasme et non d'une relation amoureuse ancrée dans le réel et donc partagée. L'auteur ne laisse planer aucun doute à ce sujet lorsqu'il écrit :



« 5.

Aussi bien sûr

elle n'est rien

qu'un vague morceau d'être

errant devant le vide



qu'un ustensile humain

[...]



que la baudruche d'un phantasme

dans quoi j'insuffle tout le soûl

de mon harmonium affolé

[...] »



Que celle qui n'a jamais fantasmé lui jette la première pierre ! L'imagination des femmes ne se borne pas au chaste baiser du Prince Charmant, il suffit de lire des auteurs comme Anaïs Nin, Erica Jong, sans compter les témoignages de femmes recueillis par Nancy Friday, par exemple.



Une fois écartée cette peu pertinente accusation de misogynie, reste un recueil de poèmes ciselés, musicaux, élégants dans leur forme, qui font surgir des images oniriques auxquelles des notes d'humour viennent parfois se superposer de manière impromptue.



Les illustrations d'Alain Adam confirment cette sensation onirique, suggérant la diversité des « esquimaudes » qui coexistent tant dans l'imaginaire de l'auteur que dans celle du lecteur.



J'ai éprouvé du plaisir à lire ces poèmes et j'aurais trouvé déplorable que cette Esquimaude restât figée dans la glace de son igloo, de son frigo politiquement correct.

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L'ennui

Pour faire simple et efficace : recueil sans prétention, mais bourré d'idées et d'imagination. Né d'un appel à textes sur un thème, l'ennui, cet ouvrage mélange tous les genres. L'humour côtoie le drame, le moyen l'excellent, qu'importe, on découvre des nouvelles plumes, dont un Séverin Foucourt avec une histoire (tendre, légère,...) qui tient la (courte) distance et promet de beaux textes pour la suite. À SUIVRE...
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L'ennui

Objet littéraire non identifié, ce recueil collige tout un tas de textes, poèmes, dessins, essais, peintures, calligrammes, photographies, roman-photos et autres productions graphiques que je n'évoquerai pas au risque d'ennuyer. Car c'est bien de cela dont il est question - de l'ennui - traité sur tous les modes par une palanquée d'auteurs, tantôt connus, tantôt émergents. La plongée est distrayante, fourre-tout inconcevable, comme seules les éditions Jacques Flament osent encore en pondre. Absolument pas notable à mon sens, tant l'hétéroclite est ici loué, j'en garde une lecture amusée et curieuse.
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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

Bien avant de me plonger dans la lecture du recueil de nouvelles de Mr Denys-Louis Colaux, je me suis penchée sur son titre plutôt intriguant : « La sirène originelle ». La sirène, être mythologique, qui serait à l’origine de tout, attirant l’homme par son doux chant…



Dans sa première nouvelle intitulée : « Liminaire », l’écrivain nous relate sa rencontre pour le moins inopinée avec sa première amoureuse (sirène originelle ?) perdue de vue depuis trente ans. Le souvenir qu’il en a est intarissable ; la femme qu’elle est devenue ne correspond plus tout à fait à l’icône toujours immuablement présente dans un recoin de sa mémoire. L’auteur voit donc s’évaporer la nouvelle personnalité de cet être qu’il avait aimé et sent le souvenir de la belle demoiselle blonde et timide s’installer définitivement.



Ses seize autres nouvelles feront apparaître d’autres sirènes.

L’une d’entre elles incarnera une femme d’une beauté à coupé le souffle laissant le jeune Louis « ébloui ». Tout, les yeux, la bouche, les idées de Louis disaient : « Oh ! ».

Une autre, la poésie, transcendera littéralement l’âme d’un jeune adolescent. La poésie, écrivait-il entre deux poèmes calligraphiés, est une lumière qui traverse et incendie la fenêtre de mon âme, c’est une eau qui nourrit et fait fleurir le jardin de mon âme. C’est une eau d’allaitement et d’ivresse. Grâce à un inestimable héritage que lui lèguera « Granpa », il comprendra que les pensées, les idées, les images que lui inspire Marie Demey et qu’il juge blasphématoires peuvent aussi être honorablement traduites en vers. Ou plus exactement encore qu’une place, dans le lieu sacré de la poésie, doit être faite aux « Anges du mal ».

Il allait blasonner la belle blonde de haut en bas, de fond en comble, amoureusement, passionnément, hardiment.



Encore une fois je suis tombée sous le charme du style poétique, fort, tout à fait inédit et particulier employé par Monsieur Denys-Louis Colaux. Il se joue des mots, il les utilise pour transcrire ses sentiments, ses émotions d’une façon telle que même si ces derniers nous échappent, nous puissions nous dresser un tableau exacte de ce qu’il veut transmettre. Je ne peux que conseiller la lecture de cet ouvrage. Je compare d’ailleurs la découverte de cet ouvrage à un film qu’on aurait regardé maintes fois mais qu’on ne cesse de redécouvrir grâce à un petit détail, une petite subtilité qui nous aurait échappé lors des précédents visionnages et qui ne fait qu’augmenter l’intérêt porté à l’œuvre… On ne s’en lasse pas ! A vos livres !

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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

Cet ouvrage ou ces nouvelles favorisent l'imagination et la réflexion. Tendent vers l'authenticité des situations dans une prose directe et originale. Loin de la littérature édulcorée, l'auteur ne rejete jamais l'apport de la poésie ( Liminaire, blasonnée, Découvert,...). Contes cruels, remords, regrets, amours, nostalgie et hargne accompagnent ce bel objet....
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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

Peut-on se permettre de critiquer un livre que l'on a pas lu? Et bien Je répondrai oui à ma propre question, car ma très chère amie Laurence Burvenich m'en a beaucoup parlé de ce livre, elle a a vraiment adoré, et je me rappel fort bien l'enthousiasme dont elle faisait part en me racontant quelques passages de celui-ci. Ce qui m'a donné l'envie de le lire malgré la difficulté que j'ai eus avec 2 receuils de Monsieur Denys (Mais mis à part les biographie et un peu de poésie, je ne suis pas un grand lecteur, cela reste de très bons ouvrages, juste difficile pour moi.. peut être plus tard je les comprendrai mieux) Par contre je me suis régalé avec "Un tailleur d’allumettes" ainsi que "Don Quichotte de la Meuse". Alors "La sirène Originelle", avec une sauce légèrement autobiographique, de l'enfance à aujourd'hui sera très certainement un vrai plaisir à lire! A bon entendeur
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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

c'est un livre que je vous recommande, car on sent les âges de l'auteur, on sent sa progression dans la vie, on en apprend sur ce poète! Le style est riche, une seule envie, recopier des phrases sur les murs, ou les tablettes de trains tellement c'est puissant, moi je voudrais que la terre entière lise ce livre.A bon entendeur!!!!! Marena Palm
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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

Autant l'avouer tout de suite: "La Sirène Originelle" n'est pas le genre de livre que j'aurai choisi sur les rayons d'une librairie. D'une part parce que le genre des nouvelles est délicat: il faut trouver un lien, un fil rouge, qui permettra au lecteur d'accrocher tout au long du roman. La disparité des sujets traités peut vite désorienter voir lasser.. D'autre part, je n'aurai pas choisi ce livre de part sa couverture et l'aspect général du livre, objet assez froid et sans âme apparente.



Pourtant ce quatrième de couverture, bien que laconique, avait l'air prometteur. Il semblait que l'auteur allait nous peindre le tableau des sentiments et des passions à travers les différents âges de la vie. Je prends! J'ai tendance à aimer les livres portant un regard nostalgique, presque mélancolique sur le passé à l'instant de "Les filles" de Alain Flageul, où l'auteur nous contait son amour des femmes sur fonds d'anecdotes tirées, entre autres, de sa jeunesse.



Hélas j'ai vite déchanté. Pourtant tout commençait si bien! "Limintaire", où quand l'auteur rencontre un ancien amour de jeunesse, magnifiée, adulée et dont le souvenir n'a pas prit une ride. Les souvenirs de sa jeunesse remontent alors heurtant de plein fouet la réalité du temps qui passe. Cette nouvelle est réellement magnifique. Hélas c'est la seule qui m'ait réellement touché.



Le reste m'a laissé globalement de marbre. Il y a surement de la beauté caché quelque part, un je ne sais quoi de touchant, une nostalgie magnifiée... mais que je n'ai pas trouvé. L'auteur écrit bien, là n'est pas le problème. On a trop souvent l'impression que ce dernier est dans son délire, sans arriver à nous communiquer clairement le fond de sa pensée. Je pense notamment à "Flingué", insipide dialogue de deux individus dans un train qui, pour seule réaction, m'a arraché un "Oui, et donc?" une fois sa lecture achevée.



Pourtant, et j'y reviens une fois de plus, ce quatrième de couverture nous vendait du rêve avec un Denys-Louis Colaux "foncièrement pessimiste et généralement enjoué, humaniste entre deux crises d'aigreur" et "'mesurant un mètre soixante dix-huit" ! (penser à dire à l'éditeur que le lecteur se fout complètement de la taille de l'auteur... ce genre de détail n'intéresse personne) D'ailleurs la biographie de l'auteur prend plus de place que le résumé du livre. Coïncidence? J'ai quelques doutes... Car du pessimisme, de l'humanisme et des crises d'aigreur, je n'en ai guère vu que les quelques lambeaux qui se faisaient la malle. Nous sommes en perpétuelle recherche d'une nouvelle qui saure relever le niveau des autres. C'est plus qu'agaçant. Là où j'aurai applaudi des deux mains, c'est si l'auteur présentait chaque nouvelle comme une réflexion à elle seule, une étape de la vie, forçant le lecteur à les confronter à sa propre existence. Mais hélas rien de tout ça. Pour un livre traitant "des émois charnels de l'adolescence" et des "affres de l'âge mûr" c'est un peu limite. Dommage car je suis certain que l'auteur doit avoir de la ressource.



Bref je suis complètement passé à côté de ce livre. Peut être un autre lecteur y trouvera son compte. Pour ma part je déclare forfait.
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L'ennui

Quel étrange mélange...

Des productions disparates s'enlacent sous nos yeux, singulières et biscornues, elles embrassent l'ennui, l'enserrent, valsent, chaloupent avec, lui trifouillent la couenne, lui tortillent des recoins inavouables. Pauvre ennui tiraillé de toute part. On ne sait trop si l'on doit regarder - on a sa pudeur, mais aussi le goût du difforme - alors on fonce, se défronce les sourcils et s'amuse du mêli-mêlo sur papier.

Mais tout de même, quel étrange mélange...
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Les désirs de l'esquimaude

J'avoue être très surprise de lire des critiques sur un livre de Denys-Louis Colaux..

Que certaines pensent qu'il faut être un homme pour "peut-être" apprécier les textes qui se trouvent dans ce recueil de poésie, me donne une terrible envie de leur dire: JE suis une femme et ce, jusqu'à preuve du contraire et OUI, j'ai aimé ce livre .. Va-t-on me brûler sur la place publique pour autant ???

D'autres ont dû se forcer à terminer ce livre .. Mon dieu .. Mais pourquoi se faire tant de mal?? Je vous le demande? Quand un livre ne vous plait pas, inutile de vous forcer, fermez-le, brûlez-le si ça vous chante mais n'en dégoûtez pas les autres.

Vous pensez que ce sont des "histoires de fesses imaginaires,couchés sur papier"?? Je ne vois là que dans la rancœur, une vie sexuelle mal vécue ou encore un manque évident de la compréhension de notre jolie langue qu'est le français .. A chaque problème sa solution: un bon dictionnaire ET l'œuvre complète du Marquis de Sade devraient, en effet, pallier à tous ces petits problèmes ...

Angel.

(Je signe, je ne me cache pas derrière un pseudo)
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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

Alors j'ai commencé ce livre de facon mitigé la quatrieme de couverture n'est pas interessante mais le coté un peu décalé de la couverture m'a attiré. elle s'éloigne de ce que j'ai l'habitude d'aimé mais cet air étrange m'a charmé.

apres les seules nouvelles que j'ai lu remonte au college et ce style ne m'a jamais emballé. Cependant plusieurs cotés m'ont plus. le style de l'auteur est prenant, cela se lis sans difficulté. Certaines histoires m'ont plus comme liminaire.

ce qui ma le plus marqué c'est que l'on ne se cantonne pas dans les histoire à la decouverte amoureuse mais tous y passe veuvage, passions jalousie au travers de souvenir....j'aurais aimé plus de dialogue car c'est ce qui me plais le plus dans un roman mais cette différence va marquer encore plus ce livre pour moi....

c'est un livre étrange qui peut plaire ou pas c'est à découvrir... bonne lecture!!!!!

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La Sirène Originelle - 17 Nouvelles

Ce qui m'enchante dans ce livre, c'est le style, le ton, ainsi que la diversité des points de vue.
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