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Critiques de Didier Lestrade (14)
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I love porn



I love porn.

Didier LESTRADE



Passage en revue du porno de ses débuts (1970 pour l’auteur) à nos jours.

Associé à la culture pop, aux états unis et surtout aux plages californiennes (pour le porno gay).

Pour la France c’est en 1975 que les films pornos sont autorisés (merci Mr Giscard d’Estaing).

La décennie 80 est la période d’insouciance sexuelle juste avant que n’apparaissent les années 90 et les moments les plus difficiles du sida (période des rapports protégés dans les pornos gays mais pas toujours dans les pornos hétérosexuels, des sexes épilés, du SM). Ces vidéos sont rassurantes car il n’y a pas de contaminations possibles par écrans interposés.

Pour les années 2000 c’est l’émergence des sex-toys, lubrifiants et accessoires en tous genres.

Viennent après des informations sur les pratiques dangereuses (et même complètement meurtrières), l’éthique du porno, ses bienfaits, le porno amateur, les conditions de tournage, les différences entre le porno gay et hétéro, le physique et son évolution …



Bon soyons honnête c’est un livre qu’il faut lire par chapitre et pas d’une traite.

Trop de porno tue le porno et surtout trop d’orientation homosexuelle dans ce livre pour qu’il m’intéresse vraiment.

J’en retiens des choses absolument effrayantes en terme de pratiques à risques mais sur d’autres aspects le texte « dédiabolise » le porno.

Intéressant mais un peu lourd à lire quand même.

Pour l’anecdote l’auteur a inspiré le personnage de l’un des protagonistes principaux du film « 120 battements par minutes ».



Editions du détour

Merci à @babelio pour la #massecritique
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Act Up

Très bel ouvrage dont l'uniformité de l'expression ne sacrifie ni la précision ni l'engagement du propos. Chose remarquable, sur un peu plus de 500 pages, on ne s'ennuie pas une seule ligne et on ne dénote aucune rupture, aucune diversion, aucun artifice de structure : le tout se déploie avec naturel et évidence et se laisse parcourir avec l'intérêt continu que donne la confiance : Lestrade parle sans la moindre affectation, avec la spontanéité d'un engagement réfléchi qui se livre à soi-même la vérité de propre cheminement. Pas de mauvais goût malgré la difficulté du sujet, bien peu de narcissisme pour le rapport d'un combat personnel et un prosélytisme bien timide : tout mène à se rapprocher de ce parcours d'existence authentique et affirmé. À noter la description courte et édifiante des effets de la maladie en fin d'ouvrage (p. 492 à 499). Il faut bien de l'énergie pour une vie d'action, et bien du courage. C'est bien de s'en être fait une idée avec ce livre...
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I love porn

C’est un long bavardage de l’auteur sur ses souvenirs, ses pratique, ses intérêts. Un peu, comme dans un film porno, le discours tourne en boucle, se répète, se reprend et… part en couille : on s’ennuie. Je n’ai pas repéré de structure au texte ni de thèse qui justifie le titre et à aucun moment la réflexion ne semble s’élever vers un jugement synthétique, une prise de position sur un thème ou un autre. Les angles d’approche étaient pourtant nombreux. On reste donc en surface sans prendre de hauteur comme collés devant l’écran et sans que l’on comprenne ce qu’on a voulu nous dire…

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I love porn

En recevant I love porn de Didier Lestrade dans le cadre de la dernière masse critique Babelio, je m'amusais du fait que le communiqué de presse mentionne l'anecdote suivante comme un point fort du livre : « l'auteur a inspiré le personnage de l'un des protagonistes principaux du film 120 BPM (plus de 850 000 spectateurs en France) ». J'ai ri parce que je me suis dit que, si une maison d'édition en arrive à utiliser ce genre de faits pour promouvoir un livre, c'est sans doute qu'elle ne croit pas vraiment en son contenu. Après lecture, je comprends pourquoi.

Je m'attendais à lire une lettre d'amour au porno, je me suis retrouvé devant une déclaration narcissique de Didier Lestrade au spectateur formidable qu'il est. Si l'auteur cite de temps en temps les travaux des autres, il renvoie régulièrement lae lecteur·rice à ses propres articles ou livres, parfois pour éviter de se répéter, souvent pour se positionner comme celui qui a tout compris avant tout le monde. Didier Lestrade n'écrit pas, il se masturbe et, bien que ce soit en phase avec le sujet de son livre, ça n'en demeure pas moins agaçant.



L'auteur assène ses opinions en voulant leur donner le poids des faits ; il mélange tout à plusieurs reprises (le passage dans lequel il défend l'hypothèse qu'il n'y a pas de masculinité toxique - qu'il appelle toxicité masculine, allez savoir pourquoi - dans le porno gay parce que les jeunes confondent ce phénomène avec les complexes qu'ils développent en voyant des acteurs sexys et musclés a achevé de me détacher des pensées de Lestrade), il compare des choses incomparables (il semblerait presque contester les violences que peuvent subir les femmes dans l'industrie pornographique hétéro sous prétexte qu'elles sont mieux créditées que les hommes), il se perd dans des justifications que personne n'attend (notamment sur son amour pour les productions interraciales et pour les acteurs noirs en particulier, un passage particulièrement ubuesque)... Tout ça dans un texte dont on peine à trouver le sens.



Seul le chapitre sur l'influence et les représentations du VIH dans le porno m'a semblé pertinent et mériterait d'être approfondi. Le reste, c'est du vent et que Lestrade écrive dans sa préface que son livre est le « "OK boomer" du porno gay » n'aide pas à faire passer la pilule.



Le problème de ce livre pour moi, vient aussi d'un travail d'édition non abouti. L'auteur précise dans sa préface qu'il a écrit I love porn « sans soutien éditorial, sans avance, sans contrat » et on se demande quel travail a été fait une fois que les éditions du Détour se sont insérées dans le projet. Rendons à César ce qui lui appartient : le travail sur l'objet livre est bien réalisé. La couverture est impactante et les plats de couverture son tout bonnement magnifiques, avec cette envolée de pénis stylisés. Un régal pour les yeux qui donne envie de passer la page de garde pour découvrir le contenu du livre. Et c'est là que ça se gâte...



Il y a énormément de coquilles dans le texte (les années 2000 qui deviennent le vingtième siècle dans tout un paragraphe, « tant qu'aux » au lieu de « quant aux », « telle qu'elle » au lieu de « telle quelle »... pour ne citer que quelques exemples). Je ne suis pas du genre à m'insurger de quelques erreurs passées inaperçues çà et là dans un livre (je serais d'ailleurs bien mal placé pour ça), mais quand il y en a trop, ça commence à m'énerver. Pour l'anecdote, à la réception, j'ai directement fouillé l'index à la recherche de certains performers trans afin de voir si le regard de l'auteur serait uniquement cisnormatif. J'ai bien failli passer à côté de Trip Richards, repris dans l'index en tant que Rip Richards. Et je n'ai tout simplement pas trouvé Ari Koyote pour la simple et bonne raison que son nom est orthographié Coyotte, dans le texte comme dans l'index.



Autre point qui aurait mérité un travail plus attentif de la part de l'équipe éditoriale : la structure du texte. Didier Lestrade se répète plusieurs fois, sans que la répétition ne soit particulièrement pertinente. Il se perd dans des digressions parfois interminables et passe au sein d'un même sous-chapitre du coq à l'âne au point de perdre lae lecteur·rice. Il aurait fallu que quelqu'un resserre certains passages, en enlève d'autres, demande une restructuration des idées dans celui-ci, un approfondissement du sujet dans celui-là... L'auteur a beau rappeler toutes les trente pages que le but de son livre n'est pas de faire un document académique, il vaudrait mieux malgré tout qu'il ressemble à un essai bien construit.



Bref, grosse déception pour ce livre dans lequel je me réjouissais de me plonger, gardez vos 21,90 euros pour découvrir quelque chose qui en vaudra vraiment la peine.
Lien : https://8tiret3.blogspot.com..
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I love porn

Didier Lestrade, journaliste et militant gay de longue date, est un passionné de porno gay, dont il dit qu'il "lui a sauvé la vie". Son livre n'est ni une histoire du porno, ni une étude sociologique, qu'il appelle pourtant de ses vœux. L'auteur souligne d'ailleurs le gouffre qui existe entre l'omniprésence du porno dans le quotidien de nombreuses personnes, et la rareté des études académiques à ce sujet. Ni naïf, ni culpabilisant, son livre offre un regard personnel et positif sur le porno et les sexualités actuelles. Il mêle éléments autobiographiques, réflexions personnelles, histoire du cinéma porno, sans oublier un peu de prévention, sans pour autant sombrer dans le sordide. L'auteur mentionne d'ailleurs régulièrement des pratiques qu'il ne cautionne nullement. Sur le fond, ce livre peut convenir à tous, y compris à ceux qui ne sont pas amateurs du genre ; sur la forme, il s'adresse tout de même à un public averti, l'auteur appelant un chat un chat (mais la couverture et le titre annoncent la couleur). Petite ombre un tableau : beaucoup d'anglicismes pas toujours justifiés, et quelques coquilles de ci de là.
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Act Up

Didier Lestrade nous présente la création de l'association Act Up. En 1989, avec deux autres journalistes, Pascal Loubet et Luc Coulavin, ils fondent Act Up, une association issue de la communauté gay contre le Sida.



Act Up est connue dans les années 90 pour ses actions chocs : les poches de faux sang dans les laboratoires ou encore la fameuse capote sur l'obélisque.



Ce livre dont la première édition remonte à l'année 2000, nous présente l'association de 1989 à 2000. Didier Lestrade "tente de rappeler la création du groupe, ses victoires et ses ratages et d'évoquer la mémoire de ceux qui se sont dévoués à cette cause et de ceux qui sont morts."



La première partie présente le contexte qui a permis la création d'Act Up. L'auteur nous explique la forte influence des réunions d'Act Up New York auxquelles il a participé. Puis le besoin d'avoir la même chose en France, de se démarquer des autres associations contre le Sida qui existent déjà mais qui ne prennent pas ou peu en compte la communauté gay et qui ne sont pas assez dans l'action. C'est de là que vient l'originalité d'Act Up : l'activisme gay et la désobéissance civile.



Ainsi l'auteur revient sur les membres influents de l'association, sur les grands moments de la lutte contre le sida (la gay pride, la création de la commission médicale, la création de la journée du désespoir, le sidaction à la télé...) et également sur les grands slogans créés par l'association dont le plus connu est "Silence = Mort".



La deuxième partie présente année par année, les actions concrètes de l'asso comme les divers zaps, mais présente également les divergences internes. Didier Lestrade en viendra même à douter par moment : "Après huit années d'activisme, je ressentais d'une manière très cruelle la perte d'influence de l'association et ceci me mettait dans une position de crise existentielle grave."



Ce livre, très intéressant, m'a beaucoup plu car j'y ai appris plein de choses et m'a bien préparé puisque je voulais voir le film "120 battements par minute". D'ailleurs, aller voir le film, il est génial !

Malgré tout, ce livre que je classerai en documentaire, demande beaucoup d'attention. Il y a énormément de dates, de noms, de lieux, bref de détails. Heureusement, j'avais un petit carnet avec moi pour prendre des notes et repérer des citations. J'ai mis deux semaines à le lire mais je suis contente d'avoir découvert l'envers du décor d'une telle association qui a su marquer son époque et faire avancer les choses !
Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Pourquoi les gays sont passés à droite

je l'ai lu en deux heures, parfait pour faire un petit état des lieux de la communauté gay en France (et en Europe). écrit juste avant la loi pour le mariage pour tous, y aurait encore plus de chose à dire aujourd'hui. style toujours agréable drôle et enagé, perso j'suis fan.
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Cheikh : Journal de campagne

Niais que je suis, en voyant le titre de ce livre, je pensais innocemment que Didier Lestrade souhaitait nous faire partager ses combats de militant. Que nenni, mon esprit tortueux habitué à voir partout des doubles sens aux mots, s'emberlificotait les neuronnes là ou il n'y avait pas lieu. Mr Lestrade avait tout simplement envie de nous parler de sa fuite éperdue de la capitale pour s'installer à la campagne d'où il nous fait partager les joies de la solitude - toute relative à mon sens, puisque sa maison est toujours pleine d'amis, copains invités et/ou qui s'imposent - , le retour à la terre, non sans observer de plus ou moins loin ce qui se passe dans la capitale et en tirer matière à réfléchir.



A lire l'auteur, il ne trouve qu'avantages à son exil. Hum possible, en tant que militant archiconnu d'une cause comme la nôtre et en son temps fêtard invétéré, un peu de calme permet de se recentrer sur soi-même, et sur le sens de son existence. Faire le tri de ce qui est indispensable de ce qui ne l'est pas et pour cela, il nous fait part de sa découverte de la philosophie de Henri-David Thoreau. Sans toutefois pratiquer à la lettre les principes, de décroissance, d'isolement et d'autarcie, l'auteur nous informe avoir réduit ses ressources et ses dépenses au minimum, Afin de se sentir plus libre de se consacrer à l’essentiel.



Mais Didier Lestrade ne serait pas lui-même s’il ne nous faisait part de quelques digressions, qui font mal, mais dont on ne peut que constater le bien fondé, concernant les membres de la communauté gays, leur recherche de la performance sexuelle, leur consumérisme déjà évoqué dans d‘autres livres, mais également cet enfoncement dans des relations crades, sordides (ce qui semble nouveau aux dires de l'auteur c'est cette propension qu'on les gays actuels à aimer se rouler dans la fange - ce en quoi je ne peux lui donner tort, il suffit de surfer sur les sites de rencontres ou visionner quelques vidéos pour en avoir un aperçu ), leurs difficultés à trouver l’âme sœur, leur solitude voulue ou pour la plupart du temps subie.et bien évidemment le sida objet de tous ses combats, même si ce n’est pas l’objet principal de ce livre, et tout cela entre jardinage et travail de journaliste et/ou d'écrivain c'est selon...



Ce livre est plaisant à lire, l’auteur semblant apaisé eu égard à ses œuvres précédentes, il semble plus serein. Mais toujours, cet humour citronné, grinçant, qui égratigne furieusement et n’épargne personne, ni les les gays, ni les trans, ni les folles, mais si drôle dans ses réflexions, et empreint d’une telle sincérité, d'une telle vérité qu’on ne peut que lui pardonner, voire comme moi, l’apprécier à sa juste valeur. Les conseils qu’il donne, et/ou sa vision des choses font qu’il peut paraître, parfois, comme un donneur de leçons, mais il ne faut pas oublier non plus que son expérience parle pour lui...



Si dans d’autres de ses œuvres je n’avais pas apprécié l’image qu’il me renvoyait, à savoir celle d’un homme aigri, plein de rancoeurs, imbu de lui-même, réfractaire à tout changement, bloqué dans les années 80, et ce même si certains des sujets qu’il traitait, étaient empreints d'une certaine vérité, mais d'un avis tranché, ce livre me réconcilie avec lui. Enfin un auteur qui a des choses à dire et des messages plus qu'utiles à faire passer...
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Kinsey 6 : Journal des années 80

Souvent pertinent et intéressant
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Sida 2.0, 1981-2011. 30 ans de regards croisés

Didier Lestrade et Gilles Pialoux racontent de l'intérieur le sida tel qu'ils l'ont vécu et continuent de le vivre. Avec un regard souvent plein d'humanité. Ce qui ne les dispense pas, à l'occasion, de quelques critiques et coups de gueule.
Lien : http://www.lesechos.fr/cultu..
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I love porn

Un livre sur un sujet dont on parle finalement assez peu. Malheureusement je suis déçue de la manière dont la pornographie (majoritairement gay) est abordée. L'auteur se met énormément en avant dans son texte et semble apporter des arguments et faits décousus. De plus, je reste assez perplexe quant à la structure du livre qui semble partir dans tous les sens ce qui rends la lecture assez compliquée.
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Le journal du Sida

Ces chroniques oscillent entre journal intime et retranscription d’évènements avant, pendant et après la virulente épidémie du sida.



Dans ce livre Didier Lestrade, nous rappelle, ou pour ceux comme nous qui étions trop jeunes ou pas nés, comment des hommes qui n’étaient pas médecins prirent leur destin en main en allant s’informer, travailler, avec les chercheurs et les laboratoires, sur la recherche de traitement, jouer les cobayes pour les essais thérapeutiques à mener, en même temps qu’ils traduisaient en langage accessible aux profanes, les termes techniques, décrivant les symptômes de la maladie , tout en expliquant le rôle des médicaments et leurs effets secondaires, et ce malgré le ton supérieur des «grands spécialites.»



Ils n’étaient plus des victimes résignées, spectateurs de leur propre mort, mais combattants et relayeurs de l’information. Pour nous permettre de suivre l’évolution de la maladie et des progrès dans sa prévention, le livre est répertorié de façon rigoureuse par année, en citant les évènements s’y rapportant ainsi que les liens nécessaires pour approfondir, ce qui rend sa lecture agréable tout en conservant son importance, mais en évitant une certaine lourdeur, eu égard à la complexité et à la sévérité du sujet.



Bien évidemment quand il s’agit de prévention, le bareback est largement pointé du doigt comme vecteur important de la contamination que ce soit au vih mais également à toutes autres maladies vénériennes. De même que sont cloués au piloris ceux qui non seulement le pratique mais en font l’apologie. Et là je dois bien reconnaître comme justifiée, la colère, de Didier Lestrade, militant de la première heure à s’être battu (et qui se bat encore) envers et contre presque tous pour éviter que cette pratique ne s’étende, et ce malgré des adeptes qui l’encense et se justifient au motif que chacun est responsable de sa santé… Il y a des coups de gueule compréhensifs, le dégoût, la démotivation puis l’indifférence quand on voit que tout ce qu’on a fait pendant x années est remis en cause et ne sert plus à grand-chose en 2015, alors qu’il y a une recrudescence du sida et que les maladies vénériennes courent et caracolent du fait de la relapse. Après, comme tout militant pur et dur, Didier Lestrade est souvent excessif surtout sur un sujet qui lui tient à cœur.



Dans ces chroniques, l’auteur fait également état des luttes intestines entre associations qui ont mis trop de temps avant de prendre des initiatives de prévention alors qu’elles percevaient des subventions à ce titre, plus préoccupées à se tirer dans les pattes que par la cohésion de leurs troupes.



De même cette histoire d’archives lgbt qui traine en longueur et dont tout le monde et personne ne s’occupe alors qu’en son temps des subsides avaient été débloquées pour la création d’un centre de mémoire gay qui devait les regrouper et pour des raisons qui nous sont expliquées dans ce livre, tout a capoté…



L’auteur, fait également beaucoup de digressions sur bien d’autres choses encore : la musique qui a tenu beaucoup de place dans sa vie, son exil à la campagne, sa découverte du philosophe Henri-David Thoreau et son retour aux sources du besoin, sa solitude qui fut d’abord choisie, puis les années passant, est devenue pesante…



J’ai trouvé ce livre très intéressant, même si je me doute de certains partis pris, il dévoile les dessous du pouvoir qu’on certains et certaines dans la communication, absolument indispensable pour mener à bien un tel combat. Ce que nous pauvres péquins ne pouvons connaître si nous ne sommes pas militants (et encore)…Par ailleurs, contrairement à de précédents écrits, je l’ai trouvé «apaisé» et c‘est bien, j‘aime les livres de Didier Lestrade, mais certaines aigreurs étaient difficiles à supporter et gâchaient mon plaisir de lire. 
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Pourquoi les gays sont passés à droite

A la lecture de ce livre, on sent le militant pur et dur, qui ne transige pas avec ce qu'il pense être la réalité, sa réalité, même si parfois il en prend à son aise.



Didier Lestrade, est un homme de terrain, qui défend ses idées au-delà du boutisme et par conséquent son livre ne peut laisser indifférent. Il est "entier" et n'a pas peur des mots et de ce qu'il avance. Ces "haines" sont sincères même si parfois elles me semblent injustifiées, comme ces propos injustes et déplacés envers Frédéric Mitterrand, Mace-Scarron, Fourrest, et bien d'autres).



J'ai du mal à lui pardonner son outing des homosexuels qui seraient encore "dans le placard" mais qui de part leur position pourrait jouer un rôle positif en faveur de la communauté. Hum oui, quoi qu'il en dise, il n'hésite pas à les "dénoncer" publiquement au travers de ces livres et pour moi ça le discrédite un peu. Mais bon, malgré sa mauvaise foi, ses coups de gueule, son caractère tranché, il reste un pilier de la lutte pour les droits homosexuels et de la lutte contre le sida à qui nous devons tous beaucoup. Il faut pas l'oublier. De toute façon même si on le voulait, lui, ne nous laisserait pas l'oublier.



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The End

l le dit lui-même : «…Ce livre est autant un témoignage de colère sur les homosexuels qui se ne protègent plus, qu’il est une réflexion sur les difficultés amoureuses des homos en général …»



Et ce coup de gueule il le pousse avec raison, à mon sens, car après toutes ces années de lutte pour la prévention en vue d’enrayer la progression du sida, il reste encore des personnes qui ne se protègent pas, par méconnaissance de leur séropositivité, mais également par relapse (abandon du préservatif) alors qu’elles multiplient les expériences et donc les partenaires.



D’autres encore, qui se disent conscients et responsables font l’apologie du barebacking, au nom d’une soi-disant liberté, prévenant ou pas de leur sérologie et n‘hésitant pas à sacrifier sur l‘auteur de leur plaisir, leurs partenaires successifs qu’ils soient déjà séropositifs (alors que le risque de risque de surinfection existe bien) ou séronégatifs. Prétextant que a prise de risque fait partie du plaisir et de la sexualité homosexuelle.



Mais, il n’y a pas que cela d’évoqué dans ce livre, la difficulté des gays à trouver un « mari » y est aussi décryptée. Comment un homme qui fréquente régulièrement les lieux de drague (bars, boites) et plus glauque, les saunas, les back room, ou le choix d’un partenaire se fait uniquement en fonction de ses pectoraux, de son sexe « avantageux », et ou pratiquement aucune parole n’est échangée, ou la consommation se fait sur place devant un nombre x de voyeurs, comment trouver dans un tel contexte l’homme de sa vie ?



Pourquoi, le SM qui était une pratique marginale des homos cuir, se trouve-t-il tout d’un coup au pinacle des relations gays et queer. Le sex hard s’est banalisé, et on assiste à une recrudescence de sida, mais pas également de maladies vénériennes particulièrement contagieuses et dangereuses telles la syphilliis, et quand je vois de petites fiottes, qui pour faire «à la mode» en arborent, sans en connaître véritablement le sens, une partie des tenues vestimentaires, ça me met hors de moi avant de me faire rire.



Le grand fantasme des gays fréquentant se genre d’endroit, c’est la baise, violente, dans sous-sol, un parking, un souterrain, le tout puant la pisse et la merde et si pour couronner le tout on a un beur comme partenaire et qu’on a droit à une tournante c’est le pied. Plus c’est profond, plus c’est crade, mieux c’est. Comment en sommes-nous arrivés là. La perversité est-elle notre apanage ?



Tout ses comportements à risques sont dénoncés dans ce livre. Ils sont malheureusement réels et ne sont pas prêts de s’arrêter, les trithérapies ayant fait reculer la mortalité des personnes contaminées et le cinéma pornographique ayant fait son lit dans la fange.







Didier Lestrade, scrute au microscope toute la communauté homosexuelle. Tout y passe, le consumérisme des gays, les relations amoureuses, sexuelles, le barebacking (qui reste son cheval de bataille), les règlements de compte avec les diverses associations, et surtout avec Guillaume Dustan et Erik Rémès ferveurs défenseurs du barebacking qui lui on fait un publicité d’enfer, au point que baiser safe fait s’arrondir en point d’interrogation les yeux de beaucoup de mecs dans les bars. Didier Lestrade, appui là ou ça fait mal et on comprends mieux pourquoi il gêne, malgré tout ce qu’il a fait pour la communauté gay
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