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Critiques de Dominique Lémuri (24)
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Sous la lumière d'Hélios

Petit éditeur, autrice inconnue, bref, de grande chance pour que ce soit de la merde.

Mais allons voir de ce pas si les préjugés ont un fond de vérité...



Fichu progrès technologique : être des précurseurs, les premiers à sortir du système solaire vers une exoplanète et à l'arrivée, voir que l'on s'est fait doubler par un vaisseau parti des dizaines d'années plus tard ! Conflit de pouvoir à prévoir, ainsi qu'une cohabitation difficile du fait des quelques générations d'écarts et du progrès technologique.



L'autrice nous immerge peu a peu sur cette planète baignée par le soleil d'Hélios et on suit les pas de quelques groupes, les retardataires (les Anciens), les premiers (les Augmentés) ainsi qu'un groupe de colons qui a été confiné du fait de son exposition à un pathogène inconnu (les Tanissiens).

Assez classique, on découvre peu à peu les tenants et les aboutissants de l'histoire : secret, conflit de pouvoir et tout le toutim. Mais l'autrice sait bien mener sa barque et j'ai été pris dans l'histoire.



Cerise sur le gâteau, la seconde partie nous offre un second souffle et les aventures repartent de plus belle. Entre les formes de vie alien dont on ne connait pas le but, un peu de cyberpunk avec des hommes augmentés, les éléments SF sont bien utilisés. Bref, cette histoire est crédible et terriblement entrainante.

J'ai bien aimé cette relation alien/homme, avec en creux cette question : somme nous prêt à abandonner une partie de notre humanité pour vivre en osmose avec la planète ? Un petit message écologique bienvenue. Autre chose que j'ai apprécié, il n'y a pas que des Blancs et en creux nous avons toute une problématique autour du racisme et de la tolérance. Et cette planète, Gliese 581 c existe vraiment, c'est la première exoplanète dans une zone habitable découverte par l'équipe de Michel Mayor !

Il y a bien une ou deux facilités, une histoire d'amour pas forcément nécessaire, mais qui nous donnera une partie de jambe en l'air à 4 : deux humains et deux aliens ! Ça change un peu dirons nous...

J'ai aussi trouvé la fin légèrement brouillonne, qui manquait d'explication scientifique pour tout à fait me convenir.



C'est typiquement de la lecture plaisir, sans surenchère, comme pour Romain Benassaya et ses Pyramides.

J'avais interviewé l'autrice récemment sans connaitre ses écrits. Le résumé, et surtout son "une jeune télépathe au lourd secret, qui devra se battre pour survivre." n'avait rien pour me rassurer sur ce premier roman mais je l'ai acheté pour la remercier d'avoir pris le temps de répondre à mes questions. Et au final, plus j'avançais dans ma lecture, plus je pestais contre le sommeil, le boulot, m'empêchant de lire un chapitre supplémentaire.



Lu en numérique, avec une légère ombre au tableau pour faire le casse couille : les lettrines décalent légèrement le texte au début de chaque chapitre. Rien de rédhibitoire. Et petit bonus, nous avons le droit à quelques croquis !
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Dans le coeur d'Eltanis

Si tu aimes les aliens non anthropomorphes.



Sur une planète nouvellement colonisée, Eltanis, la rencontre avec une espèce alien va bouleverser l'installation.



Voici un préquel à Sous la lumière d'Hélios que j'avais beaucoup apprécié. Nous assistons au début d'une infection des colons d'un virus particulièrement invasif. Je retrouve avec plaisir la plume de l'autrice qui arrive en peu de mots à nous faire vivre son aventure. Des les premières pages, nous sommes plongés dans cette biosphère étrangère de façon très réaliste et naturelle. Un premier contact qui laisse présager un dénouement différent de ce que l'on lit habituellement, les aliens ne sont pas tous aussi méchants qu'Alien.

Découverte récemment, je continuerai avec plaisir à lire les textes de l'autrice.



Seul ombre au tableau, l'histoire n'est qu'un début et il faudra lire le roman pour en profiter pleinement. J'aurais préféré une nouvelle qui puisse se lire de manière indépendante. C'est donc une mise en bouche qui devrait donc vous faire lire ce roman. Et c'est au final une bonne chose. Et l'éditeur le signale dès la couverture.
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En Adon je puise mes forces

Petite promenade durant le 1er millénaire av. JC au Liban alors appelé Byblos lors de l’enterrement d'Ahiram.

Je vous conseille fortement la lecture de l'article sur le sarcophage d'Ahiram sur wikipedia si vous ne connaissait pas.

L'autrice mêle histoire, fantastique et surtout science-fiction dans cette nouvelle pleines d'actions. J'ai trouvé la course poursuite un peu légère, mais j'ai adoré le fait de partir d'une histoire réelle et de la revisiter afin de construire le mythe.
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Malpertuis VI

Pour la sixième année, Malpertuis, spécialiste de la littérature fantastique, propose sa sélection de nouvelles athématiques mais toujours portées vers un imaginaire bizarre et quelque peu angoissant. Parmi les éditeurs français qui publient des anthologies, Malpertuis est l’un des rares à lancer chaque année des appels à textes libres.

On ne sait pas toujours très exactement à quoi se préparer en voyageant d’une histoire à l’autre, mais il est certain que le lecteur est amené à découvrir plusieurs auteurs très présents sur la scène SFFFH francophone. J’y figure cette fois-ci avec Scène de chasse ordinaire mais cet article sera surtout l’occasion de parler de mes camarades.



Vingt-deux auteurs ! Cela fait du monde, assez pour avoir des coups de cœur, et des impressions plus mitigées sur certains titres. Même si le genre de prédilection de Malpertuis est le fantastique, plusieurs textes ont des tendances SF. On reconnaît parfois des nouvelles très certainement écrites pour correspondre à d’autres appels à textes mais, loin de trouver cela gênant, j’ai au contraire pu en profiter pour voir des exercices de style qui participent à la diversité de l’anthologie.

Je ne vais pas vous faire un résumé de chaque nouvelle, mais une sélection des dix qui ont le mieux retenu mon attention. Oui, c’est une liste cruelle, mais cela ne signifie pas pour autant que les textes non cités ne sont pas bons, au contraire, le choix n’est pas simple à faire. Dans l’ordre chronologique, voici ce que nous pouvons trouver :



Ouverture courte et efficace, 3 kilogrammes de Sylas nous fait suivre une femme célibataire qui, grâce à un narrateur mystérieux, a enfanté sans père. Une histoire bien sombre qui fera aisément passer l’envie d’avoir un « autre soi » pour combler le vide de son existence.



L’imbricorioniste d’Elisa M. Poggio est certainement le texte le plus sf de l’anthologie. C’est aussi une plongée dans un monde aussi fascinant que terrifiant, où il devient possible d’obtenir un bilan de sa propre vie grâce à des observateurs qui connaissent tous nos gestes. La nouvelle soulève des questions très intéressantes en montrant toute la distance qui peut exister entre les actes d’une personne, ses raisons profondes, et les fausses intentions que l’on peut tirer d’un simple résumé des faits. La nouvelle peine un peu à trouver une fin, mais vaut largement le détour pour ses qualités introspectives.



Avec un titre comme Le dernier jouir du condamné, je soupçonne Bruno Pochesci d’avoir construit sa nouvelle pour parodier le célèbre texte d’Hugo. Une sorte de délire érotico-morbide étrange, où un condamné en pince pour son avocate, et une chute qui laisse sans voix. La fin est assez consternant mais, en même temps, elle ne se laisse pas oublier.



On continue dans la parodie avec Lloupa rouge. Eric Vial-Bonacci s’attaque au conte du Petite Chaperon rouge. C’est une jeune fille moderne, et elle a peur de sa grand-mère qui la maltraite. Mais où est le loup ? Il faudra le lire pour obtenir la réponse.



Dette de sang rend un bel hommage à la littérature fantastique du XIXe siècle. Thierry Jandrok situe son histoire dans un asile de Bucareste pendant la seconde guerre mondiale. Tout ce qu’il faut pour poser une ambiance sinistre d’emblée est là. On progresse comme dans une enquête pour éclaircir le mystère des patients zoophages qui se montrent curieusement lucides et en meilleure forme que les autres…



Sans terminus d’Anthony Boulanger m’a rappelé un petit appel à textes où la situation initiale était imposée. J’ai été heureuse de lire un nouveau texte de cet auteur, qui avait déjà retenu mon attention dans l’anthologie L’homme de demain des Artistes fous associés. Un esprit plein de rancœur revit en boucle le jour où il est tombé sur les rails d’un train à cause de la foule. L’auteur nous propose un petit texte qui rappelle que, dans la panique, les faits ne sont pas toujours ceux que l’on croit.



Emilie Querbalec est aussi une habituée des Artistes fous associés et des anthologies en général. L’auteur à suivre développe surtout des mondes et hantises intérieurs. Lisse le cordon est le texte le plus sombre que j’ai pu lire d’elle. J’aime particulièrement le titre. Un texte sur les passions parfois très vives de l’adolescence qui ne sont pas toujours durables des deux côtés, notamment quand elles impliquent deux jeunes filles.



Cherchez l’intrus mérite bien sa place tant il est délirant. Sur une dizaine de pages, Guillaume Suzanne livre un dialogue complètement échevelé entre un groupe de zombies. Un humain se ferait passer pour l’un d’entre eux et risque de les contaminer, qui est ce traître ?



Les textes délirants se poursuivent avec Le chant de la harpie, le soir au fond des bois d’Yves Daniel-Crouzet. Un démon grincheux s’improvise narrateur pour nous raconter comment il a été invoqué par une femme qui voulait faire assassiner son mari en lui donnant la peur de sa vie. Hélas, il semble qu’il faudra plus qu’un simple « bouh ! » pour impressionner l’époux.



L’anthologie se termine sur une note moins burlesque et plus réaliste. Avec Externalisé, Dominique Lémuri ne nous donne pas forcément à rire. Elle propose au contraire un texte très documenté sur les conditions de travail d’immigrés indiens, retenus dans des bureaux où ils recopient des rapports à la chaîne toute la journée. L’ajout du fantastique dans un contexte déjà bien glauque aggrave considérablement la situation du narrateur qui se retrouve confrontés à plusieurs phénomènes étranges, un rapport illisible, un balayeur à ne jamais regarder dans les yeux…
Lien : http://unityeiden.fr/antholo..
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Dans le coeur d'Eltanis

Voilà une nouvella qui se rattache directement à l’excellent roman de l’autrice : Sous la lumière d’Hélios. Il y a donc deux manières de découvrir cette petite et intense histoire : soit après avoir lu le roman : c’est alors une grande satisfaction de retrouver l’ambiance de la planète Eltanis et de ses colons, avec l’occasion d’en apprendre un peu plus à propos d’un élément essentiel de son mystère et de son intérêt. Soit en ouverture de ce qui attend des lecteurs curieux de plonger dans cette formidable conquête d’une nouvelle planète, réservant bien des surprises.

À considérer cependant moins comme un échantillon que comme une pierre angulaire. Ce court récit est un concentré de ce que vous réserve Eltanis, comme il vous plonge déjà dans les conflits qui ne manquent pas de diviser les protagonistes de cette colonisation. Une bonne initiative, donc, a poussé Dominique Lémuri à publier cet opus au service de son univers.

En bref, lisez « Dans le cœur d’Eltanis » pour vous faire plaisir si vous avez aimé le roman, ou pour vous donner l’irrésistible envie de le découvrir.

Critique parue dans Gandahar n°36.



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Sous la lumière d'Hélios

Un auteur est avant tout un lecteur. Dans un premier roman, longtemps mûri et travaillé, il est naturel de retrouver un reflet des univers qui ont imprégné son imagination, sublimé par le bonheur d’avoir à créer sa propre histoire, de s’immerger dans l’équipée qui, finalement, manquait. Lorsque c’est réussi, on pénètre dans ce nouveau monde, offert avec sa propre réalité et dont on peut ressentir le plaisir de la genèse. Sous la lumière d’Hélios en est un bon exemple, où Dominique Lémuri nous entraîne dans un planet opera convaincant. Le thème de la planète à coloniser se déploie pour ajouter un opus original à l’éternelle conquête de l’espace.

C’est avant tout le parcours de l’héroïne principale, Clara, une jeune télépathe. Avec elle, et un bon nombre d’autres personnages à la psychologie riche et pas trop manichéenne (il y a une explication même aux forfaitures des pires individus), on découvre les difficultés d’adaptation de la vie humaine sur Eltanis, alors que deux expéditions s’y sont succédé, la deuxième arrivée étant partie la première. Cette particularité met en opposition plusieurs types de sociétés, car il faut aussi des dissidents à tout système de contraintes sociales. À cela, il convient d’ajouter les formes de vie originelles de la planète, dont le mystérieux Vood. Du mystère, il n’en manque pas dans cette fiction teintée de chamanisme qui m’a fait parfois penser, de par la touche féminine, à de la Science-Fantasy, telle celle du cycle de Ténébreuse, de Marion Zimmer Bradley. Juste un peu car on se situe là dans une œuvre de vraie SF, avec action et rebondissements, sur un rythme maîtrisé. L’écriture est simple et efficace, sans relief particulier, mais il y a tant de bonnes trouvailles (mention spéciale aux tattoos d’humeur !) que l’auteur y introduit sa touche personnelle avec brio. De plus, sur la fin, le récit élargit ses possibilités sur une ouverture métaphysique et prend ainsi une hauteur qui dépasse le simple roman d’aventure. Des considérations sur l’écologie, la nécessité de l’entraide et l’acceptation des différences humanisent encore cette belle leçon de survie en milieu inconnu.

Pour passer un très agréable moment de lecture, que l’on soit adepte de SF ou pas, mais à condition d’aimer le suspense, Sous la lumière d’Hélios est vraiment l’ouvrage à se procurer.

Critique parue dans Gandahar n°27

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Sous la lumière d'Hélios

J'ai passé un chouette moment dans la compagnie de Clara, sur Eltanis, la planète baignée par la lumière rouge d'Hélios.

L'énorme point fort du roman à mes yeux, en tout cas ce que j'ai adoré : la réflexion qu'inspire la rencontre d'êtres humains augmentés et non augmentés et celle d'une entité extra-terrestre. Cette dernière propose une symbiose aux êtres humains. Mais, mal comprise (ou tout simplement rejetée, car crainte dès le premier contact), celle-ci apparaît comme un parasitisme... Quel travail de tolérance faudra-t-il faire pour parvenir ou non à une possibilité de vivre ensemble sur la nouvelle planète des réfugié.e.s venu.e.s de Terre ?

Une belle lecture de SF qui a fait parfaitement le job du genre pour moi : me donner à réfléchir sur nos sociétés et notre avenir tout en fournissant un grand plaisir de lecture.
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Sous la lumière d'Hélios

Pour avoir voulu sauver sa mère des hommes venus racketter ses parents, Clara est devenue une cible mouvante. Sa seule façon de survivre est de quitter la Terre avec un premier contingent de colons. Plus que le fait de rendre service aux parents de la jeune fille, qui ont travaillé pour la mission spatiale, ce sont les nanoéléments de Clara qui en font une recrue de choix et lui assurent une place à bord. Elle embarque donc, sans savoir si cela sauvera ses parents, pour se réveiller trois siècles plus tard dans un système solaire étranger et découvrir que d’autres colons, partis plus tard, ont profité d’avancées technologiques qui leur ont permis d’arriver plus vite et de fonder une société dans laquelle il va falloir se fondre.

J’ai l’impression de n’avoir plus lu de planet opera depuis très longtemps et renouer avec le genre par le biais de ce roman, autant récit d’aventures que de science fiction, fut un plaisir. Sous la lumière d’Hélios conte à la fois l’histoire d’une femme qui se construit malgré les traumatismes et celle d’une humanité déracinée qui cherche sa place sur une nouvelle planète. Plus qu’un récit de colonisation, c’est un roman d‘apprentissage.



La suite sur mon blog...
Lien : http://livropathe.blogspot.c..
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Sous la lumière d'Hélios

Cela faisait quelque temps – deux ans pour être plus précis – que je n’avais pas avalé de « pavé littéraire ». Avec ses quatre cents pages de texte, « Sous la lumière d’Hélios » forme un bel objet par son poids et sa taille.

Et, du coup, il y a toujours une certaine appréhension à pénétrer dans un tel roman, d’autant qu’il s’agit là du premier de l’autrice et qu’à part, quelques privilégié.e.s, nul.le ne l’avait encore lu et n’avait émis quelque commentaire que ce soit au moment où je l’ai pris durant le Salon des Aventuriales. Mais, voilà, voilà, entre curiosités et le fait de connaître ladite autrice…

1 – L’histoire telle que je l’ai perçue

Celle-ci démarre sur la base de deux personnages bien particuliers. Il y a d’abord Clara McQueen, jeune orpheline, débarque sur Eltanis, installée au tout dernier moment sur le « Rêve de Cassiopée » – à bord duquel elle ne connaît pratiquement personne – un vaisseau terrien qui s’était élancé vers cette étrange planète. Ensuite, apparaît Yul Pehlivan, lieutenant et ancien commando, qui possède au lourd passé militaire et dont l’enfance a bien des points communs avec Clara. Tous deux vont se retrouver réunis lors de la sortie de biostase de la jeune femme, une « sieste » qui aura duré ces longues années de voyage. Et ce rapprochement est dû au fait que, modifiés, ils sont devenus télépathes… une capacité que Clara n’a jamais appris à maîtriser.

Mais, à peine installés sur Eltanis, nos deux héros seront englués dans les filets de plusieurs « conflits » et les batailles vont être rudes, tant mentalement que physiquement.

Le premier de ces clients tient plus de la tension que de la guerre, une tension due, entre autres, aux différences historiques et techniques entre les Augmentés et les Anciens. Les premiers sont utilisateurs et possesseurs de technologies plus récentes de la Terre ; partis après ces Anciens, ils sont arrivés avant eux et ont commencé à coloniser un petit « bout » de la planète depuis trente ans. Les seconds, à bord du « Rêve de Cassiopée », tombent de fort haut en découvrant qu’ils ont été précédés et qu’ils se retrouvent dépendant de ces Augmentés.

Deuxième conflit, plus complexe, celui des Augmentés avec les Tanissiens qui ont rencontré ce fameux Vood indiqué dans l’accroche du 4e de couverture.

Quant à troisième, lié au passé de la planète autant qu’au Vood, il est le plus dramatique et ne révélera que tardivement.

2 – Ressenti

Voilà clairement un récit qui touche trois domaines. En premier, la science-fiction bien évidemment, mais aussi l’aventure ; c’est franchement un roman comme j'en dévorais gamin et ado. Il commence à pleine puissance [Clara manie les poignards de jets avec une méchante dextérité et précision], dispose de personnages forts et hauts en couleur, jusque dans la dizaine de « rôles secondaires » [N’Diaye et Llo ne sont pas sans ressources, par exemple] et on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer. Même si l’autrice m’a annoncé qu’elle avait prévu des pauses pour ménager le lecteur, je constate qu'elle ne fait que nous laisser avaler une goulée d'air avant de nous replonger aussi dans la vague suivante.

J’ai écrit trois domaines. Le dernier est celui de la magie. Parce que le Vood – ainsi que quelques autres petites « choses » que je ne dévoilerai pas et qui surviennent vers la fin – tiennent de l’irrationnel et du magique. Chacune de ces particularités vient imprégner les facettes « technologiques » de « connaissances scientifiques éthérées ».

Le trio fonctionne bien et c’est agréable, tant à lire qu’à imaginer – les tatoos d’humeur ajoutant une touche poétique à l’aventure.

Plusieurs scènes m’ont agréablement rappelé le « Cycle des Inhibiteurs » d’Alastair Reynold, sans le côté hard-SF qui lui est propre.

3 – Petits bémols

Ceci dit, j’ai quelques légers bémols.

D’abord de minuscules incohérences, çà et là (et j’insiste sur le « minuscule »). J'ai noté à la fin quelques contacts physiques avec une personne considérée comme contaminée (main sur l’épaule ou autre). Heureusement, l’écriture est fluide, l’histoire prenante et les événements intrigants, ce qui fait qu’on ne s’attarde même pas à cela.

Ensuite, il reste pas mal de questions ou d’étonnements. Ainsi, en lisant une simple référence à un rover martien, je me suis interrogé « Tiens ! Mars seront donc colonisée ? ». Bingo ! Quelques chapitres passent et, soudain, ceci est avéré. Mais alors pourquoi les Terriens qui m’ont l’air bien empêtrés dans les « emm… » jusqu’au cou – comme aujourd’hui hélas – envoient-ils quelques pauvres milliers de personnes si loin ? En plus, ces bougres-là récidivent quelques années plus tard. Pourquoi expédier ce beau monde sur une planète quand même sacrément peu sympa – bon, reconnaissons qu’à distance ce n’est pas facile à savoir, n’est-ce pas ?

Là encore, pas de souci, durant la lecture, mais les questions demeurent dans ma petite tête. Comme celle de se demander pourquoi les enfants Tanissiens existent et sont évoqués, mais pas ceux des Augmentés.

Heureusement ce ne sont que broutilles qui ne gênent en rien et qu’on excuse aussitôt pour ce premier roman.

Le seul hic pour moi sera ces quelques pages de récit éthéré et médusien, et ce uniquement parce que ce n’est pas mon trip. J’avais déjà fait la grimace à ce genre de choses dans un film célèbre et très musicalisé d’un certain Kubrick.

Euh, mais pourquoi évoquer tout ça si ce sont des peccadilles ? Parce qu’elles ajoutent un petit quelque chose à l’histoire et qu’elles laissent comprendre que le prochain roman de l’autrice risque d’être encore plus génial en les améliorant.

4 – Au final

Au final, au final…

C’est une histoire terrible car lue en trois jours. C’est un roman agréable, mouvementé, avec des persos très riches – et une héroïne digne héritière de certaines autres – autant qu’un monde complètement déjanté quand même, mais fort bien décrit et intrigant, avec une flore et une faune à la fois dangereuse et poétique. Les organisations et modes de vie des groupes « locaux » présentés le sont fort bien – on ne reste pas trop sur sa faim – et les événements s’enchaînent sans temps mort. Le grand plus est que tout cela est teinté de questionnements sociétaux et humains, que ce soit nos rapports avec la technologie de plus en plus folle que nous utilisons ou utiliserons, que ce soit nos rapports entre nous, humains, aussi bien qu’avec la nature et son équilibre, mais aussi bien d’autres que je laisse appréhender.

Bref, c’est bien écrit, entraînant, émotionnellement fort – on est vraiment aux côtés de Clara – et très addictif – nooon, je n’ai pas peur de le préciser, parce que certains romans me tombent des mains et que, là, hormis l’épisode éthéré, je n’ai pas sauté un seul mot.

Étant auteur avant d’être blogueur, je ne chronique qu’assez peu de livres et je ne le fais que sur ceux qui m’ont réellement plu et dont j’ai su parler. Et là, c’est boum-boom-coup-de-cœur, parce qu’il s’y trouve tous les ingrédients de ce que j’aime lire.

5 – Le bonus

Outre cette aventure endiablée, on a droit à des illustrations intérieures de Jean-Mathias Xavier qui est plus que doué pour présenter des personnages et leur donner vie, avec des visages détaillés et expressifs. Chacune des 4 parties est ainsi précédée d’un des acteurs majeurs et le tout se termine sur un porte-folio de 17 graphiques dont 9 portraits, chacun étant bien sûr nommé.

Ce qui me fait dire que c’est là un bel ouvrage à lire, mais aussi à offrir.

Et que je n’avais pas été enthousiasmé ainsi depuis pas mal de temps.


Lien : https://jcgapdy.blogspot.com..
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Sous la lumière d'Hélios

Sous la lumière d'Hélios est un roman de SF, catégorie planet-opera, dans la plus pure tradition du genre. Ce n'est pas vraiment mon genre de prédilection à la base, mais je me suis malgré tout lancée dans la lecture de ce pavé sans trop savoir où j'allais.

En surface, c'est un roman d'aventures sur une planète lointaine, nouvel Eldorado de l'humanité, où se côtoient avec plus ou moins de bonheur des anciens colons, de nouveaux arrivants, des malades d'un virus inconnu, quelques renégats et... des formes de vie dont je ne dirai rien. Dominique Lemuri construit une intrigue solide et cohérente aussi bien scientifiquement que littérairement. Elle coche sans hésiter toutes les cases nécessaires pour livrer un roman immersif et haletant, sur un rythme qui ne faiblit pas (rien que la scène d'ouverture vaut le déplacement !).

Mais elle va aussi beaucoup plus loin, en abordant nombre de thématiques qui s'entremêlent avec habileté : écologie, racisme, ostracisme, IA, humains augmentés, irresponsabilité de l'Homme envers ses lieux de vie... Cette histoire loin dans le futur et l'espace envoie chez le lecteur des résonances sur le présent ici-bas, sur cette bonne vieille Terre et nous tend un miroir peu élogieux de notre société. Elle en profite également pour semer quelques questions ici et là, sur la validité au long terme d'une humanité augmentée, des risques et profits de tels procédés.

Sa plume est belle, sachant passer sans problème d'une certaine poésie au tranchant acéré du couteau lorsque l'intrigue l'exige, sans jamais céder à la facilité d'effets narratifs vus et revus.

Une réussite telle qu'on ne voit pas filer les pages !

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Sous la lumière d'Hélios

Un roman d'aventure sur une planète lointaine, des personnages attachants, un environnement intrigant, avec des créatures qui le sont tout autant... Dominique Lémuri nous emmène en voyage à l'autre bout de l'univers et fait se confronter plusieurs "générations" d'humains sur Eltanis, une nouvelle Terre déjà habitée par le "Vood"... Je ne veux pas en dire trop afin de ne pas dévoiler l'intrigue, si ce n'est que l'ensemble est bien ficelé et se lit d'une traite. En plus, la maison d'édition a fait appel à un illustrateur, donnant encore plus d'existence aux personnages principaux et à certains décors.

L'ensemble donne envie d'y retourner !!
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Sous la lumière d'Hélios

Sous la lumière d’Hélios est le premier roman de Dominique Lémuri. Et quel roman ! Cela faisait longtemps que je suivais de loin les péripéties de l’autrice autour de la rédaction de ce texte. J’étais certaine que j’allais apprécier sa prose, une fois son livre paru. Et je ne me suis pas trompée !



Nous suivons Clara MacQueen, jeune télépathe au passé tragique, qui vient tout juste de s’éveiller d’hibernation. Elle est à bord d’un vaisseau spatial, parti coloniser Eltanis, une planète habitable. Mais quand le vaisseau, commandé par Suria N’Diaye, approche de la planète, les futurs colons découvrent que, quelques années après leur départ, un bond technologique de l’Humanité a permis l’envoi de colons. Colons dont la technologie de déplacement, plus rapide, sont arrivés une trentaine d’années avant eux ! Ajoutez à cela la présence d’un organisme intelligent vivant en symbiose et une scission au sein des colons déjà présents et vous aurez le bon point de départ de Sous la lumière d’Hélios.



Véritable planet-opera et roman d’aventure, le récit s’avère accrocheur dès le début. Malgré un temps d’acclimatation pour mieux comprendre le fossé technologique entre les deux populations de colons, j’ai très vite été prise dans le roman. Seule la fatigue – ou les obligations – m’obligeait à poser le livre. Je voulais explorer la planète, mieux connaître ses habitants – colons ou espèce un – savoir ce qui allait se passer ensuite, ce que les personnages allaient traverser…



Dominique Lémuri dépeint de façon vivante ses personnages, nous entraîne dans leurs péripéties avec fluidité. Le drame n’est jamais loin, dans un tel contexte, et j’ai tremblé plus d’une fois pour nos héros !



Malgré son aspect distrayant en apparence, le roman pose, l’air de rien, des questions intéressantes sur l’acceptation de l’autre, la collaboration, l’écologie…



J’ai passé un très bon moment de lecture avec Sous la lumière d’Hélios ! Son épaisseur ne m’a gênée en rien, tant l’autrice sait maintenir un rythme régulier, entre scènes d’action et de réflexions, moments de tendre pause et rebondissements tragiques.



Cerise sur le gâteau, le livre dispose d’un carnet de magnifiques croquis à la fin !



Si vous cherchez un planet-opera aux personnages vivants ; au récit à la fois plein d’aventures et de profondeur, Sous la lumière d’Hélios répondra à vos attentes !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Sous la lumière d'Hélios

Il y a parfois des lectures difficiles à analyser, et Sous la lumière d’Helios en fait partie. Ce gros pavé, premier roman de l’autrice, est une réussite : malgré son nombre de pages assez impressionnant (l’équivalent de deux livres en fait) je l’ai lu jusqu’au bout sans avoir envie d’arrêter. Et j’en garde comme impression de lecture le sentiment que, oui, cette planète et ses habitants existent. En ça, bravo. Mais. Mais je n’arrive pas à mettre le doigt sur ce quelque chose qui manque, ce sel qui rendrait l’aventure vraiment palpitante et marquante.



Essayons quand même de décortiquer la recette ensemble :



L’univers ? Plutôt bien réussis. La planète est crédible, on l’imagine et la ressent. Ça manque peut-être de



(...)



En conclusion, Sous la lumière d’Helios est un bon bouquin, je ressors de ma lecture avec un sentiment positif, et l’impression d’avoir été bel et bien sur Eltanis. Malheureusement je n’ai pas été embarqué pour autant, notamment à cause des personnages que j’ai trouvé trop caricaturaux, et d’un je-ne-sais-quoi qui manque. En bon point je garderais à l’esprit l’effort de représentativité, le Vood, et les sublimes images du portfolio (je ne me lassais pas de regarder les incroyables portraits dessinés par Jean-Mathias Xavier).



3,5/5



la critique entière est sur mon blog :)
Lien : http://chezlaventurierdesrev..
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Sous la lumière d'Hélios

Un premier roman de Dominique Lémuri, dont j'ai fais la connaissance à Cusset, à l'occasion d'un stand de présentation des "Aventuriales 2020".

J'ai apprécier l'écriture, vive, claire, et le "savoir faire" de l'auteure.

Une intrigue passionnante, vécues par des héros auxquels on peut facilement s'identifier, et qu'on à plaisir de côtoyer tout au long du roman, pour notre plus grand plaisir de lecteur de sci-fi, de "Très Bonne Sci-Fi Française".

Moi j'ai "adoré" ce livre, ainsi que l’histoire, quand on est "dedans" on ne peut s’arrêter qu'en lisant le mot: FIN.

Quand aux personnage, Clara en tête, on regrette qu'ils ne soit pas réels, car ils sont : VIVANT.

Quand au "Vood", dévoré ce romans et vous ferez sa "connaissance" .

BRAVO Dominiqe, continuée sur cette voix, elle vous va à ravir ..!!

Pour notre plus grand plaisir..!!

MERCI..!!

Gilles de Cusset.!
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Malpertuis VIII

La collection Brouillards des éditions Malpertuis propose chaque année, et ce depuis 2009, une sélection de textes fantastiques francophones. Exceptionnellement, il peut s’y glisser une nouvelle étrangère, c’est le cas dans ce tome huit avec le texte « Espace mauvais » de l’auteur américain Scott Nicolay (ici traduit par Christophe Thill, codirecteur de Malpertuis). La pérennité de cette anthologie (le onzième tome est sur le point de sortir au moment où j’écris ces mots, en mai 2020) prouve d’elle-même la constance du travail de sélection de l’anthologiste Thomas Bauduret. Elle offre depuis plus de dix ans une vitrine aux auteurs français de fantastique, qu’ils soient nouveaux ou confirmés. L’anthologiste s’est fait plaisir (et il a eu bien raison) en réunissant dans ce tome VIII vingt-quatre auteurs, ce qui est beaucoup pour ce type de compilation. On y traverse aussi bien des univers fantastiques traditionnels (« Le baptême » de Pascal Malosse) que des contextes incongrus (« Foutues taupes » de Simon Boutreux) ou qui renouvellent le genre avec bonheur (« Te haka Wakamutunga » de Nicolas Pagès). Si les thèmes abordés sont variés, plusieurs nouvelles posent la question du rapport au corps, qu’il soit hanté par des parasites, dupliqué ou d’une beauté impossible à assumer. Peut-être faut-il y voir le reflet d’une époque centrée sur l’individu ? Je présente ici dix textes qui me m’ont vraiment marqué.

Dix pesos, pas un de plus, de Claude Mamier : les pérégrinations d’un pauvre type dans la banlieue de Buenos Aires constituent une remarquable entrée en matière pour cette anthologie. Un modeste employé se voit offrir la possibilité d’occuper le corps de son choix, mais peut-on changer les règles du jeu lorsqu’on ne possède que les codes acquis dans une vie misérable ? Une intelligente relecture du thème faustien. Je ne connaissais pas cet auteur qui a pourtant un bon nombre de nouvelles publiées à son actif chez différents éditeurs indépendants.

L’espace mauvais, de Scott Nicolay. Ce texte rassemble ce qui me plait le plus en littérature fantastique : la description de vies ordinaires dans une ville ordinaire, et dans laquelle seul le personnage principal semble discerner l’étrangeté du monde alentour. L’ambiance et le rythme de ce texte m’ont fait penser au noveliste espagnol Santiago Eximeno. Je ne crois que d’autres textes de Scott aient à ce jour été traduits en français.

Le défi de Chronos, de Thierry Caspar : Dans ce texte résolument young adult, un jeune lycéen se voit entrainé dans une application de jeu sur smartphone dirigée par le Dieu Chronos en personne. La preuve qu’un texte fantastique n’est pas nécessairement lent et ampoulé.

Te haka wakamutumga, de Nicolas Pagès : l’humanité a été infectée par un virus dégénérescent, hormis la population polynésienne génétiquement préservée. Les rugbymen néo-zélandais sont livrés à un combat sans fin dans un stade transformé en arène. Un sujet surprenant traité de très belle manière.

Taïga, d’Alain Delbe : le fantôme de Soljenitsyne, mais aussi peut-être celui de Dan Simmons (dans son livre Terreur autour de l’Erebus) hante ces pages dans lesquelles il est demandé à un prisonnier du Goulag de décrire dans un courrier à l’intention de Staline les événements terrifiants qu’il vient de vivre. Un style classique et lent, mais qui parvient à nous immerger dans l’angoisse d’un camp russe d’exilés politiques perdu dans l’une des régions les plus glaciales au monde.

Sous la peau, de Marlène Charine : le sujet de la psychose autour d’un corps étranger hébergé à l’intérieur de soi me semblait rebattu jusqu’à ce que je lise cette nouvelle. Sans doute grâce à l’aisance d’écriture de l’auteur.e (les dialogues et des personnages sont très réalistes) et à la chute qui, bien que classique, garde tout son effet. J’avais déjà beaucoup aimé un autre texte de Marlène Charine, intitulé « Le club des montagnards pâtissiers cynophiles » paru dans Malpertuis VII.

Sur la route, de Xavier-Marc Fleury : cet auteur aime aborder des sujets très différents. Alors qu’il nous faisait côtoyer des créatures des abysses et des sirènes en guerre contre un empire européen dans l’anthologie Malpertuis VI, nous voici en voiture aux côtés d’un commercial engagé par erreur sur une étrange autoroute vers l’enfer.

La dernière sirène, de Christian Robin : il s’agit d’une histoire de fantasme marin qui entraîne un jeune pêcheur à la recherche d’une île paradisiaque peuplée de femmes. Si le thème semble déjà vu, la seconde partie du texte mène bien au-delà de ce à quoi on pouvait s’attendre et la chute ne manque pas de mélancolie.

Pyrophage, de Tesha Garisaki : on sait tous que le rôle de super héros est toujours à double tranchant, pourtant Tesha Garisaki aborde ce thème de manière originale (le personnage détient un pouvoir différent de tout ce qu’on peut lire dans les comics) et décrit de très belle manière la fragilité du personnage principal.

Chris, de Céline Chevet : l’histoire qui clôture l’anthologie part d’une idée originale forte : un homme nait divisé en deux corps jumeaux (l’esprit est détenu par l’un, la capacité physique par l’autre). Un très beau texte sur la relation à autrui et le manque de reconnaissance de ce qu’on peut être à l’intérieur de soi. Un bel exemple de la manière avec laquelle le genre fantastique peut nous faire réfléchir sur la perception de soi et des autres.

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Walrus Institute 3 : Pulp Wars

Où des auteurs s'amusent à imaginer ce que serait une guerre du Pulp entre la maison Walrus et ses concurrents de chez Bang Bang Press.

Troisième volet des anthologies Walrus Institute, cet opus est dans la même veine que les deux précédents : drôle et délirant. On sent que les auteurs se sont bien amusés au jeu de l'auto-mise en scène !
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Malpertuis VIII

Je termine cette anthologie que je lis pour la première fois à son volume 8. C'est donc a priori du fantastique qui regroupe les meilleurs textes d'auteurs amateurs francophones sélectionnés parmi près de 200 textes soumis. On a donc 24 textes très éclectiques qui sont globalement pas mal. le niveau de base est correct, il y a souvent du style ou des idées, rarement les deux en même temps.

Le thème de l'anthologie est seulement vaguement respecté ; on a un peu de sf, de fantasy, de gore et même un ou deux textes sans vraiment de fantastique. Cela reste toutefois globalement dans les littératures de l'imaginaire et principalement contemporaine dans son cadre.

Bien qu'il y ait 5 ou 6 textes vraiment pénibles, le tout est moyen et très lisible et 4 textes sont bons et prenants.

Le meilleur est, et de loin je trouve, Inari de Marianne Ciaudo. C'est presque de la littérature blanche et raconte une journée d'une visite touristique au Japon. En plus de sa sensibilité et de sa poésie, il réussit une narration à la deuxième personne qui vient parfaitement servir le récit — et pourtant d'habitude je déteste ce type de narration.

L'autre réussite est le texte d'Alain Delbe qui se passe dans un goulag stalinien et qui nous parle du chamanisme Evenk ; le tout est un peu couru d'avance, mais c'est bien raconté

Les textes de Claude Mamier (histoire d'un employé qui rêve de changer de vie dans le métro de Buenos Aires) et de Thierry Caspar ont tous deux une narration prenante et réussie même si leurs idées manquent un peu de souffle.

Au final, malgré quelques textes pénibles et beaucoup de médiocres on trouve de beaux morceaux pour tous les gouts dans ces 350 pages grand format — à 16 euros c'est pas mal du tout.

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En Adon je puise mes forces

Walrus regorge de pépites. Et cette nouvelle en est une ! L'écriture est soignée, maîtrisée. L'univers est bien dépeint que ce soit dans les deux réalités et c'est très prenant.

On accroche vite et on se laisse prendre au jeu des dieux. On puise nous aussi nos forces dans ce récit.

indéniablement, l'auteure nous emporte avec elle et c'est quelqu'un qu'il faudra à coup sûr garder à l'oeil !
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En Adon je puise mes forces

Le blog Un papillon dans la Lune, organisateur du challenge Je lis des nouvelles et des novellas, organise la semaine Walrus. Walrus est un éditeur qui propose une collection (la collection Micro) composée de nouvelles seules et, étant partenaire du challenge, il proposait d’en recevoir une au choix parmi une liste durant un certain laps de temps – une offre réservée aux challengers, bien sûr.



J’ai choisi, entre autres, En Adon je puise mes forces qui figurait déjà sur ma wishlist avant cette offre donc j’aurai mis la main dessus tôt ou tard de toute façon ;) Et je n’ai pas eu à le regretter !



L’auteur nous emmène tout d’abord en Phénicie, il y a très longtemps de cela. On suit Elthya, prêtresse qui accompagne la dépouille du roi défunt dans son voyage dans l’au-delà. L’ambiance est tout de suite posée : contrée et temporalité exotiques (le Proche Orient de l’Antiquité), découverte des rites funéraires de l’époque, j’ai été emmenée là-bas très vite, me suis attachée aux pas d’Elthya.



La chute fut d’autant plus rude lorsque soudain, au détour d’un paragraphe, je me suis retrouvée au milieu d’une course-poursuite spatiale entre un criminel en fuite et un policier, tous deux de races extraterrestres ! ^^ Le temps de faire le point dans ce grand écart technologique et mon visage s’était paré d’un petit sourire – Dominique Lémuri n’a pas fait que m’emmener par la main dans un joli voyage dans l’Antiquité phénicienne, elle veut aussi me secouer un peu et me surprendre. Et ma foi, je n’ai pas eu à m’en plaindre ! :)



Je n’en dirai pas plus pour ne pas ôter la surprise aux futurs lecteurs. [Lire la suite de la critique sur le blog]
Lien : http://lullastories.wordpres..
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Sous la lumière d'Hélios

Critique adressée à l'auteure qui m'a dédicacé ce super roman de SF.

Jai mis du temps pour lire "Sous la lumière d'Hélios", car je n'avais pas envie de le finir trop vite. Beaucoup de retour en arrière par demi page pour bien m'imprégner de l'histoire.

Spectaculaire voyage dans votre imaginaire.

Clara, l'héroine, est une femme forte et déterminée, elle n'est pas épargnée tout au long de ce récit. Ces amis Tanissiens ne le sont pas moins, mais cela contribue à la force de votre écriture.

Et cette petite guerre d'égo entre les augmentés et les anciens m'a rappelé, nous les terriens.

Et puis, Le dernier voyage de Clara pour tenter de sauver Eltanis est captivant. Quelle trouvaille qu'est le VOOD!

Votre capacité à me faire vivre le futur est vraiment magique. Toutes ces idées pour sortir un excellent roman de science fiction (enfin je pense que c'est la bonne catégorie) sont impressionnantes. Comment faite vous pour trouver l'inspiration?

Votre style , riche, m'a emmené très loin (avec force et conviction) dans "votre" science fiction et m'a obligé à sortir de mes habitudes "littéraires".

Jai commencé cette lecture avec enthousiasme, je la finis avec regret.

Je vais avoir beaucoup de mal à faire la transition avec ma prochaine lecture. J'espère que le livre "Quand vient la horde" de Aurélie Luong (sur votre conseil) m'aidera dans ce passage.
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