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Citations de Don Winslow (823)


Au bout du compte on ne fait pas la paix avec ses amis, mais avec ses ennemis
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— Joli travail, dit Hidalgo.
Il retire le mini-enregistreur caché sous le col de chemise de Clairbone et le connecte à un port USB de son ordinateur portable pour charger le contenu.
— Et s’il m’avait palpé ?
— Il n’aurait rien trouvé.
— Supposons que si.
— Eh bien, j’imagine que vous vous seriez livrés à un combat de gifles, comme à l’école primaire, jusqu’à ce que l’un de vous deux s’évanouisse. Ce qui compte, c’est qu’il ne l’a pas trouvé, et maintenant, on le tient par les couilles.
— Il se méfie.
— Évidemment. Tout le monde se méfie.
— Et maintenant ?
— On vous tiendra au courant, dit Hidalgo. Continuez à vivre normalement en attendant qu’on vous contacte. Jouez au squash, sirotez des martinis, faites du bateau, tout ce que font les gens comme vous quand ils ne sont as occupés à nous la mettre profond. On vous contactera quand on aura besoin de vous.
— Je n’en doute pas.
— C’est chouette de savoir qu’il existe des certitudes dans la vie, hein ?
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Comme il est difficile de savoir ce qu’on peut faire au sujet du Mexique depuis Washington, alors que la véritable cause du problème de la drogue se trouve peut-être à Wall Street. Tu montes la garde sur le Rio Grande, se dit-il, et tu essayes de repousser le flot d’héroïne avec un balai, pendant que des milliardaires délocalisent des boulots à l’étranger, ferment des usines et des villes, tuent les espoirs et les rêves, répandent la douleur.
Et ils viennent te dire : arrêtez l’épidémie d’héroïne.
Quelle est la différence entre un directeur de fonds spéculatif et le chef d’un cartel ?
La Wharton Business School.
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- Nul n'a intérêt à gagner cette guerre ; ils ont intérêt à ce qu'elle continue. Vous ne pouvez pas être naïf à ce point. Des dizaines de milliards dépensés chaque année pour les forces de police, le matériel, les prisons... c'est un commerce. La guerre contre la drogue, c'est du business. Et ça veut dire "acheter de l'influence au plus haut niveau du gouvernement des États-Unis", depuis toujours.
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Mais Magda ne veut pas de l’argent d’Adán.
Elle veut son propre argent. Comme dans cette chanson des Destiny’s Child, hein ? Elle chante les paroles dans sa tête :
Les chaussures que j’ai aux pieds, je les ai achetées
Les vêtements que je porte, Je les ai achetés.
Voilà ce qu’elle veut car, au bout du compte, les hommes, c’est comme les bas : vous avez beau en prendre soin, ils finissent par vous filer entre les mains.
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Gerardo Vera passe la soirée avec sa nouvelle maîtresse. Le vin est excellent, le repas aussi, le sexe encore meilleur. L’alcool, la bouffe et les femmes. Y a-t-il autre chose dans la vie ? – Dieu ? lui a suggéré Aguilar, le jour où Vera avait résumé sa philosophie au cours d’un déjeuner. – Ça, c’est pour la prochaine vie, a-t-il répondu. Je m’en préoccuperai le moment venu.
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Oui,je suis un flic véreux.Je suis un être mauvais.Je répondrai de mes actes devant Dieu.Mais pas devant vous.Devant aucun d'entre vous.Cette guerre contre la drogue ,pour vous, ce n'est qu'un moyen de maintenir les nègres et les basanés à leur place, de remplir les tribunaux et les cellules,de maintenir le plein emploi chez les avocats ,les matons ,et ,oui,dans la police. Vous manipulez les chiffres et vous leur faites dire ce que vous voulez dans le but d'obtenir des promotions , de faire les gros titres et de soigner vos carrières politiques.
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Les portes de l’hôtel ne se sont pas encore bien refermées sur les derrières des chasseurs que Pêches veut aller dans ce boxon dont il a entendu causer.
Callan n’est pas chaud.
— On a fait quatre mille cinq cents bornes en avion pour venir tirer un coup ? On peut tirer sa crampe à la maison.
— Comme ici, certainement pas, explique Pêches. On raconte qu’on trouve les meilleures chattes de la terre.
— Le sexe, c’est le sexe, répond Callan.
— Qu’est-ce que t’en sais ? T’es irlandais.
C’est pas que Callan soit pas tenté, à vrai dire. C’est juste que c’était censé être un voyage d’affaires et, quand il s’agit de business, Callan n’est plus que ça – business business. C’est déjà assez dur d’empêcher les frères Piccone de se marcher sur la queue côté boulot, alors qu’est-ce que ce sera quand ils seront en train de s’embourber des nanas ? Aussi dit-il :
— Je croyais qu’on était ici pour affaires.
— Seigneur Jésus, tu veux bien te lâcher un peu, dis ? Quand tu seras mort,tu sais ce qu’on écrira sur ta tombe ? Ça dira que t’as jamais rigolé. On tire notre coup, après on fait nos affaires. On pourrait peut-être même bien se prendre une minute pour casser la graine, si t’es d’accord. J’ai entendu dire qu’ils ont des super fruits de mer ici.
Ouais, sûr que c’est une marque d’intelligence, ça, se dit Callan. On voit que l’océan par la fenêtre, alors il doit bien y avoir quelqu’un dans ce pays qui a trouvé le moyen de cuisiner le poisson.
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— Nous savons exactement où les vraies choses se passent. Vous autres, il faut que vous l’acceptiez au lieu d’inventer…
— Nous n’inventons rien, dit Art.
— Où sont vos preuves ?
— Nous y travaillons.
— Non, dit Taylor. Vous n’y travaillez pas. Il n’y a rien sur quoi vous puissiez travailler. Le ministre de la Justice des États-Unis en personne a annoncé au Congrès…
— J’ai lu le discours.
— … que le problème mexicain de la drogue était tout simplement réglé. Essaieriez-vous de faire passer notre ministre pour un con ?
— Je crois qu’il peut très bien se débrouiller tout seul.
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Il lui a raconté la violente discussion qui l’a opposé au nonce du pape, lorsque ce dernier l’a convoqué à Mexico pour qu’il s’explique sur « ses graves erreurs doctrinales et pastorales » au Chiapas.
— Cette « théologie de la libération » ! a attaqué Antonucci.
— Je ne me soucie pas de théologie de libération, a-t-il répondu.
— Je suis soulagé de vous l’entendre dire.
— Je ne me soucie que de libération.
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Le diable vient toujours les mains pleines, songe Keller. Il vous offre une sélection de bienfaits pour faire passer les méfaits.
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Dix dollars changent de main dans une cité, vous allez en prison. Vous blanchissez trois cents millions à Wall Street, vous êtes invité à dîner à la Maison-Blanche.
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Eddie avait entendu dire que l'amour unissait les gens, mais il savait que la haine était un lien plus puissant.
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Si vous vivez à El Paso, vous êtes un pocho, un Mexicain américanisé. Vous faites vos courses dans des centres commerciaux et non dans des mercados, vous regardez le football à la place du fútbol, vous devenez un consommateur de plus dans une machine gigantesque qui consomme les consommateurs.
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[...] l'informateur vous excite ; il vous laisse voir un bout de cuisse, un bout de sein sous un chemisier déboutonné, en vous promettant plus. Un informateur est le roi des allumeurs, et il sait qu'il perdra de la valeur dès qu'il aura donné tout ce qu'il possède. Alors, il joue les timides, les insaisissables.
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C'était un emmerdeur de première, une grande gueule, un m'as-tu-vu, un petit merdeux qui aboyait comme ces mini-clebs que les femmes amènent dans les restaurants de nos jours, pour énerver tout le monde.
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- Laisse-moi t'apprendre ce que ma mère m'a enseigné : si tu gardes la bouche fermée, personne ne peut y fourrer sa bite.
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Il sait que si vous enfoncez votre tête suffisamment loin dans le gueule du jaguar, celui-ci ne peut plus la refermer.
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Il est incapable de décider si la Guerre contre la Drogue est une absurdité obscène ou une obscénité absurde. Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est qu'une farce, tragique et sanglante.
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Ils ont l'absolue liberté de choisir ce que nous voulons qu'ils choisissent.
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