Plus enchanteur encore que les merveilles de l'île, le jeune homme revit le doux visage de la Synnorienne, désormais gravé dans sa mémoire. Les cheveux blonds de Brigit encadraient un sourire à lui seul destiné.
(page 158 - Fleuve noir 1998)
- Bienvenue, voyageurs !
Avec grâce, un homme sauta d'un arbre pour atterrir dans le cercle de lumière. En braies brune et en tunique verte, il n'avait pas l'air hostile.
- Vous devriez êtres sur vos gardes, mes lascars. Traverser la forêt de Dernall par une nuit sans lune !
- Peut-être auriez-vous la bonté de nous escorter ? ironisa Tristan.
- Ah, ah ! De l'audace ! J'aime ça ! Vous délester de vos bourses sera un plaisir !
(page 114 - Fleuve noir 1997)
Durant les cycles de la naissance et de la mort, de l'hiver et de l'été, de la victoire et de la défaite, l'équilibre est constant. Le bien et le mal s'opposent; leur conflit inspire les dieux et les mortels. Tous ceux qui différencient la lumière des ténèbres sont libres de choisir leur voie.
L'équilibre est éternel; la mort devient le prélude d'une naissance.
(page 87-88 Fleuve Noir 1998)
- Quand l'impliqueras-tu dans une véritable chasse à courre ? s'enquit le petit homme. J'espère que tu n'attendras pas de savoir tirer. Un chien ne vit pas si vieux !
Il y eut de nouveaux éclats de rire aux dépens du prince, qui s’empourpra.
(page 36 - Fleuve noir 1997)
Huit jours après la défaite de Corwell,les envahisseurs donnèrent un nouvel assaut.Au petit matin,les machines de guerre furent lancées contre les remparts.
Derrière marchaient les firbolgs.
Ils portaient un bélier gigantesque.
Le premier cavalier portait une longue épée. Il guidait sa monture avec les genoux, les yeux rivés sur le magnifique panorama.
Le second était une elfe menue et gracile, aux mèches blondes et à la beauté évanescente.
- C'est magnifique..., souffla le guerrier. Quel dommage que si peu de mes semblables puissent voir de telles beauté !
- Sans doute l’absence d'humains explique-t-elle que la nature ait gardé ses droits, fit l'elfe, ironique.
Brigit Cu'Lyrran, capitaine des sœurs de Synnoria, nourrissait des préjugés tenaces à l'égard des hommes et de leur rapacité.
(page 61-62 - Fleuve Noir 1998)
- Que fais-tu ? cria sa compagne. Nous devons retourner là-bas ! Je ne peux pas abandonné ma famille !
Déjà les flammes dévoraient les logis mis à sac.
- Ou les tiens ont fui, lâcha Koll, ou ils sont déjà tombés... Dans un cas comme dans l'autre, nous n'y pouvons rien pour l'instant.
(page 88 - Fleuve noir 1997)