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Citations de Ednah Walters (35)


J'avais l'impression qu'il me manquait une partie de moi, comme si un trou avait été creusé dans ma poitrine et qu'il s'étendait un peu plus chaque jour.
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Je fondis droit sur Marj et m’arrêtai juste devant elle pour la regarder dans les yeux.
— Ne vous approchez plus de moi, de mes amis ou de ma famille. Vous avez eu l’occasion de protéger Eirik et vous avez échoué. Malgré tous vos pouvoirs, il y a une chose que vous êtes incapables de ressentir et de donner, et c’est l’amour. Moi, j’en ai à revendre. Pour lui. Pour Torin. Pour quiconque j’ai envie d’aimer. Eirik est maintenant sous ma protection, et il se portera très bien sans votre aide ou votre stupide artavus.
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— Je n’ai aucune intention de devenir une Norne.
— Tant mieux, parce que je ne le permettrai pas.
— Le permettre ? Et qui t’a remis les clés de mon avenir ?
Il s’arrêta et m’examina attentivement. Je déglutis sous la chaleur de son regard. Il me lâcha la main et se pencha pour écarter les cheveux de mon visage.
— Toi, quand tu as traversé la pelouse en courant pour te jeter à mon cou comme si tu m’appartenais. Quand tu me regardes avec un mélange d’étonnement innocent, de charme séducteur et assez de défi dans les yeux pour dissuader un homme moins armé que moi.
Il me souleva le menton et passa son pouce sur ma lèvre inférieure. Mon souffle resta suspendu. Il afficha un sourire de satisfaction qui me fit chavirer.
— … Quand je te touche et que tu retiens ton souffle.
Lentement, sans me quitter des yeux, il baissa la tête.
— … Quand tu oublies de respirer parce que je m’apprête à t’embrasser.
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Il souleva ses lunettes de soleil, révélant ses yeux d’un bleu pur. Il avait perdu son espièglerie et me dévisageait avec une intense solennité. Enfin, il se détourna, une tristesse infinie dans le regard.
 
— Qu’y a-t-il ? demandai-je.
 
— Les règles, toujours les règles.
 
Il me regarda et sourit, mais ses yeux ne reflétaient aucune joie.
 
— Je veux ce que je ne peux pas avoir et j’éprouve un besoin que je ne devrais pas éprouver.
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— Maintenant, je sais quoi dire quand tes visions te rendront folle à lier, dit-il en déposant un baiser sur mon nez.
J’aurais dû me vexer qu’il me traite de folle, mais pour l’instant, je n’avais qu’une seule envie : être dans ses bras. Je m’agrippai à ses épaules et enfouis mon visage au creux de son cou avant d’éclater en sanglots.
Je le sentis bouger lorsqu’il se redressa, puis se leva. Sans vaciller, il m’emmena à l’étage. Il me déposa délicatement sur le lit avec d’infinies précautions. Pendant ce qui me sembla durer une éternité, il resta lové contre moi, ses bras autour de ma taille.
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— Tu représentes tout pour moi, Frimousse. Rien n’a d’importance sans toi dans ma vie.
Ses yeux s’assombrirent et son regard balaya mon visage comme s’il cherchait à mémoriser chacun de mes traits.
— Je reviendrai. Pas pour le match. Pas pour les âmes. Pour toi. Je reviendrai pour te faire mienne, Raine Cooper.
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— Je me demande s’il est conscient de la chance qu’il a d’avoir ton amour et ton dévouement désintéressé, fit Torin dans mon dos.
Je m’arrêtai et le dévisageai en ouvrant de grands yeux, stupéfaite par ses paroles. Il avait l’air triste.
[...]
— Je t’aime, Torin St James. Mais si tu doutes de mes sentiments ou si tu les compares avec ce que je ressens pour qui que ce soit d’autre, tu ferais mieux de courir aussi vite que tu le prétends, parce que quand je te rattraperai, tu le regretteras
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— Alors quand tu dis que tes sentiments te rendent faible, je me demande ce que les miens font de moi, parce que tu es toute mon existence. Ma raison de respirer. De sourire. De rire. De vivre. Tu m’as appris à ressentir à nouveau. À aimer. Tu m’as appris à faire confiance. Je peux enfin entrevoir un avenir bien plus épanouissant que mon infinie solitude. Tu me donnes une raison de me lever le matin.
Il eut un petit rire sans joie.
— Mais si jamais tu décidais que cette relation ne te convient pas, je te laisserais partir parce que, plus que tout, au-delà de ma douleur et de mes besoins, ton bonheur est primordial à mes yeux
[...]
— Chaque soir, quand je te laisse pour grimper dans mon lit froid, ça me fait mal. Je ne parle pas de frustration sexuelle. Le besoin de te tenir dans mes bras dépasse l’envie physique. J’ai besoin de respirer à travers toi. De te sentir. Chaque fois que tu me regardes dans les yeux et que tu me dis que tu m’aimes, je te donne une part de mon être. Mon âme se nourrit de mon amour pour toi. En t’embrassant, j’affirme ce que je crois au plus profond de moi : toi et moi, nous sommes faits pour être ensemble.
Il écrasa une larme sur ma joue.
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— Tu crois qu’elle est rentrée ? demandai-je.
Torin lança un regard furieux par-dessus son épaule.
— Je t’ai dit de rester là-bas.
— Tu n’as pas dit s’il te plaît.
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— Je ne suis pas un petit bout de femme, et bientôt je deviendrai immortelle.
Il soupira.
— Je ne comprends toujours pas pourquoi. Tu es parfaite comme tu es.
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— J’aime beaucoup tes taches de rousseur.
La réalité me rattrapa et je reculai.
— Ne fais pas ça.
— Faire quoi ?
— Tout. Ne joue pas avec mes cheveux. Ne me fais pas de compliments. Et ne me regarde surtout pas comme tu viens de le faire.
— Comment ?
— Comme tu l’as fait il y a quelques secondes.
Un sourire malicieux recourba le coin de ses lèvres.
— Et tu n’as pas non plus le droit de me sourire de cette façon. Allons-y avant que je change d’avis.
Il secoua la tête et chaussa ses lunettes de moto.
— Tu es la fille la plus tenace que je connaisse.
Je lui adressai un sourire rayonnant.
— Merci.
— Ce n’était pas un compliment. Tu peux remplacer tenace par casse-pied.
— Pour moi, ça reste un compliment.
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Je levai les yeux au ciel et sortis de la cabine, mais Cora était toujours derrière son rideau. Je m’avançai devant le miroir qu’elle avait utilisé et me tournai pour examiner le dos de la robe.
 
— Tu es splendide.
 
Je fis volte-face, le cœur battant. Torin était adossé au mur et ses yeux saphir brillaient avec ardeur.
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J’étais toujours en train de crier et de me débattre quand je repris connaissance. Le chaos m’entourait, tout le monde s’égosillait.
— Je vais briser tous les os de ton corps, sale enflure, jurait Torin.
— Il me fallait des preuves, protesta Écho.
[...]
— Je n’avais pas besoin de voir ça, Écho. Personne ne devrait jamais vivre une telle chose.
— Qu’est-ce que tu as vu ? demanda Andris. Un plan à trois ?
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Je devenais un instrument et il était un virtuose.
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— Chapman marche bizarrement, tu ne trouves pas ? Et ses oreilles sont décollées comme cet éléphant... tu sais bien, celui qui savait voler.
— Dumbo ? Sérieusement ?
Il afficha un grand sourire moqueur.
— Oui, Dumbo. Il est sans doute tout aussi bête.
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— C’est qui, Écho ? demanda Roger.
— Le type sur qui elle craque. C’est à cause de lui qu’elle est aussi coincée en ce moment. Ce n’est pas comme ça qu’elle réussira à garder Écho, si tu veux mon avis.
Si un regard avait le pouvoir de tuer, il serait déjà réduit en bouillie.
— J’irai à cette rencontre, mais ne te sens surtout pas obligé de m’accompagner, abruti. Je ne veux pas que tu viennes. Et pour info, je ne craque pas sur lui, ajoutai-je en serrant les dents. Oh, et je n’ai plus besoin de tes services ce soir. Tu peux sortir, aller danser, je m’en fiche.
Je quittai les lieux, mais Andris me suivit de près.
— Attends, Cora, lança-t-il.
Je l’ignorai.
— D’accord, je te présenterai mes excuses, mais arrête de taper du pied comme Attila le Hun. Les filles sont censées marcher avec grâce.
Je m’arrêtai net et fis volte-face.
— Quand on dépasse les bornes avec quelqu’un, on est censé lui demander pardon au lieu de lui lancer d’autres insultes en pleine face !
Il leva les mains pour faire mine de capituler et eut un petit sourire taquin.
Je haussai les sourcils.
— J’attends toujours des excuses.
— Quand ai-je dépassé les bornes ? En te traitant de coincée, en disant que tu craquais pour un certain Grimnir ou en t’expliquant comment le garder ?
La colère me quitta aussitôt. J’étais incapable de rester fâchée contre lui, même s’il m’agaçait en permanence. Il était mignon et il s’était montré formidable pendant toute la semaine. Et puis, j’adorais ses sarcasmes.
— Laisse tomber.
— Alors j’ai besoin d’un câlin. Viens ici.
Il tendit les mains vers moi. En levant les yeux au ciel, je le serrai dans mes bras. Sa main glissa un peu plus bas.
— Si tu me touches les fesses, Andris, je te donne un coup de genou si violent que tes bijoux de famille remonteront dans ta gorge.
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Tu es à couper le souffle. Comme toujours, mais dans cette robe... J'ai envie de te faire mienne, et peu importe les conséquences.
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— Un jour tu apprendras à me faire confiance, Frimousse.
 
Il me caressa le nez.
 
— À demain.
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Torin

— Le véritable amour transcende la logique, Frimousse. C’est le mélange des esprits et des âmes.
 
Il me regardait droit dans les yeux et, en cet instant, je compris qu’il voyait clair dans mon jeu et que mes sentiments envers lui ne lui étaient pas inconnus.
 
— Il nous fait ressentir et voir des choses sous un angle inaccessible aux personnes normales. On ne le remet pas en question et on ne cherche pas à le comprendre. On l’accepte simplement.
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— Figure-toi que la plupart des Valkyries sont rappelés à Asgard.
Mon ventre se creusa. S’il partait… je ne pouvais même pas imaginer ma vie sans lui.
— Tu ne…
— Apparemment, non. Je suis certain qu’ils ont assez d’effectifs à Valhalla. Je ne vais nulle part, dit-il en me caressant les cheveux. Il ne pouvait pas m’en faire la promesse.
— Mais s’ils t’ordonnent de…
— Je n’irai nulle part, Frimousse.
À sa voix, je compris qu’il était prêt à défier l’autorité, ce qui ne ferait que lui attirer des ennuis. Il baissa la tête et ajouta :
— Personne ne m’enlèvera jamais à toi
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