Citations de Elie Hantouche (13)
Les troubles bipolaires ne sont pas de vrais troubles psychotiques. Toutefois, il existe des troubles dits schizo-affectifs et des diagnostics instables qui changent avec le temps. Il est important de rester flexible et de corriger les diagnostics au fur et à mesure de l'évolution.
Page 23. Chapitre 8 "Le trouble bipolaire est une psychose" : fausse rumeur
Un TOC, c'est un enfer.C'est une spirale de gestes, d'angoisse et de pensées sans fin, au point que le cerveau bloque et par la suite déprime.
Il paraît donc clair que le contexte dans lequel évolue un malade et surtout l'entourage peuvent influencer le TOC. Ils aideront ou non la personne à combattre l'isolement néfaste et propice à l'enracinement du problème.
C'est la première fois qu'un écran de cinéma me renvoyait une image si nette de moi qu'elle en devenait dérangeante.
Le film : Aviator.
Il est reconnu que focaliser son attention sur autre chose peut aider le patient souffrant de TOC à aller mieux.
Si je devais écrire le film de ma vie et de mes troubles, ça pourrait être en même temps un drame (à cause de ma souffrance et de mon isolement), un film d'horreur (si je mettais en scène mes pensées obsessionnelles), un film expérimental (à la manière d'Orange mécanique), un documentaire (pourquoi pas ?) ou, mieux, une comédie (histoire de positiver et de dédramatiser). En somme, un film irréalisable, mais qui me définirait et expliquerait à mon entourage, la complexité de ma nature.
Je pense que pour aborder une étude des films qui traitent du TOC, il va falloir que je me penche sur le maître du film névrosé : Woody Allen !
Quelle machine, ma tête ! Une machine qui fabrique sans cesse des images, des scènes, des pensées, des impulsions... J'aurai l'occasion de les détailler - mais mon objectif principal, c'est de comprendre, de réussir à mettre un nom sur cette foutue merde pour ensuite pouvoir m'en débarrasser. Quel projet effrayant mais excitant aussi...
Le personnage souffre, et je capte cette souffrance, même si ceux qui ne connaissent pas ce troublr peuvent en rire naïvement.
De plus il faut toujours se méfier des disparitions brutales du TOC, elles peuvent être révélatrices d'une rémission naturelle (mais passagère), d'un virage maniaque (spontané ou induit par le traitement), ou d'un risque suicidaire imminent. p.156
C'est rassurant de sentir moins seule, car le TOC a tendance à isoler ceux qui en souffrent.
La souffrance du Toc est unique. On ne peut la comparer à d'autres détresses psychiques. Comme l'écrivait Legrand du Saule : « la folie du doute est certes la plus étrange de toutes les vésanies. Elle a pour critère principal une crainte chimérique, et cette crainte imaginaire, qui va toujours grandissant, pousse le malade aux actes les plus bizarres. Le besoin d'être rassuré le porte à interroger sans cesse les personnes qui l'entourent. En dépit des affirmations les plus formelles, le doute renaît à chaque instant dans son esprit troublé, et, pendant les fortes crises, questionneur implacable et douteur invincible, il rabâchera des heures entières les mêmes demandes que des réponses rabâchées ou variées ne satisferont jamais. Mais ce qu'il y a de plus étrange dans cette vésanie, c'est que cet excentrique a parfaitement conscience de son état, c'est qu'il sent et avoue le ridicule de ses appréhensions, c'est enfin qu'il est le premier à réclamer les secours de la médecine pour être délivré des tortures dont il est la proie. » p.123
Les cas cités ont en commun un TOC, un trouble apparemment curieux, qui vous prend la tête tous les jours. Un trouble honteux, car il vous oblige à faire des choses absurdes, ou il bombarde votre esprit avec des idées ou des images méchantes ou affreuses. p.24