Widdles avait tout un répertoire de miaulement : il yavait le miaulement "Sésame, ouvre-toi", le miaulement "Salut, me voilà" et le miaulement "Grouille-toi femme, j'ai faim".
Ahurie, je suis revenue à la chambre et j'ai vu qu'un message était posé sur la vieille coiffeuse.
"Tu étais trop crevée, je n'ai pas eu le coeur de te réveiller. Un taxi doit venir te chercher à 9h45 pour te reconduire chez toi. Annie t'apportera le petit déjeuner à 9h15 si tu n'es pas réveillée avant. Je t'appellerai de Sofia. John."
Mon Dieu ! Je n'avais pas complètement rêvé, alors ? Est ce que j'avais vraiment raconté des histoires idiotes de devoirs d'allemand ?
Mais il y avait aussi un post-scriptum. "Deux choses étaient belles hier soir, mais l'une encore plus que l'autre. Et elle ne fond pas au matin."
L'invitation est arrivée un samedi matin, à point nommé pour me bousiller mon week-end. [...]On ne peut pas dire que ç'a été un choc. En général, quand il s'agit du mariage de sa propre sœur, on ne s'attend pas à recevoir un carton pour en connaître la date. Et lorsqu'on a une mère comme la mienne, les lignes téléphoniques sont encombrées sitôt cette date fixée.
C'est drôle comme dans la vie vous pouvez passer en l'espace de quinze minutes de l'envie de frapper quelqu'un à l'envie de l'embrasser.