Elsa Devernois

Recueil jeunesse, Le plongeoir regroupe trois nouvelles ayant comme points communs l’eau et la notion de consentement.



Dans la première nouvelle, nommée comme le recueil, nous vivons l’histoire du point de vue de la victime. Deux jeunes filles en vacances, se retrouvent bien malgré elles, obliger de sauter du plus haut plongeoir de la piscine. Entrainées par deux garçons qu’elles admiraient jusqu’à alors, elles sont incapables de manifester leur refus et se sentent complétement tétanisées. « Ce qui était le plus étrange et le plus désagréable, c’est que je n’arrivais pas à dire que je n’étais pas d’accord. […] J’étais terrorisée. J’aurais voulu le crier. Les mots n’arrivaient plus à ma bouche.»



Un saut dans la rivière, aborde quant à elle le point de vue de l’agresseur. Par une belle journée, le narrateur de 16 ans et son cousin vont à la rivière pour s’y baigner. Seulement, le plus jeune ne sait pas nager. Au lieu d’accepter ce fait et sa peur, le plus vieux veut faire de lui « un homme » quitte à être à deux doigts de le noyer. « Allez ! T’es un mec ou pas ? Maintenant au moins tu sais nager »



Dans C’est l’amour à la plage, nous abordons le point du vue du témoin passif. Ici, une mère, son fils ado et sa petite-copine sont à la plage. La jeune fille veut prendre son temps pour se mettre à l’eau, ce que ne comprend pas le jeune homme. Il s’impatiente, lui tourne autour pour finalement l’empêcher de retourner sur la plage. La mère du garçon qui constate tous les signaux de détresse et l’entrave de la jeune fille décide malgré tout de ne pas intervenir. « Au début, je crois à un jeu, mais sa copine ne semble pas l’apprécier. Je vois son visage s’assombrir. Elle se fige, se verrouille. »



Je découvre avec ce livre, la maison d’édition Talents Hauts et leur collection Ego « Des romans courts et choc pour les ados qui disent Je ». Bien que très court (moins de 60 pages), ce recueil est une bonne porte d’entrée pour aborder avec les ados, les notions de consentement, de contrainte et de harcèlement physique et moral.

À partir de 12 ans.

Deux filles poussées d’un plongeoir par des garçons. Un ado qui apprend violemment à nager à son petit cousin. Sur la plage, une mère qui observe la pression de son fils exercé sur sa petite copine. Trois très courtes histoires mêlant deux thèmes : l’eau et la contrainte.



A travers ces trois textes très directs, l’autrice nous interroge sur la pression, parfois volontaire, parfois inconsciente, que l’on peut exercer sur l’autre et sur la question du consentement. Pour cela, elle propose trois points de vue : la victime, le fautif et le témoin passif. Elle appuie aussi sur les possibles réactions des victimes (sidération, opposition, colère). Le lecteur a alors toutes les clés en main pour étayer sa réflexion. Une lecture rapide et facile, mais pertinente.

Les parents de Louis sont séparés depuis 2 ans et Louis vit chez sa mère, enseignante, qui ne cesse de dire du mal de ce père absent. Mais pendant la semaine de vacances que le père et le fils vont passer ensemble, les certitudes de Louis vont être ébranlées. Un roman très simple, sans prétention, mais qui aborde des thèmes qui devraient aider les adolescents lecteurs. Des personnages attachants, des chapitres courts, pour une lecture facilitée.

Enquête au pays des galettes", pour être honnête, est un prétexte ( valable ceci dit) pour faire une approche touristique des belles spécialités de la Bretagne. Ces éléments caractéristiques artistiques et culinaires vont être les points de chute d'un jeu de piste pour des jeunes héros en mal de meilleure amie.



En effet, Corentine, qui vit en Bretagne, n'est pas présente cette fois à l'arrivée de Marion et Romain, en vacances chez leurs grands-parents. Toutefois, en attendant son retour (d'on ne sait où), la bonne copine concocte à ses visiteurs un jeu de piste jalonné d'énigmes à résoudre.



Les lecteurs en conviendront, ces indices sont un peu tirés par les cheveux, le frère et la soeur en sont d'accord. Ce que cela va démontrer en revanche c'est que ce jeu ne peut fonctionner qu'avec eux et que Corentine les connait très bien. 



Même si Marion et Romain, qui se chamaillent  comme chien et chat, ne devinent pas tout du 1er coup, ils retombent sur leurs pattes car cela concerne toujours une de leurs habitudes de promenade ou d'activité. Mais eux ne le réalisent pas. Et là, cela fait finalement tilt en fin de course. Elsa Devernois nous fait bel et bien la promotion de la joyeuse Bretagne avec ce jeu d'amitié.



Nous pouvons aussi constater qu'un tel dispositif n'est pas forcément possible et que même si il s'agit d'une fiction, nous supposons bien que le contexte pourrait reposer sur un fond de véridique.



Alors? Est-ce un lieu de vacances où l'on peut se balader en sécurité entre copains ados? Les circulations à vélo, les crêpes et le Kouign-Amann donnent envie.



L'idée d'y aller pourrait être bien vendu.



À découvrir.

Un livre plutôt drôle sur le Père Noël (enfin c'est pas un humour de ouf si je me permet cette expression)

L'histoire est assez simple, on découvre le Père Noël dans ses préparatifs pour la nuit de Noël mais il n'est pas très aidé par ses lutins et ses rennes. Ce bonhomme rouge a une bonne bouille - ainsi que ses lutins, rennes et élan (vous comprendrez en lisant) - et ne se laisse pas aller pour faire sa distribution de cadeaux.

Un livre qui aurait mérité d'être un peu plus long pour exploiter plus son potentiel humoristique. Étonnamment, j'ai beaucoup aimé l'humour de cet ouvrage mais j'ai trouvé mes enfants assez hermétiques aux situations cocasses du récit. Pourtant, on ne peut pas dire que c'est un livre à destination des adultes. Mais il vrai qu'il joue plutôt sur les jeux de mots et de situations, des éléments compliqués pour les enfants pour apprécié l'humour.

Les dessins sont colorés et, comme je l’ai déjà dit, les différents personnages sont sympathiques.

Clémence Roustain et Alicia Ravard sont des amies exclusives depuis leur plus tendre enfance. Elles passent leur temps à lire et à partager leurs impressions de lectures, elles écrivent aussi le mercredi après-midi en rêvant de devenir des autrices connues. Clémence est élancée et rousse, Alicia est petite, un peu ronde.



L'été précédant leur entrée en quatrième, Alicia prétend que son père a inventé une machine à voyager dans le temps, qu'elle a testé la machine, est allée dans le futur, a acheté à la librairie le roman à succès d'une jeune adolescente, Myrtille, Le monde a l'enfer. Elle envisage d'envoyer ce roman à un éditeur mais elle veut avoir au préalable l'avis de son amie Clémence. Cependant, lors de la rentrée, les deux amies sont séparées. Alicia apprend à connaître un garçon de sa classe, Clovis mais elle ne comprend pas la froideur extrême de Clémence. Clémence se sent libérée, elle étouffait dans cette relation exclusive avec Alicia, elle devient amie avec la bande de Clarisse, Thaïs, Naima, Diego, Sofiane, Lyssandre.



Elle n'a néanmoins pas pu s'empêcher d'envoyer le manuscrit à une maison d'édition, la maison Excellence et l'éditrice, Beryl Massinot, décide de la publier ! Le roman devient un phénomène littéraire !



Un roman sur une amitié trahie entre deux jeunes filles. Elsa Devernois rend hommage aux jeunes lectrices et aux jeunes passionnées d'écriture. Nous ne pouvons nous empêcher de voir un clin d'œil à Christelle Davos et à La Passe-Miroir dans le choix du roman écrit par la jeune collégienne, Le monde a l'enfer. Elsa Devernois décrit aussi un peu le monde de l'édition. Les personnages sont bien campés entre l'égoïste usurpatrice et la jeune autrice charmante et naïve et l'histoire d'amour entre l'héroïne et son camarade de classe est charmante. Ce roman peut trouver son public dans la veine des romans sentimentaux.

Trois nouvelles mais deux thèmes communs: l'eau et le jeu qui se transforme en contrainte, en harcèlement. Trois points de vue  également: celui de la jeune fille que deux lourdauds voudraient contraindre à plonger; celui du harceleur qui oblige son cousin à apprendre à nager , en lui faisant frôler de peu la noyade; enfin celui du témoin passif, en l’occurrence la mère d'un ado qui voudrait contraindre sa copine à nager  tout de suite alors qu'elle voudrait prendre son temps, jugeant l'eau trop froide.

Des situations en apparence anodines, dont les adultes ne prennent pas toujours la mesure du traumatisme qu'elles peuvent engendrer et qu'Elsa Devernois peint avec beaucoup de finesse et d'efficacité en quelques pages.









Merci à Babelio et Talents Hauts pour cette découverte.

« Je suis un handicapé de la communication. Je ne sais pas comment me tenir en société. Je ne sais jamais ce qu’il faut dire ou taire. J’ai toujours peur de taper à côté. Alors je garde tout. De toute façon, je me trouve quelconque, inconsistant, inutile. » Depuis que ses parents se sont séparés, Louis vit avec sa mère et ne voit presque plus son père, qui pourtant, cet été-là, l’emmène passer une semaine de vacances dans le Jura. Ces quelques jours vont changer le regard de Louis sur lui-même et sur ses parents.



L’avis de Rafaëlle, 13 ans : Un roman sur le thème de la famille et du divorce. L’histoire d’un garçon mal dans sa peau, excessivement timide et qui ne prend aucune initiative. Tout le long du récit nous suivons le parcours de cet adolescent recroquevillé sur lui-même, son développement, sa construction. Cependant, je trouve que le sujet n’a pas été assez creusé ; même si quelques personnages sont attachants, j’ai trouvé ce livre ennuyeux par moments. 



L’avis de la rédaction : J’ai tout de suite éprouvé de la sympathie pour Louis. Elsa Devernois décrit avec finesse le mal-être de certains adolescents, qui comme Louis, se renferment dans leur coquille.

Que faire quand son chauffage tombe en rade en plein hiver? On va chez son voisin se serrer pour se tenir chaud. Mais que doit-on faire quand ce voisin est un hérisson qui pique quand on se serre contre lui?



Eh bien, on va chez l'angora qui servira de tampon, car lui ne sent pas les piquants du hérisson.



Histoire amusante avec laquelle on ne va pas très loin... et on peut raisonnablement mettre en doute les compétences du chauffagiste de ce coin de forêt. Trois voisins dont le chauffage tombe en rade en même temps, ce n'est pas le fruit du hasard..

Flocon le petit ours, Grobec (un corbeau) et Mira (petie taupe toute mimi) se réfugient chez Flocon quand l'orage éclate. Mais Mira a peur. Il faudra toute l'intelligence et la douceur des deux amis pour convaincre Mira qu'un orage, ça peut être beau à regarder quand on est à l'abri.

Les petits doigts des bambins pourront aussi s'amuser à toucher le pelage tout doux de Flocon.

Un petit album plutôt sympathique sur un sujet pas très fréquent dans l'édition.

Comme l'explique le résumé, ce recueil comporte trois courtes nouvelles sur le consentement, à travers la thématique commune de l'eau. Ces trois textes sont très simples pour faire comprendre cette notion aux ados grâce aux exemples utilisés, trois situations dans lesquelles les personnages se trouvent forcés par un proche ou un groupe d'inconnus à faire quelque chose qu'ils n'ont pas envie ou peur de faire (sauter du plongeoir, nager, se baigner dans la mer).



On peut s'arrêter à cette première lecture ou aller plus loin en faisant un parallèle avec une métaphore du consentement dans le domaine de la sexualité. Un accompagnement sera sans doute nécessaire pour trouver cette double lecture, ce qui peut donner lieu à un travail super intéressant à faire en classe !
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..

Il fait beau aujourd’hui, Toussaint et Madi ont décidé d’aller jouer dehors avec leurs amis. Jeu de quilles et amis, ça promet une belle après-midi ! C’est au tour de Barbosine de viser. Elle a peur de ne pas y arriver. Barbosine lance la boule… mais c’est un flop. Barbosine râle, embarque les quilles. Chamaillerie et ennui, dommage pour la belle après-midi. Une histoire fraîche et gourmande. Avec une morale finement glissée entre les quilles : tricher ne rend pas heureux MAIS s'en sortir par le haut est une fête... J'aime beaucoup l'approche, à hauteur d'enfants. Partir d'une expression un poil surannée pour offrir un conte actuel et éternel à la fois. Les prénoms marrants des protagonistes, les dessins originaux rigolos d'Anne-Isabelle Le Touzé, la gamme des couleurs : tout ça m'a enchantée... Hâte de la partager avec mes petites têtes...

Oh quelle claque ! Si j’ai préféré le premier texte, chacun des récits est fort, efficace, punché, rempli de phrases géniales qui expliquent si bien la mécanique qui se met en place. « D’un coup, j’ai arrêté d’admirer leurs muscles. S’ils étaient là pour m’empêcher de retourner vers l’escalier, leurs muscles étaient juste un obstacle. Ils n’avaient plus rien d’excitant. »
Lien : http://sophielit.ca/critique..

Trois nouvelles destinées à des ados dans lesquelles l'eau est le cadre (piscine, rivière, mer) et où le non consentement des victimes n'est pas respecté. Dans la première nouvelle : le fait de s'être laissée entraîner sur le plus haut plongeoir et de ne pas vouloir plonger... Dans la deuxième : la peur d'un enfant qui ne sait pas nager et qui se fait violemment chahuter par un ado. Dans la troisième : la mère d'un garçon qui assiste, sidérée, au comportement autoritaire et inadmissible de son fils vis-à-vis de sa copine lorsque celle-ci déclare ne pas vouloir se baigner tout de suite... Des nouvelles qui devraient donner à réfléchir !

J’ai profité d’un petit week-end pour lire La semaine qui a changé ma vie d’Elsa Devernois, tapant ainsi dans ma Pile à Lire de boulot. J’avais eu l’occasion de lire un album plutôt mignon de cette autrice jeunesse : Doberman super-héros ? Je me demandais donc ce qu’allait donner un de ses romans ados.



Le résumé est assez laconique. On sait que Louis va partir en vacances avec son père dans une vieille camionnette. Et que ces quelques jours vont changer ses relations avec lui et le reste de sa famille. J’ai donc embarqué moi aussi à bord de ce véhicule cabossé pour en savoir plus…



Louis vit seul avec sa mère depuis que son père est parti. Il dessine beaucoup, parle peu, se fait discret pour ne pas gêner. Il a mis en place une stratégie d’évitement répondant « ça m’est égal » à à peu près tout. Il découvre que son père peine à joindre les deux bouts et qu’il vit dans sa camionnette. Une mésaventure avec la police va conduire le père et le fils à passer quelques temps dans un camping et là, par le prisme d’autres vacanciers, Louis va voir son père autrement. Et sa propre situation…



Comme le résumé ne disait pas grand chose de l’intrigue de La semaine qui a changé ma vie, je ne m’attendais pas à quelque chose en particulier. Mais j’ai été vraiment surprise de découvrir qu’encore une fois j’avais entre les mains une histoire de pervers narcissiques – un sujet qui soit me poursuit soit est très tendance dans la littérature jeunesse. C’est un roman bien fichu qui s’adresse plutôt à de jeunes adolescents. Le problème pour ce roman, c’est que je l’ai lu peu de temps après Point de fuite qui évoque aussi une relation avec un pervers narcissique et que le roman de Marie Colot et Nancy Guilbert qui, s’adressant à un public un peu plus âgé, est un peu plus consistant et La semaine qui a changé ma vie ne tient pas la comparaison. Mais c’est tout de même un bon roman qui traite d’un sujet tout à fait intéressant.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..

Doberman, super-héros ? fait partie de la collection Les albums des éditions L’Elan vert. Il a été récompensé par le prix Michel-Tournier jeunesse en 2015.



Doberman est dépité. Il existe des chiens policiers, des chiens de bergers, des chiens de traîneau et lui a l’impression qu’il ne sert à rien, qu’il n’a aucun pouvoir. Avec son acolyte le chat, il va essayer de trouver le sien.



Cet album est vraiment sympa et très mignon. Les dessins d’Éric Gasté sont très colorés et amusants et l’histoire est plutôt touchante. Doberman est persuadé d’être inutile et tous ses efforts pour trouver un pouvoir sont très mignons. Surtout lorsque l’on découvre qu’il possède déjà un très grand talent et une mission vraiment importante.



Je pense que cette histoire plaira à tous les amoureux des chiens et aux cœurs tendres.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..

C'est l'histoire adorable d'un écureuil et d'un hérisson qui ont froid et qui aimeraient bien se blottir l'un contre l'autre les piquants du hérisson les empêchent. Ils vont aller demander au lapin angora de se mettre entre eux car lui, est tout moelleux !

On parle de solidarité, de l'hiver, des matières et ça débouche sur plein de bricolages pour les maternelles.

Super-héros ou super-zéro ? Doberman essaie d'être le meilleur des chiens et il l'est sans aucun doute.



Ce livre joue sur les jeux de mots tant dans le texte que dans les illustrations qui viennent tout autant en construire l'humour.

La chute à laquelle on ne s'attend pas du tout est très bien trouvé et permet de mettre en lumière le talent des chiens d'aveugle.

Une très jolie proposition des éditions l'élan vert.
Lien : http://boumabib.fr

Ce livre jeunesse est bourré d'humour!!

Il est beau a regarder, simple à expliquer et surtout avec ne fin sublime, touchante et qui sensibilise!!



En bref, un livre beau et touchant, avec de superbes illustrations et beaucoup d'humour!! :)

Une petite histoire pour inverser les rôles. Tous les petits ont parfois un peu peur la nuit et cherchent un peu de réconfort avec leurs parents et leur doudou favori. A quoi ressemble le cauchemar d'un petit loup? De quelle couleur est son doudou préféré?