L'histoire est intrigante et finalement en bout de course amusante.
" Le repaire", c'est une ode à l'imaginaire des enfants, c'est un moment récréatif presque interdit aux adultes.
Dans une cour de récré, il y a un trou.
Et tous les enfants s'y amusent, au bord et au fond.
Le trou n'est pas profond, il oblige un peu les professeurs à rester au bord, pour avoir une vue sur ce nouvel espace de la cour.
L'auteure Emma Adbåge parlera en filigrane du principe de précaution, et si un jour un des enfants se blessent?
La 1ère de couverture est assez éloquente sur ce que l'on peut y faire dans ce trou, des parcours, des pauses, grimper sur des cailloux...
Le trou, au fil de l'histoire, nous fait penser à un square pour enfants malgré son allure inadaptée, on y fait des parcours, on monte, on descend, on grimpe sur les jeux.
Et pourtant, suite à la chute d'Adèle dans les couloirs ( elle chute sur ses lacets défaits, la pauvre petite), les professeurs se décident à boucher le trou, on ne sait jamais.
C'est du coup le crève coeur pour les gamins.
Mais c'est sans compter sur le pouvoir de leur imagination, celui et celle qui peut transformer un vulgaire bâton en vélo, peut tout.
L'enthousiasme nous gagne doucement et surtout à la fin, lorsque l'on réalise ce que l'auteure souhaite célébrer, la pétillance et la fraîcheur de l'enfance.
Les teintes beiges et grises participent à présenter le lieu du trou comme un vulgaire creux de terre, ce sont les multiples activités des enfants qui changeront notre regard.
Un album intéressant.
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Une maman emmène sa fille et l’ami de celle-ci à la plage. Les enfants s’y amusent bien et passent d’un jeu à l’autre. Ils trouvent un coléoptère qu’ils décident de nommer Bertule. Ce n’était pas prévu mais cette journée à la plage se transformera en petite leçon des choses de la vie…
Le texte est à hauteur d’enfant, la petite narratrice a un caractère bien trempé. J’ai bien aimé la voir gronder sa maman et la menacer de prendre la voiture ! Les illustrations d’Emma Adbåge sont reconnaissables, elle a son style bien à elle qui ne plaira pas à tout le monde. J’aime sa représentation de la maman : une femme qui n’est pas filiforme et qui a des poils sur les jambes. Cet album nous parle en réalité du thème de la mort, d’une manière détournée et originale. Par contre, j’aurais aimé qu’on aborde aussi l’idée que les insectes ne sont pas des jouets…
"Le jour où on a trouvé Bertule" plaira aux amateurs de littérature jeunesse scandinave et en décontenancera d’autres.
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Leni est presque une grande.
Elle sait fermer son manteau sans attacher mardi et mercredi et même faire des choses difficiles, des petites tours qui ne s'éffondrent pas.
Leni est presque une adulte se dit elle pour échapper au "trop chou", "mignon" et "trognon" que voila.
Papa est épaté. Leni va pouvoir manger épicé, boire du café, se dit elle. Leni va même pouvoir aider à faire le ménage et descendre les poubelles comme une grande, se dit papa.
Alors Leni? Petite ou grande?
: Cet album traduit du suédois est amusant et original dans sa simplicité quotidienne bien restitué. Plus un bébé mais pas encore un grand. L'histoire de Emma Adbåge permettra aussi au jeune lecteur de resituer lui-même sa place dans la grande échelle de la vie, avec ses petits droits et devoirs qui se développent avec l'âge. Leni est mignonne et impertinente, jolie à croquer mais surtout, il ne faut le lui faire remarquer, s'extasier comme aux premières couches car elle est une grande maintenant, enfin presque. Les jeux de perspectives sont décoratifs et inventifs, sol et escaliers penché en vue de dessus mais fait d'aplats, des murs plaqués et quadrillés de couleurs. Le traitement du père rappelle un peu l'art égyptien avec ces mélange de positions profil et 3/4. C'est une stylisation gai, fraîche au tons très vifs.
C'est un titre et une édition à découvrir
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A l'heure de la récréation, tous les élèves de l'école prennent d'assaut le grand trou derrière le gymnase. Ils sautent sur les grosses pierres, montent sur les souches et les racines, roulent sur les pentes,... Les enfants finissent même par y créer un parcours d'obstacles. Cela ne plaît évidemment pas aux enseignants, ce trou représente un danger. S'en suit une lutte acharnée entre élèves et instituteurs, lesquels seront les plus imaginatifs ?
Le texte est plutôt long mais reste simple, il est à la portée des lecteurs débutants. On sent que l'histoire se passe en Suède et pas en France ou en Belgique, les enseignants sont appelés par leur prénom (Éva, Paul,... et non "Madame Éva" ou "Monsieur Paul"). La luminosité scandinave transparaît également dans les teintes grisâtres des illustrations.
"Le repaire" est un album de transgression, dans lequel les enfants donnent du fil à retordre à leurs aînés.
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Très joli livre pour enfant qui évoque avec finesse et humour le thème de la rivalité fraternelle et de la régression si fréquente chez nos chères têtes blondes après l'arrivée d'un petit frère ou d'une petite sœur.
Les illustrations sont aussi jolies que le texte : un vrai régal. Je l'ai quant à moi dévoré une bonne cinquantaine de fois déjà, à la demande de mon fiston de trois ans (qui ressemble étrangement à la petite Leni en question depuis l'arrivée de son petit frère...) et je ne m'en lasse pas! Tous les deux nous adorons cette histoire, qui le fait réfléchir et rire! Je la conseille tous les ainés du monde et à leurs parents!!
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Sven, un petit garçon, s'ennuie et décide de partir à l'aventure.
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"Petit nez", "Petites mains", "Petits pieds", "Petit ventre", je te plumerai?
Point du tout, chers lecteurs, mais il sera tout de même question de titiller nos tout-petits.
Toute une collection pour connaitre les parties du corps pour les plus petits et s'amuser dans la lecture autour de ce que l'on fait avec.
C'est mon ventre, c'est mon nez, ce sont mes pieds.
Avec ce volume-ci, "Petit ventre", l'auteure Emma Adbage développera autour du petit ventre et il s'en passe des choses à-dedans.
La 1ère de couverture empiète déja sur le sujet, un des enfants observe son nombril tandis que la maman leur montre le sien, le début d'une histoire. Là leur bien entendu.
Pour aborder l'activité du "bidou", un narrateur invisible s'adresse à lui, peut-être un des deux enfants, l'interrogeant: "Qu'as-tu fait aujourd'hui?"
La réponse est rigolote, pleine de malice et à laquelle s'ajoutera de la raison injectée par un grand lecteur, "il a fait ça, oui, mais..".
Les deux, se chahutant et se chatouillant, doivent aussi apprendre à mettre leurs vêtements seul, cela doit être fait quand maman repassera dans la chambre.
Les deux qui se peignent le "bidon" devront aussi passer au bain, un moment rigolo convenu avec les parents.
Il y a des choses induises qui seront complétées par les lecteurs adultes, ce qui permettra d'empiéter tranquillement sur le terrain des consignes et de l'éducation en se divertissant.
On a des petits creux, on a un peu mal, à chaque état sa solution pour s'y retrouver et se rassurer.
C'est tendre et une façon peu directe d'aborder plein de choses avec les petits de façon amusante et subtile.
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"Leni , mon Josef à moi" est aussi adorable que le premier et un plaisir des yeux pour cette auteure suédoise qui confirme une maîtrise des vues, perspectives et un goût prononcé pour la décoration. Elle stylise son architecture d'intérieure, la rendant ainsi plus douce et moins rigide par l'exactitude des constructions demandée. D'une pièce à l'autre ( chez le petit camarade Josef), nos petits yeux se promènent sur les pages et sur le sens du détail apporté, c'est charmant.
Et cette Leni, quelle chipie!
Le thème est celui de la jalousie chez les enfants, la situation est simple comme ça l'est souvent dans ces histoires et c'est la touche d'illustratrice d'Emma Adbåge qui va lui donner des lettres de noblesse de petit bijou du livre jeunesse. Une situation, un problème, une résolution...Juste adorable!
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Des dessins un peu tristes mais une histoire toute douce. Deux enfants et leur maman vont à la plage, et on suit leur petite histoire. C'est drôle et tendre, j'adore ce prénom de Bertule et d'où il vient, le petit pique-nique, les fleurs et le hérisson. Et le parti pris de certaines illustrations (par exemple on voit depuis l'extérieur la voiture mais seul l'intérieur de la voiture est dessiné !
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Deux enfants et leur maman partent à la plage. Jeux d'enfants et petites rencontres sont au rendez-vous.
Je n'ai pas du tout accroché à cet album jeunesse. Les dessins sont colorés et assez pep's mais pas vraiment à mon goût même si ils sortent des stéréotypes.
Quant à l'histoire, elle est franchement étrange, entre la gaieté d'une journée à la plage et de multiples confrontation à la mort... Pas franchement folichon. De plus, Bertule, pauvre Bertule, n'a pas trop d'intérêt finalement. Bof bof.
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Clairement, l'histoire réaffirmera aux plus jeunes que l'on a pas toujours ce que l'on veut dans la vie.
" Le château" parlera de frustrations enfantines.
Notre petit héros sera à croquer.
Mais comme tous les enfants, parfois, il peut aussi faire des caprices.
Son monde va t-il s'effondrer parce qu'on lui a dit non?
L'exemple ne montrera pas d'affrontement, notre personnage se rangera à la décision de la maman, il se résignera le coeur en peine et notre personnage rongera doucement son os dans son coin.
Le litige:
Il est invité à un anniversaire d'un copain mais le cadeau du copain est bien mieux que celui qu'il a déja dans une autre couleur.
Il se proposera bien de l'échanger mais maman a dit non.
Alors, il devra subir et se voir offrir à quelqu'un d'autre ce qu'il aurait bien voulu pour lui-même.
La chute de l'histoire sera amusante, pleine d'ironie.
Mais cela changera t-il la décision pour autant dans un autre cas de figure, selon vous? Maman devait-elle céder et dire oui?
Une question intéressante et des scènes illustrées toujours très tendres, croquant la mignonnerie, la maladresse enfantine douce ou brute de décoffrage.
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A la récréation les enfants préfèrent jouer dans le Trou. C'est un endroit qui était un terrai vague . les arbres, la végétations, les cailloux ont repris leur droit. Les enfants imaginent des jeux, s'amusent à cache-cache dans les souches, ...
Les enseignants préfèreraient qu'ils jouent à la balançoire dans la cours. Ou, un trou, c'est par définition dangereux. Un jour il arrivera un accident, prévient Eva.
Effectivement, un jour, une petite fille se blesse dans la mais dans les escaliers de l'école. Grand drame, les enseignants interdisent les enfants à jouer dans le Trou.
J'ai été interpelée en tant que maman. On est toujours là en train de dire à nos enfants, ne faites pas ci, ne faites pas ça. Est-ce vraiment dangereux. Ne devons nous pas faire confiance à leur instinct? Ici le lacet défait est plus dangereux qu'une vieille souche.
Le coup de crayon est sympas mais les illustrations donnent une ambiance grisâtre, froid. L'illustrateur, donne à cette ambiance quelques coups de chaleurs : les expressions des enfants, les tâches de couleurs des vêtements ou de la nature.
En tout cas, cet album me rappelle ma jeunesse, lorsqu'on jouait dans un bosquet, sans les adultes. On descendait "un précipice" pour sauver un bébé lion.
L'histoire nous prouve que les enfants sont remplis d'imagination et que c'est bon pour eux.
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