Emmanuelle Baum

Parfois, le soir, après une journée de lointain côte à côte, de trajectoires parallèles sans croisements autres que ceux de l'intendance et des repas, Albane propose un film sur Netflix, pour partager des émotions, des vibrations, des sourires, ou même rester de glace, à deux dans le même freezer, se blottir sous une couverture semblable, tête contre torse.
Un film, comme un îlot de temporalité commune, un premier pas vers une salle de cinéma, quand les mains se cherchent dans l'obscurité, tâtonnent, se joignent et se fondent comme les lèvres des jeunes amoureux. Un film partagé en guise de repas aux chandelles, de tapis de pétales de roses, de bouffée d'oxygène et de supplément d'âme, regards dans la même direction, même si c'est vers un écran qu'ils s'en vont. Juste ça, une union dans une fiction, pour qu'elle devienne réalité et les contamine, les drape d'une complicité revivifiée, grand teint.

Projeté au milieu d'une crise conjugale majeure, il révèle une sensibilité exacerbée – celle d'un môme – et semble se débattre dans une immense toile d'araignée. Perdu, il sollicite l'aide de son amie (...)

Et si on envoyait un message à notre amour de jeunesse comme ça pour savoir comment il va comment est sa vie une envie de faire un retour dans le passé . Ça vous a jamais tenté ?

C'est l'histoire Albane maman femme épouse qui un jour envoi ce message et attend un retour un an deux ans et trois ans .
Et ce message arrive "comment est ta vie ? .... " Un message deux... On les attend ça nous manque voilà un bel échange épistolaire... Je ne vous raconterai pas la suite je vous laisse découvrir

J'ai beaucoup aimé le personnage de Albane cette empathie cette envie d'être aimée d'être regardée qu'on la reconnaisse pour elle...

Une belle plume pour une belle lecture estivale.

C'est terrible de chaque jour se coucher en se disant qu'on aurait pu vivre plus fort, et rire un peu, beaucoup, ou bien à la folie, et qu'on a finalement juste avalé les regrets de toutes ces occasions manquées.

L'imposture se construit à deux comme le braquage d'un coffre laissé ouvert.

Parce que je n'ai aucune certitude sur rien et qu'il y a toujours autant de façons de regarder une histoire qu'il y a de personnes à la vivre.

Se respecter, c'est acquérir la certitude qu'on n'a pas à attendre de l'autre qu'il nous aime pour se convaincre de ses propres qualités.

Les gens reviennent encore moins par hasard dans votre vie qu'ils n'y entrent pour la première fois.

L'autre est toujours un autre que soi, météorite ou satellite, rarement une collision solaire.

La vie est donc un cadeau au présent et je vis chaque instant à fond.