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Citations de Emmanuelle Maisonneuve (27)


« Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté »
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Cette montagne, c'est une longue bête couchée, une sorte de reptile antique qui fait le dos rond, avec les flancs creusés par des torrents secrets, perdus dans des vallées comme des cicatrices profondes. Et quand on marche là-haut sur son échine, c'est le pays du ciel.
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La montagne, je commence vraiment à l'apprivoiser, et maintenant, elle ne me semble plus un décor vide ou un piège, comme au début. Maintenant, quand je m'enfonce dans les bois, c'est un peu comme si je revenais chez moi, dans mon vrai pays. Et là, c'est bizarre, j'ai l'impression que mon sang circule plus vite, que je respire mieux. Je me sens vivant, et cette sensation, je l'avais jamais eu avant. Et je me dis que c'est peut-être le contraire, peut-être que c'est elle, la montagne, qui m'apprivoise.
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C'est pas possible quand on cherche, de ne rien trouver du tout. Il y a toujours un bout du fil qui traine quelque part, qui ne mène pas toujours à ce qu'on voudrait, mais qui mène quelque part.
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Endof World, ça fait des mois que je n'y joue plus, c'est une passion que pas mal de gens autour de moi ont critiquée, genre Allan mon faux père ou l'oncle Gé. Ce qu'ils disaient, c'était que ça m'apportait rien, que ça m'enfermait, et sans doute qu'ils avaient raison. Mais s'ils étaient là maintenant devant moi, je leur dirais qu'on s'enferme toujours quelque part, qu'on est tous prisonniers de quelque chose, et que le truc c'est de trouver la porte, un jour au moins.
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Vous, les adultes, vous savez toujours ce qui est bon pour nous [les enfants] !
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Après, comme je l'espérais, il s'est lancé dans des tas d'explications sur son métier. Les adultes sont tellement prévisibles, il ne faut pas les pousser beaucoup pour qu'ils démarrent au quart de tour, quand il s'agit d'expliquer.
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Je m'étais trompé sur [le grand type] : les champignons, il faisait pas que les examiner, il savait aussi les cuisiner. Mais ils avaient pas du tout le même goût que ceux des pizzas surgelés de nos samedis soir, à M'man et moi. Il m'a répondu que les champignons, c'est comme les gens, il n'y en a pas un pareil.
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C’est une nuit très vibrante, tous les bruits voyagent à des kilo­mètres à la ronde, on dirait qu’on est sur une corde tendue, que chaque brin­dille qui craque de l’autre côté du monde trouve son écho près de nous.

C’est une nuit blanche et bleue. blanche parce que la pleine lune nous écla­bousse de sa lumière. Et bleue comme l’obscurité profonde qui nous enve­loppe, si douce qu’on dirait du velours.
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Je repère juste les rochers sur la rive, les bosses qu'ils forment. Et elle, je la prends pour l'un d'eux, tant elle est immobile. Elle est une pierre, recroquevillée, inerte et sans couleurs. Je suis à quelques pas d'elle et pourtant ce que je vois, c'est juste un rocher.
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-Pimprenelle, tu es le plus mauvais ange gardien que le Ciel ait connu! Tu flanques des grands coups d'aile aux humains, tu leur balances des seaux de crottin... Tu leur fais même des croche-pattes!
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Il y avait Tom Patate, Robusta la taupe, Linou le merle et les souris. Lagronle le hérisson était excusé pour cause d'hibernation.
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On avait comme ça nos petits rendez-vous, nos habitudes. Ailes me montrait sa vie, et je savais toujours pas pourquoi elle m'avait permis d'y entrer. Mais c'était si extraordinaire qu'elle xiste, qu'elle soit vivante et vraie. Et même si j'essayais jamais, c'était si extraordinaire que je puisse la toucher.
Elle parlait peu, refusait de répondre à toutes les questions sur son histoire, mais je me sentais si chanceux, si privilégié. Parce que chaque mot était une douleur pour elle, et un cadeau qu'elle me faisait.
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Entre deux rochers, une flèche d'argent jaillit et pointe à mes pieds. Je m'attendais si peu à ce rayon de lune, venu du dehors, que je laisse échapper deux sanglots secs. Je vais filer vers la liberté !
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Là où les perles se boivent,
Là où nulle pierres ne meurt
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Je regarde ma montre, j’ai une pensée pour Ailes.
La nuit est là, trouée de gyrophares et de projecteurs. Ils sont tous agglutinés devant la maison, à piétiner et à me tendre leurs micros, encadrés par un cordon de gendarmes. Et moi, je suis debout sur mon pignon, planté comme un totem tribal.
Il fait lourd, le ciel menace, pourvu que.
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Des fois, on fait pas les choses qu'on voudrait.
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On s'enferme toujours quelque part, on est tous prisonniers de quelque chose... le truc, c'est de trouver la porte, un jour au moins.
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Le lendemain, j'ai apporté un crayon et un de mes vieux cahiers d'écolier. Sur la première page, elle a repéré mon prénom, et à côté, je lui ai montré mon nom. Elle a tenu à les écrire sur les pages libres, elle s'est entraînée. Mon nom, mon prénom... et Ailes. Elle a rempli des lignes et des lignes. Et puis elle a voulu avoir tous les mots importants avec elle, alors je lui ai donné un carnet, et quand elle connaissait bien un mot, elle le copiait dedans. Arbre, oiseau, ciel, feuille, chasse, doudou... Mo. Je voyais bien que ça lui plaisait, d'attraper les mots de sa vie et de les mettre à l'abri dans les pages.
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Quand on fait un puzzle, il y a toujours des moments où on ne sait pas vraiment ce qu'on cherche ni ce qu'on va trouver. Mais ce qui est important, c'est de continuer à chercher, parce que la pièce maîtresse, elle est toujours quelque part. Dans la vie, je sais bien que c'est pas pareil, que parfois on trouve jamais la solution, mais... des fois si.
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