Citations de Emmanuelle de Boysson (151)
Lorsqu’on a, comme moi, épousé une méchante femme, le meilleur parti qu’on puisse entendre, c’est de s’aller jeter dans l’eau la tête la première.
L’amitié comme l’amour sont nos biens les plus précieux. Le reste n’est que folie.
Racine sait mieux que quiconque exprimer ce que les femmes ressentent, ces sinuosités, ces pics, ces gouffres qui rythment les battements de leurs cœurs...
Chez ces gens-là, la discrétion est de mise. Ils ne se gênent pas pour se moquer des leurs, mais entre eux. Détestent que quelqu’un d’inférieur critique leur famille.
Sur scène ou à la Cour, j’ai l’impression de vivre, de ne plus être seule. J’ai besoin de séduire ; je suis si impatiente d’être désirée.
— Il suffirait d’une erreur pour que les effets soient terribles.
— Je ne suis pas aveugle. Quand on a affaire à une hyène comme Aglaé, les grands moyens s’imposent.
Pourquoi les hommes, fussent-ils roi, ont-ils le droit d’avoir plusieurs maîtresses alors que les femmes infidèles sont mal jugées ?
Être la maîtresse du roi n’est pas si laid qu’être la maîtresse d’un homme ordinaire. Le roi n’aime point les parfums, à part celui des femmes. Il adore la chasse et plus encore la danse. Il suce des pastilles à la cannelle, raffole des violons, des comédies, des duchesses, mais aussi des chambrières aux trousses légères.
Les regards sont les premiers billets doux des amants.
Le trac est une force dont il faut tirer parti. Noue une ficelle à ton poignet gauche, bois un peu de lait et ça ira.
Les inclinations naissantes, après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement.
La jalousie est l’apanage des faibles.
Pour être libre, il faut en avoir les moyens.
Une comédienne est la plus exposée des femmes. On veut l’aimer et, en même temps, la détruire.
Mieux vaut maintenir une distance respectable avec ceux qui loueront ton talent, sans jamais te le pardonner.
Il faut qu’un amant, pour être agréable, sache débiter les beaux sentiments, pousser le doux, le tendre, le passionné.
Le mariage ne doit jamais arriver qu’après les autres aventures.
On n’a jamais l’âge du cœur.
L’amour ne meurt jamais de besoin, mais souvent d’indigestion.
On n’entre pas chez une dame sans frapper.