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Citations de Eric Baret (56)


Quittez toute voie spirituelle. Restez chez vous. Jetez vos tofus et votre prétention à la paix par l'alimentation, le yoga ou le taî-chi-chuan. Regardez. Ressentez. Regardez combien vous vous enfuyez de la réalité quotidienne. Pas de recette, d'exercice, d'attitude à observer. Etre lucide. Sentez la peine, la tristesse, la peur. C'est Dieu en activité. C'est votre chance.
Quand vous ne prétendez plus que les choses devraient être autrement, mais que vous vous donnez à ce qui est dans l'instant, tout est possible.
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C'est uniquement quand on est ouvert aux émotions fondamentales que la pensée peut être porteuse d'émotion, de Lumière et de Beauté.
Un homme sensé, c'est quelqu'un qui vit en harmonie avec ses émotions : il connaît ses peurs, ses anxiétés, ses jalousies, ses culpabilités, et il est complètement en accord avec elles. Quand quelqu'un s'ouvre à ses émotions, celles-ci quittent leurs prolongations pathologiques, elles deviennent poétiques. Au lieu d'avoir peur de sa peur, on écrira sur la peur, on peindra sur la peur, on fera de la musique sur la peur. Comme on le dit en Orient, la compréhension c'est d'être compréhension ; rien n'est compris, personne ne comprend. Etre compréhension n'est pas lié à la pensée, c'est une émotion fondamentale.
Tout ce qu'il y a de très profond dans la vie naît d'une émotion.
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Tant que le désir sexuel s'apparente à une tension qui cherche à se libérer, cela reste au niveau de la pornographie. Mais quand le désir s'est affiné, en devenant une offrande, le désir sexuel n'est plus un désir sexuel, il se transforme en une célébration de la joie d'être. À ce moment-là, l'érotisme peut prendre son envol, tout ce que vous voyez dans la sculpture de l'Inde trouve vraiment son sens. L'érotisme n'est pas un moyen mais l'aboutissement d'une sensibilité.
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Ce qui empêche de vivre, ce n'est pas l'événement qui s'est passé quand on avait huit ans, c'est les cinquante ans d'imaginaire, de critique, de refus, de jugement, de culpabilité.
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Tout est à notre disposition, toute l’extraordinaire fantaisie du monde. On la refuse parce que l’on veut être Napoléon. On veut savoir. On veut posséder. Tant que l’on possède quelque chose, on ne possède rien. Quand on se rend compte que l’on ne possède rien, alors on peut dire – et ce n’est pas un concept – que l’on possède tout. Tout ce que l’on voit est à nous.
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Dans le silence, la joie, la paix, se trouve l'approfondissement de la perception. La perception c'est un pôle direct sur le silence. C'est un art.

Apprendre à ressentir sans conceptualiser, sans préférer, sans juger; uniquement ouverture sensorielle.

Quand vous écoutez la vie, il n'y a que la paix, mais quand vous pensez, vous jugez, vous refusez, il n'y a que violence. La paix profonde vient de cette totale ouverture à la sensorialité.
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C’est merveilleux de demander pardon. Que demande-t-on ? On demande pardon de ne pas être totalement à l’écoute, de ne pas être davantage disponible. Je me rends compte de mes restrictions, de mes limites, de ma prétention, de ma suffisance et je demande qu’on pardonne en moi, ce manque de disponibilité. C’est un geste profond. Il ne faut pas se gêner pour l’actualiser. Demander pardon n’est pas adressée à quelqu’un, c’est une demande à soi-même. Trouver cette souplesse où l’on peut demander pardon, c’est voir clairement ce qui nous limite. L’entourage nous rappelle ce qui nous limite. Acceptons ce rappel.
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S’il n’y a pas d’accomplissement, à quoi me sert ma conscience ?
La conscience ne vous sert à rien. Ce n’est pas un objet destiné à vous stimuler psychologiquement. Ce n’est pas une voiture rouge, un mari ou un chien. Elle n’est pas là pour servir : elle est votre émotion fondamentale, elle vous pousse à vous chercher constamment à travers les situations.
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Tout ce qui a été crée dans le monde vient de ce moment où l'artiste ne s'est pas pris pour lui- même, où il a pû écouter. C'est de la supra-activité d'être à même de recevoir les grâces de l'univers, de traduire tout ce qu'il y a au-delà de l'humain. C'est la véritable activité. L'activité profonde vient de l'évidence de l'unité de l'être humain. L'action vient uniquement d'un sentiment de plénitude.
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On ne peut pas imposer la liberté, ni la sécurité, on ne peut rien imposer. Votre attitude seulement va permettre à votre environnement de se questionner profondément. Dès lors commence une profonde transformation. Faire face aux faits, à ce qui est fonctionnel, cela s'apparente davantage à une attitude spirituelle; laisser la vie se révéler, non pas en sélectionnant selon sa préférence, son vouloir, ou son attente, mais en restant totalement disponible à chaque instant.

Le spirituel s'est s'immerger dans l'évidence de l'instant sans vouloir le manipuler ou l'utiliser. Etre disponible. A ce moment-là cette attitude de disponibilité va libérer la situation. Vous allez vous rendre compte que la situation se réfère toujours à votre écoute, à votre silence. D'un point de vue spirituel, il n'y a pas de conflit possible et rien à résoudre. Il y a uniquement acceptation, célébration de l'évidence.
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Lorsque je ne cherche plus à modifier ma vie, une forme de clarification, de détente a lieu. Je commence à pouvoir me regarder.
Tant que je veux changer, je ne me regarde pas, je ne regarde que mon projet.
Tant que j'en ai assez d'être violent, je ne regarde que ma haine de cette violence, mon inconfort vis-à-vis d'elle ou mon espoir de n'être plus violent demain. Je suis absent à moi-même...
Non. Quand je suis violent, je suis disponible à la violence qui m'habite, je la sens dans tout le corps. Je n’ai pas la prétention d’être différent.
Cette présence à l’émotion constitue le changement. C’est la magie.
Quand j’intègre cela, la vie devient facile.
Je n’ai plus de projet personnel, et cette absence de projection me permet de sentir les courants de l’existence, les mouvements. Au lieu de chercher ce qui est bien pour moi, ce que je dois faire de ma vie, de me poser la question : « Qu’est-ce qui sera mieux demain ? », je reviens à maintenant, je regarde ce qui émerge dans mon cœur à l’instant.
J’écoute.
Je n’écoute pas ce qui est mieux pour moi : j’ai compris une fois pour toutes que ce qui est mieux pour moi est ce qui arrive, ce qui est inévitable. J’écoute.
Je deviens une caisse de résonance pour l’inévitable…
Quand je suis à l’écoute, je ne demande plus rien à la société.
Au contraire, selon mes compétences, je fais ce que je peux pour l’environnement. Je remplis mon rôle avec mes modestes moyens. C’est à chacun selon ses capacités. Je ne suis ni plus, ni moins. Je suis exactement comme je suis.
Quelques que soient les situations que la vie m’envoie, elles s’avèrent favorables. Toute situation m’enrichit, elle est l’initiation que je dois recevoir.
Je reviens à moi-même : il y a clarté, non-besoin.
Le mental ne peut pas comprendre. Rien n’est étranger. Ce qui m’arrive est l’essentiel. Lorsqu’on rencontre quelqu’un, c’est cela l’essentiel. Il n’y a pas de hasard. Quand je croise la maladie, la difficulté, quoi que ce soit : c’est mon souhait, ma volonté.
Vouloir ce qui arrive, totalement.
Si je suis dérangé par ce qui se présente, je me rends compte que je prétends savoir mieux que Dieu ce qui est juste. Je suis encore en train de critiquer le plan divin. Je réalise l’étendue de mon orgueil. Je ne peux pas ne pas être orgueilleux. Je constate cet orgueil qui m’habite encore : la tranquillité vient. Je suis remis à ma place par l’événement. C’est une non-activité active.
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Etre présent, faire face aux faits, sans créer d'imaginaire, cela suffit. La vie est ouverte à tous, sans restriction, aucun savoir n'est demandé. La pureté du cœur est l'unique qualification.
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Les gens vont toujours vous qualifier selon leurs propres capacités, réelles ou imaginaires. Mais qu’ils se prennent pour un lion ou pour un chien, c’est leur problème, c’est entre eux et leur psychologue ! Vous n’avez pas à être le psychologue de votre entourage et vous laissez donc celui-ci vous voir comme il vous voit.
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Laissez votre corps vibrer, parler et la danse continue… Inutile d’aller le rechercher. Si c’est présent, vivez avec. Vous n’êtes pas triste : vous sentez la tristesse. Vous n'êtes pas anxieux : vous sentez l'anxiété. Vous n'avez pas peur : vous sentez la peur. Sentir la tristesse est une caresse. Sans elle, de nombreuses musiques n'auraient pas été écrites, beaucoup de peintures n'auraient jamais été réalisées. La tristesse, la peur c'est la beauté, sinon les montagnes russes des parcs d'attractions, les films d'horreurs et autres fleurons de notre civilisation n'existeraient pas. Laissez cette tristesse vraiment être triste, vraiment respirer en vous, et quelque chose va se placer. Plus vous allez sentir la tristesse, plus la joie se révèle. Plus la larme va couler sur votre joue et plus vous allez vous sentir libéré, heureux, tranquille.
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Le corps doit être écouté, aimé. Aimer veut dire ne rien savoir, ne rien vouloir. Vous êtes nu de toute compréhension, de toute intention, et vous laisser le corps parler. Pour que le corps parle, il faut le silence. Tant que vous savez quelque chose, le corps se tait. Revenez à ce silence de volonté, de savoir. Dans ce silence, à sa manière, non à la vôtre, le corps vous parlera. Vous laisserez le concept corps et une chaleur, une fraîcheur, une vibration, une tactilité éclot.
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La sexualité n’existe pas. Pour la plupart des gens, c’est uniquement une compensation, une monnaie de marchandage. Cela permet d’attacher ou de sécuriser quelqu’un. Du point de vue de la tranquillité, il n’y a pas vraiment de sexualité. Vous pouvez éventuellement rencontrer quelqu’un avec qui vous sentez une profonde intimité et vous la célébrez par le regard, par le toucher. Vous célébrez aussi en écoutant ensemble, un concert, en faisant un voyage. A ce moment-là il ne s’agit plus de sexualité mais d’une expression de la tranquillité, il n’y a plus de besoin. L’accent est mis sur l’intensité et non sur la décoration. C’est très différent. Quand vous êtes avec quelqu’un qui a vraiment un sentiment d’autonomie, même la formulation de l’acte sexuel a complètement changé. Vous ne pouvez pas, quand vous avez un corps sensible et que vous vivez le pressentiment, faire l’amour a huit heures le matin, puis à midi puis à quatre heures de l’après-midi. Quand vous vivez une rencontre, vous en portez le parfum longtemps encore en vous. Vous n’avez pas besoin de recommencer deux heures plus tard. La fréquence des rapports diminue puisque l’élément substantiel est complètement différent. Cela ne part plus du manque. Tout vient du plein. Une véritable rencontre se fait du point de vue de ce non-désir. Sinon c’est une activité comme une autre, comme aller au cinéma. Et cela va très peu loin. Dans une rencontre véritable, le toucher, le regard, l’odorat, l’écoute sont stimulés. Vous pensez à la personne avant de la voir et vous ressentez encore sa présence après l’avoir vue. Il y a toute une fête des sens qui entre en action. Vous quittez complètement l’élément objectif de la sexualité. L’objet disparaît complètement. Il ne reste qu’écoute, que globalité.
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Tout change, mais aucun changement autre que celui qui apparaît dans l'instant n'est nécessaire.
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Finalement, ce qu'on appelle yoga en Inde, c'est uniquement cela! Apprendre à sentir, à écouter, à goûter, sans toucher à ce que l'on touche, à ce que l'on goûte. A ce moment la sensation a un pouvoir immense, elle peut complètement se libérer.

L'expression lâcher-prise prête à confusion. Personne ne peut lâcher-prise, l'expression "accueillir, ressentir" est plus claire.

La perception est une richesse infinie, elle est plus proche de la vérité que la pensée. Elle est toujours vécue de manière non-duelle.
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Il est pauvre mais il n'a pas de chagrin
Il embrasse le printemps du monde dans son esprit
Il est parfois assis dans les forêts
Il se promène parfois au bord des rivières.
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Je n'ai besoin de rien pour pressentir ce qui est primordial. Inutile de changer quoi que ce soit en moi.
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