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Citations de Eric Maravelias (32)


"La came, elle, n'est pas une hypocrite. C'est une pure dégueulasse, sans pitié, mais franche. Qui se suffit à elle-même. Elle assume sa réputation de tueuse sans état d'âme. Mais La Coke, elle, c'est une petite salope bourgeoise qui joue les mères poules. Innocente, améliorant les rapports humains et le contact, avec son grand sourire, elle arrive à préserver sa réputation. Mais elle vous baisera en profondeur. À peine le temps de dire ouf et vous vous retrouverez avec le moral dans les chaussettes et le cerveau à l'envers. Elle n'aime que l'oseille. Et pour elle, vous aller en lâcher un max."
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Notre déchéance respective ne nous sautait pas aux yeux. Tout se faisait si lentement, d'une manière insidieuse, sournoise. C'était comme si une troisième personne s'était installée chez nous.

Au début, amicale et chaleureuse, elle [la came] nous procurait un plaisir intense et nous aimions sa compagnie. Elle ne s'imposait jamais, toujours disponible. Puis un jour, on est resté sans la voir plus longtemps que d'habitude et elle s'est rappelée à nous de façon brutale. Impérative et douloureuse. À partir de ce jour, tout s'est mis à changer. On voulait la voir sans cesse.

Quand il fallait, par nécessité, partager sa compagnie, c'était le drame et on se battait, prêts à tout pour ne pas souffrir encore une fois de son absence. Elle nous a obligé à faire des horreurs pour pouvoir profiter d'elle et en tirer du plaisir. Elle a fait de nous des parias. Des malades asociaux et violents. Elle a fait de Carole une pute. Sa putain exclusive.

C'est ainsi qu'il faut se représenter les choses. Une intruse dans la maison. C'est ce qu'est la dope. Le mensonge était partout. Tout était bon pour dissimuler à l'autre que nous avions rencontré "notre amie".
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Nous pouvions faire l'amour des heures durant. Sans blague ! Mais sans volupté, non plus. Il n'est pas possible de prendre de la came et son pied. C'est comme une antinomie. Des pôles qui se repoussent.
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Comment dire à quelqu'un de ne pas faire une chose sous prétexte que c'est nocif et mortel, alors que de toute évidence, ça vous procure un vif plaisir ? À tel point, même, que vos journées se passent à courir après ? Cherchez pas. C'est impossible.
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Mon univers s’exhibe dans un rectangle opaque, derrière les vitres sales drapées de rideaux gris. A l’ombre de deux peupliers, observateurs silencieux de ma lente décomposition. Un bout d’azur terni, usé, témoin indifférent de tant d’horreurs mais de plaisirs fugaces, aussi, ces rares moments de joie, comme une ponctuation, des instants en italique dans ces récits fiévreux.
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Peu de gens, en vérité, sont conscients de ce qu'ils sont capables de faire dans certaines conditions. Malgré tous les témoignages de notre intrinsèque bestialité, peu nombreux sont ceux qui sont prêts à reconnaître que de telles ignominies les habitent, eux aussi. Ignorante vanité.
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Le corps a sa mémoire. Une excellente mémoire. Et l'esprit, lui, est sélectif. Il balaie les mauvais souvenirs d'un revers du temps, en quelques années, quelques mois, parfois. Mais il se rappelle le plaisir à jamais. Et plus le plaisir est intense, plus la douleur de sa perte est violente.
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La came se sert de notre bouche pour fumer des clopes à la chaîne et dire des conneries [...]. Elle se sert de notre corps pour en faire une épave et prendre son plaisir. Elle utilise notre esprit d'où, installée confortablement, elle dirige tout et pourrit notre existence. De l'extérieur, c'est à ce point flagrant. Mais nous, on ne s'en rend pas compte. On croit au contraire que l'on maîtrise. C'est affligeant.
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’ai atterri ici après les événements tragiques. Après que le destin nous a frappés si durement. J’ai quitté Les Voyageurs, cet hôtel minable de la rue de Paris, pour échouer là, épave grimaçante, et je sombre peu à peu. Avant, je dormais dans ma bagnole ou au squat, alors je suis quand même content d’avoir trouvé cette merde pour finir mon temps. J’en peux plus. Le passé m’obsède. C’est le vieux qui m’a filé le plan. Léon. Il aurait aussi bien pu me laisser crever. Il ne me parlait plus, de toute façon. Ou si peu. Il devait penser que je savais tout depuis le début et que je l’avais trompé. Mais comment aurais-je pu savoir ? Comme si ça ne m’avait pas tué, moi aussi !
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Et d’abord, la mort n’existe pas, à cet âge. Seule la vie compte. Celle qu’on touche, téléchargement (18)qu’on goûte, ex­plore et ex­plose. La mort ? Les jun­kies sont ses es­claves consen­tants. La mort ? Une fable. La mort ? Une dé­li­vrance. Vivre est au­tre­ment plus dif­fi­cile.
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