Citations de Erwan Ji (176)
« La vie, ce n’est pas attendre que les orages passent, c’est apprendre à danser sous la pluie. »
D’habitude on me dit soit tu es lesbienne, soit tu es hétérosexuelle, soit tu es bisexuelle, et par une espèce de loi inventée, on m’impose de donner un nom à ma vie amoureuse. Je ne comprends pas cette manie de vouloir toujours coller des étiquettes sur tout, je ne sais pas si les gens sont au courant mais la vie c’est pas un supermarché.
Le français est une langue magnifique, mais il faut dire la vérité : l’anglais est plus pratique. On dirait qu’on a inventé le français pour la poésie et l’anglais pour la vie de tous les jours.
Saleté de travail. Un impôt sur l'existence que l'humanité s'est auto-imposé, une gigantesque balle dans le pied, au lieu de profiter de chaque seconde disponible avant le néant pour l'éternité. Et on dit que l'homme est un être intelligent? L'homme est un génie idiot.
- Qui va à la chasse devient forgeron, il dit.
Ca veut sûrement pas dire ce que mon père voulait, et pourtant, je trouve que c’est un proverbe intéressant.
Dans les films, les humains utilisent un air grave pour annoncer :
1. Que le vaisseau spatial n’a plus assez de carburant pour rejoindre la Terre et que vous ne reverrez jamais votre famille.
2. Que ce qui vous gratte dans le cou est une morsure de vampire et que vous allez bientôt vous transformer.
3. Que votre gâteau au chocolat préféré est en rupture de stock et qu’il ne reste que des trucs visqueux à la pâte d’amande (ça c’est pas dans les films, c’était dans ma boulangerie préférée à Nouille Ork).
Gus a un air grave en ce moment, mais c’est pour aucune de ces trois raisons.
Ces étiquettes me fatiguent, j’ai répondu. A chaque fois, j’ai l’impression qu’on veut me tatouer un code-barre dans le cou. Je ne ressens pas le besoin de me placer dans une case spécifique, ni de m’identifier à un groupe. Je veux qu’on me laisse faire mon truc sans me demander de prendre une carte d’adhérent pour en faire un mode de vie. Je suis très heureuse sans, et je me sens libre d’aimer qui j’ai envie, garçon, fille, wookie… et sans étiquetage je trouve ça plus beau, voilà tout.
Je veux parler de ma vie, mais aussi de la vie. Parce que ce qui compte quand on navigue, ce n’est pas le bateau. C’est l’océan, l’équipage, et les étoiles au-dessus de nos têtes.
Les bus scolaires sont jaunes. En cours d'histoire l'année dernière, j'ai appris que le jaune a souvent été symbole d'infamie. Judas a été représenté avec une robe jaune par un peintre italien, on barbouillait de jaune le portail des traîtres en France, les prostituées de l'Empire Russe devaient posséder un passeport jaune et les nazis ont forcé les Juifs à porter une étoile jaune pendant la guerre. Peut-être qu'on considère ceux qui nous amènent à l'école comme des traîtres? Je sais qu'en France le jaune est la couleur de la Poste. Ils apportent les mauvaises nouvelles, les scélérats!
J'étais fatiguée de me poser des questions, tout le temps. Marre de me demander si j'étais gay, pourquoi j'aimais autant Aiden, si on était amis ou plus que ça. Marre de toutes ces interrogations stupides et inutiles qui prenaient tellement de place dans ma tête.
Je me suis assise au fond près de la fenêtre. J'ai attrapé Nos étoiles contraires dans mon sac à dos et j'ai commencé à lire. Au lycée, tous ceux qui lisent l'ont déjà lu, mais moi j'ai tellement de livres sur ma table de nuit que j'ai souvent un wagon de retard sur les autres. Quand j'étais somophore, j'ai entendu parler de "Peeta" et de "Gale" pendant des mois sans savoir de qui il s'agissait, et quand j'ai enfin lu Hunger Games, ça n'intéressait plus personne.
"Whatever."
C'est l'un de ces mots qui n'ont pas d'équivalent en français. J'ai demandé à mon père, et il pense qu'il faudrait combiner quatre expressions : "peu importe", "laisse tomber", "je m'en fous de otute façon", et "pffffffffff". Si tout ça fusionne, ça fait whatever.
Mais elle a déposé un baiser sur ma joue, et les petits bonhommes qui vivent dans ma tête ont dû vite s’adapter : « Fausse alerte, les gars, zone joue, rebouchez-moi ce champagne ! »
C’est parce qu’un sourire ne peut pas mourir. Quand on le retient pour ne pas froisser quelqu’un, il remonte et se transforme en une lueur dans les yeux.
[…]et Soupe, c’est un tel Moldu, je ne serais pas surprise s’il pense que Dumbledore est une marque de slips.
Comme on dit en anglais, elle n'est pas le couteau le plus aiguisé du tiroir. Sa tête est aussi lente que ses jambes sont rapides.
On espère tous découvrir la lune au fond d'un puits. On voit une boule brillante à la surface de l'eau, et toute notre vie, on cherche à s'en saisir. Et puis un jour, on lève les yeux, et on finit par se rendre compte qu'elle n'était qu'un reflet un peu vague, difforme, sans commune mesure avec l'originale. La vraie est magnifique, mais hors de portée. Ça fait mal. Mais durant mes quatre années ici, j'ai compris que ce n'était pas grave. Que l'important, ce n'est pas de la toucher, mais de savoir qu'elle existe.
Je vais évoquer ma vie, mais aussi la vie. Parce que ce qui compte quand on navigue, ce n'est pas le bateau. C'est l'océan, l'équipage, et les étoiles au-dessus de nos têtes.
Je ne suis ni hétérosexuelle ni homosexuelle, je suis Aidensexuelle.
Mais avoir peur ensemble, ce n’est pas comme avoir peur tout seul. Si chacun prend un bout de la peur, elle devient moins forte.