Citations de Eva Giraud (34)
L’amour, quel qu’il soit, a ceci de formidable qu’il n’exige pas toujours de paroles. Il peut à lui seul être le gardien d’un temple sacré où l’on a enfoui des secrets, sans jamais avoir à les faire resurgir.
page 80
Souvent, les gens les plus abrupts sont les plus fragiles.
page 54-55
Ils avaient pris l’habitude d’allumer la télévision pendant les repas, et qu’ils reçoivent du monde ou non n’y changeait rien. Pas même le volume de la boîte à images. Une habitude infecte qui paralysait forcément les conversations et que Judith trouvait copieusement irritante.
page 16
Depuis la mort de sa sœur et le déclin de sa mère, brisant sa famille comme un coup de vent renverse un vase pour le faire voler en éclats, il avait tout fait pour fuir.
page 13
Le néant total. Je nage dans un océan de rien. Un océan d’absence de réponse à mes candidatures.
Alors c’est quoi le problème ? Au lieu de passer trois plombes sur le mariage gay, est-ce qu’on ne pourrait pas plutôt leur foutre la paix et s’occuper des vrais malaises ?
Toujours pareil. Rien à dire, toujours pas de travail, toujours pas d’annonce dans les moteurs de recherches, toujours les mêmes réponses à mes mondanités dans les salons du livre. Ah si, une : « Mais ça ne sert à rien de chercher dans l’édition, ma petite, vous n’avez pas d’avenir ! » Si encore elle m’avait dit « Vous n’avez pas d’avenir là-dedans ». Mais non, elle n’a même pas pris la peine de préciser. Je n’ai pas d’avenir.
"En dépit de leurs névroses et autres bizarreries, ces habitants ne paraissaient pas porter en eux l'extrapolation de caractères existants et naturels, propres à l'être humain. Seule la magie régnait sur Pickwik. L'atmosphère y était particulière."
Une maison de retraite est souvent une mine d'or pour les jeunes gens. Dommage que beaucoup ne s'en rendent pas compte.
Les livres sont les premiers témoins de l’homme et de son histoire.
Elle m’écouta jusqu’au dernier silence, jusqu’à être bien certaine que j’avais vomi tous mes malheurs.
- Bonjour ! Je peux vous glisser un CV ? Vous êtes une petite structure, mais on ne sait jamais !
- Ça dépend, vous sucez ou pas ?
- Seulement pour un CDI.
David n'en revenait pas ; mais il n'eut pas le temps de s'attarder sur ce fait fascinant car il vit Jenny lever les yeux au ciel dans un profond soupir, amusée en présence des voisins, excédée en réalité. Peggy était à présent monté sur le rebord de la cheminée. Parfaitement aligné à l'armée de bougies postée dessus, il la regarda fièrement. La patte en l'air, sans cesser un instant de lui fixer les yeux, il frappait légèrement chacune des bougies pour les faire tomber une par une, se déplaçant parfois de quelques centimètres vers la gauche pour atteindre son but.
La conversation se poursuivit tandis que Sam
tripotait une étrange petite télécommande. Geneviève
allait poser la question mais la réponse vint d’elle-
même. Une version agrandie des nains de jardin se
présenta devant eux avec un plat de fruits de mer trop
grand pour lui ; il le posa sur la table, disparut dans la
cuisine et revint trente secondes plus tard avec une
carafe d’eau dans les mains.
– Waouh… fut le seul mot que David fut capable
de prononcer.
– Je vous présente Henri. Je l’ai terminé il y a
presque un an, précisa l’inventeur. Je vous avouerais
qu’en dehors des dîners comme celui-ci, je n’en ai pas
vraiment l’utilité. Mais c’était un défi à relever. Le
seul bémol, c’est qu’il ne comprend que l’italien. Il
faut donc parler la langue pour se faire obéir. Mais ce
n’est qu’un détail.
– Il ne comprend que l’italien ? répéta Geneviève.
– Oui, je me suis trompé quelque part dans le
disque dur. Cela dit Henri est de bonne compagnie, je
puis vous l’assurer.