Dans le domaine des éoliennes, la confusion voire la collusion sont totales entre élus, lobbyistes, ONG ou associations environnementales, et promoteurs. Tout ce monde se soutient, se coopte dans une organisation où tout est fait pour soutenir l'industrie des aérogénérateurs et simplifier leur installation en supprimant tous les freins prévus pour protéger l'environnement et les citoyens.

C'est ainsi par exemple que la politique agressive d'installation d'éoliennes en Bretagne a conduit corrélativement à la nécessité d'ouvrir une usine au gaz à Landivisiau en Bretagne et ceci pour compenser l'intermittence des éoliennes .
Dans ses différentes interventions à l'Assemblée nationale ou sur son blog, le même Jean-Marc Jancovici confirme sans ambiguïté l'enjeu que représentait la fermeture de centrales nucléaires éteintes par des éoliennes : « En France, un plan massif d'éolien raccordé au réseau signifierait donc, dans les faits, une augmentation des émissions de gaz à effet de serre . »
Il est intéressant d'illustrer le phénomène décrit par l'ingénieur en étudiant la production de gaz à effet de serre d'un pays comme l'Irlande en raison de sa production électrique. En effet, ce pays est un exemple intéressant, car il ne dispose pas de centrales nucléaires et produit son électricité par les éoliennes, avec les énergies fossiles en complément. Le 8 août 2021, l'Irlande a produit son électricité à hauteur de 58,9 % par les éoliennes, 3 % par les barrages hydroélectriques et 36,9 % par les énergies fossiles (16,5 % gaz, 12,4 % charbon , 8 % fioul) 62 . Les émissions de gaz à effet de serre de l'Irlande pour son électricité alimentent 245 g CO 2 eq/kWh. Au même moment, la France produisait 70,5 % de son électricité d'origine nucléaire et hydroélectrique, n'émettant que30 g CO 2 éq/kWh . L'Irlande, sans centrale nucléaire et utilisatrice des énergies renouvelables combinées aux énergies fossiles, a engendré huit fois plus de pollution que la France.
C'est ainsi qu'en 2019, à l'issue de la commission d'enquête parlementaire dont elle était la rapporteure, la députée LREM Marjolaine Meynier-Millefert devait faire une intervention remarquée sur cette question. Devant les représentants du syndicat de promoteurs éoliens France Énergie Éolienne, fourni le paradoxe de la suppression du nucléaire par un remplacement par de l'électricité intermittente, elle affirmait que cette politique n'avait pas en réalité d'impact de décarbonation et ne contribuait pas à la transition écologique :
« En revanche, comprendre que 80 % des gens qui vous disent que le développement des ENR (Énergies renouvelables – ndla) électriques en France soutiennent la décarbonation – et finalement la transition écologique en France – je pense que ce n'est pas bon non plus . Parce que le jour où les gens vont vraiment comprendre que cette transition énergétique ne sert pas la transition écologique, vous auriez une réaction de rejet de ces politiques en disant : « Vous avez menti » … »
Pollution, matières premières non recyclables, déchets radioactifs, développement des lignes à haute tension, émissions de CO2, atteintes graves à la santé et à la biodiversité, détournement de fonds publics, augmentation du prix de l'électricité, déni de démocratie, destruction d'emplois, fiscalité à tous crins...
Au nom de l' "écologiquement correct", on détruit la nature.