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Citations de Fayçal Bey (9)


Pakizé tenait un commerce particulier ; elle fournissait les harems des plus grandes maisons d'Istanbul et de l'Empire, d'odalisques, de jeunes esclaves destinées à devenir peut-être des reines du sérail. Si la marchande n'avait pas hésité à affronter les dangers d'un tel périple jusqu'au fin fond du Caucase, c'est qu'elle savait bien que les beautés circassiennes étaient les plus prisées de tout l'Empire ottoman et même au-delà, jusqu'aux Indes ou aux tréfonds du Yémen.
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Ces montagnes étaient le refuge de tant de dialectes, qu'on disait que lorsque Dieu avait distribué les langues aux peuples, il avait renversé malencontreusement son sac et déversé ainsi sur le Caucase tout ce qui restait dans Sa besace.
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Miss Turquie ! On avait castré un jeune garçon noir, plein de sève et de vigueur, pour en faire un eunuque chargé de veiller à la pudeur du gynécée et voilà que ce gynécée s'exposait aujourd'hui sans retenue ni décence aux regards sacrilèges de tous. Miss Turquie ! Voilà donc où Mustafa Kemal Pacha, dans son obsession d'occidentaliser la Turquie, avait conduit l'Empire ottoman.
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Jamais empire n'aura été plus accueillant et plus tolérant que l'Empire ottoman. Sais-tu qu'à Istanbul, capitale de l'Islam, il y a bien sûr notre Sultan, calife de l'Islam, mais on y trouve aussi le patriarche oeucuménique des Grecs, le patriarche des Arméniens, le nonce du pape, sans compter l'archevêque des Arméniens catholiques, le Grand Rabbin ou l'exarque des Bulgares...Je ne comprends pas qu'on puisse convoiter une ville dont tout le monde possède déjà une parcelle.
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Le contingent britannique, pour être le plus nombreux parmi les Alliés, n'en était pas pour autant le plus discipliné. Tous les soirs, soldats et sous-officiers tanguaient, ivres, dans les rues de Péra (district d'Istanbul). Andrew en était persuadé, l'atmosphère viciée de cette ville agissait sur le moral des troupes de Sa Majesté.
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Safiyé, comme Djemal-Nour, comme toute Circassienne, était nourrie des histoires merveilleuses que l`on racontait aux enfants sur celles qui étaient parties vers un avenir prodigieux. Dès le plus jeune âge, on leur avait ancré dans la tête cet espoir, qu'un jour elles épouseraient un pacha, un prince et qu'elles régneraient sur les plus grandes cours. Les deux enfants s'étreignirent Safiyé sentait la joie et le bonheur de son amie. Elle n'en crut pas ses yeux quand celle-ci, en haletant, lui murmura, entre deux rires ou deux sanglots :
- Et... et... toi aussi !
- Moi aussi ?
- Enfin si ... si la hanoum veut... bien entendu...
Instinctivement, toutes deux se tournèrent d'un même mouvement vers Pakizé. La marchande leur souriait, sa rangée de dent en pareille à une oriflamme sur l'horizon de la vie.
Safiyé s'inclina.
- Venez voir mes parents. Suivez moi, ajouta l'enfant d'un ton ton de commandement qui laissa la marchande sans voix.

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Dans la famille beylicale, les princes et les princesses épousaient qui bon leur semblait sans que cela soit considéré comme une mésalliance. Ce qui faisait d'ailleurs frémir d'indignation les bourgeois de la ville, enfermés dans l'étroit carcan du conformisme familial et des préjugés sociaux.
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"Mais nous ne sommes pas en France, ici, nous sommes en Tunisie et notre souverain nous protège. Sidna a encore répété aux caïds la semaine dernière qu'il ne faisait pas la différence entre musulmans et juifs, que nous sommes tous ses sujets, tous ses enfants..."
Moncef Bey était furieux des mesures édictées par Vichy et de la discrimination qu'on imposait à ses sujets.Mais seuls les journaux arabes avaient rapporté les propos du souverain.
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Safiyé se souviendrait longtemps avec émotion de leur premier jour de classe. Ce jour-là, dans le harem, toutes les kalfas, les servantes et même les eunuques les avaient saluées en leur disant : "Qu'Allah éclaire votre intelligence !" Tevhidé les avait prises à part et leur avait rappelé le respect dû à leurs maîtres, plus grand encore que celui qu'elles devaient à leurs propres parents ou à elles-mêmes.
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