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4.02/5 (sur 21 notes)

Nationalité : Mexique
Né(e) à : Mexico , le 01/04/1935
Mort(e) à : Guadalajara , le 14/11/2018
Biographie :

Fernando del Paso Morante est un écrivain, poète, essayiste, journaliste et diplomate mexicain.

Il fait des études en économie pendant deux ans à l'Université nationale autonome du Mexique.

Il vit à Londres pendant 14 ans, où il travaille pour la British Broadcasting Corporation puis en France, où il travaille pour Radio France Internationale puis brièvement comme consul général du Mexique.

Auteur de "Palinure de Mexico" (1977; Prix du Meilleur livre étranger 1986), "Des nouvelles de l'Empire" et de "Linda 67 : histoire d'un crime", il reçoit le Prix Cervantès en 2015.

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Le roi d'Espagne Felipe VI a remis le prix le plus important dans la littérature espagnole, le prix Cervantes, à l'écrivain mexicain Fernando del Paso.


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Et je ne sais pas si Malebranche avait raison. Je ne sais pas si ce sont nos jambes qui nous meuvent ou nous qui mouvons nos jambes (ou Dieu qui meut notre volonté et nos jambes) mais en tout cas nous nous acheminâmes tous trois vers Trafalgar Square ; et alors je me suis rappelé, quelle coïncidence, que là même, dans cette rue, un de ces stupides étudiants qui se spécialisent en littérature latino-américaine et connaissent mieux Manuel Payno que nous ne connaîtrons jamais Alexander Pope, m’avait dit : «Ainsi donc vous êtes exilé», et je lui avais répondu : «Non, monsieur, je vis à Londres, et pour être plus exact, dans Irving Street.» «Comment ? Ici même, dans cette rue ? À quel numéro ?» me demanda-t-il. Et je lui dis : «Au numéro quarante et un», ce qui est ma pointure. Et je m’en fus. Je veux dire que nous sommes partis, moi et tous mes membres et organes (à l’époque nous étions déjà toute une multitude) avec notre maison et notre patrie et le monde sur le dos, comme l’escargot.
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Mais une fois de plus, cette félicité fut passagère. La mort de notre miroir ne fut que la première de toute une série de calamités qui commencèrent, pour ne plus jamais s’arrêter, un dimanche de mai, quand Stéphanie voulut me repasser une chemise et qu’elle s’aperçut que notre fer à repasser Juan devait être opéré d’un court-circuit à l’estomac. (...) Il ne se passa pas de semaine, par la suite, sans que notre tapis Alix ne perdît une mèche de cheveux, ou notre peigne Rodrigo deux ou trois dents. Un soir, au milieu d’un opéra comique, notre radio Philco devint aphone sous le coup de l’effort. Mais aucun de nos objets – ou peut-être devrais-je dire, personne de nos objets – ne nous ne fit aussi peur que notre pâte dentifrice Gleem et notre cuvette de W.-C. Paula. Gleem, qu’on venait d’aller chercher au supermarché, alors qu’elle était à peine une petite-fille de pâte, et vierge, et toujours le sourire aux lèvres, se mit à avoir une horrible suppuration dense et blanchâtre. Et s’il est vrai que Paula était déjà fort âgée et qu’elle avait la gorge en mauvais point – c’est d’ailleurs pour cela que nous lui faisions faire tous les jours des gargarismes de détergents et de déboucheurs -, mais jamais nous n’avions pensé qu’un jour elle irait tellement mal qu’elle se mettrait à vomir des matières fécales.
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Hacíamos el amor compulsivamente. Lo hacíamos deliberadamente.
Lo hacíamos espontáneamente. Pero sobre todo, hacíamos el amor diariamente. O en otras palabras, los lunes, los martes y los miércoles, hacíamos el amor invariablemente. Los jueves, los viernes y los sábados, hacíamos el amor igualmente. Por últimos los domingos hacíamos el amor religiosamente.
O bien hacíamos el amor por compatibilidad de caracteres, por favor, por supuesto, por teléfono, de primera intención y en última instancia, por no dejar y por si acaso, como primera medida y como último recurso. Hicimos también el amor por ósmosis y por simbiosis: a eso le llamábamos hacer el amor científicamente. Pero también hicimos el amor yo a ella y ella a mí: es decir, recíprocamente. Y cuando ella se quedaba a la mitad de un orgasmo y yo, con el miembro convertido en un músculo fláccido no podía llenarla, entonces hacíamos el amor lastimosamente.
Lo cual no tiene nada que ver con las veces en que yo me imaginaba que no iba a poder, y no podía, y ella pensaba que no iba a sentir, y no sentía, o bien estábamos tan cansados y tan preocupados que ninguno de los dos alcanzaba el orgasmo. Decíamos, entonces, que habíamos hecho el amor aproximadamente.
O bien Estefanía le daba por recordar las ardilla que el tío Esteban le trajo de Wisconsin y que daban vueltas como locas en sus jaulas olorosas a creolina, y yo por mi parte recordaba la sala de la casa de los abuelos, con sus sillas vienesas y sus macetas de rosasté esperando la eclosión de las cuatro de la tarde, y así era como hacíamos el amor nostálgicamente, viniéndonos mientras nos íbamos tras viejos recuerdos.
Muchas veces hicimos el amor contra natura, a favor de natura, ignorando a natura. O de noche con la luz encendida, mientras los zancudos ejecutaban una danza cenital alrededor del foco. O de día con los ojos cerrados. O con el cuerpo limpio y la conciencia sucia. O viceversa. Contentos, felices, dolientes, amargados. Con remordimientos y sin sentido. Con sueño y con frío. Y cuando estábamos conscientes de lo absurdo de la vida, y de que un día nos olvidaríamos el uno del otro, entonces hacíamos el amor inútilmente.
Para envidia de nuestros amigos y enemigos, hacíamos el amor ilimitadamente, magistralmente, legendariamente. Para honra de nuestros padres, hacíamos el amor moralmente. Para escándalo de la sociedad, hacíamos el amor ilegalmente.
Para alegría de los psiquiatras, hacíamos el amor sintomáticamente. Y, sobre todo, hacíamos el amor físicamente.
También lo hicimos de pie y cantando, de rodillas y rezando, acostados y soñando. Y sobre todo, y por simple razón de que yo lo quería así y ella también, hacíamos el amor voluntariamente.
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Yo soy Carlota Amelia, Regente de Anáhuac, Reina de Nicaragua, Baronesa del Mato Grosso, Princesa de Chichén Itzá. Yo soy Carlota Amelia de Bélgica, Emperatriz de México y de América: tengo ochenta y seis años de edad y sesenta de beber, loca de sed, en las fuentes de Roma.
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Et pour ne pas passer ma vie à vous parler toujours de la même chose, je vais vous raconter une fois pour toutes et exhaustivement comment ma cousine et moi nous faisions l’amour.
Nous faisions l’amour inévitablement.
Nous le faisions délibérément.
Nous le faisions spontanément.
Mais avant tout, nous faisions l’amour quotidiennement.
Ou en d’autres termes, les lundis, les mardis et les mercredis nous faisions l’amour invariablement.
Les jeudis, les vendredis et les samedis, nous faisions l’amour également.
Et enfin les dimanches nous faisions l’amour religieusement.
Ou bien nous faisions l’amour par compatibilité de caractère, pour de bon, pour mémoire, par téléphone, de prime abord et en dernière instance, par précaution et à tout hasard, comme mesure d’urgence et en dernier recours.
Nous fîmes aussi l’amour par osmose et par symbiose : c’est ce que nous appelions faire l’amour scientifiquement.
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Pour les chauves, nous ferons des préservatifs pourvus d'une perruque. À l'intention des dames respectables qui à un moment donné désireraient se mettre dans la peau des plus abjectes, méprisées, irresponsables, vulgaires et misérables de toutes les putains, nous fabriquerons des préservatifs reproduisant exactement les marques et les stigmates des maladies vénériennes aussi vieilles que l'humanité: depuis le chancre qui fit l'infortune du gentil berger Syphilis, jusqu'aux excroissances de chair sur la verge décrites par Don Francisco Diaz (médecin privé de Philippe II) et aux inflorescences veloutées du granulome pudendi.
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