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3.88/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Irlande
Né(e) à : Cork, Irlande , le 3.12.1828
Mort(e) à : Cumberland, Maryland, États-Unis , le 6.4.1862
Biographie :

Michaël Fitz James O'Brien naquit à Cork en Irlande, en 1828, et fit des études au célèbre Trinity College de Dublin.
Ce fut à Londres qu'il commença sa carrière de journaliste, puis il émigra à New York, en 1852, où il collabora au Harper's New Monthly Magazine à partir de 1853, et jusqu'à sa mort.

En neuf ans, le Harper's publia trente-deux poèmes et trente et une nouvelles d'O'Brien dont la célèbre nouvelle fantastique "Qu'était-ce" (en anglais : What Was It ?) en 1859.
L'histoire de ce récit est celle d'une confrontation, dans une demeure hantée, entre le narrateur et un "Quelque Chose" (en anglais : "A Something").
O'Brien fut l'un des premiers écrivains à traiter du thème de la créature invisible, repris plus tard par Guy de Maupassant dans Le Horla ou Ambrose Bierce dans La Chose infernale.

En 1861, l'écrivain s'engagea dans le 7e régiment de New York afin de prendre part à la guerre civile, mais le 16 février 1862, une balle lui traversa la poitrine, il mourut le 6 avril de la même année.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je ne joue ni ne chante, et pourtant je possède un piano. C’est pour moi un grand réconfort de le regarder, de sentir que la musique est là, bien que je sois incapable de rompre le sortilège qui l’enchaîne. Il m’est agréable de savoir que Bellini et Mozart, Cimarosa, Porpora, Gluck, et tant d’autres – ou, du moins, leur âme, – reposent dans ce coffre pesant. Là gisent, embaumés, tous les opéras, sonates, oratorios, nocturnes, marches, chansons et danses, qui aient jamais pris naissance entre les lignes de la portée qui enserrent la mélodie.
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Le nostalgique amour humain errait sur des landes lointaines ou sous d’humides et sombres cyprès, exhalant en un murmure plaintif sa peine qui restait sans écho ; ou encore, de détestables gnomes s’ébattaient en chantant dans des marécages aux eaux stagnantes pour célébrer leur triomphe sur le chevalier qui, leurré par eux, s’était laissé conduire au trépas…
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[...] ... Sans lâcher à aucun moment ma victime, je glissai du lit sur le parquet en la traînant derrière moi . Je n'avais que quelques pas à faire pour atteindre le bec de gaz ; j'avançai avec la plus grande prudence, serrant l'individu comme dans un étau. Enfin, le mince filet bleu de gaz fut à ma portée. D'une main, je relâchai mon étreinte et j'inondai la pièce de lumière. Puis, je me retournai pour regarder mon prisonnier.

Il m'est impossible de décrire ce que je ressentis. Sans doute dus-je hurler de terreur, car en moins d'une minute, la chambre fut remplie de tous les occupants de la maison. Je frissonne encore en évoquant cet affreux moment. Il n'y avait rien. Oui, j'avais un bras passé étroitement autour d'une forme haletante, tandis que mon autre main serrait une gorge aussi chaude, aussi apparemment vivante que la mienne et, cependant, cette substance vivante sous mon étreinte, ce corps pressé contre le mien n'existaient pas sous la brillante lumière du jet de gaz. Ce n'était pas même une silhouette - pas même une vapeur.

Je ne peux encore, en ce moment, me rendre compte de l'état où je me trouvais. Je ne peux me rappeler complètement l'étonnant incident. L'imagination tente vainement de comprendre cet affreux paradoxe.

Cela respirait. Je sentais sa chaude haleine contre ma joue. Cela se débattait férocement. Cela avait des mains, qui m'entouraient. Sa peau était aussi douce que la mienne. C'était là, étroitement serré contre moi, aussi dur que la pierre, et cependant totalement invisible.

Je me demande comment je ne m'évanouis pas ou je ne devins pas fou sur le champ. Quelque merveilleux instinct dut me soutenir car, au lieu de desserrer la terrible Enigme, il me sembla que mes forces se trouvaient décuplées à ce moment horrible, et je resserrai mon étreinte avec une force tellement surhumaine que je sentis la créature frissonner comme pendant l'agonie. ... [...]
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J’étais persuadé qu’il était possible de construire un microscope simple muni d’une seule lentille d’une puissance énorme, et pourtant sans défaut. Tenter d’amener un microscope composé à ce degré de perfection, c’eût été mettre la charrue devant les bœufs
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Je ne saurais dire pourquoi je ne t’aime pas. Tu es plein de bonté et d’égards pour moi, mais ta présence m’ennuie. Parfois je vois très vaguement, comme en rêve, mon mari idéal, mais il n’existe que dans mon rêve, et je suppose que je ne le rencontrerai jamais.
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O hachisch ! démon d’un nouveau paradis, tourbillon spirituel, je te connais à présent ! Tu as obscurci ma vie, tu m’as enlevé tout ce qui m’était cher ; mais, depuis, tu m’as consolé. Tu avais cru, perfide enchanteur, détruire ma paix à jamais.
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J’étais persuadé qu’il était possible de construire un microscope simple muni d’une seule lentille d’une puissance énorme, et pourtant sans défaut. Tenter d’am
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En dehors de certaines affinités intellectuelles qui existaient entre lui et moi, nous étions liés par un même vice : tous deux nous fumions l’opium. Chacun de nous connaissait le secret de l’autre et le respectait. Ensemble nous goûtions ce merveilleux épanouissement de la pensée, cette prodigieuse intensification des facultés perceptives, ce sentiment d’existence sans limites qui nous donne l’impression d’avoir des points de contact avec l’univers entier – bref, cette inimaginable béatitude spirituelle à laquelle je ne voudrais pas renoncer pour un empire, et que je souhaite à mes lecteurs de ne jamais goûter de leur vie.
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[...] ... Après un mois d'excitation mentale, il nous fallut bien admettre de mauvaise grâce que rien qui fût empreint du moindre caractère anormal ne s'était manifesté [= suivant leur ancienne logeuse, la presque totalité des locataires ont emménagé avec elle dans une maison plus spacieuse mais réputée hantée]. Une seule fois, le valet nègre affirma que sa bougie avait été éteinte par quelque bouche invisible, mais comme, à diverses reprises, j'avais remarqué que ce gentleman de couleur se trouvait en un état plus propre à lui faire voir deux bougies qu'une, je crus possible qu'au cours d'une de ses libations il ait pu renverser le sens de ce phénomène et ne plus apercevoir de bougie du tout.

Les choses en étaient là, lorsqu'un événement se produisit, tellement affreux et inexplicable que ma raison vacille à ce souvenir. C'était le dix juillet. Lorsque le dîner eut pris fin, je me rendis dans le jardin avec mon ami, le Docteur Hammond, pour fumer ma pipe du soir. En dehors d'une certaine sympathie intellectuelle, le docteur et moi étions liés par un goût commun. Nous fumions tous deux l'opium. Nous connaissions notre mutuel secret et le respections. Nous partagions ensemble cette merveilleuse expansion de la pensée, cet étonnante intensité des facultés perceptives, cette conscience illimitée de l'existence qui nous donne des points de contact avec l'univers entier, bref, cette béatitude spirituelle inimaginable que je n'échangerais pas contre un trône et que, j'espère, lecteur, tu ne goûteras jamais. ... [...]
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Le lendemain, je me levai dès l'aube et me précipitai vers mon microscope. Je fouillai du regard, en tremblant, le minuscule univers lumineux où se trouvait celle qui était tout pour moi. En me couchant, la veille au soir, j'avais laissé allumée la lampe à modérateur. La sylphide semblait se baigner dans l'éclatante lumière qui l'entourait, et les traits de son visage exprimaient un plaisir intense. Elle rejetait son éclatante chevelure d'or par-dessus ses épaules d'un geste empreint d'une innocente coquetterie. Elle s'étendait de tout son long dans l'atmosphère transparente où elle flottait sans effort, et gambadait avec la grâce enchanteresse qu'aurait pu déployer la nymphe Salmacis lorsqu'elle tenta de séduire le pudique Hermaphrodite.
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