La jeune fille grandit comme une herbe folle, entre l’impuissance de ceux-ci et la parfaite indifférence de sa tante, et devient ravissante. Pendant ce temps, l’aînée, la rouée, ambitieuse et quelque peu vulgaire Martha, de calculs en calculs, est encore célibataire à trente ans. Elle condescend à faire une fin en épousant le brave et tranquille pharmacien local Barnaby. À l’élégance de mourir rapidement, cette crème des maris ajoutera celle de laisser à sa femme, dont il connaît le respect pour l’argent, toute sa fortune et ses terres.
- La veuve Barnaby de Silverton? ... Oh! mais certainement; ah! c'est une bien belle femme! personne ne le contestera. C'est la veuve de notre pharmacien.
- La veuve d'un pharmacien? ... Oh ce n'est pas cela du tout, monsieur; vous vous méprenez complètement, reprit le major.
Elle est aussi assommante qu’un bœuf qu’on décore de rubans pour servir de prix dans une foire.
(...)la sagesse nous dit que la possibilité d'un malheur à venir ne doit pas nous empêcher de jouir d'un bonheur présent.