Francis Huster

Quand on a une femme, on en désire quand même d’autres.
Quand on a les autres, on regrette quand même sa femme.

Sans femme dans sa vie, un homme perd son temps.Mais avec une femme dans sa vie, il perd son âme.

Un bel homme a une présence.

Le football est une véritable religion, suivie par des milliards de fidèle avec un Vatican

Je vais rester sagement en surface, mais c’est le lecteur qui plongera sa main pour toucher le fond. C’est la vraie raison pour laquelle je l’écris. Je n’écris ni sur lui ni sur vous. J’écris sur eux. Mes lecteurs. Le vrai lecteur, c’est moi d’ailleurs, je sais lire au fond des gens. Pervers et lucide. Machiavel et Ponce Pilate. Je revendique mon héritage !

Rien n’est vraiment intentionnel dans la vie. Les choses arrivent comme elles viennent !

Couvrir ce genre d’histoires me débecte, parce qu’avec le temps vous verrez que je suis dans le vrai, ce genre de salaud finit toujours par inspirer de la pitié, relative mais réelle, à défaut de sympathie, comme toute bête traquée même coupable des pires atrocités, et ce sont les flics qui passent pour des brutes. Un comble ! Mesrine ou Merah ! Si vous aviez lu ce que j’ai lu dans les vomis de nos lecteurs, dont une majorité finissait par prendre leur parti, vous ne vous feriez plus guère d’illusions sur l’âme humaine.

Les mauvaises nouvelles voyagent vite.

La hiérarchie a souvent mauvaise mémoire et ne se souvient que de ce qui peut la servir et la resservir dans sa propre course, qui n’en finit jamais de l’élever à son goût. Et elle, vous oublie toujours. Ou la plupart du temps. Même si elle n’omet jamais de s’en excuser auprès de vous en jurant qu’une prochaine fois se représentera, et que cette fois-là, vous serez légitimement au centre de ses préoccupations les plus vives et immédiates. Foutaises !

Vous êtes le genre de type malin comme un singe, à avoir tout prévu, impatient sans le montrer, rageur sans le laisser paraître, méprisant juste ce qu’il faut pour avoir de l’allure et en imposer à tout le monde, langue de vipère sans se faire remarquer, sectaire donc discret au bon moment, patient c’est-à-dire au final abject. Un crabe qui en pince pour la justice quand elle s’applique comme il l’entend, c’est-à-dire de manière aveugle et froide, et surtout, au bon moment.

Quand ils font les malins, c’est qu’il y a une femme pas loin.

La haine vous fait commettre des actes irréparables parfois malgré vous. La jalousie, elle, raisonne.

Dans les films ou les polars, on varie les lieux, mais en fait on dit toujours la même chose. Alors que dans la vie, les lieux ne changent pas, mais ce qu’on dit si.

Tout doit rester dans l’ombre. C’est ce qu’on n’arrête pas de me dire en haut de la hiérarchie ! Il y a toujours quelqu’un au-dessus du dessus ! Tout se sait. On n’appréciera pas ça en haut lieu

Il n’y a pas de solution parfaite commune à toutes les affaires et que nous devrions adopter. Il n’y a que des incidents d’enquête révélateurs au bon moment et au bon endroit. Encore faut-il savoir les provoquer !

Un être humain ne peut pas passer sa vie à mentir. Il faut bien, à un moment ou à un autre, qu’il s’avoue la vérité à lui-même.

Les prémices d’une enquête sont probablement le moment le plus jouissif, comme l’entraînement avant le match. On se croit tout permis et on ose tout croire. Tout est possible. C’est compter sans le hasard et la chance. Sans elle, rien ne vous fera avancer.

Il y a toujours des zones d’ombre dans le tissu de la logique, des ­imperfections, des oublis.

La deuxième raison de discuter dans un café, c’est que ça vous permet de ne pas dévoiler votre jeu, de ne pas réagir. On n’est pas dans un bureau, on n’est pas dans un lieu officiel et clos, on est n’importe où pour dire n’importe quoi, n’importe comment. Et pour tout entendre.

Parler, c’est comme baiser ! Parfois, c’est pas ce qui était prévu qui arrive.