Je suis perplexe en refermant ce bel album épais en noir et blanc.
J'ai juste compris qu'Antoine était muet, qu'il aimait regarder les filles, les femmes, leurs formes, qu'il leur plaisait malgré son mutisme et sa passivité, qu'il était très doué pour le dessin.
Antoine m'a vaguement émue, de loin en loin. Je l'ai regardé grandir au fil des pages, passer de l'état de bébé à l'âge adulte, et c'est tout.
Frustrant ! Surtout que pour une fois, la quatrième de couverture oublie d'être bavarde...
• avis 2.5/5
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C'est un beau livre objet, puisqu'il prend l'apparence d'une armoire dont il faut extirper le contenu livresque avec un joli ruban lilas.
Il m'a été offert l'hiver dernier par celui qui m'aime et me comprend et qui n'est jamais ni tout à fait le même.... Mais je m'égare!
Revenons à cet ouvrage instructif et ces petites astuces que nous transmettaient nos aïeux pour nous sortir de l'embarras. Petits tracas ménagers en tous genres, taches, objets à réparer et à entretenir, recettes de cuisine, bricolage, jardinage...
Tous les pans de notre vie sont concernés!
Pour ceux et celles qui n'ont pas eu la chance de bénéficier de cette transmission. Et pour tous les nostalgiques d'une certaine époque où l'on prenait soin des objets et où l'on avait le souci de réparer plutôt que de jeter.
Papa pique et maman coud...
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Aujourd'hui, on fait beaucoup de livres objets. Celui-ci tient dans une armoire. Mais pas n'importe quelle armoire, une armoire de Mamie, donc une armoire comme j'en ai chez moi, sauf que dans les miennes, même si on peut en cherchant bien y trouver quelques trésors (mais aucun Louis d'or, rassurez-vous, inutile de m'envoyer des messages affectueux...) ce ne sont plus les mêmes qu'autrefois. Ici, point de draps brodés aux armes de la famille, point de mouchoirs ajourés à mes initiales et fleurant bon la lavande, point d'enveloppes de billets doux enrubannées....
En fait, ce livre ne concerne pas uniquement tout ce que pouvaient receler les armoires de nos grands-mères, mais en fait tout ce qui faisait leur quotidien et dont la maison était le reflet.
Tout une époque où la cuisine sentait la soupe du soir, le poulet rôti et la tarte aux pommes à la cannelle le dimanche, les crêpes à la Chandeleur, où le lundi était le jour de la lessive dans la lessiveuse qui sifflait.... après quoi tout sentait le bon dans les armoires... où tout était bien rangé, où chaque chose, chaque bibelot, chaque souvenir, de communion, de voyage, à Lourdes ou à Paris, d'anniversaire de mariage, avait sa place presqu'immuable...
Une époque où on sentait le temps passer (et aussi la lampe à pétrole..), où il y avait un temps pour tout, pour les confitures, pour le confit, pour les conserves, pour se faire une bonne tisane, pour faire les cuivres, pour battre les tapis... où chacun avait sels occupations ou ses loisirs, à Mamie les travaux d'aiguille, à Papy les paniers et la fabrication des cartouches...
Une époque où Mamie ne sortait jamais sans son chapeau, et papy piquait un peu malgré son beau et précieux nécessaire à raser...
On peut continuer comme cela longtemps, ....Pour tous ceux qui ont connu cette époque, c'est tout un univers qui défile au travers de tous les objets du quotidien, et que l'on contemple, sinon avec nostalgie, du moins avec peut-être un brin d'émotion et de tendresse.
Une jolie idée de cadeau... suffit de trouver la bonne Mamie...
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Ce carnet donne la parole à 10 dessinateurs vivant à Angoulême. Ils ont la possibilité d'expliquer ce qu'est le dessin pour eux, qu'elle est leur démarche et ce que le dessin leur apporte.
Chacune et chacun donne à voir des dessins et exposent leur rôle dans leur démarche de création. Pour l'un , c'est une approche, c'est un dessin préparatoire. Pour un autre, c'est un premier jet, un crobard. Pour un autre encore, c'est un exutoire, un moyen de penser à autre chose, de se détacher provisoirement de la création en cours.
10 auteurs, 10 approches, 10 univers graphiques, 10 moyens de découvrir des artistes et de se projeter dans leurs œuvres. C'est l'occasion de plonger dans plusieurs dizaines de productions au crayon noir, au stylo bic, au feutre, au crayon complété à l'encre.
Une idée originale et une belle mise en valeur des talents angoumoisins.
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À l’époque où la pub n’était que la réclame (et même plus tôt), avant que la photo n’existe et y soit employée, le dessin était la seule voie possible pour les marchands (on ne parlait pas d’annonceurs) de faire connaître et diffuser leurs produits. À défaut d’un grand texte qui n’aurait certes pas appâté le chaland, les illustrateurs utilisèrent très vite les animaux pour capter l’attention des futurs acheteurs et aujourd’hui, on regarde avec amusement et pour certains nostalgie, les productions innombrables et souvent magnifiques dont la publicité d’hier a fait les beaux jours.
Sous le titre évocateur de « Bêtes de Pub » Claude Weill et François Bertin ont réuni plus de 400 reproductions de ces vecteurs de communication (comme on dit maintenant) que sont en réalité de magnifiques illustrations dont le thème récurrent est l’animal, à poil ou à plumes, à deux ou quatre pattes, courant, sautant, volant et souvent riant. Issues de tous supports, de France ou de l’étranger, ces illustrations datent le plus souvent du XXe siècle, parfois plus tôt, et sont le reflet d’une époque souriante ou la réclame faisait office d’information, bien sûr pour préférer une marque à une autre, mais pas nécessairement à “forcer” le consommateur comme le dénoncent trop souvent les consuméristes de tout poil, l’acte d’achat étant avant tout la décision du client.
À tout seigneur, tout honneur, la tête de gondole est sans conteste La Vache qui rit. Sympathique bovidé né sous la plume de Benjamin Rabier, arrière-grand-père de nous autres dessinateurs, qui ne travaillons plus qu’avec Photoshop, cette souriante marchande de crème de gruyère est connue de tous les enfants, parents et grands-parents de France, et son succès est tel que nombre d’autres marques l’ont plagié, quelquefois avec talent et souvent sans vergogne, pour autant de produits laitiers que son pis pouvait produire. Affiches, annonces, produits dérivés de toutes sortes comme thermomètres muraux, décalcomanies et nombreux cadeaux à l’intérieur des boîtes, aujourd’hui on la retrouve au rayon gadget des hypermarchés, en distributeurs de serviettes apéro, vaisselle et couverts.
Mais elle n’est pas la seule ! Qui ne connaît pas le lapin Duracell, la poule des Biscuits St-Michel, le Steak-symbol Hippopotamus, ou le thé de l’Éléphant, plus tôt le Chameau Camel (qui n’a qu’une bosse comme tout dromadaire), le chien de La voix de son Maître, ceux de Black & White, le tigre qui dans le moteur donnait des ailes à nos voitures… Les plus anciens d’entre nous se souviennent sans doute d’un autre lapin, celui du pain d’épices Gringoire, le cirage Lion d’or, le chat Cinzano, la sardine Amieux… La liste est longue et non exhaustive. Aucun interdit au presque ne venait brider la créativité, et on pouvait vanter les qualités d’un apéritif plutôt que d’un autre, ou une marque de tabac avec le sourire. Les plus curieux retrouveront dans ce livre des personnages connus ou disparus, les plus jeunes y découvriront des illustrations plus belles que des photos ou des créations numériques actuelles.
Plus belles certes, car les dessinateurs “animaliers” ne comptaient pas leur temps, avaient l’esprit vif et l’imagination débordante, voire débridée, et il serait injuste de ne pas les citer ; Benjamin Rabier le plus ancien, Barberousse (auteur entre autres de Minizup et Matouvu), et parmi les plus célèbres du XXe siècle les affichistes Morvan, Savignac, Cassandre et André François, et bien d’autres encore…
Ce très bel ouvrage n’est en aucun cas une ode à la consommation effrénée, de l’aspirateur au fromage, en passant par la voiture ou la bière, mais avant tout un “beau livre” que les amateurs de dessin, de belles images et d’humour souvent, feuilletteront au-delà, pour une fois, de tout message incitatif.
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Deuxième lecture à plusieurs mois d’intervalle et mon impression première de Regarde les filles reste inchangée. Antoine, le personnage, observateur silencieux, laisse la part belle aux femmes qui croisent sa route tout au long de sa vie. Enfant, puis ado et enfin adulte, le regard qu’il porte sur elles m’a déconcerté. J’ai trouvé celles-ci inconstantes, bavardes, pénibles. L’histoire est relativement monotone, malgré certains passages réellement beaux, notamment les premiers cours de dessins ou la jolie fin ouverte. Mais rien à faire je ne suis pas rentrée dans l’histoire. Mon propre regard est resté linéaire et dubitatif quant aux rapports entre Antoine et les femmes qui l’entourent.
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Étrange BD que voila. Le parti-pris est assez osé, avec un protagoniste qui ne prononcera aucune parole tout au long du récit mais dont le regard conduira celui-ci. Un regard porté sur le genre féminin, l'éternel mystère de l'homme. La BD est une longue présentation de femmes, toutes celles qui traversent sa vie et marquent son regard jusqu'à la dernière, bien trouvée pour une conclusion qui fait presque plus ouverture.
Le récit est assez lent, plutôt contemplatif et ne semble pas réellement se poser en critique ou développement de cette idée de base. On reste dessus et on a un développement sur les années de cette recherche d'image visuelle. Si je regrette un peu qu'on n'ait pas réellement de développement autre, je dois noter que l'auteur va jusqu'au bout de son idée ce qui est déjà appréciable.
Maintenant je dois dire que je ne suis pas plus impliqué que ça dans le récit. Les formes féminines me sont agréable à l’œil, oui, mais je n'arrive pas trop à m'identifier à ce côté voyeur parfois trop intrusif à mon gout. En tout cas la BD est étonnante dans sa lecture. Intéressant, pas forcément marquant.
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un fameux catalogue de véhicules de la libération selon les pays, les caractéristiques, les cylindrées ... etc etc ... textes courts, présentations essentielles, quelques très belles photos, descriptions sans fards ... encore une fois un excellent ouvrage à conserver en visitant par exemple les plages du débarquement !
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On se plonge facilement dans ce recueil d'objets de tous les jours. Magnifique, plein de poésie, on regarde les pages défiler et arrivé à la dernière page on est presque triste que ce soit déjà fini. A partager avec les plus petits, on découvre parfois des petits objets qui sortent des pages, des billets, des images, un carnet de notes.... Magique, un vrai bonheur.
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Un remarquable ouvrage sur la vie et les pratiques des ouvriers et ouvrières des conserveries de Bretagne.
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Une véritable ode à la femme.
Le dessin est superbe et tout est écrit et décrit avec beaucoup de sensibilité, de justesse et de respect. Un très beau livre.
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