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Critiques de François Boespflug (15)
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Pourquoi j'ai quitté l'ordre et comment il m'..

Ce témoignage et court livre de François Boespflug avait suscité ma curiosité par la thématique qu'il aborde, et je dois dire que je suis allé d'étonnement en étonnement, dans le bon sens du terme, au fil de sa lecture. Le style de François Boespflug est claire et limpide, l'articulation et la nuance dans la présentation des idées coulent d'elles-mêmes, comme un écrivain ayant passé une grande partie de sa vie à produire essais, études et présentations de haut niveau dans les domaines de la théologie ou gravitant autour, comme la représentation religieuse ou l'architecture ecclésiastique.

Ce témoignage a de la valeur à plus d'un titre : premièrement aux yeux de l'auteur lui-même, comme on le sent très bien dans ses propos. François Boespflug a certainement fait publier ce témoignage dans l'espoir de susciter un débat qu'il estime urgent au sein de l'Ordre Dominicain et plus généralement de l'institution catholique, en même temps qu'il se désole de n'avoir suscité que gêne ou indifférence auprès des premiers concernés lorsqu'il s'est essayé à la même démarche en interne. Le débat oui, le désaccord oui, mais surtout pas l'indifférence !

Deuxièmement, il s'agit d'un témoignage d'utilité pour l'Eglise elle-même, et s'inscrit plus largement dans un débat d'utilité publique sur la place de la religion dans nos sociétés sécularisées. Parmi les questions urgentes à traiter selon François Boespflug : l'obligation de célibat des prêtres, qu'il considère comme historiquement conjoncturel et non théologiquement fondé, et qui induit beaucoup plus d'effets pervers qu'il ne permet de mieux gérer et régler la vie de l'Eglise et de ceux qui ont fait le vœu de s'y engager. On ne développera pas ici tout l'argumentaire de ce gros débat et chantier. Je ne ferai que mentionner mon accord complet sur le sujet avec l'auteur. Parmi les autres questions à traiter dans le soucis d'améliorer l'institution, François Boespflug parle aussi de revoir la position de la femme et son rôle possible au sein de l'Eglise. Sur un plan plus intellectuel ou théologique, qui sont des aspects essentiels dans le choix d'engagement initial de l'auteur dans l'Ordre dominicain, celui-ci déplore une sorte de dérive anti intellectualiste au sein de l'Eglise, une méfiance peut-être inconsciente ou une paresseuse indifférence vis-à-vis du débat théologique, ainsi qu'une tendance à conférer au prêtre le rôle d'accompagnateur permanent des fidèles de la paroisse pour tous leurs petits tracas quotidien, ou pour le dire plus clairement : d'assistante sociale dotée d'un vernis culturel chrétien, disponible à merci pour les fidèles. Ce qui pousse l'idée de sacrifice de la personne jusqu'à un point qui, humainement parlant, peut s'avérer difficile à supporter. De la même façon, je rejoins entièrement l'auteur sur ce point.

François Boespflug a désormais 70 ans, et lorsqu'il nous parle dans son ouvrage des débuts de ses entrées dans l'Ordre en 1965 et de sa sortie en 2015, on est saisi de vertige à l'idée des transformations dont la société française a été l'objet entre ces deux dates. L'auteur donne l'impression d'être entré dans une institution au sein de laquelle le temps s'est en bonne partie suspendu au regard de ces profondes transformations de la société française. Cela m'a frappé à la lecture de l'ouvrage, même si, comme l'auteur le note, les Dominicains ne sont pas tous imperméables à l'air du temps, en bien ou en mal.

Au final, ce témoignage de François Boespflug est remarquable et passionnant, je le recommande vivement pour sa qualité d'écriture, son intérêt indéniable, et la valeur humaine et personnelle que l'auteur a eu le soucis de mettre dedans, et qui transparaît clairement entre les lignes.

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Pourquoi j'ai quitté l'ordre et comment il m'..

L'ouvrage est divisé en trois parties répondant à trois questions : Pourquoi quitter la vie religieuse ? Pourquoi quitter le ministère sacerdotal ? Être ou ne pas être théologien ? Ces trois questions sont l'occasion de retracer la vie de l'auteur et les différentes étapes qui l'ont amené à revêtir – ou pas - l'habit dominicain puis celui de professeur, dans les premières années de son investiture. Et puis surtout, les décennies qui se sont lentement écoulées pour aboutir au « défroquage » et au mariage. Le mariage, s'il est décisif pour ce qu'il officialise la sortie de l'Ordre qu'aucun rituel ne venait souligner, n'est pas la cause première de cette décision importante. L'éloignement de l'Ordre a été progressif et à double-sens, voilà ce que ce livre s'efforce d'évoquer.



Surtout François Bœspflug exprime ici avec précision et nuance, comme toujours, ce vers quoi il aimerait voir l'Eglise évoluer, il appelle de ses vœux une transformation de l'institution ecclésiale, une ouverture aux problématiques contemporaines, notamment à propos du mariage des prêtre et de l'homosexualité dans les milieux monacaux, et d'avantage de sincérité et de liberté de parole surtout.
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Pourquoi j'ai quitté l'ordre et comment il m'..

Reçu dans le cadre de masse critique



Un dominicain pas ordinaire, ou plutôt, un ex-dominicain. Même s'il se défend de régler ses comptes avec l'Ordre, François Boespflung met un peu mal à l'aise. Peu de chose sur sa vocation initiale, sur ce choix de la vie religieuse, dans cet ordre plutôt qu'un autre. Comment a-t il pu prononcer ses voeux définitifs, alors qu'il reconnaît n'avoir jamais "su" prier, et très vite abandonné la pratique de l'oraison personnelle? Comment a-t il accepté l'ordination sacerdotale alors qu'il n'éprouve aucun besoin de dire ou d'assister à la messe? Et surtout, pourquoi être resté dominicain près de cinquante ans tout en étant en désaccord sur les principes mêmes de l'Ordre?

Qu'il ait trouvé l'opportunité de mener une brillante carrière universitaire de théologien et d'historien de l'art est indéniable. mais faut-il être prêtre dominicain pour cela? Être favorable au mariage des prêtres est une chose, rester, marié, dans un Ordre qui impose le célibat à ses membres en est une autre, dont la logique m'échappe. Et pourquoi ne pas avoir plus vite quitté cet état religieux si pesant (il est irrité au plus haut point par les échanges avec les fidèles qui n'ont, hélas, pas la même culture théologique que lui)?

Un témoignage qui pose davantage de questions qu'il n'apporte de réponses, et l'image d'un dominicain fort éloigné des frères que j'ai eu l'occasion de rencontrer.
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Le Moyen Âge en lumière



Pour les amoureux des manuscrits enluminés et des (vrais) beaux livres, c'est lire et à regarder ! Avec son grand format, son papier épais, ses reproductions et textes de qualité, il est incontournable ! Les recherches sont peut-être un peu datées mais il reste essentiel, on y trouve des enluminures qu'il n'y a nulle part ailleurs, et très riche réflexion sur les marges des manuscrits. Une merveille de savoir et de beauté !
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Arcabas : Saint-Hugues-de-Chartreuse et aut..

De passage dans la région, je n'étais guère motivée pour visiter une énième église ... qu'elle fût m'a surprise de découvrir cet endroit unique, original et si beau. Tout d'abord, bravo à Arcabas pour son œuvre splendide, merci à ma mère de m'avoir emmenée sur les lieux et au Conseil Général de l'Isère d'avoir édité ce catalogue nous permettant de conserver un souvenir des lieux.
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Le prophète de l'islam en images : Un sujet t..



175 pages

Une réflexion sur le Prophète et son image et sur l'islam et ses images.

20 images du Prophète Muhammad expliquées et dont les localisations actuelles sont précisées (musée Topkapi, Le Louvre...)

Le panel de l'iconographie est bien choisi puisqu'il donne à voir des représentations en pied, visage visible ou occulté, un parti pris calligraphique ou encore d'autres possibilités que je vous laisse découvrir.

On note très vite des faciès variés dus aux époques et aux peintres. J'ai découvert l'ange Gabriel (Jibrîl) sous des traits peu connus.

Bref, n'oublions surtout pas la réflexion, le savoir (à transmettre).



Utile. Instructif. Belle iconographie
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Religions, les mots pour en parler : Notion..

Une excellente introduction pour comprendre les notions transversales à toutes les religions.
Lien : http://synchroniciteetserend..
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Des homélies... au fil du temps

Une belle surprise que ce recueil d'homélies ! Je ne savais pas qu'il existait de tels ouvrages et cette lecture m'en a ouvert la voie. La simplicité et la pertinence des pistes de réflexion me ramène bien des années en arrière, sur un banc d'église, à écouter avec amour un prêtre dont la ferveur et l'humanité m'ont touchée et guidée.

François Boespflug clame avec cette même énergie son amour à Dieu et aux hommes, c'est ainsi que je le lis, que je l'entends presque à mon oreille intérieure.

Merci à l'opération Masse Critique pour la découverte, je m'en vais à présent lire "Pourquoi j'ai quitté l'Ordre et comment il m'a quitté"... ^_^



Concernant le livre matériel, je regrette la difficulté à l'ouvrir sans casser l'ensemble - pages étroites.
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Des homélies... au fil du temps

Avant toute chose, il convient de savoir que ''Des homélies ... au fil du temps'' est lié à l'ouvrage ''Pourquoi j'ai quitté l'ordre… et comment il m'a quitté'' dans lequel François Boespflug explique les raisons de son départ de l'ordre des Dominicains. N'ayant pas lu l'ouvrage en question, je ne peux me prononcer quant au lien entre les deux. J'ai cependant lu ''Des homélies'' en ayant conscience qu'il venait en complément audit ouvrage.



Je commencerai par évoquer les points positifs. Tout d'abord, il faut souligner la force du style, simple mais jamais simplet. On devine aisément les talents d'orateur de l'auteur dont le ton christique est sans doute un peu gênant pour une tête athée ou non-croyante mais la portée positive et pacifique de son message rend le tout très agréable à lire et à entendre ''dans sa tête''.



Les sujets sont, dans l'ensemble, variés et bien qu'il ne propose pas d'explication véritablement originale, la lecture qu'il propose peut réveiller ou remettre sur le chemin des croyants qui auraient oublié le sens de certaines paraboles, de certains gestes, de certains textes. Par ailleurs, d'après l'éditeur, les homélies peuvent également toucher et résonner dans le coeur et la tête des non-croyants. Sans doute est-ce le cas pour certains, mais je dois bien avouer que l'auteur ne m'a pas amenée à poser une nouvelle réflexion sur les sujets abordés, notamment en raison du fait que les explications fournies sont assez communes (de mon point de vue). J'estime que ses homélies ont davantage fonction de rappel que d'apprentissage ou de piste de réflexion.



Un autre point négatif, qui concerne cette fois non pas le contenu mais la forme; le format choisi. Les pages étant étroites, il n'est pas très agréable de tenir le livre en mains.



En conclusion, c'est un ouvrage qui, contrairement à ce qu'avance l'éditeur, s'adresse, si pas exclusivement, du moins majoritairement, aux croyants. La portée du message véhiculé est certes areligieux mais le ton employé et la banalité du contenu risquent de perdre le lecteur non-croyant. Quant au lecteur croyant, le message est davantage à voir comme un rappel plutôt que comme une réflexion ou un nouveau point de vue sur les sujets abordés.
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Pourquoi j'ai quitté l'ordre et comment il m'..

De l'auteur, je connaissais ses travaux universitaires portant sur l'iconographie religieuse (par ex. : Dieu et ses images). Ce petit livre de 124 pages - au format agréable (10,5 x 20) - m'a attiré pour ce qu'il m'apprendrait sur le chercheur, et ce qu'il m'apporterait sur les problèmes de l’Église. C'est une remise en cause, courageuse, de toute une vie qui s'articule en trois chapitres : 1- Pourquoi quitter la vie religieuse ? [Entendez l'Ordre dominicain] ; 2- Pourquoi quitter le ministère sacerdotal ? [Entendez l'état de prêtre] ; 3- Être ou ne plus être théologien ?

A la fois témoignage, analyse, justification, ce livre, d'un style alerte, truffé de références, décrit la démarche spirituelle de l'A. , sa conviction, ses attentes, ses déceptions et finalement son départ. Comme le note bien l'A., une question se pose : "Pourquoi si tard ?" ; pourquoi avoir attendu "quarante -sept ans pour [se] décider à quitter cet Ordre (...)" ? Il semble que "la mise d'office à la retraite de l'Université" ait agi comme un déclencheur (p. 15). Le lecteur qui n'a pas à en juger ne peut toutefois s'empêcher de se demander si l'engagement initial de Fr. Boespflug ne reposait pas sur une erreur d'appréciation de la vie religieuse et de la distance entre son idéal et la réalité, entre ses aspirations et les obligations de l'état religieux. Il expose, dans le chapitre II, trois raisons de quitter le ministère sacerdotal : "Parce qu'il est déclaré incompatible avec la vie de couple" ; "Parce qu'il expose à être la chose d'une paroisse ou d'un mouvement " ; "Parce qu'il est condamné à écouter quantité de délires sur la religion". Mais ces contraintes, de nature différente, n'étaient -elles pas connues dès le départ ? On notera aussi qu'un des aspects du divorce entre l'Ordre dominicain et lui réside dans le manque d'intérêt (ou de considération) de l'Ordre pour ses travaux universitaires [mais le manque de reconnaissance n'est pas propre à ce milieu ; n'est-ce pas un phénomène beaucoup plus général qui affecte la plupart des chercheurs ?]. D'ailleurs, cette orientation vers la recherche - dont on se félicite au vu des résultats - n'est pas dictée par l'Ordre mais résulte d'une décision individuelle. N'est-ce pas la liberté dont l'A a joui au sein de l'Ordre qui explique "une telle lenteur à décamper" (p. 14) ? Finalement, sa vie aurait-elle été aussi différente s'il avait choisi d'être - seulement - un universitaire chrétien ? Il faut prendre un peu de temps pour apprécier toutes les nuances du propos, les retenues aussi.

Au-delà de son cas personnel, l'A. aborde des problèmes généraux : le célibat des prêtre, le rôle des femmes dans l’Église, la dépréciation des intellectuels, et leurs conséquences. Sa conclusion ("l'honneur d'être chrétien") pose quelques jalons concernant son évolution à venir et ses espérances. On aimerait en apprendre davantage sur les fondements de sa foi et sur l'objet de sa croyance. En quel Dieu croit-il ? Ayant eu à vivre un drame familial, il s'interroge sur "la scandaleuse passivité de Dieu" (p. 87) ; ailleurs, il dit son attachement au "Jésus des Évangiles" , au Christ "indépassable comme homme accompli et comme homme libre" (p. 112). Venant d'un historien habitué à jongler avec les représentations imagées des trois personnes de la Trinité, le propos n'est pas indifférent.

Au total, un livre personnel, riche, qu'il faut sans doute relire pour ne pas en déformer le sens.
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Résurrection, miséricorde : Lavis d'encres sur ..

Simplement avec de l'encre noire et de l'eau, les lavis de Boissoudy introduisent au mystère du sacré. Son art est d'une grande sobriété. Toujours des visages, des mains, des personnages.

Jésus est rarement seul, il est entouré, il est proche. C'est complètement neuf, un nouvel art chrétien ?. Une magnifique invitation à l'intériorité.
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Pierre de Grauw

Cet ouvrage retrace tout l'univers de l'artiste et dévoile ses écrits , sa parole



Ici les dessins accompagnent les psaumes



Oui je veux te bénir en ma vie

à ton nom

Élever les mains

Psaume 63.5



Dessins de Pierre de Grauw, En partenariat avec la ville de Pont-Scorff

Sculpteur, peintre et dessinateur, Pierre de Grauw (né en 1921) fait don de ses dessins aux collections de Sainte-Anne d’Auray. Il a consacré son oeuvre à la Bible et aux grandes questions qu’elle soulève. L’Académie de Musique et d’Arts Sacrés choisit d’exposer ici sa série de dessins sur les psaumes interrogeant les sentiments humains.



les Dessins sont exposés en ce moment à Ste Anne d'Auray

Inauguration officielle le 29 mai
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Dieu au compas

La présente recherche tente ainsi de mettre au jour l'origine du motif, ses occurrences dans l'histoire médiévale et dans l'art de la Renaissance et de l'Europe moderne.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Dieu et ses images : Une histoire de l'Eter..

Un livre dense, éblouissant qui parvient à esquisser de manière lumineuse une histoire iconique de Dieu intimement liée à celle du christianisme.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Dieu et ses images : Une histoire de l'Eter..

Un livre sous forme d'entretiens qui tend à revaloriser le statut des images de Dieu dans l'histoire du christianisme.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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