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Critiques de François Legay (17)
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Après les recueils Santé ! ( 2013 ) et Irradié ( 2014 ), dont les droits d'auteur étaient reversés respectivement à la fondation maladies rares et à l'association Tchernobyl Nord Pas-de-Calais, l'atelier Mosesu publie cette fois un recueil au profit de France ADOT ( Association pour le Don d'Organes et de Tissus humains ).

Ainsi que l'illustre magnifiquement la couverture, le coeur d'un donneur d'organes peut se transformer en or pour un receveur compatible.



Etre donneur d'organes n'est pas encore ancré dans notre culture, même si la mort de Gregory Lemarchal à vingt-trois ans, en attente d'une greffe de poumons, avait provoqué un électrochoc et une brusque augmentation du nombre de donneurs.

Même si nous sommes tous donneurs potentiels, à moins d'être inscrit sur le registre national des refus de dons d'organes ( Qui ne dit mot consent ), la famille s'oppose souvent à ce que soient prélevés les reins, le coeur ou le foie de leur bien aimé disparu. Et comment les en blâmer ? Ils viennent de perdre un être cher et sont en état de choc. En outre la victime est en état de mort cérébrale mais les battements de son cœur sont encore maintenus artificiellement.

Et il est aussi dans notre culture de vouloir préserver les corps de nos défunts le plus longtemps possible, d'où l'embaumement funéraire.

Le malheur des uns peut faire le bonheur des autres, mais à moins d'être sûr que ces prélèvements ne soient la volonté du défunt, cette impression qu'on va mutiler le disparu ( parents, conjoint, enfants ) ne va faire qu'accroître la souffrance. D'où l'importance d'en parler de son vivant à ses proches sans en faire un sujet tabou.



Si théoriquement dès 2018 les familles n'auront plus leur mot à dire suite au vote du projet de loi de Marisol Touraine qui fait passer en force les dons d'organes en les présumant volontaires, ici les treize "auteurs du noir" n'imposent aucun point de vue et se contentent par le biais de courtes histoires de nous éclairer, d'aborder les dons d'organes sous un angle qui parlera ( ou non ) au lecteur, mais qui le laissera réfléchir par lui-même, sans le brusquer, l'amenant peut-être à se positionner sur un sujet si délicat.

Afin que sur les vingt et un mille personnes en moyenne qui attendent une greffe chaque année en France, plus du tiers actuel puisse être soigné.



Afin de nous sensibiliser, certains auteurs vont choisir de faire parler l'organe ainsi transféré d'un corps à un autre, pour bien montrer qu'une forme de vie peut continuer au-delà de la mort. C'est le cas de Max Obione qui, dans "Vis, Lola !" donne la parole au coeur de Frankie, décédé dans un accident de la route. C'est ce qui lui a permis de rejoindre la poitrine de Lola dans laquelle il bat désormais. Et même si ce nouveau corps lui demande de se réadapter, c'est un coeur énervé, excité et heureux de toujours vivre qui prend la parole pour témoigner brièvement de son sort.

Dans "Iris 216", Eric Maravelias décrit un véritable partenariat entre le narrateur et son hôte dans un univers futuriste où la guerre fait rage. L'organe sera finalement prélevé pour rejoindre un autre corps ( "J'avais un nouveau maître et nous ne faisions qu'un." ) qui cette fois sera un véritable carcan pour celui qu'on devinera rapidement être un oeil d'élite.

Dans les deux cas, l'oeil et le coeur garderont leurs souvenirs passés.



La mémoire cellulaire sera quant à elle justement évoquée à deux reprises. Il s'agit d'une théorie très controversée selon laquelle, lorsqu'on reçoit une greffe, des souvenirs ou des habitudes du patient décédé peuvent être également transférés en même temps que l'organe au receveur.

"La plupart des médecins refusent encore d'y croire. Mais d'autres au contraire se posent sérieusement la question, tant les témoignages des greffés sont nombreux et troublants."

Ainsi, Bob Garcia évoque cette hypothèse dans son très beau texte "Coeur à coeur ou le secret de Laura". Musicien alors en pleine séance d'enregistrement, Pierre est appelé au chevet de son épouse, hospitalisée d'urgence. Un cancer foudroyant lui a été diagnostiqué quelques semaines plus tôt. Quel secret cette ancienne infirmière tient tant à divulguer avant de rendre son dernier soupir ?

Quant à Olivier Norek, dans "J'ai tant de choses à vous dire", c'est également ce thème qu'il explore sous un angle que je vous laisse découvrir. Sachez simplement que dans sa nouvelle, il est question de deux petits garçons qui discutent dans une chambre d'hôpital, l'un victime d'un accident de la route et le second dont le coeur est trop fatigué.

Si cette théorie de mémoire cellulaire venait à être confirmée, ne serait-ce pas la meilleure motivation pour une famille de savoir que leur défunt transmettra un peu de son histoire, de son vécu, comme pour prolonger encore sa trop courte existence ?



Comme nous le rappellent Franck Thilliez et Jeanne Desaubry, les dons sont également possibles de notre vivant, en particulier pour les reins.

L'auteur de " Sharko" évoque dans "La croisée des chemins" un étrange couple. Un homme et un enfant qui marchent l'hiver dans la forêt, qui vivent de chasse, de cueillette et de pêche. L'enfant, Martin, a reçu un rein. L'adulte, Claude, a donné l'un des siens. Et pourtant, il ne s'agit pas d'un père et de son fils.

Pourquoi Martin cherche-t-il à fuir ?

Dans ce texte dépourvu de dialogues, Franck Thilliez aborde le don sur un ton aussi tragique que plein d'espoir. Et rappelle au passage que :

"Les organes ne sont pas comme ceux qui les portent, ils se fichent des races, des sexes et des religions."

La nouvelle de Jeanne Desaubry est très réussie également, en particulier la fin. Le lecteur pourra choisir entre deux conclusions celle qui lui conviendra le mieux. "Hebnie" ( qui signifie mon fils en arabe ) raconte l'histoire de Mimo et de sa mère, une famille monoparentale d'origine maghrébine. La mère est sous dialyse pour insuffisance rénale. Quant à Mimo, il n'écoute pas ses conseils avisés et continue à tremper dans les petits trafics de sa cité. Jusqu'au jour où ils se retrouveront tous les deux à l'hôpital. Mimo est prêt à donner à sa mère un de ses reins : c'est devenu une question de vie ou de mort.

"On peut tenir avec un seul rein, et lui, il veut vivre, peu importe comment, mais avec sa mère. Il n'est pas prêt à la solitude."

Mais peut-on oui ou non demander un tel sacrifice à son propre enfant ? Les deux hypothèses seront étudiées.



Préserver l'anonymat de chacun protège les donneurs et des receveurs. Une mesure que je comprends parfaitement étant donné les abus qui pourraient en découler ( le besoin pour une famille de rester en contact avec ce qui reste de leur enfant, l'obligation du receveur de tout réussir, et d'être toujours à la hauteur du cadeau qu'on lui a fait ) et qui parallèlement me paraît discutable. Ne rien savoir du ou des receveurs ne rend pas le don concret, n'en fait qu'un concept flou et demande par conséquent une abnégation totale de la part de personnes qui ont déjà trop souffert. Ce nouveau sacrifice pourrait paraître vain parce qu'impossible à imaginer, à matérialiser.

Plusieurs auteurs prendront des libertés avec cette législation pour donner plus d'impact à leur histoire.

Dans "Le fils d'Ariane", Claire Favan nous parle d'abord du jeune Elliott qui éprouve le besoin de retrouver les quatre personnes qui ont bénéficié d'une greffe suite au décès de sa mère.

"Notre identité n'est-elle pas censée être protégée ?"

Chacune d'elles nous sera ensuite présentée, et on verra à quoi ressemblait leur vie avant la greffe, et ce que l'opération leur aura permis de réaliser, la façon dont leur vie a pu évoluer. Peu importe le tour de passe-passe qui permettra au garçon de toutes les réunir, le sujet de réflexion étant davantage l'importance de pouvoir le faire pour des raisons qui seront dévoilées à la toute fin.



Stanislas Petrosky nous rappelle quant à lui que nul n'est à l'abri d'un besoin de greffe, et que ce serait une erreur de ne pas se sentir concerné par le sujet. Pour illustrer son propos il met en scène un couple de joggeurs dans "Mécanique cardiaque". L'homme, bon vivant, ancien fumeur, gros buveur, ne parviendra pas à suivre le rythme imposé par sa compagne. C'est elle pourtant qui va s'écrouler et à laquelle sera diagnostiqué une insuffisance cardiaque. Comment se procurer le coeur qui pourra sauver celle qui a prodigué tant d'amour ?

"Il fallait déjà une compatibilité de groupe sanguin, certains peuvent recevoir, d'autres donner, un beau bordel, et toi, comme par hasard, fallait que tu sois du groupe le plus chiant."



Pour éveiller les consciences, Jess Kaan choisit quant à lui la voie de la violence. Sa nouvelle "Pour Maëlle" n'est pas toujours tendre avec les médecins ( "L'impression que vous n'êtes plus humain, juste un numéro face à des toubibs au mieux surmenés, au pire blasés." ) et particulièrement virulente avec les laboratoires pharmaceutiques et leurs arrangements politiques.

Le narrateur est un pompier qui a perdu sa petite fille suite à des erreurs de diagnostic, de traitement et enfin par absence de greffon compatible.

Que va-t-il mettre en oeuvre pour se venger tout en attirant l'attention du public, et la notre par la même occasion ?



Les autres nouvelles de ce recueil sont peut-être moins axées sur la réflexion, ou en tout cas ne font pas spécialement avancer le débat sur l'importance des dons d'organe.



La nouvelle de Cécile Bontonnou aurait davantage eu sa place dans le recueil "Santé !" en réponse à "Lettre à toi" de Gaëlle Perrin. Alors que dans le premier recueil le cancer lui-même s'adressait à sa victime en lui faisant comprendre qu'il ne la lâcherait pas, la nouvelle ici présente "Deux rounds pour une vie" semble être la réponse de la victime aux métastases qui ont failli l'emporter et avec lesquelles elle a livré un véritable matche de boxe. Un bel hymne à la vie, une leçon de courage, mais qui n'avait pas forcément sa place dans le recueil.



Le don évoqué par François Legay dans "Auto-Immun" est celui du sang. Son texte parle d'un homme qui hait son prochain.

"J'aurais voulu voir sombrer, disparaître, se volatiliser l'humanité."

Même tendre la main à un sans-abri, il en est incapable.

Est-ce que son dégoût d'autrui, sa solitude et son aigreur ont un lien avec la paralysie progressive de tout son côté droit ?



Armelle Carbonel et Jacques Saussey n'ont quant à eux pas quitté l'univers noir du polar qui leur est si familier.

"L'horrorscope" ( un beau titre pour la necromancienne ! ) raconte comment une photographe de scènes de crimes interviendra sur un double meurtre dans un chalet de haute montagne. Le petit Pierrot a-t-il été témoin de l'agression de ses parents ? A-t-il vu qui a énucléé son père et qui a arraché le coeur de la poitrine de sa mère ?

En tout cas, l'horoscope qui annonçait "Restez sur vos gardes, les élans du coeur pourraient surgir là où vous ne les attendez pas" se vérifiera bel et bien dans des circonstances glaçantes.

Jacques Saussey quant à lui a imaginé une intrigue machiavélique avec beaucoup d'humour noir où le mot quiproquo prendra un sens inattendu. "En pièces détachées", c'est l'histoire d'un couple charmant qui a pour particularité de s'être connu par l'intermédiaire d'un site de rencontres mettant en lien des personnes en fin de vie.

Les greffes semblent en tout cas particulièrement inspirer l'auteur, qui inaugurait le recueil "Santé !" avec une autre histoire diabolique sur le même thème.



L'humour, c'est également ce qu'a privilégié Ian Manook qui dans "Une belle jambe" raconte l'histoire futuriste d'un écrivain qui a porté réclamation contre la FDG ( française de greffe ) parce que la prothèse de sa jambe droite couine, ce qui met en péril sa vie sexuelle. S'ensuit tout un dialogue complétement absurde bourré de jeux de mots et d'hypothèses farfelues avec les deux commerciaux venus essayer de trouver une solution amiable à ses doléances.

"Vous n'êtes pas satisfait du pack d'éléments motriciels de mobilité augmentée inférieur droit que nous vous avons greffé ?"

Les deux partis pourront-ils s'entendre sur un compromis ?



La qualité de tous ces textes varie beaucoup, mais j'en ai apprécié la grande majorité. Tous ces auteurs réunis autour d'une cause noble ont beau être regroupés sous l'appellation générale "Les auteurs du noir", beaucoup se sont éloigné de leur terrain de jeu favori et les nouvelles, bien qu'unies par un même thème, sont très hétéroclites. Privilégiant l'humour, la noirceur ou la sensibilité ; la science-fiction, le drame ou le polar, chacun a eu son approche personnelle ( certes parfois tirée par les cheveux ) pour nous faire vivre une petite histoire pleine de suspense ou riche de réflexions, et le plus souvent les deux à la fois.



Et puis aucun ne donne de grande leçon de morale, aucun ne cherche à nous faire culpabiliser ou n'insiste sur l'importance d'être donneur. Le sujet est complexe et la démarche très personnelle même si elle nécessite d'être évoquée avec son entourage. Chacun a ses croyances, ses convictions, son seuil de tolérance à la douleur.

Je n'arrivais pas à me positionner réellement sur le sujet, faute également de m'y être intéressé de près. Et à vrai dire je n'y parviens toujours pas même si je me sentirais hypocrite d'accepter le don dont je pourrais un jour avoir besoin si je n'offre pas potentiellement la même contrepartie.

Au moins maintenant je commence à me poser des questions, et j'ai même eu envie d'évoquer les nouvelles les plus marquantes avec mon entourage.

Et c'est déjà un pas en avant.

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Le don d’organe est une question de vie ou de mort. L’affaire de tous. Les auteurs de romans noirs ne sont jamais les derniers pour défendre une cause et donner de leurs plumes.



Dons est un recueil de nouvelles dont les droits d’auteurs majorés sont reversés à France Adot, la Fédération des Associations pour le Don d’Organes et de Tissus humains. Un plaisir doublé : soutenir une bonne cause tout en se faisant plaisir.



Et croyez-moi, ce recueil est plein de réjouissances pour les lecteurs, tant les textes sont variés, touchants, forts et parfois originaux. La greffe a clairement pris pour l’ensemble des auteurs aux cœurs d’or qui ont accepté de jouer le jeu.



Dons, ce sont 14 nouvelles avec chacune sa propre couleur, son propre battement :

Cécile BONTONNOU, pour un bon commencement

Armelle CARBONEL, œil pour œil

Jeanne DESAUBRY, histoire de filiation

Claire FAVAN, histoire de pardon

Bob GARCIA, amour à deux

Jess KAAN, engagé

François LEGAY, version aigrie

Ian MANOOK, désopilant

Éric MARAVÉLIAS, version anticipation

Olivier NOREK, enfantin

Max OBIONE, sensuel

Stanislas PETROSKY, amoureux

Jacques SAUSSEY, partageur

Franck THILLIEZ, histoire de séquestration.



Vous devriez vraiment venir participer à cette transplantation de bonnes âmes.



(PS : mention spéciale à Ian Manook qui prouve qu’on peut proposer une histoire hilarante sur un sujet grave)
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Les deux pieds dedans !

La copieuse quatrième de couverture se prolonge par une présentation de quelques lignes citant Les tontons flingueurs, OSS 117 et Le magnifique avec Belmondo. Elle est assortie de cinq extraits sur le rabat intérieur de la couverture, qui donnent un aperçu du ton global du roman. La dédicace, enfin, cite Frédéric Dard et parle de “bâtir des cours de récré”.

À moins d’être vraiment très très bête – y en a, on en connaît – le lecteur aura compris dans quoi il met les pieds. Loin du polar qui lave plus noir que noir et prend un malin plaisir à anxyogéniser le lecteur, Les deux pieds dedans ! suit les traces décontractées d’Audiard, San-Antonio et consorts pour proposer une histoire colorée, dans l’esprit annoncé par la couverture qui l’est tout autant. C’est vert mais juste, disait en son temps l’empereur Septime.

À ce prestigieux cortège de références, j’ajouterais Louis-Ferdinand Céline, le maestro du registre scatologique. Quand Legay (luron) présente son détective dans une situation où il y a du caca partout, il ne flotte pas qu’un parfum de napalm ou de victoire. D’aucuns diront que le caca, beurk, c’est sale. Ce qui n’est pas faux, reconnaissons-le. En même temps, quand tu vois l’ouverture à la mode dans le thriller en ce moment… Un prologue mettant en scène un meurtre le plus gore possible, avec un corps éventré, démembré et carpaccisé avec force détails anatomiques, de la mare de sang taille océan Pacifique (le mal-nommé…), une lourde insistance sur la souffrance de la victime, bref la flatterie XXL des bas instincts voyeuristes du lecteur, est-ce beaucoup plus propre qu’étaler son caca sur les murs ? Je ne crois pas.





Telle une pêche, le ton est posé d’entrée de jeu. À l’image d’Augustin Kerr, on se retrouve avec les deux pieds dedans. La suite t’embarque dans une aventure truculente et rocambolesque, pleine de jeux de mot, de traits d’esprits et de punchlines, bourrée de clins d’œil, allusions et références, parfois un peu trop. Écueil de ce type de récit comico-parodique, ainsi que des premiers romans et des bouquins “dans l’esprit de” : vouloir tout caser, tout citer. Donc parfois too much mais pas indigeste non plus. Au moins, on se marre et c’est le but de la manœuvre. Niveau humour, Legay en met un bon coup. On se fend la pipe, dirait son homonyme Thierry Leguay, auteur d’une Histoire de la fellation.

Les puristes du roman policier ultra logique fondé sur une enquête millimétrée au poil de fion risquent de sauter au plafond en lisant les péripéties d’Augustin. Voyons le bon côté : ils nous assurent une belle moisson de médailles aux JO dans la discipline du saut en hauteur. De l’abracadabrant, de l’hénaurme, du capillotracté, oui. Mais c’était annoncé dès le départ : une cour de récré, qu’il a dit le François en tête d’ouvrage. Soit une forme de licence poétique rigolarde et décomplexée, riche d’une ambiance délirante, de personnages décalés, de situations improbables et de son style fleuri. Tout foufou que soit le récit, il reste maîtrisé et bien ficelé comme un mollet dans un bas résille trois tailles trop petit. Barré mais pas nawak.





Est-ce que ça porte bonheur de mettre les deux pieds dedans ? Aucune idée, on en reparlera si je gagne au Loto dans les jours qui viennent. En tout cas, avec Les deux pieds dedans ! on rigole beaucoup, la bonne humeur est au rendez-vous.

Si vous aimez Audiard, San-Antonio, Les Disparus de l’A16, toute la frange comique de la littérature policière, plongez les deux yeux dedans (ou un seul si vous êtes borgne). Si vous avez envie de vous offrir un vent de folie slash une bouffée d’oxygène slash un bol d’air frais (ou autre expression toute faite aérée), histoire de changer des polars où tout est noir et gris et où tout le monde il est moche et méchant, suivez le guide et laissez-vous porter par Legay dans l’espace détente.
Lien : https://unkapart.fr/les-deux..
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Recueil de quatorze nouvelles sur les transplantations, les malades en attente d'une greffe, les vies sauvées et sur l'importance du don d'organe.

Les auteurs du noir se mobilisent.

On retrouve ici avec plaisir quelques belles plumes qui font les beaux jours de la littérature policière française mais aussi quelques anonymes.

14 styles différents, 14 visions différentes, pour un recueil riche, varié et passionnant.

Une belle façon de retrouver certains de nos auteurs préférés et d'en découvrir d'autres.






Lien : https://collectifpolar.com/
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Comment faire un don aux dons? en achetant [Dons] évidemment!!! Et quand en plus, vous alliez ce geste en passant un agréable moment de lecture, difficile de ne pas adhérer ;)

En ce qui me concerne, les lectures de ces différentes nouvelles ont eu un plaisir très inégal, mais dans l'ensemble, c'est le recueil de nouvelles que j'ai préféré jusqu'à aujourd'hui. Certains auteurs sortent du lot et nous proposent des histoires ayant un scénario digne de ce nom et un message de fond que j'ai vraiment apprécié : mention spéciale pour la nouvelle de Claire Favan qui est celle qui m'a le plus marqué, et de loin.

J'avoue qu'avec les noms qui étaient mentionnés sur la couverture, je m'attendais à des histoires plus noires et plus glauques mais il est vrai que le but est que ce recueil soit lu par le plus grand nombre et je comprends après coup pourquoi cet angle d'attaque très "conventionnel" a été choisi.

En tout cas, ce petit livre serait presque arrivé à me réconcilié avec les recueils, ce qui en soi est déjà une belle prouesse!!! ;)

Mars -

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Les deux pieds dedans !

Un polar amusant, branché sexe avec une bonne série de personnages excentriques. Agréable à lire et très distrayant .... Beaucoup de jeux de mots.
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Les deux pieds dedans !

Un polar avec des morts comme il se doit, mais sans le côté dramatique ou noir. Pas d’empathie pour les victimes puis on s'attarde pas dessus non plus remarquez. On parle plutôt de sexe, ce qui est plus réjouissant remarquez :-) Un polar plutôt drôle finalement au vu des envolées verbales du détective privé. J'ai adoré sa famille, je veux la même! même les chiens sont géniaux dans cette famille. Bref, un bon moment avec ce bouquin entre les mains.
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Les deux pieds dedans !

Augustin Kerr, détective privé, est contacté pour un boulot.

Arrivé à l'appartement où la rencontre doit avoir lieu, il découvre un cadavre et un homme inconscient.

Sur la table, une enveloppe à son nom contenant 5000 euros signée Anthony Wecker.

Quand un colosse, sosie de David Douillet débarque et lui fiche une raclée.....



"Les deux pieds dedans" est un roman policier..... mais pas queue (non, je n'ai pas fait de faute).

Vous allez y rencontrer une fameuse bande d'obsédés sexuels. Des vieux, des jeunes, des hommes, des femmes, tout y passe.

Il faut avouer que François Legay ne s'embarrasse pas du politiquement correct, il a créé des personnages totalement déjantés.

Mis à part le côté égrillard, vous plongerez dans une intrigue bien ficelée qui démarre sur les chapeaux de roue et ne s'essouffle pas. Vous devrez attendre les dernières pages pour comprendre les tenants et les aboutissants.

Malgré le côté sombre, vous ne pourrez qu'éclater de rire en lisant certains passages, l'auteur maîtrisant bien l'argot et le vocabulaire grivois.

Un très bon moment de lecture sans prise de tête.
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Très bon recueil de nouvelles sur un sujet important : Le "Don"

Et non ce coup-ci personne ne demandera d’argent…

Juste une implication qui pourrait sauver des centaines de vies. Notre éducation judéo-chrétienne est forcément bousculée par le sujet.

Mais il faut être capable de se poser un moment, et d’y réfléchir car c'est très important.



“Si l’un de mes enfants ou si ma femme étaient blessés, n’aimerai-je pas qu’on puissent les sauver ?

Mais alors, suis-je un égoïste dans l’attente que l’on me donne seulement ???“

Après réflexion, je me suis dit qu’il fallait pourvoir donner pour recevoir…

Merci à ces auteurs qui m’ont ouvert les yeux, mais surtout mon cœur…



Les nouvelles sont toutes plus touchantes les unes que les autres, certaines avec une pointe d'humour, d’autres m’on fait rêver et puis celles qui m’ont vraiment touchés.

14 auteurs se sont impliqués dans un sujet important… Je sais aujourd’hui ce que je vais faire !
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Les deux pieds dedans !

Rien n'est conventionnel dans cette histoire, Je dirais que ça passe ou ça casse, mais ce qu'il y a de sûr c'est que c'est une lecture qui se mène tambours battants. Pas un moment de répit ne vous sera accordé dans cette enquête des plus rocambolesque du détective privé Augustin Kerr. Si au début, tout parait un peu étrange, on s'attache rapidement au style qui est très accrocheur. Premier, deuxième et troisième degré l'humour est à tous les étages.



Augustin a rendez-vous avec Anthony Wecker dans un appartement pour une mission dont il ne connait pas encore la nature. Jusque là tout semblerait normal, sauf que sur place il découvre un mort dans la salle de bain les fesses à l'air et que si l'acompte de 5000 euros est bien là, il ne l'éclaire en rien sur ses futures investigations. En tous cas, les ennuis ne font que commencer. Heureusement pour lui à 2h de Paris son havre de paix familial l'attend : la "maison folle" à la végétation luxuriante et aux habitants tout aussi extravagants. D'un côté quand on a un chien qui se nomme Grabuge le chaos ne peut être qu'une philosophie de vie.



Mené à la première personne, ce n'est pourtant pas le lecteur qui est dans la peau du héros, mais plutôt l'auteur et il s'en donne à coeur joie. La vedette ce n'est pas l'enquête, mais l'humour qui explose à chaque tournant.



Rendez-vous avec un détective goguenard qui vous roulera un peu dans la farine, et vous plongera dans des situations folles, pour rire et passer un bon moment rien de mieux. Ca change des thrillers où vous êtes crispés de bout en bout ici c'est la détente assurée.


Lien : https://happymandapassions.b..
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Des nouvelles sur le don d'organe pour une bonne oeuvre.

Un roman à acheter mais ce n'est que mon avis...
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Des nouvelles de 14 auteurs sont rassemblées dans ce recueil publié en septembre 2017. Il y est question de la maladie, de la mort, de l’espoir.



Olivier Norek nous emmène au chevet d’un enfant hospitalisé.

Claire Favan nous présente le petit Elliot dont la maman est décédée.

Eric Maravelias met en scène un soldat blessé.

Stanislas Petrosky nous parle de la plus grande preuve d’amour.



Et puis il y a les autres, Cécile Bontonnou, Armelle Carbonel, Jeanne Desaubry, Bob Garcia, Jess Kaan, François Legay, Max Obione, Jaccques Saussey, Franck Thilliez.



Et puis il y a Ian Manook et son monsieur Brossard dans un dialogue caustique, sarcastique et plein d’humour.

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" Dons" est un recueil de nouvelles écrites par des auteurs du Noir au profit de France Adot pour organiser des actions d'information sur le don d'organes.

Je ne suis pas fana de nouvelles mais j'ai aimé celle de Franck Thilliez et son histoire de séquestration, l'humour de Ian Manook, celle de Jacques Saussey et son voisin trop curieux.

J'ai aussi aimé celle de Max Obione qui fait parler le coeur gréffé, la preuve d'amour dans celle de Stanislas Petrosky.

J'ai été émue par celle d'Olivier Norek et sa pointe de surnaturel .Celle qui remporte la palme est la nouvelle de Claire Favan que j'ai terminé en larmes !
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Ecrire des nouvelles ayant toutes un lien avec le don d'organe, voilà qui n'est pas chose aisée. Et pourtant tous les auteurs qui ont participé à ce recueil ont parfaitement maîtrisé l'exercice.

Parfois dures, émouvantes, tristes mais toujours porteuses d'espoir, chaque histoire est là pour nous interpeller sur l'importance du don d'organe. Ou quand la mort sauve des vies.



Une belle initiative de l'atelier Mosésu et de tous les auteurs investis, puisque les bénéfices seront tous et plus encore, reversés à FRANCE ADOT ( fédération q des associations pour le don d'organe et les tissus humains).



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Comme vous l’avez peut-être lu juste au-dessus, ce recueil de nouvelles a été écrit par 14 auteurs de littérature noire. 14 auteurs qui ont accepté que l’intégralité de leurs droits d’auteurs (majorés de 50%) soit reversés à l’association France Adot, une association pour le don d’organes. L’EFS venait sur mon lieu de travail pendant ma lecture de ce beau recueil et j’en ai profité pour faire ma BA et donner mon sang !



[Dons] est écrit par 14 auteurs et contient donc 14 nouvelles et il y en a pour tous les goûts ! On a bien sûr du noir (big up Armelle Carbonel et Claire Favan !), du drôle (merci Ian Manook), du glauque (merci Jacques Saussey), de l’émouvant (merci Olivier Norek), du triste mais aussi du lumineux ! Un recueil qui sert de bonne action et qui divertit plus que bien ! Il est vendu dans toutes les bonnes librairies ou directement sur le site de l’Atelier Mosesu !
Lien : https://www.loeildeluciole.c..
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Voilà un recueil de nouvelles sur lequel vous ne pouvez pas passer à côté !



Avant tout, il a été écrit pour la bonne cause. Le don d'organes est une cause extrêmement importante et même vitale. C'est un sujet sur lequel les gens sont peu sensibilisés je trouve. Sans le don d'organes, du sang, de moelle osseuse ou encore de tissus humains beaucoup de gens ne pourraient pas survivre.

Et puis quand on voit qui a écrit pour ce recueil....et bien on craque !

Je ne connaissais pas tous les auteurs mais il y a quand même de très grands auteurs comme Franck Thilliez, Jacques Saussey ou encore Ian Manook.



Je ne vous parlerais pas de toutes les nouvelles mais seulement de mes trois préférés. Je parlerais seulement de celles qui m'ont scotchées et qui m'ont même fait verser une petite larme.



Et je vais commencer par la nouvelle de la belle Claire Favan !

Un petit garçon a perdu sa maman. Lui et son père ont beaucoup de mal à s'en remettre. Cette mère a fait don de ses organes. Ce fils va avoir une idée un peu folle et surtout pas très légale pour faire son deuil...

Au début j'étais surprise car ce n'est pas dans le style de Claire Favan d'écrire ce genre de nouvelle. Mais à la fin j'ai été scotché et j'en ai pleuré. C'est une histoire surprenante et extrêmement bien écrite. Ce garçon m'a bouleversé. Au début on se dit que son idée est très étrange mais quand à la fin il explique pourquoi il a fait tout ça, on a juste envie de le prendre dans nos bras et de lui dire que ça va aller. C'est la nouvelle que j'ai le plus appréciée.



Ensuite il y a la nouvelle de Bob Garcia. Je n'ai pas encore lu de livre de cet auteur mais à la fin de l'été j'ai eu la chance de le rencontrer et je vous conseille d'aller le voir tellement il est adorable !!

Une jeune femme est sur le point de mourir mais avant elle veut faire une révélation à son compagnon....

Cette nouvelle aborde un thème très intéressant qui est celui de la mémoire cellulaire. J'ai beaucoup aimé la manière dont il est abordé. Dans cette histoire j'ai trouvé cela très crédible. Mais cette histoire est assez étrange, surprenante. Cette fameuse révélation peut paraître bizarre mais quand on prend un peu recul j'ai trouvé ça très beau. L'amour qui unit ces deux personnages est magnifique et il n'a pas été forcé. Mais je ne vais pas trop en dire pour ne pas vous gâcher le plaisir.



Et puis la dernière nouvelle dont j'ai envie de vous parler est celle....d'Olivier Norek ! :)

Si je n'en avais pas parlé comme étant une de mes préférés je sais que beaucoup aurait trouvé cela très étrange ! Donc c'est en toute objectivité que je vais vous en parler. ;)

Dans un hôpital, un enfant va faire la connaissance d'un autre enfant hospitalisé comme lui. Cette rencontre se fait en toute simplicité et très directement comme seuls les enfants savent le faire. C'est un point qui m'a beaucoup plu. L'échange entre eux est sincère et sans filtre. Mais cette rencontre est très particulière.....

Cette histoire est comme celle de Claire Favan, elle sort du style habituel de l'auteur mais c'est très réussi ! Dans cette nouvelle il y a un peu de surnaturel et j'ai trouvé cela très intéressant. Comme celle de Bob, le thème de la mémoire cellulaire est en arrière plan. La fin est très touchante et on a envie de verser notre petite larme. Mais cette fin, on ne s'y attend pas et c'est là qu'on est touché en plein cœur.



Ce recueil de nouvelle est un vrai gros coup de cœur ! C'est l'occasion de faire une bonne action et de découvrir des auteurs qu'on ne connaît pas ou que l'on n'a pas encore lu.

Le thème du don sous toutes ses formes est abordé d'excellente manière à chaque fois. Les auteurs de ce recueil ont su susciter la curiosité sur l'impact que peut avoir le don.



Donc les amis, vous l'aurez compris, il ne faut pas passer à côté de ce livre !!!!
Lien : http://leslecturesdamandine4..
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[Dons]



Je lis peu de nouvelles mais quand j'ai vu ce recueil je me suis dit que je ne pouvais décemment pas passer à côté. 14 grands noms du noir ont participé à l'élaboration de ce recueil. Le don est un geste humain, naturel et quand on voit que l'on peut sauver une voire plusieurs vies, pourquoi refuser à d'autres ce dont ils ont besoin pour survivre.



Ces nouvelles m'ont remué, bouleversé dont une en particulier qui m'a ramené 20 ans en arrière. J'ai rencontré une personne à la bibliothèque de l'université, on s'est assises à une table et ça a été le début d'une nouvelle aventure qui dure encore aujourd'hui. Ce jour-là, nous nous sommes donnés mutuellement notre amitié et je remercie donc cette personne pour ce cadeau.



De plus, les droits d'auteur sont majorés de 50 % et reversés intégralement à FRANCE ADOT.



Alors vous aussi, faites un geste pour cette belle cause.

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