Quelles sont les mutations qui sont en cours et que nous ne mesurons pas encore ? Il est urgent d’observer les éléments annonciateurs de ces changements, ce que j’appelle les « signaux faibles » dans la société d’aujourd’hui.
Qu’appelez-vous des « signaux faibles » ? De quoi s’agit-il ?
Dans une société où tout est chiffré, budgété, évalué quantitativement et financièrement, on ne se rend plus compte des effets inévitables d’éviction des plus démunis, des personnes qui ne comptent pas et qui n’entrent pas dans le champ de visibilité des décideurs… Ces personnes en difficulté sont dans des situations dramatiques qui tiennent à peu de choses: comment ne pense-t-on pas aujourd’hui à un service minimum de communication ? Comment les demandeurs d’emploi peuvent-ils chercher un travail sans Internet, sans un téléphone portable ? C’est vraiment l’accélération d’une société à deux vitesses.